Hola, que tal ?!!
Avant de commencer cet épisode, je m’adresse à toi, nouvel arrivant sur ce blog. Tu n’es pas forcement au courant de qui est le conteur ? Ou encore la raison de cette nouvelle aventure ? Je t’invite à clicker sur le lien ci-dessous, le texte que tu y trouveras englobe toussa toussa…. Au passage, n’hésites pas à partager le lien avec ton entourage, la cause est noble.
Jumping zeb’Tour’ – Cagnotte caritative
Sinon, si tu veux lire les épisodes précédents, il te suffit de faire défiler la page d’accueil…cqfd 😀
Petite parenthèse effectuée, maintenant, la suite… A Banos. c’est le départ
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Etapes n° 101 – Mercredi 31 Mai 2023 – J+224
La nuit fut humide.
Dans l’hémisphère sud, l’hiver sera présent d’ici quelques jours et à Banos, petite ville située à environ 1800 mètres d’altitude il ne fait pas vraiment froid surtout si on doit comparer avec nos latitudes Alpines.
Bien sur, le soir venu la petite veste se laisse apprécier mais il ne gèle pas et la neige y est encore moins présente. Il faut monter beaucoup plus haut pour retrouver des sommets enneigés comme par exemple celui du volcan Cotopaxi dont le cratère se situe aux environs de 6000 mètres.
Alors comment se manifeste plus généralement cette saison en Equateur ? De la flotte !
Donc ce matin, je profite d’une accalmie pour ranger fissa le campement avant de me résigner à suivre mon chemin lorsque les hostilités reprendront.
L’objectif du jour est de rejoindre, justement, un autre volcan en direction de la capitale Quito.
A mi parcours, l’itinéraire me fait sortir de l’axe principale du pays, la Panamérican. Gaz vers d’autres cieux, changement de paysages radicale, les derniers 60 kilomètres furent de toute beauté.
Après 2000 mètres d’ascension, je finis par me pointer à destination finale en début d’après midi, le village de Quilotoa.
Il y a plusieurs hotel dans ce village, ça sent le tourisme de masse ? Pourtant, je ne croise que très peu de personnes, hors mis quelques locaux, lorsque je fais un petit tour de couillon avant de trouver celui que nous avions repéré sur l’application de voyageur.
Il offre gracieusement un bout de son terrain à condition de faire tourner la baraque, autrement dit, prendre le repas du soir et le petit déjeuner dans son restaurant. Echange de bon procédé, ça nous arrange.
Le temps de poser le campement, nous partons en vadrouille pédestre pour découvrir l’objet de notre venu, à seulement deux pas…
Si tu ne sais pas pourquoi tu es venu ici, il faut s’imaginer la suite :
Tu te déambules tranquillement sur ce petit bourg établi sur un plateau relativement plat, une petite artère principale, un grand parking, des habitations, des restaus etc rien de bien spécial. Puis tu tombes sur une espèce de barre rocheuse, un promontoir, une butée pas très haute qui longe l’artère.
Une fois gravie, c’est le choc, la surprise de découvrir ce panorama de dingue !
“ Cette belle lagune, d’une couleur vert-turquoise spectaculaire, se trouve à 3 800 mètres d’altitude au fond d’un ancien cratère volcanique. Elle a un diamètre de 3,15 km et -440 mètres la séparent du bord du cratère.
Il s’est formé au 18e siècle, époque où le volcan, maintenant éteint, est entré en éruption. Au cours des années, une lagune vert-émeraude a rempli ses profondeurs. La légende locale prétend qu’il est connecté à l’océan et que, pour cette raison, l’eau est salée et acide. L’eau donc est très froide, pleine de minéraux et salée, ce qui explique l’absence d’algues dans l’eau, et de végétation ou de vie animale aux alentours immédiats….” Source
Superbe ! ….vraiment ! Les photos donnent une version mais la réalité t’en bouche un coin !
