Hola, que tal ?!!
Avant de commencer cet épisode, je m’adresse à toi, nouvel arrivant sur ce blog. Tu n’es pas forcement au courant de qui est le conteur ? Ou encore la raison de cette nouvelle aventure ? Je t’invite à clicker sur le lien ci-dessous, le texte que tu y trouveras englobe toussa toussa…. Au passage, n’hésites pas à partager le lien avec ton entourage, la cause est noble.
Jumping zeb’Tour’ – Cagnotte caritative
Sinon, si tu veux lire les épisodes précédents, il te suffit de faire défiler la page d’accueil…cqfd 😀
Petite parenthèse effectuée, maintenant, la suite… Au dernier épisode, je quittais Bogota….
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Etapes n° 124 – Mercredi 13 Décembre 2023 – J+308
16h20 l’avion atterrit sur le sol de Panama sans encombre….encore heureux !
A l’immigration, les questions habituelles concernant ma venue sur le territoire : “Vous êtes là pour combien de temps ? Ou allez vous dormir ? “ Seront vite expédiées et, après un coup de tampon sur le passeport qui officialise l’autorisation de séjour pour trois mois, je rejoins le dernier check-point des douaniers rousseau, “Rien à déclarer ?”, le hall de l’airport m’ouvre ses portes.
La première chose à laquelle je pense avant d’aller retirer du fric, est d’essayer de me dégoter une nouvelle carte Sim pour le téléphone.
La 4G étant devenue tellement utile pour le quotidien du voyageur, qu’une fois que tu y as goûté, il est difficile de s’en passer. Bien que, il fut un temps, mes itinéraires se préparait le soir à l’hôtel avec du wifi et le lendemain, le roulage se faisait à l’aide des panneaux de signalisation, des notes prises la veille et de l’aide des locaux.
Je remarque au fur et à mesure de mon avancé dans cette espace qu’il n’y a qu’un seul opérateur téléphonique et les renseignements pris n’annoncèrent rien de bon, le premier forfait s’établie à 30 dollars la semaine ! Sérieusement ? Je reste pantois !
Alors, je sais que le coût de la vie au Panama est nettement supérieur à tous les pays précédent, sauf peut être le Chili, mais de là à pratiquer de tel tarif, cela me semble suspect ? De plus, je ne vois pas de concurrence ? Je sais qu’il y en a dont un qui opère du Mexique jusqu’en Argentine ….hum ! Claro pour ne pas le nommer 😀
Je laisse tomber l’affaire, je verrai bien lorsque je serai en ville si je trouve réponse à mes questions ? Il ne faudra pas longtemps pour obtenir mon salut. Le taxi qui me prend en charge pour quitter l’airport :
“Effectivement senor, tu peux trouver en ville une carte sim pour 1 dollar et il y a des forfaits à 5 doll pour la semaine !”
Le lendemain matin, rendez vous est prit chez le prestataire de service, il va falloir s’occuper de toutes les démarches administratives pour récupérer mon Poney. (Petit rappel pour toi qui n’a pas lu le précédent épisode, le scooter a quitté la Colombie par les airs.)
Quand j’arrive au bureau, j’ai le plaisir de retrouver avec surprise, Christian, un Allemand. Il baragouine le français par son passé de légionnaire mais surtout il voyage en moto depuis pas mal de temps aussi. Nous nous sommes rencontré le lendemain de mon arrivée en Equateur le mois dernier. Le hasard de nos routes étant, nos véhicules ont voyagé ensemble pour cette fois.
Durant toutes les formalités, nous n’aurons rien eu à faire sauf de rester au frais dans la voiture climatisée, de vérifier l’état de nos véhicules après avoir été libéré de leur empaquetage et de signer le document d’officialisation d’importation des Douanes.
Quand j’expliquais lors du précédent épisode le choix de cette solution par avion, le luxe de laisser la paperasse diverses à d’autres fut vraiment appréciable. Maguy me remercie encore de lui avoir évité tous ces allez/retour d’un hangar à l’autre si elle avait du se débrouiller toute seule.
Bienvenidos à Panama, 9 ème pays sur la liste.
Et sinon, comment ça roule ici ? Est ce un pays un peu plus discipliné qu’ailleurs ? Comment sont les flics ? Crapuleux ou cordiales ? Et les routes ? Dans quelles état sont elles ?
Il me faudra un petit après midi pour me rendre compte de quelques détails coutumiers qui ne changent guère de ce que je connais déjà.
Puis, j’attaque la visite qu’il ne fallait pas manquer pour l’amoureux du monde maritime, le monument de la nation, le célèbre canal de Panama.
