Tous les Jardins ne se ressemblent pas…

Hola Muchachos et Muchachaussettes ! 

La suite en Colombie.

Comme tu sais, il me faut traverser le pays pour rallier en 3 semaines la ville de Carthagène qui se trouve au nord. Au cours de cette longue route, je dois choisir des étapes qui puissent aguicher mon œil de photographe amateur et accessoirement, ma culture générale.

Le tout étant d’être un maximum pragmatique en termes de transports, autrement dit, trouver les bons compromis sans trop perdre de temps.

Aussi, je décide de gérer cette fin de voyage en 9 étapes sur lesquelles je me poserais en moyenne 2 nuitées.  

En résumé, je compte déménager un jour sur deux et optimiser un maximum les possibilités de déplacements entre chaque étapes afin de gagner du temps de présences. Tu suis ?

Je t’avoue que toutes ces heures passées en bus depuis mon arrivé au Pérou le 13 Décembre dernier commencent à me pomper le Shadok.

Il me faudrait plus de temps de repos quand je me pose, le hic étant mon incapacité a rester en place une fois que j’ai eu ma vision globale d’un endroit…..ce n’est pas nouveau.

Tu connais Zébulon, le personnage du manège enchanté, monté sur UN ressort !  Ce n’est pas pour rien que ce surnom me va comme une Maguy 😛

Jueves 11 Enero 2018….jeudi donc  !

6hr, je réveille le gardien de la casa pour qu’il m’appelle un taxi , direction la gare routière. En attendant je shoot le silence de la ville se réveillant…

Il n’y a pas de réservation de place pour le bus, c’est ce que m’avait dit la nana d’une compagnie lorsque je suis arrivé à Pasto mardi dernier. Par contre, il me fallait venir au terminal vers 6H30 pour choper le bus de 7hr.

45000 pesos soit 13 euro le billet. Nous décollons à l’heure pile poil, le bus quasiment plein et pourvu d’une connexion wifi !

Ce trajet, de toute beauté, fut une continuation des montagnes traversées depuis Ipiales à mon entrée au pays. Une vraie route à « Cochon » !

Vers 15hr, je me pose à Popayan, à la casa :

Hostal Belen

Carrera 2, n°4-48

Chambre, sdb partagée, 73000 Pesos (21 euro) pour deux nuits. Casa au calme avec un max de charme (L’entrée dénote totalement) avec son patio, elle est en plus bien siuée dans dans le centre. Accueil sympathique. Pour le prix, je recommande fortement.

A peine le temps de me poser, la pluie pointera son nez m’empêchant de commencer mes visites. Du temps perdu que je mettrais à profit pour écrire… jusqu’au soir venu à l’heure du petit repas vers la place principale.

Viernes 12 Enero 2018

A Popayan

« Connue pour ses façades chaulées, la  « Ciudad Blanca » est une cité coloniale dont la beauté n’a de rivale, en Colombie, que celle de Cartagena… elle fut fondée en 1537 par Belcazar S et devint une halte importante sur la route menant de Cartagena à Quito… »

C’est ce qui m’a intéressé en lisant mon book, une ville qui a gardé son authenticité historique avec quelques visites culturelles.

Je débute ma journée déambulatoire en allant à la plaza Cardas qui abrite la cathédrale (1906) puis un peu plus loin, encore une autre. Ici comme ailleurs sur cette partie de continent, la foi est bien présente.

Je reste discret sur mes shoots même si l’envie ne m’en manque.  

Ici, la façade et l’intérieur d’une grande Casa typiquement locale qui donne une idée de celle d’un certain Guillermo Valencia, reconvertit en musée que j’irais visiter peu après. Malheureusement, photos interdites.

Le guide te fait monter à l’étage, tu découvres le mobilier du poète, ses bibelots, souvenirs, tableaux, collections dans plusieurs pièces autour du patio, le tout avec explications dans un anglais ….uf ! … Rien compris ! Un espèce de mélange de Roosbeef/Kangourou/Hollywoodchwingum à te donner le tournis !

