Hola, que tal ?!!
Avant de commencer cet épisode, je m’adresse à toi, nouvel arrivant sur ce blog. Tu n’es pas forcement au courant de qui est le conteur ? Ou encore la raison de cette nouvelle aventure ? Je t’invite à clicker sur le lien ci-dessous, le texte que tu y trouveras englobe toussa toussa…. Au passage, n’hésites pas à partager le lien avec ton entourage, la cause est noble.
Jumping zeb’Tour’ – Cagnotte caritative
Sinon, si tu veux lire les épisodes précédents, il te suffit de faire défiler la page d’accueil…cqfd 😀
Petite parenthèse effectuée, maintenant, la suite…
Le 20 juillet dernier, je terminais le 15ème épisode de la série en te partageant quelques stats sur le voyage commencé le 20 Octobre 2022 depuis Cayenne/ Guyane et l’itinéraire accompli à ce moment là :
- 33637 kms parcourus.
- 269 jours de routes.
- 225 kms/jr en moyenne.
- 965 litres d’essence donnant une moyenne de 2,87 L/100Kms (économique le gonz !)
- 7 pays traversés (En comptant la Guyane que je ne connaissais pas) mais autant de passage frontière entre l’Argentine et le Chili.
- 9 mois de voyage.
- 216 nuits dans la tente.
- 109 étapes.
- 4800 mètres, l’altitude max où le scoot à roulé….
Depuis lors, plus de news, plus de partage ? Ou qu’il est le Zeb ?
Le speech de reprise en continuant avec les dates :
En Décembre 2022, soit plus de 2 mois après le début de ce voyage, une étincelle de lumière me titilla le teston, le temps était venu pour une remise en question quant à l’évolution des objectifs finaux.
« Ne serais je pas en train de passer à côté de beaucoup de chose ? « , je m’explique.
Il suffisait de mater mon carnet de statistiques pour me rendre compte d’une évidence, j’allais trop vite ! En effet, après quelques 60 jours de routes, j’avais déjà traversé le Brésil et je me retrouvais à présent aux portes de la Patagonie Argentine.
Soit plus de 12000 Kms parcourues, selon le compteur Honda, lorsque je me pointais au camping de Puerto Madryn le 18 Décembre 2022. Ce fut le jour de la finale de la coupe du monde de futshbol, un évènement qui fera date dans l’histoire de Maguy pour les raisons que tu connais. (Episode 6…)
Avec une moyenne de 205 kms par jour, il aurait été logique que je puisse rejoindre les Etats Unis et le Canada en fin de période Estivale 2023. A la base, c’était l’objectif, faire cette boucle sur le continent américain soit Cayenne/Ushuaia/Quebec sur une année.
En revanche, à ce rythme de course, aurais je pu me délecter réellement de tout ce qui m’attendais ? Pour que la rétine s’imprègne définitivement des paysages croisés. N’aurais je pas du profiter un peu plus des lieux visités jusqu’alors ? Le passage de la cordillère des Andes depuis le sud du Chili jusqu’au nord de la Colombie ne vaudrait il pas de s’y attarder un peu plus que de suivre une route tracée, testas dans le guidon ? Ce n’est pas comme si j’avais le pouvoir de parcourir chaque années ses altitudes !
Et que dire de l’historique des cultures locales sur cette partie Ouest du continent ? Que dire de l’architecture native et coloniale à découvrir ?
Bref, tant de question et finalement, cette réflexion porta ses fruits, la suite, tu l’as connais….
Cela dit, étant donné que mon voyage allait prendre plus de temps que prévu, il est évident que mon arrivée en Amérique du nord n’aurait pu se faire qu’en période hivernale.
Hors de question que je pose mes roues sur ce territoire dans ces conditions, par conséquent, il me fallait mettre en « pause » l’aventure sur quelques mois, soit sur le continent en terre hispanique ou plus simplement, envisager un retour en Provence ?
Ce sera cette dernière solution que je choisirai à plusieurs titres. Il fallait redonner un peu de fraîcheur à Maguy qui en avait bien besoin depuis sa mésaventure Patagonienne, merci à mon prothésiste BTC Marseille et d’autre parts, mon destrier réclamait quelques pièces de rechanges indispensables...
Pendant ce temps là, il fut remisé sagement en compagnie de quelques copines Etasuniennes au camping d’Ibarra, en Equateur.