Selon le gps, il y a 16 kms pour le rejoindre dans un premier temps, à travers le centre ville de Panama City. Les voies rapides qui passent au milieu de ses hauts buildings affairistes, hôtels et appartements sont saturées de trafic. Il ne faut pas laisser l’oeil du photographe se disperser par cet environnement fascinant de béton, car il y a toujours un véhicule qui te colle au basque, pas le droit à l’erreur au risque de se faire percuter.
Quand il y a des feux rouges, dès le changement de couleur tu peux être sur de te faire klaxonner ! C’est du même acabit qu’en Inde, ils me gonflent, la patience est mise à rude épreuve alors de temps en temps, un “va fancul” s’échappe involontairement de la chebou, comme un toc…
Je remarque qu’il y a très peu de deux roues dans la circulation ? Ou sont ils ? Je me demande parfois si nous sommes autorisés à emprunter ces routes ? Et si la réponse est négative, je me dis que j’ai toujours l’excuse du GPS en cas d’un contrôle : “C’est pas moi chef, c’est lui ! “ (vécu !)
Mais je n’en aurai pas besoin cette fois là car finalement des scooters me dépassent aisément vu que je me traine la b…. par prudence. Cela dit, à Panama, j’ai vraiment changé de planète en rapport de la Colombie.
Ce genre de trafic est toujours stressant, car en plus d’avoir les yeux rivés sur l’avant, l’arrière et les cotés, il faut en plus être attentif au bitume. Dans l’ensemble, il a l’air propre mais justement, c’est un piège car quand l’esprit s’habitue à la facilité, rassuré de ce coté là, à tout moment….
Les plaques d’égouts par exemple.
Quand ils font ou refont des sections, qu’ils rajoutent une couche de bitume épaisse, les plaques de tôle ne sont pas rehaussées. De fait, tu as un trou correspondant à la circonférence soit plus de 40 cms avec un écart de niveau d’au moins 5 cms avec le nouveau revêtement !
Pour une voiture ou une moto, les suspensions peuvent encaisser le choc mais pour celles d’un scoot, y a pas bon Banania ! Et malheureusement, ça arrive. (Photos prisent le Dimanche mating, dégun !)
Je me pointe en milieu de matinée à l’entrée historique du Canal.
“Prouesse technique, financement rocambolesque, enjeux diplomatiques et commerciaux, le monument raconte de façon emblématique les utopies du XXe siècle. Construits par les Américains après une tentative française malheureuse, le canal de Panama qui relie à partir de 1914 les Océans Atlantique et Pacifique, a bouleversé le commerce maritime mondial. Elargi en 2016 après 9 ans de travaux pour s’adapter au forts tonnages des navires d’aujourd’hui, il rebat une nouvelle fois les cartes du transport international…”
La source de ce paragraphe raconte vite fait l’historique depuis le commencement du projet, le scandale franco français, l’opportunité des Etats Unis, etc… ! Tu click la !
Le guichet d’entrée te braque 17 dollars ! J’obtiens un mi-tarif pour une mi-Maguy.
L’accueil est bien agencé avec photos historiques, boutique à souvenirs, il y a aussi une projection de film qui retrace les années du projet. Ca c’est pour le rdc, ensuite tu montes à l’étage, donnant accès au quai, l’écluse originel.
De là, tu peux accéder à un autre étage, une terrasse couverte équipée de gradins, de sièges avec vue plongeante sur l’édifice. Et quand un navire est en passe de se pointer à l’horizon, un speacker se présente pour occuper la foule au son de son micro, en racontant l’histoire du bouzin, les anecdotes qui vont bien.
L’arnaque du truc
Quand je monte voir l’écluse, tu dois montrer le ticket qui est checké sur ordinateur puis tu visites tranquillement ce que je viens d’écrire ci-dessus etc.
Au bout d’un certain temps, ne voyant pas de navire en passe de montrer son étrave, je m’en va demander l’heure du prochain pestacle ? On me dit de revenir dans 3 heures !
Sauf que le portier m’explique que mon billet d’entrée n’est valable que pour un seul passage ! “Comment ça ???!!” Autrement dit, je suis de la baise ! A sec ! Car, ils se gardent bien de te l’annoncer quand tu achètes ton droit de visite, évidemment !
Après quelques discussions, un gars de la sécurité comprend mon agacement et me dit “on va voir ce qu’on peut faire quand tu reviens”
Je reprendrai la route le long du fleuve voir si je peux trouver un spot de décollage pour Drony sans trop me faire repérer ? Compliqué ! Tous les accès sur ce lieu stratégique qui rapporte tant d’argent à l’économie du pays, sont soit grillagés soit surveillés !
Je passe le pont voir si l’herbe est plus verte de l’autre côté ? Je repère une route mais lorsque je m’y engage, je me fait siffler, demi tour, retour à l’envoyeur !
Du coup, avec malice, j’arrive à faire décoller le zinc depuis un petit village, juste au moment où un énorme porte conteneur arrive.