Sinon, petite précision sur le gars que tu vois poser avec sa cape rouge tel un personnage de Marvel ou de Pixar prêt à prendre son envol vers l’infini et au delà, il n’est pas la pour le folklore. Que je t’explique.
Dans ces hautes sphères mucho frio surtout avec le viento, chaque jours les hommes comme les femmes portent le Pancho traditionnel fait en laine d’Alpagua, ainsi que le capéo local.
Sur cette région du pays, il s’agit d’un petit chapeau à la forme unique, en revanche, lorsque nous traversions le Pérou ou encore la Bolivie, dans les Andes, on se souvient encore de la large variété que nous avions pu observer tout au long du parcours sans parler des vêtements.
Authenticité totale pour nous autres occidentaux.
Pour conclure, la dame qui m’a gentiment souri pour le shoot et le gars faisant mine de contempler cette magnificence, sont surtout là pour voir où en etait leur buisness de transport ?
Car en effet, pour se taper la descente jusqu’au bord de l’eau et l’inverse, tu peux y aller soit en mode pédestre soit par le biais de mules qui se chargent de t’éviter le manque d’oxygène de part l’effort à ces hautes altitudes.
Total kilométrique du jour : 152 – Cumulés : 31461 kms
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Etapes n° 102 – Jeudi 01 Juin 2023 – J+225
Passer la nuit à 3800 mètres dans la carpa fut une autre expérience glaciale, m’enfin, finalement, j’ai subi pire.
Tu veux savoir comment je m’en sors pour arriver à dormir dans ces conditions ? Allez, comme j’ai que ça foutre, je te raconte…. si si, ça me fait plaisir 😛
Alors, dans un premier temps, le Pancho local est certes efficace mais il y a quand même mieux avec :
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Un duvet momie en plume d’oie, “Donné confort 5 degrés”
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Un sac de viande, typé polaire (Tu ne sais pas ce que c’est ? Un drap formé comme un duvet sans fermeture éclair . Un truc mortuaire quoi…)
Ensuite, la technique d’utilisation pour ceux qui ne connaissent pas :
Le duvet comme le drap sont composés d’une capuche qui couvre entièrement la cabessa, Celle-ci est munie d’une élastique, pas la cabessa mais la capuche, tu suis ? Qui en la tirant permet de couvrir hermétiquement l’ensemble jusqu’à ne laisser dehors que le minimum vitale, le nazo !
Voila d’ou vient le surnom du sac : “Momie”
Ainsi, la chaleur corporelle que tu dégages reste à l’intérieur et permet de lutter contre le froid extérieur, tu vois le topo ?
Alors bien sur j’aurais pu prendre un duvet donné pour –15 degrés pour faire plus simple ? Sauf qu’il y a une histoire de volume une fois plié qui n’a aucune comparaison avec le combo que j’ai pris. Pour imager le truc, ça ferait l’équivalent de trois packs de cerveza ! De plus, sur un périple comme le mien, il ne me servirait que très peu…pas la cerveza bien sur !
3. Le lit !
C’est l’isolant principal contre le froid venant du sol. L’idéal aurait été de prendre mon lit de camp pour motard, testé l’Eté dernier durant le voyage de la Norvège mais son volume une fois plié prend la aussi trop de place sur le scooter.
De fait, la meilleure solution fut d’investir dans un matelas gonflable beaucoup plus épais, résistant et confortable que ceux de Décath, je pourrais dormir sur de la neige sans m’en rendre compte. Pour mémoire, j’avais testé l’option « petit bateau » lors d’une étape en Argentine, si tu te souviens ?
Terriblement efficace, après presque 200 nuits passées sur son bord, à ce jour, il n’y a rien à déplorer !
Bref, un jour je te ferais un détail photos de tout ce que j’ai emporté pour ce road trip, ça devrait t’étonner. Sinon, je tchatche je tchatche, ça noircit du papier mais …. revenons stp !