Plus tard je me retrouverais à proximité du point le plus haut de la ville, Morro de Tulcan. C’est une colline qui accueille une statue du fondateur de la ville. Je ne tenterais pas l’ascension car l’endroit est assez isolé, je ne sentais pas le coup !

Et j’ai bien fait puisque à l’heure du repas, sans que je le sache à l’avance, je lirais mon guide « Des vols nous ont été signalés sur ces deux sites assez isolés, n’emportez aucun objet de valeur »

C’est le genre de petit détail qui ne met pas en confiance !

Ce continent est aux antipodes des us et coutumes asiatiques que j’ai connu majoritairement jusqu’ici. Je le sais, il va me falloir un peu de temps pour assimiler ce nouvel environnement et changer mes habitudes de photographe.

Bien que j’ai déjà eu un bon aperçu sur deux pays traversés, j’entame une nouvelle expérience avec la Colombie, ce pays qui a tant souffert. Pour cela, je sais aussi que même si tout n’est pas rose, tout n’est pas noir non plus. On n’en revient toujours au verre à moitié vide ou à moitié pleing…

Il y a un autre site qui donne un point de vue haut perché, la « Capilla de Belen », une chapelle. Je m’abstiendrais.

En finissant par l’Iglesia la Ermita, juste au bout de ma rue qui est la plus vieille de Popayan (1546), fermée à l’heure de mon passage.

Sabado 13 Enero (Samedi)

Jolie Popayan, je te quitte pour ta capitale du sud, celle qui te détrôna de ton règne pendant des siècles, Cali.

Nouveau type de bus (18000 pesos), 3hr de trajet pendant lequel je subirais mon deuxième contrôle de passeport, après celui de l’immigration du Pérou en pleine place public.

Apparemment, la police arrête régulièrement les transports en commun pour vérifier les identités, j’y verrais pas mal de check-point de l’armée actif marquant une certaine présence.

J’ai lu qu’il n’y a pas si longtemps, il y aurait encore des « Braquages de bus » de bandits des grands chemins, surtout dans le sud et qu’il fallait éviter de rouler la nuit.

En arrivant à destination, je me pointerais en début d’après-midi chez :

La casa De Adry

San Antonio, caille 4, 4-63

Pour 40000 pesos soit un peu plus de 11 euro les deux nuitées !  C’est de loin le logement le moins chéros que j’ai trouvé et pourtant, le rapport qualité/prix est satisfaisant, enfin, pour ma pomme. Chambre avec sdb partagée et bien située dans le centre-ville au calme, à proximité des lieux à visiter. Bon accueil également avec de bons conseils prévenant. (en anglais)

A Cali

« Pas assez ripolinée pour faire la couverture des brochures touristique, Santiago de Cali, le mériterait pourtant à mains d’égards. Animée d’une vie brute, cette ville charme…harmonieux miroir de la diversité du pays, la ville se distingue par la richesse de sa culture afro-colombienne. Des quartiers pauvres aux club ultrachics, tout le monde y bouge sur le même rythme : celui de la salsa … »

Venir à Cali, c’est venir danser ou apprendre la salsa Colombienne. Le genre de danse que j’aurais aimé maîtriser tout comme le tango. Si Si ! Dans une autre vie certainement.

Pour l’heure, je prendrais les quelques conseils de mon hôte en guise de leçon du jour avant de partir découvrir la partie nord-est de la ville.

Vers l’iglésia de la Ermita, le secteur du Centenario et sa Trompetta (il y avait de la salsa qui passait en boucle sous les pavillons) jusqu’à ce que la pluie, l’orage me force a me réfugier sous un porche pendant un certain moment.

    

Plus tard, continuation jusqu’à l’église de la Merced dont la construction débuta en 1545. C’est la plus ancienne de la ville et elle renferme la statue de la « Virgen de la Mercedes » (vierge de la miséricorde) sainte patronne de la ville.

 

Devant, une fois la permission demandé au papa en surveillance rapproché, je me joindrais le temps d’un shoot avec les professionnelles.