Retour fissa au monument voir si je peux gratter le portique d’entrée ? La gonz présente m’explique que ce n’est pas possible, qu’il faut paga, patin couffin.
- « Oui, je sais Senora mais le Senor de tout à l’heure m’a dit que…. »
Finalement, avec un peu d’insistance…elle finit par lâcher prise….Vas y vas y, me gonfle plus.… 😀
ARF ! Le gros que j’ai shooté depuis le ciel est en train de passer sur la nouvelle écluse, de l’autre côté….Samerlipopette !
Finalement, mon dû arrivera un peu plus tard. Deux cargos…
Le lendemain
Deux jours que je repère des spots pour Drony, je ne peux pas quitter cette cité sans avoir eu un minimum de plans depuis les airs. Quand toutefois je peux éviter les restrictions électronique, cela donne ça, le secteur de mon logement.
Et quand je me déplace un peu plus vers le centre affairiste, un message sans équivoque s’annonce sur mon moniteur « remballe ton moustique fissa…« . Arrêt buffet ! Il sera temps de repasser à nouveau par cette circulation stressante pour rejoindre le Casco Viejo, le quartier historique de Panama ciudad.
“Quartier historique et colonial de la ville de Panama City, l’histoire du Casco Viejo commence le 21 janvier 1673 quasiment deux ans après le pillage de “Panama la Vieja” en 1671 par le pirate gallois Henry Morgan…” Source
Dès l’arrivée dans les parages, on sent bien que la population présente n’a pas du tout le même pouvoir d’achat que ceux de la ville moderne. Un fait qui ne trompe pas, j’y vois beaucoup plus de force de police présente !
Classée à l’Unesco, ils sont en train de réhabiliter petit à petit les vieilles bâtisses qui partent en ruine. Pour éviter le pire en attendant les travaux, ils ont foutu des structures de maintien.
Ce qui n’empêche pas cette classe « populaire » d’y vivre, enfin, surtout celles qui se trouvent alentour du coeur historique car pour les autres qui sont déjà rénovées pour la plus part, ce n’est pas la même classe sociale qui en a prit possession, bien plus aisée.
Cela me rappelle la condition de vie de ces gens, à la Havana, à Cuba qui vivent dans des appartements, à plusieurs familles. Immeubles qui tombent en décrépitude, laissés à l’abandon par l’Etat, utopie d’une révolution à sens unique.
Je me ferai un tour culturel avec le musée du Canal sur trois étages pour profiter aussi de la climatisation car dehors, c’est le four !
On y voit entre autre, le scandale des bon aux porteurs de l’entreprise Française pour financer l’avancement des travaux, ça n’empêcha pas la faillite des crapules (1888). Les Etats Unis profitèrent de cette aubaine pour reprendre le projet (1903), pour le mener jusqu’à terme (1914) en s’octroyant des droits de passage sans limite de temps. L’histoire changea cet avantage bien plus tard…(Click)
Un peu de visite supplémentaire dans le coin avant de retourner vers les hautes sphères, s’y déplacer est décidément pénible.
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Etapes n° 125 – Dimanche 17 Décembre 2023 – J+312
Il est temps de poursuivre le chemin sur la Panamérican, me trouver un spot tranquille pour rédiger l’épisode précédent et voir ce que je peux visiter au pays, ce qu’il y a d’intéressant à shooter ?
Le départ de la ville se fait sous de meilleurs auspices, dégun ! Bon, en même temps, c’est le jour du seigneur !
Le coup de bol pour mon voyage, un mois plus tôt, le peuple avait bloqué le pays entier. Plus rien ne passait sur la Panamerican ! Encore des histoires de magouilles politiques ! Le gouvernement a du lâcher prise avec toutes les garanties.
Voila encore un exemple qui démontre que c’est la masse qui dirige et non l’inverse….Vaste sujet ! Dans une autre vie, je serai sûrement syndicaliste 😀
Je finis le roulage du jour à La Mesa, un camping évangéliste, Tarif ? “tu donnes ce que tu veux pour la tente” sans obligation de prière….m’enfin, j’aurai bien droit à une petite visite du directeur avec un fascicule sur l’histoire de Dios, glissé entre deux conversations simpaticos.
Total kilométrique du jour : 293 – Cumulés : 37130 kms
Durant deux journées, j’ai bossé mon écriture assidûment tout en examinant diverses possibilités de road-book pour le Panama. Sur ce point, j’aurai du me bouger le fion un peu plus tôt, car les principaux intérêts historique architecturaux que j’aime ne se trouvent plus sur ma route.
Hors mis le Casco Viejo, il aurait fallu que je rejoigne Portobelo, à l’opposé, la Côte Caraibes. Une forteresse Espagnole dans son jus, mais pour ça, il faudrait faire un retour sur mes roues….Mouais !