On est bon ?
Ladies and Gentlemen, il est temps d’entamer cette deuxième partie du Jumping Zeb Tour qui s’annonce toute autant épique.
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Etapes n° 112 – Vendredi 10 Novembre 2023 – J+275
Plus de trois mois après mon départ le 16 juillet dernier, je retrouve la ganache de mon petit scooter Honda ainsi que toutes mes affaires de camping.
A peine la tente posée, je m’en vais dérouiller un peu le moteur dont le démarrage au quart de tour m’a agréablement surpris après tout ce temps de repos.
Durant la semaine qui suivra, il sera choyé aux petits oignons,. Changement des plaquettes de freins, du peneu, réflexion amortisseur… pendant que le pilote, lui, s’adapte petit à petit au décalage horaire, moins 6 hr en rapport de l’Europe.
Un fait qui mérite d’être souligné quant à la fiabilité du petit moulin de 300 cm3.
Le démontage du carénage arrière permet d’accéder directement à la mécanique et, avec ses plus de 66000 kms au compteur, nous constatons qu’il n y a aucune trace de suintements d’huile sous la poussière emmagasinée durant le voyage. Les joints font toujours office d’étancheité depuis sa mise en circulation….. en 2007 !
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Etapes n° 113 – Vendredi 17 Novembre 2023 – J+282
6 jours à trépigner sur place, certes pour la bonne cause mais il me tardait. Il est temps de gazer, de reprendre l’itinéraire de ce projet, 7hr du mat, le scoot est chargé, l’ultime photo devant le camping….hasta luego Hans !
Il me faudra deux heures d’un trajet serpentueux grisant de plaisir pour le motard, avant de rejoindre la frontière du pays.
Les formalités de sortie effectuées, je n’ai qu’à enjamber le pont, la rivière qui sert de frontière naturelle avec la Colombie.
Le sketch du jour !
Après le coup de tampon d’entrée sur le passeport, bon pour 3 mois, je file me garer devant le bureau des douanes pour en faire de même avec mon destrier ( Importation temporaire).
Lorsque je choisis un emplacement de parking, je vérifie toujours visuellement si l’inclinaison du sol est adéquat afin de recevoir le scooter sans qu’il ne penche de trop. Le poids du chargement (bagages et pneu) n’est pas à négliger pour la béquille qui n’est pas étudiée pour l’occasion, un effet de bascule est vite arrivé.
De plus, une fois debout à ses cotés, un contrôle manuel de l’ensemble est obligatoire. Et paf ! Sans pouvoir ne rien n’y faire, le poids m’embarque en arrière, je me réceptionne à terre comme un chat tout en constatant mon fidèle canasson, agonisant au sol. Quelques gars voyant la scène me viendront en secours pour relever le petit.
Pour le coup, je n’ai toujours pas compris cette affaire, pourtant, j’ai déjà connue ce type de chargement quand j’ai quitté Cayenne un an plus tôt. A l’évidence, il semble que mon corps ai oublié les réflexes habituels ?
Le rétroviseur gauche ainsi que la bulle du phare n’auront pas résisté à l’impact !
Bienvenidos à Colombia !
Prochaine étape, trouver une assurance, qui est obligatoire au pays et sur ce point, la donne a totalement évolué depuis peu en ma faveur.
Auparavant, il fallait se rendre à Pasto soit 80 bornes après la frontière pour nous autres extranjero, en priant le dieu des routards pour ne pas se faire contrôler par la maison poulaga.
Ensuite, se rendre dans la seule agence reconnu par l’Etat pour obtenir le graal, de préférence tôt le matin afin d’éviter les longues heures de la file d’attente…car les Colombiens ont eux aussi cette obligation.
Allelouia ! Ce n’est plus le cas ! Il y a maintenant d’autres compagnies qui peuvent nous prendre en charge, dont une qui se trouve à Ipiales, la première ville après la frontière.
Un peu moins de 15 bornes à faire, ensuite il faut trouver le supermarché « Exito » et aller voir la bonne femme qui s’occupe de mon affaire pour 13 euros le mois. (Je pose ces infos là, au cas où cela pourrait servir ? Tu sais que ce blog a une vocation d’entraide)
J’étais prêt à continuer mon chemin à un détail prêt, il me fallait absolument retrouver la vision sur l’arrière. Ce continent est cafi de fou furieux qui te doublent n’importe comment alors autant les voir arriver de loing quand tu roules.