Juste à côté de l’église, le musée Archéologico pour l’enrichissement culturel.

« Aménagé dans l’ancien couvent de la Merced, qui forme le plus ancien complexe architectural de la ville, ce musée expose une intéressante collection de céramiques des grandes cultures précolombienne. »

 

Venir à Cali, c’est donc pour la salsa ou du moins pour voir ceux qui savent faire ? Surtout un samedi soir ? J’aurais aimé, il y a pléthore d’endroits dont un non loin de chez moi, sauf que la pluie c’est re invité copieusement achevant la mise en place d’une faignasserie chronique après une journée de marche.

Et puis bon, il fut un temps, ça m’arrivait quelques fois de sortir « m’hydrater »  en solo, ça m’a passé…

Dimanche 14 Janvier 2018

Deuxième jour sur Cali, grande métropole de 3 millions d’habitants. Ce matin, je pense « randonner » vers l’Ouest en allant du côté de l’iglésia de San Antonio.

 « Cette petite église de 1747 trône au sommet de la colina, à l’Ouest de la vieille ville. Elle renferme de précieuses sculptures de saints réalisées au XVIIe. Le parc entourant l’église donne un beau panorama. »

La veille, mon hôte me l’avait déjà proposé pour son jolie point de vue, les gens y vont essentiellement le soir car le parc attenant est un endroit paisible et relaxant. Lorsque je lui donne mes intentions de visites matinales, il me déconseille d’y aller car le lieu n’est pas très fréquenté et c’est donc potentiellement « problématique »…

« Nous sommes dimanche, jour de repos et les gens vont passer beaucoup de temps en famille, à l’église, au restau…. »

Son conseil étant d’aller voir la statue du fondateur de la ville qui se trouve dans le même périmètre mais plus fréquenté sur une autre colline et d’attendre pour le reste.

Après le kawa, le début de la balade commence tranquillement à plat mais très vite cela se complique. Les deux sites ne sont pas très loin de chez moi à vol d’oiseau et tout en hauteur.

Sous un air de Charlélie Couture « Comme un avion sans ailes… »  la notion de distance est forcément différente surtout quand il s’agit de passage ascensionnel. Ajouté à cela, une petite chaleur climatique agréable au repos mais pénible à l’effort,  nous avons la un bon cocktail pour la perte de poids liquide.

Et quand je passe devant une ruelle pavée, mon sens de l’orientation me pousse finalement à modifier mon parcours en mettant gaz sur ma première idée ! Je tente El Diablo.

Finalement, il y avait quelques flics sur l’esplanade qui géraient la surveillance du lieu ainsi que le parc en contrebas et effectivement, l’endroit était paisible à souhait ce matin la, avec un jolie shoot plongeant.

Pour autant, en rejoignant l’autre site de visite conseillé, il aurait été facile de subir des assauts négatifs puisque je me suis retrouvé seul un petit moment, totalement isolé dans un escalier. La règle qui s’applique dans ce cas reste toujours la même, ne pas traîner tout en surveillant ses arrières.

El gato (le chat) n’en pense pas moins.

 

Au retour, je prendrais un taxi afin de m’économiser pour le reste de la journée. Il me déposera sur le secteur visité en partie la veille, peut-être que la vie y est différente ?   Photos insolites en prévision ?

Je n’y trouverais que très peu d’animation, c’est dimanche, jour de repos. En revanche, je croiserais une fréquentation plus apparente qu’hier, celle des SDF dont certains me laisse à penser que le système hospitalier psychiatrique en Colombie n’est pas ? N’est plus ? 

Toujours est-il que je ne resterais pas longtemps, ne me sentant pas très safe lors de mes déambulations parfois solitaires dans quelques avenues et rues, préférant retourner vers chez moi ou je m’y sentirais plus à l’aise avant que l’orage et les pluies diluviennes ne fassent leurs apparitions définitives, clôturant ainsi le séjour à Cali.

    

Lundi 15 Janvier 2018

Jour de déménagement, 4èmes étapes du road book, la ville de Manizales et retour dans les montagnes.