Et donc, keskil te reste à faire au Panama, Zeb ? Bah pas grand chose qui m’inspire, à vrai dire !
Le pays, tout comme le suivant, sont réputés pour leur nature exubérante. Il y aurait peut être les îles Caraibes de Los Bocas de Toro, de l’autre côté, accessible en ferry. Quoi y faire ?
Plage et sable blanc, eaux turquoises, cocotier, coconut et crustacés…bof ! Et tu sais pourquoi ? Pour Maguy, se déplacer sur le sable est un calvaire ! Quant au Poney….
Il doit certainement y avoir de la plongée sous marines à faire ? Mon domaine de prédilection mais ça devrait certainement plomber mon budget. J’aurai bien l’occasion de me pauser le long d’une beach au Costa Rica ? Parce que je n’ai pas dis que cela ne me plaisait pas, heing, au contraire….
A la Mesa, j’irai me faire un petit tour alentour entre deux écritures, chasser l’insolite photographique ? Nada, rien de bien intéressant à me mettre sous le click si ce n’est ces plaques numéralogiques des voitures.
Au Panama, apparemment, seul la plaque arrière d’identification est obligatoire, en tous cas pour les voitures privés. A l’avant, c’est open bar !
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Etapes n° 126 – Mercredi 20 Décembre 2023 – J+315
Durant deux jours, trois nuits au camping, dégun ! Introspection totale, seul avec soit même. Alors, ce n’est pas que ces situations me déplaisent mais il me faut tout de même un minimum de sociabilité car au bout d’un certain temps, quand tu t’aperçois que tu te parles à voix haute, ça frise l’internement, non ? 😀
D’autant que je suis sur une terre où l’intérêt est d’apprendre une langue, de la pratiquer. Aussi, le prog du jour est de rejoindre un village en altitude, un volcan éteint, synonyme de paysage unique ? Retour sur cet itinéraire insipide, son lot de trafic routier, ses contrôles et ses excès jusqu’à David.
Pour le coup, je continue de constater le très très faible parc motocycliste dans ce pays. A Panama city, il y en avait un poco mais depuis que j’ai quitté la ville, je n’en croise quasiment pas mis à part les motards de la police, sur le bords de la route en train de viser le trafic avec un pistolet….radar !
De fait, cette absence avérée n’est pas de bon augure car de facto, il n’y a pas de professionnel dans ce secteur….
A David, bifurcation pour une ascension rectiligne qui annonce 1600 mètres d’alt. à terme. Un zef puissant oublié depuis la Patagonie, m’accompagnera durant les derniers kilomètres jusqu’à ce que je trouve à Boquete, une maison d’hôte, air de camping, cuisine partagée.
Un Allemand sympathique me reçoit, il gère le buissness, je pose le campement, le long d’une haie, un minimum d’abris contre les éléments en cours.
Total kilométrique du jour : 206 – Cumulés : 37407 kms
A Boquete,
Région montagneuse et donc volcanique, une aubaine pour la culture du café, je n’y trouve pas ma place. Encore une fois, le village ne me procure aucune inspiration photographique.
Par ailleurs, les nombreux parcours de randonnées proposés autour de la montagne éteinte, à peine distinguable depuis les contrebas, sont comme toujours, difficilement accessible pour ma partenaire, préférant se consacrer à l’édition du blog.
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Etapes n° 127 – Vendredi 22 Décembre 2023 – J+317
Il me reste moins de 100 bornes à parcourir avant de rejoindre le pays suivant.
Feliz Navidad, les fêtes de Noel sont dans deux jours, vu le feeling actuel dans ce pays qui ne m’apporte pas grand chose sauf de perdre du pognon, je me dis que passer la frontière avant cette période festive ne serait peut être pas si mal ?
Je n’hésiterai pas longtemps car en solo, les tergiversations sont proscrites 😀
En revanche, fidèle à mes habitudes, je ne veux surtout pas m’y présenter en cours de journée, bien au contraire. Ceci dans le but d’éviter les heures d’affluences. Les passages d’un pays à l’autre, les formalités sont une roulette Russe, tu peux très bien t’en sortir pour l’heure ou pour bcp bcp plus longtemps donc autant y aller le plus tôt possible.
Depuis le village, je pense en avoir pour 1H30 de route, il faudrait donc que je quitte de très bonne heure, sous entendu, lever le camp à la nuit ! Euuuuuh, t’as pas une autre solution Zeb ?
Pardi ! A 30 bornes du Costa Rica, il y a un spot de dodo, je le rejoins tranquillement en fin de matinée sans forcer.
Total kilométrique du jour : 92 – Cumulés : 37521 kms
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Etapes n° 128 – Samedi 23 Décembre 2023 – J+318
Je ne mets qu’une demi-heure pour faire le trajet, 8hr pétante je me pointe à la sortie du pays. Les annulations administratives ne prennent, comme toujours, que quelques minutes.