Aussi, je me mets en quête d’un garage, quelqu’un qui puisse souder la tige de support rompue du rétroviseur ?
Apres quelques tentatives, je finis chez un mécano pour camion, j’explique le cas, les gars se mettent à la tache et pendant ce temps, je fais l’objet de curiosités, de plaisanteries pour les locaux présents, des clients, copains ? Ce fut l’occasion de bosser mon Espagnol tout en constatant une jovialité oublié depuis mon passage en Argentine.
Peuple à la mentalité similaire ? Il semblerait car une heure plus tard, je demande l’addition ? : “Nada Senor”
– Comment rien ?
“Continue ta route mon amie, que vaya bien, mucho gusto ! “
Plus tard, Pasto se découvre sur les hauteurs et enfin, je pause ma tente à Chachaqui, le camping Padua où l’accueil sera d’une convivialité peu commune.
Combien pour la nuit ? : “Nada Senor”
– Comment rien ?
“Tu me fais honneur d’être mon invité en connaissant ton projet et ta situation physique ! “
Bienvenidos à Colombia !
Total kilométrique du jour : 261 – Cumulés : 34064 kms
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Etapes n° 114 – Samedi 18 Novembre 2023 – J+283
La soirée fut humide jusque tard. Ce matin, le toc toc de la pluie qui remet une couche me fait me lever précipitamment de très bonne heure. Je range vite fait le matos avant que ça ne tombe plus fort ?
Avant de quitter les lieux, le bon sens ira me faire consommer le petit dej tarifé de mon hôte en guise de remerciement. Normal quoi !
Quelques année plus tôt, quelques mois plus tôt, j’avais emprunté cette route en Bus. Cette fois, c’est en totale liberté de mouvement que je la redécouvre. Dommage que le ciel ne m’ai empêché d’en profiter plus longtemps…
Plus loin, même si le reste se passera au sec, il me faudra contourner l’itinéraire initial pour cause de glissement de terrain d’une grande importance.
Sur cet axe majeur entre le nord et le sud du pays, les travaux perdurent depuis des mois alors en attendant une pleine ouverture, les usagers doivent se contenter d’une circulation alternée mise en place.
Ici, on ne compte pas en minutes mais en heures le droit de pouvoir passer, voir en jour ! Ainsi, si tu vas au nord, tu ne peux passer que certains jours de la semaine et vice versa…..
Pour ma pomme, il y a une alternative pour éviter cela, une piste de 14 kms ! Pas vraiment plaisant pour l’équipage mais elle fut assez facile sans que le scoot ne morfle de trop. Cela dit, ce fut l’occasion d’observer un jolie paysage sur cet horizon verdoyant.
Après Popayan, je te mets ici le lien de ma visite en 2018 (tu click la ), je me pointe au camping de chez Kika & Anour, la finca Bonanza, un peu avant le village de Silvia
En juillet dernier, j y suis venu pour passer quelques jours en compagnie de mes Bretons avant de prendre mon vol retour pour la Provence depuis Bogota. Je connais mes hôtes dans leur petit paradis dont j’ai énormément de plaisir à revoir !
Total kilométrique du jour : 279 – Cumulés : 34343 kms
Je pose le campement ici pour quelques jours, le temps nécessaire pour organiser la suite de mon périple au pays et profiter de redécouvrir la culture locale, les Guambianos, son marché…
Je ne vais pas te faire le speech de ce peuple autochtone, il y en aurait tant à dire sur cet épisode et comme je blague beaucoup depuis que j’ai repris le chemin de l’écriture, les pages sur le traitement de texte s’accumulent, faisons court.
“Les Guambianos, ou peuple Misak, vivent sur un petit territoire nommé Guambia, cette peu connue et splendide région est située dans les contreforts de la cordillère centrale, la colonne vertébrale de la Colombie, au nord-est du département du Cauca….
En préambule, d’aucuns se demanderont pourquoi tant s’attarder sur la description du paysage lorsque ce que l’on recherche est une expérience humaine. Et bien justement les habitants de ce coin du monde depuis des siècles, attachent une importance toute particulière à la Terre mère, qui est à la fois leur moyen de subsistance mais aussi leur raison d’être spirituelle….”
