Hola, que tal ?!!
Avant de commencer cet épisode, je m’adresse à toi, nouvel arrivant sur ce blog. Tu n’es pas forcement au courant de qui est le conteur ? Ou encore la raison de cette nouvelle aventure ? Je t’invite à clicker sur le lien ci-dessous, le texte que tu y trouveras englobe toussa toussa…. Au passage, n’hésites pas à partager le lien avec ton entourage, la cause est noble.
Jumping zeb’Tour’ – Cagnotte caritative
Sinon, si tu veux lire les épisodes précédents, il te suffit de faire défiler la page d’accueil…cqfd 😀
Petite parenthèse effectuée, maintenant, la suite… A Guatapé, c’est le départ.
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Etapes n°118 – Vendredi 01 Décembre 2023 – J+296
Il est temps de quitter le village coloré, son rocher planté là au milieu et les méandres de son lac artificiel, décors improbable depuis les airs, superbe !
Mes prévisions routières du jour devrait m’emmener à rejoindre le parc national de Los Estoraques, parait il, une autre beauté naturelle à découvrir ?
Les gps m’annonçant un nombre conséquent de kilomètres à parcourir et, connaissant la configuration géologique du secteur, je décide de ne pas trop en faire en bouclant l’affaire en deux jours.
Sauf que quelques temps plus tôt, j’apprendrai une news qui viendra chambouler définitivement mes plans. Un couple de Français, retraité, voyageant en « 4×4 pick up-camping car”, se sont fait braquer le véhicule sur site par un groupe de “Guerrieros” (selon la police).
Du jour au lendemain, toutes tes économies, tes rêves, tes sacrifices pour vivre cette aventure, le voyage d’une vie se joue sur le pouvoir d’une simple gâchette.
Ils se serait retrouvé sans le sous, sans papier d’identité ect sur une place de parking, traumatisme inimaginable ! Pour ma pomme, je ne pense pas que mon destrier puisse attirer quelconque convoitise, quoi que ? Mais plus simplement le porte monnaie !
Dans tous les cas, l’expérience du voyageur au long court, que ce soit en mode “backpacker” (sac a dos) ou comme en ce moment, sait ce qu’il ne faut pas faire afin d’éviter certaines situations fâcheuses. Il y a des règles de base que je m’applique depuis bien longtemps et s’il y en a bien une qu’il ne faut pas négliger, c’est savoir écouter ce que dit l’instinct.
Et keskidit le truc niché dans un coin de la cabeza ?…….. « N’y va pas figure de poulpe !«
Je ne vais pas développer plus que cela, simplement qu’il n y a aucun lieu dans ce bas monde qui est en sécurité, ce genre de mésaventure arrive aussi chez nous…
Aussi, petite mise à jour vite fait du road-book, je rejoins Puerto Berrio après 7 heures de route. Un restaurant, une piscine, un bout de terrain face au bungalow en loc. je pose la tente dans une chaleur jusqu’ alors inconnue.
Malgré la fatigue, il faudra me rendre en ville pour l’avitaillement de l’équipage, boisson minérale de tous bords. Je profiterai de ce passage pour découvrir cette ville totalement hors des lignes touristiques, un fleuve, un pont, une ancienne ligne ferroviaire réappropriée, système D, intelligence de vie !
Total kilométrique du jour : 259 – Cumulés : 35592 kms
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Etapes n° 119 – Samedi 02 Décembre 2023 – J+297
6hr du mat, le jour, les piafs et la chaleur me réveillent. Le campement est rapidement plié pour se mettre en marche, profiter d’un rafraîchissement synergique. J’espère que la prochaine étape sera plus clémente sur la température ?
Encore pas mal de difficultés routière rencontrées ce jour. Les nombreux dos d’ânes, les trous qui s’ajoutent à l’énorme trafic de camion de marchandise rallongent les journées de roulage. Sur ce denier point, le côté positif du voyage en deux roues est de pouvoir se dépatouiller à tout moment des bouchons. Je n’ose imaginer la galère quand il n’y a pas d’autres choix que de suivre un véhicule qui roule à pas d’escargot.
En milieu d’aprem, je finis par retrouver le col, le canyon, le parc national de Chicamocha qui sera l’occasion de shooter une partie de l’ascension qui m’avait marqué l’esprit.