Adios Panama, sans regret ! Tu ne m’auras pas donné un bon feeling. Des fois, tu te trouves dans un pays, un lieu qui ne procurent pas de sensations positives, inexplicable…. Comme un signe confirmant mon ressentiment, le douanier rousseau qui vient contrôler mon scooter, les bagages pour m’autoriser à quitter son territoire, me demande de lui payer un café !
On se connait ? Vu ma gueule, il n’a pas trop insisté 😀
À l’immigration du Costa Rica, je suis seul à me présenter devant le fonctionnaire en poste, le tampon d’entrée ne prend que peu de temps, on m’indique à la suite le bureau d’assurance obligatoire pour mon véhicule, juste en face.
35 dollars en moins sur ma réserve, la couleur du coût de la vie au pays s’annonce comme un coup de matraquage, je rejoins le bureau des Douanes pour l’importation. A la finale, l’opération Sortie/ Entrée n’aura prit qu’une heure 15 !
“Bienvenidos à Costa Rica, buen viajé Senor”, 10 ème pays de l’aventure.
Dès les premiers kilomètres, les sensations sont bien meilleures. Alors, inexplicable ?
Peut être que quitter les doubles voies du Panama pour des routes plus simple, au milieu de cette nouvelle végétation luxuriante ? Energie positive ? Ou simplement, les premiers contacts avec la population…
La Pura vida est elle une légende ?
“Les Costariciens (Ticos) emploient cette expression pour dire bonjour, pour dire au revoir, pour dire que tout est formidable, pour dire que tout est cool… C’est la façon de vivre des Ticos. Sans surprise, le Costa Rica a été désigne le pays le plus heureux du monde, essentiellement parce que ses habitants ne s’angoissent pas par des futilités. Les Ticos portent sur la vie un regard décontracté et simple, pas de soucis, pas d’histoires, pas de stress…”
En tous les cas, le parcours me plait bien jusqu’à ce que je rejoigne Uvita, la côte pacifique, un camping familiale à deux pas de la plage, dans le parc national Ballena, on est bien là Tintin !
Total kilométrique du jour : 192 – Cumulés : 37713 kms
Dans ce pays, les parc nationaux ont tous des entrées payantes, for économie ou simplement pour réguler la population dans la nature ?
Les plages du village qui m’accueille n’échappe pas à cette règle étant donné sa position géographique en plein coeur du parc. Les deux accès principaux ont un guichet payant : 6 dollars.
C’est pour la régulation, m’explique un gars durant mon séjour, car s’il n’y avait pas ces entrées payantes, ce serait surement un bordel comme sur toutes les plages de pays touristique, alors que là, ça permet d’éviter les excès. Tu comprends Zé ?
Tu me diras qu’entre ces accès, il est possible de gruger ? Ils n’ont pas grillagé tout le long quand même ? Et bin oui ! C’est en tout cas ce que j’ai constaté depuis le guichet du parc national à deux pas du camping. Néanmoins, oui, les grillages ont des fuites…
Il semble qu’en fin de journée cela ne soit plus payant pour assister au couchée du blond sur l’océan dont je m’en délecterai à trois reprises. Dédicace Mty…
Finalement, les dires sur la thèse régulatrice me seront confirmés de visu en allant plus loin sur la côte. Une 15 aine de bornes, un village touristique, en dehors du parc national. Affluence sur les plages & buissness de paire qui ne dérangent pas la faune locale.
Malgré le bruit humain environnant, j’aperçois une famille de perroquet flamboyant de couleurs, déjà vu en captivité , se promenant libre de tous mouvements dans les hauteurs comme ils se doivent.
Sinon, à part les couchés de soleil, y a quoi d’autre à faire dans ce secteur ?
Alors, la fameuse plage payante fait donc partie du parc Ballena, traduit littéralement par Baleine. Pourquoi ce nom ? D’une part, il y a une particularité géographique maritime étonnante. En effet, il y a deux baies séparées par un isthme et au bout de celui ci, une barrière naturelle de corail. A marée basse, le relief s’accentue avec le sable laissant apparaître une forme de queue, celle d’une baleine !
D’autre part, ce signe de la nature n’est pas un hasard, car le parc accueil réellement ces mammifères quand elles sont en migration depuis le sud où le nord.
Malheureusement je n’ai pu faire voler Drony au bon moment et surtout sans me faire repérer par les gardes nationaux pour te montrer cette forme. (photo internet)
Un an plus tôt, je me trouvais dans la péninsule de Valdes, en Argentine et plus exactement, la baie de Puerto Madryn. Je devais y rester obligatoirement un mois suite aux déboires de Maguy.