Par contre, si ce que tu viens de lire t’intéresse, je te conseil de filer sur l’article pondu sur ce lien, que je trouve excellent ! (C’est par ici ! )
A propos, savais tu que la Colombie compte plus de 300 ethnies différentes avec chacune sa propre particularité ?
Chaque Mardi de l’année, c’est le marché le plus important de la région, c’est donc l’occasion d’y retourner, de reprendre mon hobby de prédilection, la photo en toute discrétion, en guinch sans ce faire chopper ! Parait il qu’il ne faut pas prendre en photos ces gens car ce serait comme si tu volais leur âmes !
Pêle-mêle
Pour le reste, mon organisation routière au pays s’est mise en place et bien au-delà, soit le passage au Panama. Les deux républiques partagent une frontière nommée “Darien” qui est une jungle épaisse quasi infranchissable, c’est simple, il n’y a pas de route. (Ci-dessous, le roadbook colombien et le Panama)
Alors, comment faire dans ces conditions pour ton conteur ?
Deux solutions s’offrent aux voyageurs de tous bords, soit par les airs soit par les eaux mais j’y reviendrai en temps voulu, pour l’heure, place à la suite…
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Etapes n° 115 – Mercredi 22 Novembre 2023 – J+287
4 jours chez Kika à lézarder en dilettante, sans stress, si tu me lis, on y est bien chez toi, ce séjour en votre compagnie fut encore une fois un réel plaisir, merci pour ton hospitalité ! Suerté !
Le départ de la finca Bonanza se fait de bonne heure comme à l’accoutumée pour rejoindre la prochaine destination.
Pas mal de kilomètres à faire sur cette étape qui trace à travers des champs de canne à sucre à perte de vue. Ici, les méthodes de chargement sont efficaces, le précieux végétale se transporte en convoie exceptionnel en toute sécurité. Tandis que de l’autre côté du globe, plus à l’ouest, je me souviens de pérégrinations roulantes en terre asiatique et ma crainte en suivant des camions surchargés qui frisaient la chute à chaque virages !
Sur cette journée de route d’un paysage plutôt monotone, je subis mon premier contrôle de police, pour me réveiller. Comment va t’il se passer ? Papier du véhicule, assurance, permis de conduire….circulez, y a plus rien a voir.
Plus loin, Cali connue pour être la capitale de la salsa Colombienne, ne sera pas ma priorité. En effet, je la connais en partie pour y être venu lors du précédent trip alors pour ce voyage, je décide de ne faire que des étapes qui me sont inconnue. Tu trouveras les photos du séjour sur le lien proposé plus haut (Popayan).
En milieu d’après-midi, je finis par me pointer à destination finale, Salento. Dans un décors de montagne russe, voir volcanique plus à l’horizon, tout juste décelable sans une couche nuageuse, je cherche un logement. Il me faudra trois tentatives pour trouver un tarif raisonnable à ma bourse, je pause la carpa au camping Tataquies, seul au monde, tranquille Emile.
Total kilométrique du jour : 340 – Cumulés : 34765 kms
Deux jours seront suffisant pour zoner dans le secteur en commençant par le village coloré qui m’accueille. Si déambuler tranquillement fut agréable mais très vite, je me rends compte que l’endroit est très touristique.
Beaucoup de gringos et en effet :
« Salento se trouve être une destination incontournable des circuits en Colombie pour ses alentours »
Et le gringos que je suis, va suivre la dynamique en empruntant un jeep taxi collectif, cela permettra au scoot de se poser un peu pendant que la course nous mènera à une vingtaine de kilomètres, découvrir la vallée de Cocora
« Cette réserve naturelle est célèbre pour son incroyable champ de palmier de cire du Quindio, un symbole national en Colombie. L’espèce est présente sur les reliefs de la région andine en Colombie et c’est la plus grande au monde pouvant atteindre jusqu’à 65 mètres de hauteur… »
Sur place, ils ont emménagé ce coin comme un parc d’attraction, néanmoins, je suis étonné qu’il n’y ai pas de taxe d’entrée ! Comme cela pourrait être dans certains pays profitant de cette manne financière facile
Depuis le parc, il est possible de partir en randonnée sur la journée à pieds ou à chwal. Pour ma pomme, après deux trois kilomètres, j’’arriverai face à une petite forêt de ces fameux palmiers, ce sera l’occasion de sortir Drony pour te faire profiter d’une vision aérienne sur cette magnifique vallée.