A la gare routière, il y a pléthore de compagnie qui propose le trajet et il n’y a pas besoin de réserver à l’avance un siège car il y a des départs réguliers toute la journée. Je ferais le voyage avec les Transportes Premium pour 40000 pesos soit 12 euro.

Un point que je remarque depuis mon arrivé en Colombie, les logements sont relativement bon marché mais pour ce qui est des transports, les tarifs sont de très loin plus chère que ceux rencontrés au Pérou ou encore en Equateur. Autre chose, il n’y a aucun avantage pour l’handicapée, ça me plaisait bien de payer moitié prix ; oh !

Sur le trajet, j’aurais droit à mon deuxième contrôle de passeport avant d’arriver à Pereira, ville qui donne le point de départ de la seconde partie du trajet qui s’avérera être bcp moins monotone que le plat pays parcouru durant pas mal de kilomètres. Retour dans les airs via une superbe route viroleuse offrant de magnifiques paysages à perte de vue.

Nous débarquons vers 14hr au terminal routier « en bas de la citée » et un taxi plus tard, je descendrais chez ou plutôt je monterais :

Casa Lassio

Calle 66, 23B-56

Dans une villa,  chambre sans sdb avec balcon pour celle que j’ai eu, bon confort, 80000 pesos pour deux nuitées petit déj compris. Parfait emplacement, je le saurais plus tard, car la casa est a 502 mètres des transports en commun, à côté du centre commercial « El cable ». (mon choix sur Booking.com fut très bon)

Comme d’hab, vu qu’il me reste encore du temps avant que la nuit ne se pointe, je pars fissa commencer mes explorations en centre-ville via le bus de ligne intra-muros.

Malheureusement, la pluie fera très vite sont apparition lorsque je serais en mode pédestre. Elle me coincera contre un mur ….euh…. dans une gargote, le temps que je me restaure un peu en pensant que cela n’allait pas durer ? Tu parles Charles !  Il n’en sera rien alors du coup, je choperais le bus de retour qui me lâchera devant le centre commercial ou j’irais tuer le temps, toujours en espérant que cela cesse ?

Le truc, c’est que pour rejoindre mon logement depuis le Shopping Mall, j’ai 499 mètres de dénivelé à descendre et comme je ne sais plus courir, je n’ai franchement pas envie de rentrer trempé.

Dans ce temple de la consommation, je ne lutterais pas quant à l’acquisition gargouillante d’un menu burger cheese coca du fastfood local….ouaich ouaich mais j’aurais aussi quelques points de vues d’un côté de la ville et de la circulation devant le centre commercial.

Retour au sec avant la nuit.

Mardi 16 Janvier 2018

A Manizales

« Point septentrional de l’Eje Cafetero, elle est une ville universitaire de taille moyenne à l’ambiance agréable, flanquée de toutes parts de montagnes verdoyantes. Elle fut fondée en 1849 par des colons venus d’Antioqua qui fuyaient les guerres civiles de l’époque…l’intérêt de la citée réside avant tout dans les activités a faire dans la nature environnante… »

Hier en prenant le taxi depuis la gare routière, ce qui m’a surtout surpris est le dénivelé des rues bien raides ! La ville s’est construite sur les flancs des collines qui occupent l’horizon de la cafétéra, pour sur qu’il vaut mieux avoir de bons mollets !  Seul le centre semble être sur une ligne de crête. Etonant.

Ici débute donc la zona cafétera

« Si la Colombie est un pays réputé pour son café, le 3ème exportateur mondial, cette culture est particulièrement importante dans trois départements qui forment l’Eje Cafetero (littéralement « l’axe du café »). On croise ici des jeeps bondées de cueilleurs de café moustachus. Les anciens vêtus de ponchos…et bien sur les gens boivent l’arabica, la seule variété cultivée au pays… »

Evidemment, ce n’est pas ici que je rencontrerais les moustachus dans leur jeeps, il aurait fallusse que je sois motorisé pour ça. Partir en exploration totale aaaah j’en rêve ! Pour l’heure, je me dois de connaître l’atmosphère de cette ville qui pour le moment me fascine. Je m’y sens bien, il y a quelque chose de différent ici et ce n’est pas fait pour me déplaire, serait-ce la fin de mon acclimatation ?