En 2018, l’itinéraire qui me mena de San Gil à Santa Marta, la côte Caraibes avait prit plus de 13 heures. Si je me souviens de l’arrivé à destination de ce voyage en bus qui fut épuisant, je me souviens surtout de ce canyon ! Je m’étais suggéré que si je devais poser mes roues en Amérique du sud, ce serait alors un passage obligatoire que de revenir ici.
Je trouve une maison d’hôtes, producteur de café, un bout de terrain pour la tente avec une vue à couper le souffle sur un versant du canyon.
Total kilométrique du jour : 272 – Cumulés : 35864 kms
Deux nuits seront suffisantes pour profiter du lieu.
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Etapes n° 120 – Lundi 04 Décembre 2023 – J+299
L’étape improvisée.
Comme cité plus haut, il a fallu changer les plans et trouver un autre lieu de découverte pour combler les jours jusqu’à ce que je rejoigne impérativement Bogota le 10 Décembre prochain.
Impératif ? Je t’en parle plus loing..
Quelques recherches sur le net, je tombe sur le village de Guadalupe, hors des sentiers battus, connu surtout pour sa rivière accueillant des formations géologiques, des trous de piscines appelés “Las Gachas”.
Ce n’est pas vraiment ce qui m’intéresse mais plus le côté rurale, authentique, des étapes choisies. De plus, le bourg est situé pile poil au milieu de l’itinéraire initial, des routes à péages !
En Colombie, rare sont les routes où il n’y a pas un portique à taxe. Heureusement pour ma pomme mais surtout pour le peuple, d’en bas comme disait un certain policard de sdfmkqldsj français, qui n’a pas d’autres choix que de se déplacer en deux roues, c’est gratuit. Comme indiqué sur le panneau (A la derecha), il y a une voie spéciale.
Petite aparté vite fait : Savais tu que chez nous, nos chers députés, ceux qui sont élus pour défendre le peuple essayent depuis un petit moment déjà de nous imposer un système à la Colombienne ?
Fais un tour par ici « Des péages sur routes nationales« , tu verras qu’ils y arriveront…. 😀
Je m’y pointe après le déjeuner par une route totalement excentrée qui en dit long sur la future accessibilité de la région. Il y a de nombreuses déformations géologiques, le bitume s’affaisse dangereusement en direction de la vallée…
C’est finalement le constat général des difficultés de ce pays sur son réseau routier, qui doit sans cesse être retapé ou remis à neuf.
Je pose le campement chez un fermier entre Chwals et Meuhs à traire, juste derrière l’église. Tu voulais de l’authentique ?
Total kilométrique du jour : 121 – Cumulés : 36014 kms
Deux jours paisibles à profiter du lieu hyper calme, dans une ambiance de Gaucho.
J’aurai bien tenté d’aller voir la rivière et ses trous de balneo par un chemin interdit aux motos, que le taxi local, un tuktuk façon hindou, n’avait que faire ! Je le suivrai quelques centaines de mètres jusqu’à ce que la sagesse du vieux singe me pousse à préserver une fois de plus la mécanique du scooter en évitant certain roulage excessif. Quant à Maguy, avait elle envie de se taper les 2 à 3 kms sous un soleil de plomb ? Pas vraiment !
Période de “Feliz Navidad”, Noel, la Colombie hyper croyante n’est pas une légende. Chaque soir le prêtre balance sa musique et son sermon au son des haut-parleurs placés en haut du cloché. Les fins de journées sur la place y sont encore plus apaisante…
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Etapes n° 121 – Mercredi 06 Décembre 2023 – J+301
Je quitte le campement de bon matin avec cette dernière image prise à la ferme, à l’arrach.
Malheureusement, je n’ai pas eu le temps de vérifier la mise au point de l’APN qui n’était pas fixée sur le sujet principal, donnant cet effet de flou. Dommage.
Chaque jour aux aurores, c’est le même rituel, donner à bouffer aux derniers nés de la famille bovidé avant d’aller rejoindre les aînées se trouvant à l’opposé, paisible sur la prairie pour recueillir la traite du lait, production de fromage et autre.
C’est donc sous cette ambiance bourrée de simplicité comme j’aime que je quitte trinquillement cette région avant de rattraper la route principale, ses déformations géologiques, un hôtel et un chargement de canne à sucre improbable au milieu d’un trafic toujours aussi imposant.