Nous avions prévu de rester ici deux nuitées ? Vu que nous avons fait la visite principale du site, il n’est pas nécessaire de poursuivre. Cela dit, si tu viens dans le coin et que tu cherches à améliorer ton cardio, tu auras de quoi t’occuper point de vue randonnée autour du cratère. Sans moi.
Nous quittons les lieux en direction de la capitale, Quito, que nous atteignons en fin de matinée.
Il y a de quoi de faire dans cette cité historique , aussi, pour gagner du temps suivant mon expérience déjà vécu ici, je propose que nous allions directement visiter la maison/musée du peintre Guyasamin avant d’aller poser le campement.
“Installé dans un quartier populaire tranquille dominant Quito, ce grand projet du peintre a pris forme à la fin de sa vie. On y trouve sa dernière villa transformée en maison musée, et, à côté, la Capilla, un bâtiment bunker aux lignes inspirées de celles d’un temple inca”
En 2018, je m’y étais rendu et à l’époque les photos étaient interdites, pour quelle raison ? No lo sé, néanmoins en 2023, le petit fils de l’artiste qui sera notre guide, autorise celles ci sans flash. Une aubaine, si tu avais suivi l’article que j’avais pondu pour l’occasion. Le lien par ici.
Historique :
“Oswaldo Guayasamin (Quito 6 juillet 1919- 10 Mars 1999) est un artiste équatorien de la seconde moitié du 20ème siècle, désigné comme un peintre expressionniste du réalisme social….Fils d’un père amérindien et d’une mère métisse, sa vocation artistique apparaît de façon précoce. Très jeune, il vend déjà ses peintures sur les places de Quito. Il entre en 1932 à l’école des beaux-arts bien que sa famille soit très humble et l’opposition de son père….” Source wikipédia
La visite commence par la maison et le beau volume du salon, salle à manger décorée par de nombreuses oeuvres religieuse historique. Nous découvrons ensuite sa chambre/salon, des photos de rencontres politiques et autres, son atelier de travail…
Et en dehors de la demeure, le musée cubique renfermant ses grandes peintures qui nécessitaient plus de volume pour s’exprimer.
Il faut savoir que l’artiste à fait don de la quasi-totalité de sa production à l’Etat Equatorien par le biais d’une fondation. Cette décision fut prise en parfait accord avec ses 7 enfants héritiers, dans un but de conservation nationale.
Visite toujours aussi intéressante pour ma pomme, racontée en prime avec diverses anecdotes du petit fils (quand j’avais la concentration nécessaire pour comprendre). L’immanquable si tu viens à Quito.
Après cette petite interruption culturelle, il faudra rejoindre notre lieu de repos en dehors de la ciudad (Puemba) pour ce séjour dans le secteur.
Total kilométrique du jour : 200 – Cumulés : 31661 kms
Les deux dias suivants seront consacrés à la redécouverte du centre historique, ses édifices principaux dont les points de vue depuis la cathédrale donnant sur la place des Armas, le palais présidentielle.
“Edifiée entre 1550 et 1562, elle fut réaménagée à diverses reprises. Mélange de styles andalou, gothique, néoclassique (entrée principale) et baroque, la cathédrale, traditionnelle croix latine, Dans la chapelle contiguë à la sacristie, reposent les restes du maréchal Sucre, le héros de l’Indépendance. Ses arcs gothiques, son plafond et son autel baroques, ses chœurs néoclassiques et son immense façade font de la cathédrale un édifice unique. Il y a trois types de dômes dans cette belle cathédrale : le plus petit se trouve au-dessus l’autel et est sculpté en forme de quadrilatère convexe ; le second, qui est le plus grand, à la figure d’un parfait ovale ; et le troisième dans un cercle parfait.