Autre visite, je filerai en scoot à une 20ène de kilomètres de Salento déambuler dans les rue de Filandia. Une ville parait il plus jolie ? Effectivement, de mon point de vue, ses rues et son église en bois présente plus d’attraits photogénique.
Enfin, venir dans cette région c’est aussi l’occasion de visiter une Finca de café alors quand le hasard me mène dans une petite production familiale artisanale & bio, c’est too much ! D’autant que nous ne serons que trois touristes sur ce tour !
Au cours de cette visite, nous apprendrons entre autre
- Que la production colombienne se classe troisième sur l’échelle mondiale après le Vietnam, et le Brésil.
- Que le café industriel est majoritairement de la M…. . ! En effet, seulement 20 % de la récolte est optimale ce qui sous entend pour nous autre Franchich, lorsque grand mère te dit qu’elle s’est faire du bon café, on va dire que, malgré tout le respect que je lui dois, c’est un gros fake, heing ! Et Georges ? Qu’est ce qu’il en pense le Clooney ? What else ..
- Qu’ils ne produisent que du Robusta, réputé muy suave, plus léger. Le café “Tinto” comme ils disent, se boit toute la journée un peu comme le “Chai”, la boisson nationale en Inde à base de thé et de lait.
A propos du Vietnam, je me souviens encore de cette façon de consommer le breuvage….froid ! Va voir l’article que j’avais pondu, fait défiler la page, cela devrait te faire sourire…
Le cafe, définition d’un paradigme sociétal…
Après toutes ces explications nous serons invités à faire un peu de cueillette sous la pluie, c’est la saison, avant de poursuivre le processus de fabrication à l’intérieur. Cela commence par le dépouillement du fruit qui sépare la pulpe de la graine, le séchage, triage, torréfaction et enfin la mise en poudre.
Muy intéréssante ! Muy bueno ! D’ailleurs chuis reparti avec un paquet que je déguste chaque matin à l’heure où j’écris cet article.
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Etapes n° 116 – Samedi 25 Novembre 2023 – J+290
La pluie a encore frappé cette nuit sur mon toit synonyme de nuit courte ajouté à cela quelques douleurs récurrentes à l’omoplate.
Difficile de trouver les raisons à ce mal inédit car, étant sportivement actif depuis pas mal d’année quand je suis sédentaire, je n’ai aucun soucis à ce niveau ! Alors, qué passa ?
Est-ce le fait de n’être plus actif quand je suis nomade ? Un relachement musculaire qui entraîne une modification corporelle ? Lors de la première partie du voyage, c’était les cervicales qui me posaient problèmes !
Autre piste, est-ce simplement le corps qui ne supporte plus de se reposer sur un matelas d’air ?
Vas savoir Charles ! Dans tous les cas, une évidence frappe à la porte, tu vieillis mon pote !
Revenons ! Il faut reprendre la route malgré les aléas.
J’avais noté quelques part une étape à ne pas manquer sous les conseils de mes Bretons mais qui finalement fut bien mémorisé, la ville de Jérico. Pour le coup, si le corps morfle, le neuronne tient encore la route.. 😛
A ne pas confondre avec l’autre dont l’orthographe diffère (Jericho) qui se trouve en Palestine. Ce serait la ville la plus basse du monde (-240 sous le niveau de la mer) et la plus vieille aussi. Ca t’intéresse ? Vas y ! fais toi plaiz ! Click ici !
Là, celle qui m’intéresse se situe à 2000 mètres d’altitude, je m’attends donc à gravir une route de montagne viroleuse à souhait avec une inclinaison plus ou moins raide ? Sans parler du scoot….
L’ange gardien, toujours là…
Je file à belle allure, sur une route correcte en tout début, puis certaine section en travaux ralentissent l’avancement. Glissement de terrain, circulation alternée, toussa toussa sauf que pour nous autre en deux roues sur cette section, il n’y a pas d’obligation d’attendre des plombes l’autorisation de circuler. Faut juste ne pas s’emplatrer le véhicule qui arrive en face, à balle…
Et donc juste au moment où je ralentis pour laisser passer un bahut qui ne se soucis guère du moustique qui vient en face, j’entends un espèce de bruit de scie circulaire qui vient de ma roue arrière. A priori, rien qui bloque et comme je n’ai pas le temps de pinailler dans la posture ou je me trouve, je continue genre un kilomètre pour me dégager des travaux.