Je finis quelques heures plus tard à Mongui, ville en altitude, retour sur une chaîne montagneuse mythique, la cordillère des Andes.
Total kilométrique du jour : 260 – Cumulés : 36284 kms
Situé à 2900 mètres, les journées sont agréables en t-shirt, par contre, dès la nuit tombée, la veste s’y impose naturellement. Je ne peux m’empêcher de penser à ce changement radicale de température d’il y a quelques jours, passant d’une canicule étouffante à un cooconing version momie avec le duvet pendant le sommeil.
“De nombreux touristes s’attendent à un simple village lors de leur premier passage. Contre toute attente, ils auront le loisir d’admirer des rues pavées et des maisons coloniales, une basilique, son convento….Soyez le bienvenue dans la capitale du ballon de football. Elle fut fondée en 1601…”
Le village est établi le long d’une vallée, d’une colline et si mon lieu de villégiature se trouve à l’altitude mentionnée plus haut, lorsque je trouve un spot un peu discret pour faire décoller Drony, juste au dessus de la cathédrale, le gps pointe à 3100 mètres ! Autrement dit, s’y déplacer à pieds demande pas mal d’effort à ces altitudes quand on y est pas habitué.
On note rapidement l’énorme envergure de la place et l’importance de la basilique. Typiquement de la touch du colonisateur, elle est similaire à ce que j’ai déjà pu voir sur d’autre ville d’Amérique du sud, je pense à Cusco par exemple, au Pérou..
Ici aussi, l’ambiance est relativement paisible malgré l’engouement touristique de tous bords. On y vient pour son architecture, sa basilique et donc, le Ballon de foot.
“ Dans la ville, un quart de ses 4900 habitants fabriquent la babal, dans une vingtaine d’entreprises. Certains les cousent encore à la main. Une technique adoptée dans les années 30…”
Artisanale à souhait, lors de mes déambulations, je profite de l’arrière boutique pour shooter rapidement une des productions locales avant de poser ma question :
– Dites moi, senora, la production du village fournit elle uniquement le pays ? Ou est elle aussi mondiale ?
“”Oh Zebulon, tu déconnes où quoi ? Tu penses vraiment qu’on pourrait fournir le monde ? File de là figure de pain sucé ! Nous fournissons le pays, un peu l’Equateur ainsi que le Perou”
Autre attraction historique du coin, le pont qui se trouve un peu plus loin de la Calle. Il servit de passage pour acheminer les blocs de pierre nécessaire à la construction de la basilique qui commença en 1603 et fut terminé en 1715, tout compris TTC. Donc le pont est plus vieux, CQFD 😀
D’ailleur, pour la visite du lieu religieux c’est sur un coup de circonstance à la Zeb que je me retrouverai seul dans le couvent, reconverti en musée.
A la base, je pensai qu’il était ouvert alors que c’était le contraire mais j’avais bien vu le panneau indiquant le tarif de l’entrée ainsi que l’interdiction de prendre des photos, personne aux alentours ? Gaz !
J’ai fait mon tour de couillon à la bien avant que je croise un subordonné du prêtre à l’étage ? Qui me raccompagnera gentiment à la porte d’entrée.… 😀
Et sinon, what else le zeb ?
Alors, dans la journée au court de la visite in the city, je voyais les gens gens s’occupant eux mêmes des décorations de noel dans leur rues, j’avais vu qu’aux infos BFM locales ils parlaient d’un mouvement de masse dans les gares, que demain était jour férié avec en titre “fête de la bougie”….
Tout ce remue ménage ne m’interpella pas plus que ça jusqu’à ce que le début de soirée se pointe au camping. Mon hôte, sa famille qui installe des bougies sur le pas de la porte et qui veillent dehors en trinquant un coup. Qué passa ? Et moi, je trinque pas ? Oh !
“Dias de la veilitas”
“Chaque année, au mois de décembre, la Colombie célèbre la Vierge Marie. Le 7 décembre, un jour apèrs notre Saint Nicolas, les Colombiens organisent l’une des fêtes les plus importantes pour eux…. À la nuit tombée, les célébrations commencent, les bougies, lanternes, lampions illuminent chaque maison, rue et place de Colombie.”
Pourquoi ?