En toute confiance, c’est avec plaisir que je pars de bon matin non pas en direction de Bogota, ni de Medellin et encore moins de Milan, mais tout simplement dans le coeur de l’agglomération…

…en débutant sur le quartier de Chile et sa Torra de Chile.

« Tour panoramique de 30m aux airs de vaisseau spatial offre une vue à 360° sur les majestueux paysages de montagne qui entourent la ville. »

Sauf que, pour cela il aurait fallu avoir de la visi !

Pour rejoindre cette partie de la ville, il faut traverser toute la ligne de crête avant d’aborder le quartier haut perché. Ce matin la, il y aura de la brume obstruant toute chance d’horizon.

Un coup pour rien donc, je redescends sur mon deuxième objectif de visites, son téléphérique.

En effet, la ville possède un  système de télécabine qui dessert deux secteurs dont la gare routière, tu payes une seule fois (2500 pesos) pour un trajet jusqu’ou bon te semble.

Il paraît qu’un projet de ce type est en cours de réalisation sur Marseille, un téléphérique qui relierait le vieux port à la bonne mère (Notre Dame de la Garde).

C’est l’occasion, en plus du bus, de me faire un tour d’horizon sur cette citée surprenante. Les photos prisent au travers du plexiglas des cabines sont forcément de mauvaises qualités mais elles donnent un bon aperçu de l’enchevêtrement des habitations construites sur les flancs de collines.

A la première station, je m’y arrête pour profiter de la vue claire pour le capteur photo. Tant que tu ne franchis pas la barrière de sortie, tu es libre de reprendre une autre télécabine.

Puis direction la gare routière avec un nouvel arrêt :

Ensuite vient le terminal ou je descends y vivre la bonne surprise du jour.

Ce n’est pas un quartier de Manizales mais le village de VillaMaria. Mon guide n’en parle pas et c’est en matant les plaques des bagnoles que je m’apercevrais du fait, j’aurais ma confirmation plus tard :

« En face, c’est la grande sœur Manizales, les deux sont séparés par la rivière Riomachin au milieu de la vallée »

Quand je parle de bonne surprise, c’est qu’en reprenant le mode pédestre, on accède directement à la place centrale, son église et toute l’activité humaine qui s’y déroule dans un calme absolue.

Ici les vieux qui jouent aux cartes, les petites guérites qui te vendent le Tinto (café allégé et boisson courante en Colombie), ceux qui observent je ne sais quoi ou qui tchachent le coup et puis les bars à billard dont un se trouvant à l’étage ou je profiterais du point de vue sur la place.

 

1hr plus tard, je reprends le chemin du retour dans les airs avec en guise de cadeau de départ, le gardien acceptant de prendre la pose sous ma demande amicale. Royal !

Troisième objectif, le centre-ville, sa cathédrale :

« Le côté sud de la place Bolivar est dominé par l’insolite et impressionnante silhouette de la cathédrale de Manizales. Commencée en 1929, cette construction en béton renforcé est l’une des premières églises de cette sorte en Amérique latine. »

Il y a un étage qui entoure la structure sur chaque coin de l’édifice, pas visitable sauf  une partie qui est aménagée d’un café donnant un point de vue sur la place Bolivar. Diverses photos relatent des débuts jusqu’à la fin de la construction sont affichées sur les murs de ce coin.

  

Intéressant, tu vois les mecs coulant le béton à ces hauteurs surtout quand tu penses que la tour principale pointe son nez à 106 mètres ! J’en ai eu un léger vertige vibrant, un prout à l’air libre…..

Plus tard déambulation en règle jusqu’à ce que je tombe sur l’insolite du jour. Le bingo.

Je suis devant une autre place construite sur le système routier sous-terrain, son église et ses commerces alentours. Je vois un étage, des gens, je cherche l’accès et lorsque j’y arrive je découvre ce buisness qui finalement ne m’étonne pas.