J’ai l’impression que cela vient de la transmission qui entraîne la roue, que faire ? Je redémarre, tente de repartir doucement, craaaak ! Oops ! Ca n’avance plus ! C’est la mouise !
Me trouvant à ce moment là dans une pente douce, j’essaye de pousser l’ensemble assis sur le siège le maximum possible jusqu’à ce que j’atteigne le check point qui autorise la circulation alternée.
Je m’y gare un peu dépité sans savoir ce qui allait se passer par la suite. C’est l’jeux ma pov’lucette, en même temps si on connaissait l’avenir, ce serait trop simple ! En revanche, je sais qu’une ville se trouve à moins de deux kilomètres, alors que faire ? Bah comme d’hab,
« Allo assistance des cieux, que puis je pour vous ?«
J’ai besoin de vos services por favor !
Je vois arriver un gars en brêle, un vendeur de victuaille sommaire pour les usagés qui s’arrêtent en attendant de passer, je vais le voir :
Buenas tardes senor, tu connais pas un garage moto pas très loin ?
“si, qué passsa ? Il se propose de m’y pousser !
A ce moment là, je vis un remake à la cabessa, quasi un an plus tôt, ça te parle ? Mais si, les Bresiliens qui m’ont poussé jusqu’au garage pour un changement de batterie HS….tu l’as ?
Sur place, je propose un dédommagement pour son aide ? “nada senor !”….Comment rien ? Increible colombia !
Le mécano prend en charge illico presto le blessé, je lui fait part de ma suspicion de casse, la courroie qui a pété ?
“je n’en ai pas pour ton modèle”
– Pas de problème senor, j’en ai deux en stock ! (Obligatoire ! Mon scoot est un ovni sur ce continent, aucune pièce détachée disponible sauf en Europe)
Quand il démonte, ça ne sent pas bon du tout ! Le problème ne vient pas de la bande en caoutchouc crantée mais simplement d’une vis qui s’est devisée avec le temps et les kilomètres parcourus depuis le Chili, qui entraîna la désolidarisation du système d’entrainement, moteur, courroie, roue arrière.
C’est une sorte de pignon de sortie de boite pour une moto, si tu connais ?
Le problème est que cette pièce a frotté contre l’axe du moteur (le bruit de scie circulaire) et ruinté le crantage qui maintien l’ensemble.
Bon je sais pas si mon explication tient la route, toujours est il qu’à ce moment là, je n’en menai pas large. Et sinon, c’est réparable ?
“Si senor, on va tout faire pour”
Une heure de travail, réfection du moyeu, boulons serrés à muerte et gaz ma poule pour 20000 kms de plus avec la nouvelle courroie.
En espérant que le système tienne le coup jusqu’à la fin du projet car le mécano m’a fait part d’une usure prononcée. En même temps, le scoot à désormais 68000 kms au compteur et vu tout ce qu’il a enduré jusqu’à maintenant, rien d’anormal.
Donc une fois de plus, je peux remercier mon ange gardien pour son assistance, merci l’univers ! Ce qui est, aussi, dingue dans cette histoire est que le matin même, je me faisais la réflexion qu’il fallait changer la courroie avant de quitter le pays pour une question de coût.
L’aventure continue ! On est bon !
Il me restait environ 60 bornes à faire dont 40 sur voie rapide, parfaite pour un petit rodage en douceur avant d’attaquer le reste en ascension passionnante pour le motard sans forcer sur la mécanique.
A Jerico, je me pose au premier campement trouvé, un restaurant avec des chambres d’hôtes, un club de parapente, une air d’envol, vue dégagée….on est bien la Tintin !
Total kilométrique du jour : 221 – Cumulés : 35043 kms
“Avec son élégante architecture datant de l’époque républicaine, le centre de la ville s’explore tranquillement à pied avant de s’arrêter boire une tasse de l’excellent café primé dans l’un de ses nombreux cafés gastronomiques. La vie s’articule autour de l’une des plus belles places de la région sur laquelle se dresse une immense église bordée de maisons colorées à deux étages….Jerico est également une destination de plan pour le tourisme religieux car c’est la ville natale de Madre Laura. La première sainte de Colombie, connue pour son travail auprès des communautés indigènes isolées….”