“Ces bougies servent à guider la Sainte Vierge, ce faisant, les fidèles espèrent qu’elle visite leur maison et bénisse leur famille…” Pour le reste, c’est par ici
Du coup, comme j’avais prévu de dîner en ville, ce sera l’occasion d’aller à la rencontre d’une tradition intéressante pour le touriste que je suis. Ce sera aussi une première pour Drony qui effectuera son premier vole de nuit. Le capteur photographie de celui ci ayant ses limites, cela donnera tout de même un aperçu des illuminations festives pour le reportage.
Enfin, ce séjour sera mis à profit pour faire la vidange du destrier avant de rejoindre le pays suivant avec une meilleure lubrification.
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Etapes n° 122 – Vendredi 08 Décembre 2023 – J+303
Encore une belle étape de faite et pour gérer les deux jours qui suivent, je décampe une nouvelle fois pour rejoindre le lac de Tota, à quelques encablures seulement.
Au début, je pensais à un itinéraire peinard pour les chevaux du scooter, j’avais bien noté les virages annoncés mais en aucun cas vers un lac situé au dessus de Mongui. Et quelle surprise lorsque je sentais que le petit commençait à peiner comme lors des ascensions plus au sud sur la cordillère, entre Chili et Argentine.
Alors lorsque j’arrive au point culminant de l’entreprise, je contrôle immédiatement l’alt. grace au point GPS, 3200 ! Cela dit, belle perspective sur l’environnement qui pointe son horizon délicieusement.
Je m’arrête pour immortaliser la vedette, tel un Bernard Hinault posant fièrement devant le panneau du mont Ventoux et, à peine le temps de shooter que je me vois débarquer quelques groupies d’un certain age, envahissant la scène.
Une vraie kermesse à selfie “bouche en cul de poule” tout en tortillant le fion version Instagram. Un sketch ! Comme quoi, l’age n’a pas d’importance…..Lol ! Oui je sais, c’est pas beau de se moquer, qui plus est, le karma va me le faire payer juste après… 😀
Je file plus bas rejoindre le rivage pour trouver un spot de dodo ? En vain, je finirai par tirer de l’autre coté, à Iza, situé 700 mètres plus bas. Petit village sympathique, j’y trouve des chambres d’hôtes, espace vert et une fois n’est pas coutume, au calme entre les Meuh.
Une installation de campement qui ne se passera pas aussi rapide que prévu, puisque je pèterai une barre structurelle de la tente. Heureusement, j’ai ce qu’il faut pour réparer quelques fois ce type d’incident mais c’est preuve qu’après plus de 250 nuits inside, l’ensemble commence à faiblir……
Total kilométrique du jour : 70 – Cumulés : 36364 kms
Ah oui, avant de continuer sur Iza, ne pas oublier de te parler de la mine de charbon à Mongui. Tu me diras, mais pourquoi ne pas en parler plus haut ? Bein parce que le souvenir me revient là, au moment où j’écris et que j’ai la flemme de remonter le texte…et puis comme j’aime t’embrouiller le teston… 😀
Alors je n’en savais rien mais en voyant passer plusieurs camions lorsque je faisais faire la vidange, du coup, tentative d’y aller avant de tomber sur une piste. Ne sachant pas de quel niveau de difficulté j’allais devoir affronter ainsi que la distance, encore fois, je préfère préserver la mécanique. Laisse tomber zeb !
En revanche, dès mon retour, j’aperçois un des bahuts croisé plus tôt, stationné sur le bord de la route. Le chauffeur debout sur son chargement distribuant le carburant rocheux à deux femmes. Curieux, je m’y arrête, j’imagine que c’est la famille qui vient se charger pour des besoins de chauffage ? Je ne sais si présenté comme cela, brut de pomme, peut il servir de combustible domestique ?
Etrange sensation de palper cette roche légère negra, impression que tu vas te pourrir les mains alors que non !
Revenons !
Le lendemain, il faudra remonter dans les hauteurs pour aller visiter ce que j’avais vu de loin autour du lac. J’enquille la route tranquillement jusqu’à atteindre la ville qui borde le lac une trentaine de bornes plus tard.
Dans cette environnement particulier, l’économie tourne essentiellement à la culture maraîchère et plus particulièrement, le poireaux ! On ne voit que ça !