Si ce séjour ce serait passé le mois précédent de ma venue, à dire, en Novembre, j’aurai eu la consolation d’avoir mis mon voyage en stand-by en observant le pestacle des cétacés venues mettre bas dans cette baie. Elles y restent un mois chaque année, le temps que les rejetons s’acclimatent à leur nouvel environnement.
Le timing ne fut pas bon, elles avaient déjà repris leur route migratoire vers où ? Non, je te vois venir, pas au fond à droite ! Mais là où je me trouve aujourd’hui !
Revenons.
Cette fois, aurais-je la chance de les rencontrer ? D’après les renseignements, elles commencent à arriver dans le secteur au compte goûte, néanmoins, il n’y a aucune garantie d’en voir.
Ici pas de pontons, de digue, les promènes couillons sont installés dans la flotte via l’aide d’un tracteur. Une fois à bord, direction l’isthme, on te fout à la flotte avec masque et tuba pour une petite balade bucolique. J’y vois bon nombre de fish tropico connus lors mes explorations sous marines des années précédentes dans cette eau qui ne rafraîchit pas vraiment, 30°.
45 mn plus tard, vogue petit bateau le long du parc, une tortue nous fait un fuck cordiale avant de rejoindre un site qui accueille une tribu de dauphins mieux éduqués.
J’arrive à shooter quelque chose de potable pour le reportage. Plus tard, plus loin, c’est le coup de bol, la chance du débutant, nous apercevrons par deux fois un cétacé, le même j’imagine.
Sa majesté ne nous aura pas gratifié d’une visite plus proche, elle resta au loin malgré notre petite présence humaine, nous n’étions que deux embarcations. Pour autant, je note le comportement des capitaines respectant sont choix, qui n’ont pas poussé les moteurs en ce sens. Bravo !
Feliz navidad à todos !
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Etapes n° 129 – Mardi 26 Décembre 2023 – J+321
De bon matin, je me coltine une migraine qui failli me faire repousser le départ. Peut être que LA cerveza de la veille n’est pas passée ? Ou simplement un excès de déshydratation ? Il fait une chaleur étouffante, à peine je fini de plier la tente que je me retrouve déjà trempé de sueur !
Il faut gazer tant bien que mal, le long de la côte, à travers un autre parc, celui de Carara et son attraction…… touristiquement gratuite !
Il y a un pont, une rivière, des crocodiles qui squattent la berge. Je pensais pouvoir sortir Drony, peine perdue car d’une, trop de populasse et d’autre part, il y a la police qui gère le trafic important tout en contrôlant selon.
En milieu d’aprem, je me pointe dans la capitale du pays San José. Passage obligatoire pour rejoindre dans les hauteurs, le spot de dodo qui devrait m’accueillir pour trois nuitées.
Ce n’est pas un camping mais selon l’application de voyageur, l’hôte reçoit les travellers sur son terrain. Il y a une vue d’horizon plongeante sur la vallée et plus au loin, la capitale.
Pour le pragmatique, c’est l’endroit à peu prêt idéalement placé pour aller visiter d’un coté le volcan Poas, quelques centre d’intérêt dans la capitale et à l’opposé, deux autres volcans sans savoir s’il y a accessibilité pour Maguy ? A ver !
Quand j’établie un planning de route, je prends quelques informations sur ce qu’il m’est possible de visiter. En fonction de ça, je cherche des points de chute pour le campement et je fixe les étapes.
Autre paramètre à prendre en compte, les kilométrages envisagés pour les rejoindre. S’il y a trop à faire sur une journée, il faut rechercher un autre point de chute supp. et envisager de modifier l’itinéraire, quitte à faire plus de kms que prévu au total…etc..
Bref, tu ne t’en rends pas forcément compte quand tu me lis, voyager en free demande pas mal d’organisation mais bon, tu me diras que je n’ai que ça à glander ! …. 😀
Par contre, la glandouille ne me rend pas les choses plus facile pour participer aux nombreuses activités que proposent le pays. Et comme au Panama, les capacités sportives de la belle n’ont toujours pas évolué. Celles qui permettent de partir des heures sur des chemins escarpés autour des volcans, d’allez observer la faune, la flore accompagné de guides etc.
En revanche, il y aurait peut être du culturel, de l’historique à découvrir qui pourrait compenser cette perte ? Non, en tout cas je n’ai rien trouvé sur internet, rien de comparable avec le Pérou, par exemple ou encore dernièrement, l’enchantement de Bogota.
Les seules moment qui ne me procurent aucune difficultés de déplacement sont bien évidemment sur mon Poney et dans un autre registre cité plus haut, la plongée sous marine.
Sur ce dernier point, une autre question se pose concernant le budget. La sortie baleine à été négocié pour 50 dollars (75 de base) et vu la prestation, franchement, c’était largement correct, soit ! Par contre, pour faire deux plongées dans la matinée, 175 doll !