Ce petit séjour de deux jours va me permettre de vivre la vie des colombiens un dimanche, jour du seigneur ainsi que le lundi jour d’embauche. Deux ambiances totalement différentes autour de cette fameuse place qui m’accueille en milieu de matinée.
Après l’excellente dégustation du café local, je m’attelerai à ma tache, mon pélerinage photographique.
En face de l’église une terrasse couverte de plus de 100 mètres de long qui affiche pléthore d’établissements, restauration et autre café, bar ou il fait bon se poser pour papoter, déguster une sucrerie etc à l’ombre d’un soleil qui plombe le teston…
Les autres cotés du carré ne sont pas en reste à l’heure de l’apérobic, ça picole velu dans le secteur mais on sent bien la simplicité joyeuse de ces gauchos, venus à la rencontre des copains.
Cette place tient une ambiance ! C’est magique, à l’image de l’office tenu dans l’église qui est bondée !
Après le déjeuner pour finir en beauté, user de la perspective aérienne avec mon Drony est un must pour un reportage completo avec en prime, l’autre église, fermée celle la.
Belle destination que ce village avec un sentiment d’être encore plus en immersion, contrairement à Salento et pour cause. Je n’ai pas l’impression qu’elle soit plébiscitée par les guides de voyage car je n’ai vu que très très très peu de gringos, sinon un seul….
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Etapes n° 117 – Mardi 28 Novembre 2023 – J+293
7Hr, je remballe le campement, il est temps de bouger sans pour autant m’affoler puisque je n’ai pas beaucoup de kilomètre à faire, environ 200. Selon la moyenne kilométrique approximative, je devrais mettre 4 heures pour rejoindre la prochaine étape.
9hr, gaz !
Si le premier tiers du parcours se passe bien, il y a un détail qui m’avait échappé, le passage par Medellin, soit la deuxième ville du pays.
Comme je le disais sur les réseaux sociaux : « Sur le papier, ce trajet m’avait l’air facile sauf qu’il a fallu passer par l’infernal Medellin. Nichée dans une cuvette, cette mégalopole ancien fief de Pablo, donne le tourniquet au GPS sans avoir humer quelconque substance sauf la pollution ambiante… »
L’ami Tomtom gps m’arrange bien quand il fait le taf correctement mais quand il cherche à me faire passer par des chemins les plus courts selon lui, il m’envoi directement dans des galères pas possible.
Amandoné, je me retrouve à grimper une pente et plus j’avançai, plus ça devenait raide jusqu’à ce que je décide de stopper l’affaire, le moulin criait “ah l’assanssin !”. Sauf que pour faire demi-tour, je me suis retrouvé coincé contre le trottoir et une bouche d’égout empêchant toute manoeuvre ?
Inclinaison de 80° (au pif) avec à ma gauche la côte et à ma droite, l’inverse, l’impression de vide, tu vois le topo ? Pas le droit à l’erreur au risque de partir en tonneau ? Alors avec un peu de prudence persistante, j’arrive à me dépatouiller de cette galère à la force restante du moteur et de ma jambe valide, truc de fou, sueur froide !
Aussi, il n’est plus question de lui faire confiance sauf de me servir de la map proposée et en fonction de l’avancement dans le trafic, du sens de l’orientation et de la topographie environnante, je ferai au fur et à mesure jusqu’à ce que je rejoigne la voie rapide, qui grimpera elle aussi mais en sécurité pour tout le monde, sonnant le glas de la délivrance.
Le reste de l’itinéraire n’en sera pas plus aisé puisque les villes/villages traversées donneront aussi des sueurs froides avec leur dos d’ânes de bétons non signalé obligeant bon nombre de freinage d’urgence aux risques de péter les suspensions. Là encore, ça me rappelle quelques mauvais souvenirs du Brésil !
Au final, je mettrai 7hr pour rejoindre la 117 ème étape de cette aventure soit une moyenne de 28 km/hr ! De mémoire, il me semble que c’est la première fois que j’atteins un tel traînage de bite !