Pour le côté culturel, il y a un ancien bourg abandonné puis reconverti en musée sur la vie d’Antan du secteur. Des pièces emménagés de mobilier, d’ustensiles etc autour de la place par thème, métier, fonction publique d’époque. Un train, véhicule…
Pour l’anecdote du lieu, je pose ma question aux tenanciers :
– et sinon, les derniers habitants sont partis en quelle année ?
“A mais non senor, c’est un village qui a été entièrement fabriqué”
Mdr ! Elle est bonne celle la ! Déçu, je retourne chez moi et pour faire passer la pilule, un café local autour d’un bon dessert. Le sucre, y a rien de tel pour les déceptions… 😀
A propos, je me demandais pourquoi autant d’enseignes avaient des présentoirs à pâtisserie ? Iza est la capitale du secteur pour les Postre (dessert) alors quand un gourmand/gourmet y débarque …
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Etapes n° 123 – Dimanche 10 Décembre 2023 – J+305
Jour J ! Je te racontais dans le précédent épisode qu’après la Colombie, le prochain pays à rejoindre serait le Panama, qu’il y avait un choix en terme de transport, patin couffin, que je t’expliquerai toussa toussa plus tard….et bein nous y voila !
Le speech
Dans la continuité de la remontada vers le point culminant du voyage soit le Canada, je suis la Panamérican. Cette route qui démarre depuis l’Alaska, tout en haut….en haut….en haut….au fond à gauche du continent et qui se termine au Chili ou en Argentine, à Ushuaia…c’est selon !
En revanche, elle est coupé à un endroit sur le continent qui se situe entre le Panama et la Colombie. Cette zone est appelée “Darien”. Les deux pays auraient du se partager la construction des 87 kms manquant pour relier le nord et le sud à travers la jungle mais la nécessite de traverser des parcs nationaux suscitant une forte opposition et des difficultés techniques importantes ont laissé le projet à l’abandon ou en stand by ? No se.
Certains se sont aventurés dans cette zone, en 4×4 ou en moto lors d’expéditions de l’extrême tandis que d’autres continuent d’y pénétrer mais pas pour les mêmes raisons. Passage obligatoire dans l’espoir de jours meilleurs plus au nord ou jeux du cache-cache, attrapes moi si tu peux, avec les autorités…
Comme pour toutes les jungles primaires de ce monde, tu comprends très vite que l’humain n’est pas vraiment le bienvenue. Il parait même que la végétation serait hostile. Sans oublier bien sur les maladies ! S’y engager, c’est oublier toutes formes d’aides, de secours en cas d’ennuie diverses.
Bref, si le sujet t’interpelle, il y a de quoi faire sur internet.
En ce qui me concerne, forcement, avec un scooter et une Maguy qui ont leur limite, faut faire autrement.
Alors comment ? Trois solutions envisagés.
Juste avant la période Covid, je préparais ma boucle autour du globe. Ah oui ! Pour rappel si tu n’es pas au fait, j’avais l’intention de partir par la route depuis la Provence vers la Transibérienne, en Russie, traverser le Pacific avant de débuter le continent Américain par le nord. La virus et le contexte géo-politique actuel ont changé définitivement mes plans, la suite tu la connais. Donc, soit :
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Je rejoins Carthagène des India, tout au nord, je file au port, je cherche un container que j’essaye de partager afin de limiter les frais et j’embarque le tout sur un cargo direction Colon, au Panama.
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Toujours dans le même secteur, je cherche une barcasse de pêcheur et les relais pour traverser la zone sur 2 ou 3 jours.
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Je cherche un avion, où dois-je le prendre et je fais voler le scooter pour rejoindre Panama city.
Développons stp
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Pour le premier point, d’une part c’est une solution onéreuse vu le faible volume du scoot. Il faudrait absolument partager la boite métallique avec un maximum de bécane pour bien s’en tirer. Quand bien même, le délai de livraison est de minimum 15 jours et tu n’as pas de date précise pour un départ. Donc, sous entendu des frais supp d’hébergement et le reste, pendant ce temps d’attente. Quant à la paperasse d’importation ? Hum…
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Pour le deuxième point, j’ai déjà vu des vidéos d’aventuriers qui ont choisi cette solution. Je crois que c’est trois jour de nav, dans des conditions rock and roll pour le passager (Etat de la mer) alors imagine pour un deux roues qui tape de tous les cotés malgré l’harnachement. Une moto, ça peut passer mais un scooter bardé de plastique ? De plus, il faut aussi s’occuper de la paperasse d’exportation/importation soit même. Rajouter les frais d’hébergement, de nourriture pour l’équipage, le passager et je te parle même pas du chargement sur les pontons…Bref, ça n’a pas convaincu Maguy.