Je te la fais courte, c’est le budget pour payer un mois de présence du camping où je me trouvais……
Revenons !
Alors, à San José, c’était le plan pour visiter la région, sauf quand il y a des imprévues qui s’en mêlent comme par exemple sur cette étapes.
L’ascension pour y accéder, le camping, tu suis ? 😀 File sur une pente assez rude mais d’un goudron parfaitement lisse. Le prob arrive sur la fin avec une piste plutôt sanglante pour mes roues et le reste.
Je pose le campement, l’endroit est chouette pour sa vue et la tranquillité mais je sais déjà que je ne vais pas y rester, il y a certains bruit que je n’aime pas entendre.
En effet, je ne vois pas imposer des allez/retour au petit dans ces conditions de rodéo. Encore une fois, il faut préserver la mécanique qui vient de passer le cap des 70000 kms au compteur. Si je peux éviter de le faire forcer quand ce n’est pas nécessaire…
En fin de journée, j’aurai le temps d’improviser un autre plan, à la fraiche ! Quel contraste saisissant, la matinée fut dégoulinante, la soirée emmitouflé sous la veste puis le duvet !
Total kilométrique du jour : 251 – Cumulés : 38041 kms
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Etapes n° 130 – Mercredi 27 Decembre 2023 – J+322
Exit les volcans Irazu et consort ! De toute façons, je ne sais même pas si j’aurais pu y accéder ? Par contre….
Je file vers la ville de Alajuela, à proximité de l’airport de la capitale. J’y ai trouvé une chambre chez l’habitant avec un garage pour le petit à mi-chemin entre le Volcan Poas et le centre ville de San Jose.
Le temps de poser mes bagages, faire connaissance, récup les clefs du domicile, je file direct sur ma première visite, le Volcan Poas :
“Situé à 2700 mètres d’alt. le volcan est surtout connu pour abriter l’un des cratères les plus grands au monde. Il mesure 1320 mètres de diamètre pour 300 mètres de profondeur. Au fond cu cratère se trouve un magnifique lagon bleu riche en soufre duquel s’échappent des fumerolles. Ce spectacle naturel est constant, mais rares sont les voyageurs qui ont la chance d’y assister. En effet le cratère est souvent recouvert d’un épais rideau de nuages”
Le sketch de l’accès, entrée payante du parc.
On me demande si j’ai mon billet électronique ?
– Heing ? Kesydit ?
Il faut acheter ton billet d’entrée sur internet, va sur le site, regarde, il y a les codes wifi par là !
Je m’atèle à la tache, enregistrement, patin couffin sauf qu’au moment où je veux faire ma commande, rien ne fonctionne. Je vais voir le gars illico qui me dit qu’effectivement, il peut arriver que cela bloque.
– Ah, et donc, comment on fait ?
“Va payer l’entrée du parking pour ton scoot et file” …. soit 2 euro contre 16 tout compris….wesh wesh !
Ils y ont aménagé un mirador qui donne accès aux cratères. Il suffit de quitter le parking, de suivre le chemin balisé à pieds sur une légère ascension qui doit faire dans les 800 mètres ?
Privilège de Maguy, je gratte un transport privé, une ambulance qui file directement jusqu’au bout. Et ma fois !
Une ambulance ? Il y aurait souvent des malaises à cause du souffre et de l’altitude. La direction conseil de ne pas rester sur place plus de 5 mn en raison des risques d’intoxication. Asthmatique et autre cardiaque….uhhhh !
Après l’esplanade principale, il y en a deux autres en hauteur, donc plus exposé au vapeur toxique ? Je tente un premier étage et dès l’arrivée, les toussotements de certains qui s’éternisent annoncent la couleur, je n’y reste pas car je sens la gorge me piquer. Pas folle la guêpe !
Je prendrai le chemin inverse au plus bas, pour me préserver de toussa en attendant d’avoir la meilleure vue dégagée sur le phénomène. En zoomant un peu, on peut voir un fumerole de couleur jaune…
La encore, mes visites, mes écrits font resurgir mon passé de voyageur, un autre cratère, en Indonésie, sur l’île de Java. Le mont Bromo visité à deux reprises. La première fut celle des 250 marches à gravir pour accéder à l’odeur si particulière de ces volcans actifs et la seconde fois fut lors de l’itinéraire en deux roues depuis l’île de Bali, traversant sa soeur Java avant de terminer en haut de Sumatra soit plus de 7000 kms. Je me souviens encore de ce parcours dans la caldeira…. (C’est par ici !)
La journée se finit sur les crêtes puis re-descente dans mon secteur, la vie citadine.