A Guatapé, la ville étape à visiter, il n’y a pas de camping, peut être un qui se trouve à plus de 20 bornes supplémentaires que je m’apprêtais à rejoindre, à moins de sauter sur une autre option ? A moins que la providence ne m’accompagne ?
C’est ce qui arriva en matant un hostel depuis la route, son jardin, au fond, une tente installée. Je m’y arrête pour tchatcher avec la direction ?
Muy bueno pour seulement 4 euro avec cuisine partagée etc.
Total kilométrique du jour : 198 – Cumulés : 35266 kms
“Fondée en 1811, la ville était une zone d’élevage, d’agriculture et d’exploitation minière mais avec la construction du grand complexe hydroélétrique en 1978, presque la moitié de la ville fut inondée. Ce projet de grande envergure eu d’énormes répercussions sur la vie sociale, économique, environnementale des habitants. Malgré ces nombreux changements, Guatapé est désormais un site touristique de renommée internationale.”
Avant de partir découvrir le village, il me fallait aller faire des plans Droniques de ce fameux rocher vu la veille en arrivant.
“La piedra del Penol, ce monolithe d’une hauteur de 220 m a été classé monument national…pour atteindre le sommet, il faut gravir les 700 marches ce qui offrira une vue panoramique à 360° sur le lac El Penol…”
L’avantage du Drony est de ne plus avoir besoin de m’imposer des défis avec Maguy pour obtenir des clichés sur une vue d’ensemble de l’environnement. Maintenant, le simple effort est de connecter le téléphone sur la télécommande, d’allumer l’ensemble et de diriger le tout à l’aide de deux joystick pour aller chercher ma vision photographique depuis le plancher des vaches.
Petite précision, les photos ont été prises à 200 mètres de hauteurs.
Puis ce fut la découverte du village coloré, au bord de l’eau.
Avec sa particularité, Les Zocalos
“Bas reliefs qui décorent la partie inférieur des maisons, une tradition qui remonte à plus d’un siècle. Les plus anciens possèdent des formes simples : soleils, losanges, fleurs mais au fil du temps, les habitants ont commencé à représenter leurs métiers ou passions…”
Deux jours dans le secteur auront suffit, belle Guatapé, belle Colombia ! Hasta luego ….
A suivre….
A plush dans l’ bush….
Le zeb !
Martine DAGUES-BIE
Bonjour Christophe,
Qu’il est bon de retrouver les récits de ce périple. C’est chaque fois un régal photographique.
Nous, nous avons quittes la Guyane et nous sommes installés dans 1 tout petit village du Gers (150 âmes), Miramont-Latour.
Prends bien soin de toi et de ton destrier, bises de nous deux
zébulon mai-min
Coucou Martine. Oui je me souviens. Si je passe dans votre coin un de ces jours je ne manquerai pas de vous faire signe, biz
Fifi guitare
Très intéressant toussa… !
Pimoussssss
Rien à faire, je ne m’en lasse toujours pas … même si je ne pose pas automatiquement un petit com ici 🙂
Merci pour toussa et porte toi bien Grand’Homme
La bise
Nath
Gil
Belle étape , je me suis régalé du récit .
Je n ai pas réussi à voir ta plaque sur les photos : ils t ont donné une nouvelle immatriculation ? Je n ai pas vu le 13 ( reste raide) et avec Sophie on se demandait quel âge tu avais ? Pcq nous aussi a 62 et 64 ça commence à piquer
Continue les photos de toi et de drony et repose Maguy
La bise
zébulon mai-min
Et oui Bert, 52 en janvier…ça passe heing. Sinon j ai toujours ma plaque en 13, mais je la cache, c est mieux, biz a vous
Fabienne MONTOYA
Et bien… Même en mode VIP, ce récit reste une re-découverte !
sûrement dû à tes talents d’écrivain.
Cette forêt sauvage Darien mérite visite guidée on dirait… Mais que c’est beau ! ce coté sauvage et des coins paradisiaques…
Vite la suite….
Toto
reviens vite à la maison Carcasse
Trop beau
Bise Salette..
Chris le vieux
Toujours un plaisir de te lire et de suivre tes aventures.
La bise Poto
Despreaux J C
Bonjour Christophe,C avec un peu de retard que je parcours,tes photos ainsi que les beaux commentaires que tu écris,merci de nous faire voyager,biz au prochain reportage,prend soin de toi aussi JC amitiés