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Enfin, tu l’auras compris, c’est la troisième solution pour laquelle j’ai opté. Car pour à peine plus cheros que le deuxième point, tu es pris en charge de A à Z. Tu ne t’occupes de rien sauf de faire acte de présence lorsque les policiers et douaniers viennent faire leur taf de contrôles etc. Et l’autre avantage, la durée du transport. En seulement 1h30, le trip est fait et le lendemain, tu récupères le poney.
A noter qu’avant la période Covid, il y avait un voilier, un allemand de mémoire qui proposait d’embarquer sur son navire ton deux roues. Tu faisais la croisière au milieu des iles des caraibes qui longent les deux frontières sur trois jours, parait il paradisiaque mais depuis, il y a eu interdiction.
Evidemment, pour ceux qui se pose la question ? Ce transport à un coût conséquent alors pour te répondre vite fait, c’est l’équivalent d’un tiers de plus qu’un vol long courrier en classe économique.
Quand tu prépares un voyage de cette ampleur depuis quelques années, il faut connaître la paperasse pour toi, ton véhicule concernant chaque pays à traverser, les entretiens et j’en passe alors ce genre de détail qui t’oblige à passer par un prestataire de service, ne doit surtout pas être une surprise.
Ce sont des frais qui se budgètent sur le long terme.
De plus, la manière dont je voyage n’est pas un challenge, c’est un état d’esprit ! Que dis je ! Une philosophie ! L’avantage est qu’elle permet de ne pas avoir beaucoup de dépenses au quotidien et de pouvoir vivre le voyage sans forcer ! Un exemple qui va te parler, le coût d’un emplacement pour une tente à comparer avec une chambre d’hôtel ! A ce jour, la moyenne des dépenses sur ce post dodo depuis le début du voyage, soit J+305 est de 7,50 euro/ Jour !
On est bon ?
Dernière sucrerie locale avant de partir rejoindre la capitale du pays auquel je m’attends, même si nous sommes Dimanche, à un trafic routier compliqué.
Par contre, je n’avais pas prévu de choper la flotte, le froid et le brouillard, je n’y voyais rien par moment.
Par chance, Bogota m’accueille au sec et l’autre coup de bol, j’arrive à me cacher derrière le bus vert que tu vois sur la tof car juste de l’autre coté, c’est contrôle de la marée chaussée en masse.
Etant totalement en règle d’un point de vue paperasse, ça passe crème, d’ailleurs ça n’aurait pas été une première depuis mon entrée au pays mais si je peux éviter, on ne sais jamais sur qui tu peux tomber…
Comme prévu, le trafic y est important, j’ose à peine imaginer en semaine ? Infernal !
Heureusement je suis en deux roues, j’arrive à me faufiler tant bien que mal, ça avance doucement mais surement jusqu’à ce que je rejoigne l’hostel que j’avais réservé, à deux kilomètres seulement du point de livraison.
Total kilométrique du jour : 248 – Cumulés : 36671 kms
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Lundi 11 Decembre 2023 – J+306
6h50, le scoot chargé, je file en direction de l’airport de Bogata, j’ai rdv pour 7hr chez Air Cargo Pack.
Pays sensible point de vue stupéfiant, c’est le premier sniffage canin obligatoire avant de passer la puerta d’accès pour les hangars. Plus loin, je suis reçu magnifiquement par mon contact.
Le deuxième contrôle canin fait parti de l’entrepôt avant que le scoot ne passe dans la zone sous douane. Ensuite, je suis invité a rejoindre mon poney et les agents de l’Etat qui m’attendent de pieds ferment. Les photos n’étant pas autorisées dans cette zone sensible, je suis prié de laisser mon téléphone avant le passage de la porte sécurisée.