Le palais présidentielle …(ci-dessus)
“ Bâti au XVIIs, il à été remanié dans les années 1806 sur ordre du baron de Carondelet, noble d’origine française devenu président de l’audience royale de Quito. C’est ici, en 1822, que les Espagnols signèrent l’acte de capitulation consacrant l’indépendance de l’Equateur”
La basilique del voto nacional :
“ Ce monstre néogothique a été dessiné par un architecte d’origine française, Emilio Tarlier, qui s’est inspiré de la cathédrale de Bourge…outre ses dimensions qui culmine à 117m, elle a la particularités d’avoir des gargouilles en forme d’animaux du pays….un ascenseur conduit jusqu’à mi-hauteur de l’édifice ou est installé un café. De là, on peut encore grimper dans l’une des tours par des escaliers en colimaçon et même partir à l’assaut des tourelles “
Ici il y a la possibilité de visiter l’édifice depuis les hauteurs. Parcourir les deux extrémités, les tours sont une balade dans la balade à travers la ville mais elle offre surtout différent points de shoots.
Pour terminer, nous irons au mirador de la statue, l’autre perspective dominant l’horizon et sa couleur qui n’annonçait rien de bon au fur et à mesure de cette pause. Il faudra déguerpir rapidement par tout les moyens avant de s’en prendre une bonne sur la tronche.
En Amérique du sud, les taxi tout comme les Uber sont bons marché, alors pourquoi s’en priver ? Mais pour le coup, aucun ne seront disponible dans cette quête inattendue alors quoi de mieux que d’emprunter les transports en commun que jusqu’ici, nous n’avions pas utilisé.
Souvenirs souvenirs…
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Etapes n° 103 – Dimanche 04 Juin 2023 – J+228
Nous quittons Quito et l’excellent accueil de notre hôte pour la prochaine destination avec un arrêt obligatoire en milieu de parcours.
La mitad del Mundo
“Kézako ?
La ligne de l’Equateur, celle qui fut initiée par des savants Français du 18eme et envoyés en Equateur (qui n’était pas encore l’Equateur d’aujourd’hui) par ordre du roi Louis XV, en 1736, pour une mission de mesure. Le territoire était alors une colonie du royaume Espagnol ….
Je ne vais pas te faire le speech de l’origine de toussa toussa car cela me prendrait trop de ligne, trop de temps pour mettre ça en forme ici et frinchement, tu sais bien que ce blog à vocation d’avoir une lecture légère.
Néanmoins, si tu veux enrichir ta culture générale, à moins que tu ne connaisses déjà l’historique, je te propose de cliquer sur le lien que je te file ci-dessous pour lire un article rédigé par des gens gens qui savent bien mieux écrire que ton serviteur… “
Si tu n’as pas eu la curiosité de jeter un oeil sur le lien de mon blog proposé plus haut, le texte précédent est issue de celui-ci. Un petit copier/coller me permet de passer rapidement à l’écriture suivante…. 😛
Le lien wikipédia c’est par ici
Le site n’a pas trop évolué en cinq années si ce n’est peut être plus de restaurants, plus d’attractions pour mioches. L‘impression d’être dans un parc d’attraction où tu viens passer ton dimanche sur la pelouse…
Un peu plus tard nous poursuivons le reste de l’itinéraire à travers une route serpentueuse comme le motard aime bien, la jungle, différence d’altitude, jusqu’à proximité de Mindo.
Chez Heinke, ornithologue allemande en retraite, et son esposo, nous installons notre campement dans un coin de leur réserve naturelle qu’ils ont totalement crée il y a quelques années.
Total kilométrique du jour : 123 – Cumulés : 31790 kms
Les jours suivants seront l’occasion d’observer les piafs qu’elle connait si bien depuis le balcon de leur maison, en bois, un havre de paix en pleine nature.
Colibri, Toucans et autres espèces mais aussi quelques mammifères dont un nocturne, mélange de tête plate façon raton laveur aux oreilles de Babar et queue de Marsupillami, Etonnant !