Total kilométrique du jour : 130 – Cumulés : 38171 kms
Le lendemain, direction le centre ville de San José, 24 kms à parcourir qui me stupéfa (j’invente) de la facilité de roulage, aucun bouchon ! Bon après, certainement que les vacances scolaires doivent y contribuer dans cette capitale d’à peine 350000 habitants !
Par contre, une fois sur place je cherche à garer mon destrier, faisant x fois le tour de quelques rues en essayant de ne pas trop m’éloigner du secteur ? En vain !
Sur ce point, je ne prends jamais de risque, j’observe toujours comment fonctionne les locaux ? Et à force de tourner, je ne trouve pas de moto qui se gare à l’arrach, je ne trouve pas de places dédiées si ce n’est que des parkings privatifs payant pour tous les usagés confondus.
1 euro 10 de l’heure, c’est ça ou le risque de se faire embarquer le scoot à la fourrière. Wesh !
Et keskya d’intéressant dans cette ville ?
Comme je te l’ai dit plus haut, le pays n’est pas du tout doté d’un grand attrait culturel à contrario de ses voisins mais suite à mes recherches, j’y ai vu le marché central, d’époque.
A deux pas du parking, je commence ma déambulation par ce site qui finalement ne m’inspire pas du tout. Je ne découvre que boustifailles et articles moderne réparties par box.
Ensuite, continuation en passant par une artère commerçante, ça vie ! Mélange de consommation outrancière, de petit boulot à la sauvette et de misère étalée à même le sol.
Des femmes assises avec leur marmots la main tendue, des groupes de musicos essayant de récolter quelques collones (la monnaie locale), des vendeurs de ticket de loterie etc etc jusqu’à ce que j’arrive devant THE bâtiment historique, le théâtre national.
“Le théatre national du Costa Rica à été construit entre 1890 et 1897. Comme l’équivalent des Français, le bâtiment à été construit de manière à séparer les classes sociales…. L’entrée dispose d’un remarquable toit néoclassique. Sur la façade se trouvent les statues des muses de la musique, de la célébrité et de la danse aujourd’hui exposé dans le hall d’entrée par mesure de protection contre les éléments. Le sol y est en marbre d’italie, la deuxième salle comporte des lustres fabriqués en France….”
Je ne pouvais manquer l’opportunité de visiter un lieu pareil. Les guides acteurs, ne manquèrent d’humour sur la visite qui fut muy interessanté !
Il y a aussi le musée de l’or pré-colombien mais de ce coté la, on va dire que j’ai eu ma dose avec le musée de Bogota et puis de toute façon, vu l’heure, il était temps de rentrer à casa…..sous un déluge imprévu.
Pura vida !
Je serais curieux de connaître le point de vue de la misère sur cette expression….
A suivre….
A plush dans l’ bush….oh fait ! Mes meilleurs voeux à tous et encore merci de me lire jusqu’ici !
Le zeb !
Benatar
Quel voyage…. Gros bisous des Cassidins. Parisiens…
Chrismas
Meilleurs vœux également et bonne remontada.
Biz
Alary Jacques
Meilleurs vœux pour cette nouvelle année et bon voyage. J’espère qu’il y aura un livre avec une dédicace…;)
Je reviens de Corée du sud en passant par le Quatar, un désert impressionnant, Dubaï, pour la 3ème fois, (passage obligé) puis le Vietnam de Ho Chi Minh ville à Hanoï en train, épique!,
et la Corée du Sud…plein les yeux. Rien à voir avec ton voyage en scooter, nous étions assis sur des coussins d’avion, d’ailleurs rien de comparable avec ton étonnant voyage sur deux roues. Si on me prête vie nous repartirons pour l’Australie, les îles du Pacifique et l’Amérique du sud…
Je suis très admiratif de ton voyage et du bon sens que tu dégages. Bonne route et nos Meilleurs Vœux.
Jacques et Annemari
Martine DAGUES-BIE
Salut Christophe ! Donc tu es reparti pour un nouveau périple. Depuis notre petite maison du Gers je t’embrasse et te souhaite pleins de beaux roads treaps et de belles rencontres, bisoussss
nancy
Bonjour
Merci encore pour ce partage, pour ces photos,ces commentaires toujours aussi délicieux.
Bonne année à toi
La bise
Nancy
Fabienne MONTOYA
Quel dépaysement, avec les petits détails qui vont bien, afin de nous aider à comprendre ton immersion. Une riche expérience, nourrie d’aventures, de rencontres, de découvertes, qui agrémenteront ta vision sur l’avenir c’est certain ! Merci encore pour le partage…Plus détaillé ici…
Michel Bouzaglou
Quand je t ai rencontré à l Intermarche de La Destrousse, c était donc à la veille de ce beau voyage. Merci de nous faire participer à ton road trip , ça nous depayse de La Bouilladisse.
Bises et bonne continuation