Ils passeront les bagages au scanner, au visuel avant d’en sortir quelques effets. Puis viendra le dernier check avec un Labrador pour finaliser l’affaire. Il faudra ensuite remettre en place tout le barda, tranquillement et une fois fait, un gars viendra empaqueter le tout sous film plastique et toujours sous contrôle de l’Etat Colombien.
Pour l’anecdote, le flic été d’un sérieux antipathique avant et pendant l’affaire, mais lorsque le chien confirma que tout était bon, son comportement changea subitement allant jusqu’a me poser un tas de question sur le voyage….comme quoi !
Opération sous scellé, sous contrôle total, le scoot est prêt pour quitter le territoire, il ne restera plus qu’à officialiser la fin de mon permis d’importation auprès de la Douane. Au final, cela aura prit 3H30 de temps.
Le petit Honda quittera le territoire deux jours plus tard, j’en ferai de même mais avant cela, il me faut découvrir le centre historique de la capitale, La Candeleria qui m’accueille pour 2 nuitées.
« Le quartier a récemment fêté ses 482 ans. Il fut officiellement fondée le 6 août 1538 par Jimenez de Quesada. Ce jour là, après avoir colonisé la région, le conquistador se rendit sur la Plaza del Chorro de Quevedo pour apposer le pied et prononcer la célèbre déclaration : « je prends possession de cette terre au nom du plus grand empereurs, Charles V ». Douze maisons de paille et une église furent les premiers édifices de la ville naissante. En 1539, la couronne espagnole établit une nouvelle fondation sur l’actuelle Plaza de Bolivar. La capitale de la colonie s’élargit alors vers l’ouest depuis cet endroit.. »
Me retrouvant désormais à pieds, le marathon pour Maguy commence sur les chapeaux de roues. Une fois mon sac déposé, je file directement sur l’historique Plaza Bolivar entourée du capitole Nationale, du palais de Justice, de la Basilique entre autres.
Malheureusement, fête de fin d’année oblige, ils ont foutu un pesctacle en plein milieu, empêchant toute perspective photographique. En revanche, j’assiste à une véritable place publique, ça grouille dans tous les sens où pas !
Puis j’ai commencé mon tour culturel, un premier musée, celui de la Moneda (moins intéressant que celui de Potosi, en Bolivie). Un peu plus loin et finalement dans la même bâtisse, le musée du peintre sculpteur Colombien.
“Fernando Botero, né le 19 avril 1932 à Medellin, est célèbre pour ses peintures et ses sculptures représentant des personnages et des animaux aux proportions exagérées et reflétant le goùt de l’artiste pour la satire et la caricature dans son travail.”
Décédé en septembre dernier, il a fait don de quelques unes de ses oeuvres (123) à l’Etat Colombien ainsi que certaines de sa propre collection dont des Picasso, Chagall, Matiss, Dali etc afin de promouvoir les arts et la culture dans son pays. Quel altruisme ! De plus, l’entrée est totalement gratuite !
J’ai adoré cette visite !
Le soir venu, une sortie nocturne dans mon secteur, qui n’avait pas bonne réputation il y a quelques temps, me fit envie. Néanmoins, mieux valait ne pas traîner seul dans les rues sombre. Téméraire le gonz mais pas encore jobastre, quoi que ? Toujours privilégier celles qui ont une présence humaine et variée.
Le lendemain, c’est encore pas mal de kms à parcourir que j’impose mais quand il s’agit de l’enrichissement culturel, Maguy ne rechigne pas, elle gère la fougère.
Direction le quartier “al lado” (A coté comme ils disent) qui se compose de gros buildings contemporains, au vu du style. Par ailleurs, depuis les rues du centre historique, il y a une jolie perspective avec ce mélange de bâtisses d’époque coloniale et en fond ces grands édificios modernes.
Je rejoins le Musée de l’Or, l’immanquable parait il !
“En plein coeur de Bogota, le musée de la banque de la république de Colombie présente une extraordinaire collection d’objets préhispaniques finement ouvragés, permettant de comprendre le rapport qu’entretenaient les peuples indigènes avec les metaux précieux…il possède quelques trente quatre milles pieces d’or ….des différentes cultures indigènes de Colombie, Calima, Muisca, Narino, Quimbaya, Zenu, Tairona, San Augustin, Tierradentro, Tolima…” . Source
Sur trois étages et autant de salles, on imagine le travail de scénographie pour mettre en valeur toutes les pièces présentées par ordres, cultures et rites spirituels de chaque ethnies. Enorme ! La collection est d’une richesse …. inestimable ! C’est en tout cas ce que me répondra le gars de l’office d’information et on le comprend. C’est le coeur de la nation, l’héritage des ancêtres alors faire une estimation avec la monnaie actuelle me semble impensable
Une visite qui pourrait durer des heures, 2hr40 suffiront, mon temps est compter !