Malheureusement, comme je te l’ai déjà expliqué auparavant, mon APN part en vrille, je pense que la carte électronique divague, le capteur ne travaille plus correctement. Je n’ai pu sortir, au prix de nombreux déclenchements, que ces quelques clichés où il faudra que tu ais l’oeil pour voir les détails…
Ce balais matinale des colibris, leur vol stationnaire, magique !
A Mindo, village paisible, nous y allons pour découvrir une des chocolateries du secteur avec l’avantage d’avoir un guide francophone. Un détail pratique quand tu ne maîtrises pas la langue locale pour connaitre toutes les subtilités sur ce met de choix !
“Au début du XXème siècle, l’Équateur était le premier exportateur mondial de cacao. Mais à cause de maladies et de nouvelles cultures qui sont apparues dans d’autres pays, il a reculé à la quatrième place. Cependant, il conserve sa première place en tant que premier producteur de fève de cacao.
Depuis quelques années, l’Équateur est reconnu pour ses fèves de cacao de grande qualité. De ce fait, il a attiré de plus en plus d’amateurs et de professionnels du chocolat démontrant ainsi son savoir-faire unique” Source lien
Arbres, fruits, qualité, croisement, processus de récolte, fermentation, fabrication et enfin dégustation finale par ordre de pourcentage de cacao, nous ressortirons de cette visite très intéressante à tout point de vue, conquis de saveurs enivrantes pour les papilles.
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Etapes n° 104 – Mercredi 07 Juin 2023 – J+231
Une dernière petite inspection en sortant de ma tente, sous les sacs et tout ce qui pouvait servir de cachette….il parait qu’il y a des Mygales alentours….uf !
Il fut temps de ranger le campement et de poursuivre sur la route du nord jusqu’à atteindre Cotacachi quelques heures plus tard. Un village perché entre deux anciennes montagnes volcaniques qui a pour particularité d’accueillir un artisanat du cuir de vache.
Un hotel en manque de clientèle, un bout de terrain, un accueil toujours sympathique, tu connais la musique…
Total kilométrique du jour : 176 – Cumulés : 31968 kms
Les jours suivants permettront la visite de cet artisanat qui me procurera un nouvelle paire de gants car ceux venus de France depuis le mois d’octobre dernier m’ont lâché salement. Je ne pouvais plus rouler avec des trous de ci de la.
A maintes reprises durant le voyage, tel le poulpe et ses multiples bras, multi-taches, j’ai eu l’occasion d’exercer mes talents de couturier….
Réparer une couture qui lâchait sur cette protection indispensable du motard, n’était pas un problème ! Moi qui ai fait mes classes chez un grand styliste parisien. Ah ! Je t’avais pas raconté ? Ça t’en bouche un coin heing ? Avoues ?
Mais ce n’était que repousser l’inexorable usure du temps, d’une utilisation constante. Il fallait se rendre à l’évidence, il n’y avait plus rien à faire peu importe le talent de réparateur.
Des fois quand je me relis surtout quand je raconte d’énormes conneries comme celle ci, je m’étonne toujours sur l’imaginaire produit par mes quelques neurones.. 😛
Cela dit, le rafistolage à coup de fil bleu pour réparer ce qui pouvait l’être est belle et bien une vérité !
Nous irons aussi faire un tour à Otavalo, une ville à proximité dont je n’ai pas reconnu, tellement le secteur a évolué par ses infrastructures.