 

Les Colombiens sont très joueur et le jeux y est autorisé. Il y a pléthore de Casino et boutiques à jeux, sorte de bookmaker ou autre, je n’ai pas bien compris, il faudrait que je me renseigne….j’ai même vu des gars se promener avec un boitier enregistreur électronique qui délivre un ticket contre paiement of corse.

Enfin bref, je reste un moment a observer le manège de la place et puis le loto.  C’est bien organisé leur truc. Chaque tablette à sa table avec son code barre, tu t’installes la ou les numéros t’intéressent et si tu gagnes, un contrôleur passe avec un scanner…

Avant de clôturer cette journée de shoot sous les ordres de Maguy, l’Iglésia de la Immaculada Concepcion.

« Construite au début du XXe, cette belle église abrite un intérieur en bois superbement sculpté rappelant une coque d’un bateau »

 

Et la pluie encore et toujours en après-midi. A ce sujet, il faut dire, que si la région a si bien développé la culture du café, ce n’est pas pour rien :

« Les conditions climatiques se révélèrent idéales pour la culture de l’arabica…. La Colombie se trouvant près de l’Equateur, on peut cultiver le café en montagne à de hautes altitudes, ou les grains arrivent à maturité plus lentement. Plus durs et plus consistants, ils ont ainsi un parfum plus prononcé une fois torréfiés. Du fait des précipitations fréquentes dans cette région, les caféiers sont presque toujours en fleur…. »

Mercredi 17 Janvier 2018

J’ai bien aimé Manizales qui pourrait très bien être une base pour explorer la région en deux roues ou comment écrire une phrase en me tendant la perche sur la suite de mon récit.

Tu suis ? non ? Pas grave, continuons….

Deux jours plus tôt, je m’étais renseigné à la gare pour connaître les possibilités de transports afin de rejoindre le village de Jardin.

Pour les incultes hispaniques comme ton serviteur, Jardin, ne se prononce pas Jardin ! Je commence à m’y faire avec les lectures alphabétiques Espagnoles.

Petit cours made in zebulon

Le J, en l’occurrence, ce lit comme un R à répétition. Il faut donc prononcer RRRARDIN !

Attention, le DIN de la terminaison, ne se prononce pas comme ING chez les Marseillais mais comme IN à l’anglaise, c’est-à-dire I-NE…..tu suis ? Cela dit, je ne sais pas si c’est une rêgle, c’est juste qu’a force d’entendre les locaux le dire.

Un autre exemple ?

Les deux LL (par exemple Villa, la maison) se prononcent comme un J avec un léger D sur le devant ce qui donne pour la prononciation du mot Villa : Vidja….

Bueno ? intiendé ? (compris ? )….c’était simple heing, ho ! 😛

Si je te raconte toussa toussa, c’est parce que ça méritait cette légère anecdote lorsque je demandais à mon hôte de Popayan des conseils, avec mes prononciations à la Françes. Il ne me comprenait pas…

Revenons sur cette journée qui fut pleine d’émotions de toutes sortes.

Des possibilités de transport ? Y’en a pas trente-six mille depuis Manizales. D’après ce que j’ai compris et ce que les gars d’une compagnie m’ont expliqué.

Il faut être à la gare à 5hr du mat pour choper un colectivo qui file sur Riosucio. De la bas, il faut prendre la connexion pour Jardin (rrrrrr) qui démarre à 8hr du mat. Les gars m’ont dit qu’il n’y avait qu’un seul bus par jour.

Ce matin, je me lève a 4H30, mon hôte m’appelle un taxi et me voilà 10mn en avance au terminal.

Dégun au bureau pour l’enregistrement ?…. Mon Vier ! Ca commence bieng !

Je demande à un type qui me dit de venir voir un autre gars, effectivement, il y a un chauffeur qui attend le client. Je suis le deuxième sur la liste pour remplir son minibus Renault de 9 places. Bueno (16000 pesos)

« Quand c’est plein, nous partons ! » qu’il me dira. Il faudra attendre une heure avant de décoller…..re mon Vier madame olivier ! Pkoi je me suis levé si tôt ? Bref, quand tu ne maîtrises pas la langue ou que certains ne te disent pas tout ou mal, mieux vaut suivre à la lettre.