Après le déjeuner et le repos salvateur, ça continue, cette ville regorge de sujet photo de rue à n’en plus finir ! Il me faudrait plus de temps, une semaine voir plus. Pour une fois que je flirte avec une grande ville ! Je file en direction des montagnes, toujours à pied, il faut que monte voir le Cerro de Monserrate.
Il me faudra une heure pour rejoindre le téléphérique qui permet l’accès au sommet culminant à plus de 3000 mètres d’altitude.
« Symbole de Bogota, montagne culminant à 3152 mètres au dessus de la capitale. En 1657 fut édifié un sanctuaire puis en 1925 une basilique à la place, lieu de pélerinage et de méditation. »
Effectivement, en arrivant sur place, l’empreinte religieuse du site est indéniable tandis que pour les autres, la vue sur la mégalopole qui s’étale à perte de vue est fascinante !
Le retour dans les ruelles de La Candeleria se fera colorées, coloriées, ambiance, je me régale malgré l’épuisement de ma pierna mécanique. J’y vais tranquille, sans me lacer car à chaque corner, je sens, je vois autre chose qui m’incite à prendre la tangente. L’objectif photo trépigne toujours. Journée magique pour l’oeil ! Bogota m’aura définitivement séduite sans forcer ! La garce !
Enfin, le dernier jour, le dernier matin, avant que l’équipage du Jumpingzebtour ne prenne leurs avions respectifs, je continue un dernière fois autour de chez moi, le dernier musée ? Le coloniale.
Puis le dernier casse dalle, le dernier café « Tinto » pris sur le vif, art de vivre, art de rue, marchand ambulant, thermos, simplicité, « on fait comme on peut« , j’aime la Colombie ! La aussi, c’est définitif !
Non, l’ultime Muséo sera celui qui se trouve non loin de ma porte, celui des militaires ! Fallait bien que j’y rentre tôt ou tard. On me prend souvent pour un des leurs ici et ailleurs. Il faut dire que j’ai tous les signes qui peuvent le laisser penser avec ma gueule de poulpe, le gabarit, la coupe de tif et la Maguy.
« Blessure de guerre l’ami ? »….. et oui, antes antes…..(Mytho ! Encore une histoire de leurre 😀 )
Il est temps de quitter l’Amérique du sud après quasi 37000 kms parcouru sur ces terres, un beau périple pardi ! Mais comment la nostalgie ne pourrait elle pas survenir à la clôture de cet épisode ? Tant de souvenirs resurgissent subitement, forcément, un tel voyage laisse des traces indélébiles….
Bref, un chapitre se termine, entamons le suivant…
Pura vida !
A suivre….
A plush …au Panama
Le zeb !
Pimouss
Aloha amigo ! Lire ton enthousiasme est toujours une pure régalade.
Jamais lassé, toujours inventif… de plein pied dans le réel des ailleurs multiples et largement variés, j’adoooore !
Va ptet falloir penser à trouver un éditeur pour toussa ma caille 😉
La biz le Zeb, on t’aime ^^
zébulon mai-min
Merci pimouss pour tes messages, belles fêtes 🙂
jean françois Leriche
Encore et toujours un régal ! Merci Christophe. Passe de bonnes fêtes
Chrismas
Waou ! Belle fin de chapitre. J’ai déjà hâte de lire le prochain.
Bon bout d’an amigo.
Fifi guitare
Toujours un plaisir de te lire et tes photos sont superbes !
Laurent
Superbe, merci Christophe !
J’ai adoré les paysages sauvages et la ville de Bogota; ça donne envie d’y aller
Ohler lilia
Cela me fait toujours plaisir de te lire!!!! Quel voyage!
Au plaisir d une nouvelle rencontre ( PS je vis en Guyane maintenant…)
Plein de bisous!!!!
P@scal
Merci pour le récit de ton aventure
Excellent Noël
Bises
P@scal