“ Otavalo possède une très ancienne vocation commerciale en partie du à sa géographie. Les terres sur lesquelles vivent les Indiens Otavalos se situent à l’endroit ou la cordillère s’affaisse…la culture de ce peuple est l’une des plus vivantes du pays et c’est aussi l’une des plus étudiées au monde….Ils portent encore souvent les costumes d’une grande élégances, les femmes sont vêtues d’une longue jupe bleu marine, un corsage a dentelle brodée couvre le buste tandis que le cou est enserrée dans un ras-du-cou multifil de perles de toute beauté, quant aux hommes, ils portent un pantalon blanc, un poncho bleu marine et les cheveux long qu’ils rassemblent en une natte est coiffée d’un chapeau en feutre. Tous sont chaussés d’alpargates (des espadrilles) “
Tu trouveras plus de photo de cette particularité vestimentaire sur l’ancien article que j’avais pondu lors de ma visite
Ce pays est décidément aussi multicolore que les précédents sur ce point.
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Etapes n° 105 – Samedi 10 Juin 2023 – J+234
Quelques kilomètres à faire pour cette étapes, le camping de Hans à Ibarra, un sympathique allemand ayant l’avantage de faire du “storage” au bord du lac.
Storage ? Kezaco ?
Il donne la possibilité aux Travelers de notre espèce de laisser chez lui nos véhicules durant quelques temps, ce qui nous permet de mettre en pause nos voyages respectifs pour rejoindre nos pénates et autres…
Pour ma pomme, je vais devoir rentrer au pays d’ici peu car il faut faire réparer Maguy, qui décidément, enchaîne les mésaventures. Depuis quasi trois semaines, elle ne fonctionne plus du tout, le genoux est bloqué occasionnant un handicap sur le handicap….c’est la Mer…..
De plus, il va me falloir des pièces de rechange pour mon destrier, les plaquettes de freins sont dans un sale état, un amortisseur arrière est en train de me lâcher …
Quoi qu’il en soit, il aurait de toute façon fallut faire une pause dans ce périple car à l’allure où les kilomètres défilaient, dans quelques mois je me serais retrouvé aux portes des Etats Unis, en hiver. Ce n’’est pas vraiment la bonne saison pour s’y déplacer sereinement !
Ce camping est aussi synonyme de fin de parcours avec mes Palets Bretons, clap de fin. Eux vont poursuivre leur route en Colombie et moi pour des raisons administratives d’importation, je suis obligé de gerer le temps qu’il me reste en Equateur avant mon retour programmé vers ma Provence natale.
Total kilométrique du jour : 31 – Cumulés : 31999 kms
C’est le coeur lourd que nous nous quittons deux jours plus tard.
Comment aurais je pu deviner qu’une rencontre fortuite, un 01 Décembre 2022, à la frontière avec l’Argentine et le Brésil, allait se transformer en un réel partage de tout bord.
Ce fut une première pour un solitaire de ma trempe sans que rien ne soit prémédité, tout en simplicité comme j’aime. D’une fluidité surprenante, comme si nos vies, nos chemins devaient se croiser un dia pour écrire un chapitre commun….Les lois de l’univers sont elles ainsi ?
Bref, la pudeur m’empêche comme toujours d’en faire des tonnes ici mais tu auras compris que cette séparation ne fut pas aisée après tout ce que nous avons vécu ensemble ….Que vaya bien amigo, hasta luego !
Je restais ici dans cette nouvelle solitude, que j’avais quitté voila plus de trois mois, pour établir une nouvelle route. Où vais je aller ? Que vais je faire ? Qui suis je ?
Fichtre, ça part en vrille… bois un coup Zeb, ça va l’faire ! 😛
Alors dans un premier temps, j’avais l’intention de poursuivre ma route vers la côte pacifique, histoire de me trouver un spot de plongée ? Me remettre à explorer les fonds marins ne me déplairait pas. Sauf qu’en ce moment, le phénomène El Nino, continue de faire subir ses aléas climatiques dans cette partie du globe. Il y a actuellement de fort épisodes pluvieux avec inondations en cours.
Je vais donc privilégier la partie Est du pays, pour me diriger vers l’Amazonie Equatorienne. Mais avant, un petit tour de couillon dans le coin pour le principe.