3 heures plus tard, nous arrivons à destination, il est 9hr et j’ai donc manqué la correspondance. Je branche mon chauffer un peu déconcerté, je te l’a fait simple avec la bonne tournure en français :

« Oh, et mon bus ? Tu m’avais dit que nous arriverions à temps tout à l’heure ! Je fais quoi maintenant ? »

Sachant que dans ma cabessa, je suis resté sur ce que m’avaient dit les deux gars de Manizales « Il n’y a qu’un seul bus par jour »….autrement dit, je suis en cul ???!!!

Mon chauffer sachant que je ne parle pas le langage castagnette, me fera comprendre qu’il  n’y peut rien, c’est vrai qu’il y avait des travaux sur la route, mais quand même, les arrêts forcés n’ont pas pris une heure…bref, il m’expliquera qu’il y a deux autres options pour la journée !

Heing ?

« Oui, une va sur Jardin (rrrrr, oui je sais, c’est dure) via une autre ville avec un colectivo, le départ est à 14H20 et l’autre option, le bus directo qui démarre à 15Hr. »

Sans dec, je sais que je ne maîtrise pas la langue mais je suis persuadé avoir bien compris « oune solo bous para dias para Jardin »…..

« En attendant, tu peux aller boire un café sur la place, à deux pas d’ici »….. Gracias sénor ! 

C’est sur qu’à 9hr du mat, il va me falloir patienter minimum 5hr ! Je peux en boire quarante mille !

Je laisserais mon bag à la gare en consigne, ferais un petit tour de couillon sur cette place, son église puis je me trouverais un café pour occuper mon temps avec de l’écriture..

A l’heure prévu, je me retrouverais une fois de plus « en cul » car le gars du colectivo me dira qu’il fallait réserver sa place (bé ma fois et tu pouvais pas me le dire ce mating ???!!!)

Heureusement, je ne stresse pas, enfin, un peu quand même. Un seul café depuis ce matin m’a permis de garder une marge de souplesse mais frinchement, je n’ai pas envie de rester dans ce bled.

Je n’ai plus d’autre choix que d’attendre l’arrivée de la seconde option ou apparemment, il n’y a pas de boleto (ticket ), tu paies dans le bus et c’est donc premier arrivé premier servi.

Je serais aux avants postes lorsque le bus se pointera à vide en stationnement 1hr en avance. Le chauffer me proposera de prendre la place à côté de lui. Bueno ! Pour l’espace et pour la vision large en guest premium ! (20000 pesos le siège)

15hr, nous partons chargé comme une mule, ne manquait que quelques gallinacés pour parfaire l’embarquement. Le chauffer, très sympa, m’expliquera qu’il a bossé en Espagne et qu’il a fait le tour de l’Europe. Ce n’est pas la première personne qui me raconte son passé sous cette forme, j’imagine que bcp, n’ayant pas trouvé de solution de taf ici, ont fait ce choix d’expatriation…

Je savais que la route allait être serpentueuse et à vrai dire, depuis ce matin après le village d’Irra, le trajet est devenu terriblement « cochon » (pour mémoire, ce terme est issu de langage motard, j’y ai même consacré un titre sur un article précédent, tu chercheras) mais ce qu’on ne m’avait pas dit c’est l’état de la route !

Au bout de quelques kilomètres, nous quittâmes le bitume pour « El Camino » (le chemin), une piste, dans un décor sublime mais au combien casse gueule.

Je comprends à ce moment-la, l’état d’apparence que donne le bus d’un autre âge ou forcement, il est de bon usage de posséder au minimum un 4X4 Duster (de la marque Dacia chez nous autre mais vendu sous Renault en Amérique latine). Bien qu’après cette photo, je pense que ce cross-over aurait eu autant de difficultés pour franchir certain cap.