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Etapes n° 106 – Jeudi 15 Juin 2023 – J+239
Quelques jours passés dans le secteur d’Ibarra, ville sans grand intérêt hormis son lac, le camping y est tout proche, il est temps de se bouger le fion.
Retour sur une route déjà connue qui me mène jusqu’à Quito, de là, je prendrai une bifurcation, droit vers les montagnes, la cordillère des Andes, droit vers les nuages sombres synonymes de flotte.
Quand j’avais établi l’itinéraire, je ne m’attendais pas à retourner dans les hautes sphères. Je m’en apercevrai bien malgré moi lorsque je sentirai une baisse de puissance conséquente du scooter et le claquement typique des oreilles.
Une fois arrivé au plus haut, surpris du panneau annonçant l’altitude, je ne fais que shooter l’instant car depuis un bon moment, la flotte, le froid ambiant et le vent me pousse à dégager fissa du spot.
Heureusement, au fur et à mesure de la descente, lorsque la végétation reprend de la place sur les versants, la température devient plus clémente pour mes mains. Les nouveaux gants de cuir n’ayant pas fait leur office contre la pluie, en même temps, ce n’est pas du Goretex anti humidité.
Une accalmie de courte durée me laissera peinard le temps de déguster quatre brochettes cuites au barbek le long de la route avant de poursuivre dans l’humidité absolue jusqu’à Tena, ma destination finale du jour. Je pose le campement, une fois n’est pas coutume, dans le garage d’un hôtel, bien à l’abris des intempéries.
Total kilométrique du jour : 284 – Cumulés : 32341 kms
Les quelques jours suivant n’arrangeront pas la sauce mais seront mis à profit pour rédiger l’épisode précédent avant de retrouver à nouveau un soleil libérateur permettant de sortir de la torpeur.
Comme par exemple, le zoo ! Ce n’est pas vraiment mon kif de voir ces bêtes qui n’y ont pas leur place mais que puis je y faire ? En revanche, cela donne l’occasion de voir les espèces endémiques de cette région du monde.
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Etapes n° 107 – Mardi 20 Juin 2023 – J+244
Ces 5 jours passés à Tena auront aussi été profitable pour peaufiner la suite du périple dans le secteur.
Diverses possibilités d’excursions dans la jungle profonde peuvent se faire depuis ici ou encore le village de Misahualli que je m’apprête à rejoindre.
De ces lieux, tu peux aller séjourner dans la réserve tropicale de Cuyabano
“…elle est une mélange complexe de rivières, de lacs et de forêts immergées. La zone protégée est caractérisée par la densité de sa biodiversité et par l’interaction et la coopération entre les différentes espèces habitant la région. La réserve de Cuyabeno est considérée comme l’un des sites à la biodiversité la plus dense au monde avec le parc national….Cuyabeno abrite 550 espèces d’oiseaux, plus de 350 espèces de poissons parmi lesquels le piranha, une grande variété de reptiles tel que des caimans, des anacondas et des tortues de rivière, de nombreuses variétés d’insectes ainsi que des grenouilles venimeuses. Parmi les mammifères, on rencontre des tapirs, des tatous ou encore des dauphins roses de l’amazone…” Source Wikipédia
Pour t’y rendre, cela nécessite pas mal d’heure de transport. Par la route dans un premier temps et ensuite par les eaux. Arrivé sur place, tu te pointes vers un “eco-lodge” (Hotel écologique) avec réservation obligatoire. Puis les visites s’enchaînent soit à pieds soit en barque et il en va de soit, avec un guide connaissant parfaitement la faune et la flore.
Ajouté à cela, on t’emmènera voir une des tribus autochtones amérindiennes, séances de chamanismes, champignon hallucinogène, boule à facettes, Rave party, DJ résident ….ufffff, nan j’déconne…ça va ça va !
Le tout se déroule sur 4 jours.