Nous arrivons, sur une côte, il y a une fossé boueuse creusée à la force de passages et la j’entends mon chauffer qui percute rapidement….aie ! (en français)

Patatra, le bus dérape et reste planté. Il aura beau tenté le passage en reprenant de l’élan, rien n’y fera. 

 

Pendant ce temps, je balise parce que je n’ai aucun échappatoire, coincé dans la cabine et quand je regarde derrière moi, tous les passagers sont encore en place sauf ceux aidant à nous sortir de la. Apparemment, cela n’inquiète que moi.

Je te laisse imaginer  les manoeuvres  d’un tel engin qui bouge dans tous les sens à chaque mouvements sur cette piste. L’impression de hauteur avec l’état des amortisseurs usés accentuant l’effet balançoire, d’autant que de mon coté, j’ai pile poil la vue sur le ravin ! 

Finalement, a force de bourrer de pierre, de la robustesse du véhicule mais surtout du savoir faire de mon pilote, nous réussirons a passer.

Apres cette épisode et au vu de certaine portions qui s’annoncerons difficiles, je me mets à penser quelques parcours au Vietnam « On two wheelers » qui furent l’objet de bien d’angoisse lors de leur franchissement, dont un qui fut casse gueule, ça te parles ?

Et bien qu’étant assis confortablement sur 4 roues hautes perchées, le même type de flip me venait…ce fut chaud bouillant par moment, pourtant ce vieux bus de marque Amerloch fera le boulot. Impressionnant ! 

Copilote du jour.

Pendant le trajet, je comprendrais, peut -être, un peu pourquoi j’ai eu le privilège d’avoir cette place assise.

Le moteur bouffe de l’eau à outrance. 

A chaque arrêt programmé, mon pilote allait remplir le bidon d’eau, me le refilait puis je transvasais dans le réservoir de refroidissement liquide et une fois plein, nous repartions toujours avec le bidon plein qui me servait a compléter au fur et à mesure que le réservoir se vidait à une allure anormale. De mémoire, j’ai du passer au moins 6/7 bidons de 5L!

Pourtant, il n’y a pas de fuite selon mon chauffer qui contrôla le moulbif, il dit que c’est simplement l’accumulation de kilomètres au compteur (quel compteur ?). 

Il m’assurera que c’est de la bonne mécanique et que cela tient la route. Je veux bien le croire et j’en suis encore étonné au vu des capacités de franchissement du bouzin.

Au bout de 3 heures, nous apercevrons depuis les hauteurs le village et nous arriverons à destination finale à la tombée de la nuit.

A l’heure ou je t’écris ces lignes j’ai une pensée particulière pour ce chauffer avec son bus. Cette galère de l’eau, apparemment, est devenu une habitude et il fait avec sur ce périple difficile qu’il pratique deux fois quotidiennement. Chapeau !

A Rrrrrardine, je descendrais chez :

Sergeant Pepper’s hostel

Carrera 3ra n° 6-43

Chambre avec sdb et petit déj, 108000 Pesos pour deux nuitées soit 30 euro. Accueil sympa, bien placé, ambiance routard et pour le coup, bcp d’européens dont pas mal de frenchies.

Ouf ! quelle journée !

Elle fut perdue en termes de visites mais riche sur d’autres points. Une journée avec ses imprévus quelque peu stressant mais qui finalement donnent tout un sens au voyage en routard. C’est ça qué bon !

Fin de ce carnet, la suite au prochain numéro sur ce magnifique village, entre autre, keep in touch !

Tchuss
Le zeb

7 Comments

  1. PPLP

    Salut caille. Il y a bien quelques phrases ou je suis Mdrrrr.
    Continu on s’éclate…
    A force de te prendre la flotte sur la tronche, tes poils de tête risque de repousser. En gros il pleut tous les jours là-bas!
    Bon, bisous, caresses…

  2. JC

    Bravo mon ami je voyage grâce à toi ,qui suis dans mon canapé j’adore tes commentaires et ton courage jolies photos reste prudent à bientôt souvient toi des bonnes cures de cervoise en mer et au club biz

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