Pour un tel périple, tu imagines que cela a un coût qui n’est pas vraiment bon marché pour ma bourse et suivant le programme, je ne sais si la Maguy aurait été capable de supporter ce séjour dans l’humidité. De plus, frinchement, 4 jours ne me convenait pas.
D’où la raison de ce passage dans le zoo de Tena pour la découverte d’une faune à moindre coût sans trop de fatigue.
Je me pointe à Misahualli, petite bourgade très silencieuse, il y a une ancienne station essence, une propriétaire qui a très bien compris la reconversion possible de son bien en accueil du voyageur itinérant.
Je pose la tente au sec avec toutes les commodités à proximité, devant la rivière. What else ?
Total kilométrique du jour : 50 – Cumulés : 32456 kms
Le village est connu pour abriter des singes Capucins. A l’heure du déjeuner, surpris, je n’ai pas eu le temps de shooter l’instant increible de celui qui est venu choper les restes de mon assiette.
A Misahualli, il y a la possibilité de prendre une embarcation pour se rendre sur diverses spot et parmi ceux la, aller rencontrer une communauté amérindienne, ses traditions etc. Hum, là pour le coup, ça sent le folklore à plein nez..je vais faire autrement.
Apres quelques déambulations routières à bord de mon fidèle canasson, je décide de le laisser deux heures pour me faire un tour de couillon navigable.
A la découverte de la flore hyper dense depuis les berges, de cette environnement hors du commun. Lieu de providence pour des orpailleurs qui s’attachent à une quête hasardeuse pendant que l’occidental mesure la chance de sa balade ?
A défaut d’un luxe touristique d’une autre envergure, au cours de mes deux arrêts aux abords de la forêt amazonienne, j’aurai sans doute manqué beaucoup de découvertes animalières, c’est un fait. Néanmoins, faire un zoo et parcourir cette flore par les eaux ou par la route m’auront donné un petit aperçu…
Par ailleurs, j’aurais pu aussi te parler de l’archipel des Galapagos, territoire de l’Equateur, de la théorie de Darwin, située à plus de 900 kms des plages du littoral. La bas, pour le plongeur que je suis, je m’en serais mis certainement plein les mirettes au milieu des sharks !
On ne peut pas tout faire !
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Etapes n° 108 – Vendredi 23 Juin 2023 – J+247
Ce matin, je range pour la 200 ème fois le matériel de camping. Autrement dit, je me suis tapé 200 nuits sur le fameux matelas dont je te vantais les mérites plus haut, depuis le mois d’octobre 2022.
Retour sur Banos….le road book m’y obligera, sous la flotte les trois quarts du trajet !
Total kilométrique du jour : 170 – Cumulés : 32730 kms
Pour cette étape, mes dodos vont prendre une embellie auquel je n’avais pas prévu à la base.
En effet, la saison hivernale est désormais effective avec son lot de pluie régulier. De fait, je n’avais pas envie de subir ses intempéries qui finissent pas agacer le Zeb, je finirai dans une chambre d’hôtel “bon marché” me mettant au sec confortablement ainsi que le scoot.
Mes cervicales me remercient encore de ce confort innatendu.
Sinon, rien de bien spécial à te conter sur cette ville que je connais assez bien. Le début de cet épisode commençait par le départ de celle ci car nous ne faisions qu’y passer le temps d’un dodo, en revanche, je l’avais visité plus longuement en 2018.
Banos est connu pour ces Termes mais depuis ma venu, il y a eu bon nombre d’attractions touristiques qui se sont crées en plus de celles déjà existantes. Il y en a une qui n’a cessé de m’interroger lors de ces quelques jours passés ici, alors un jour d’accalmie, je me taperai l’ascension d’un de ses sommets qui domine la ville pour aller voir cette balançoire à sensation.
Ca aurait été chouette de tester l’histoire mais pour une fois, je fais confiance aux normes européennes en matière de sécurité alors que là…..euh !
Banos sera surtout l’occasion de me contenter d’une remise en forme musculaire journalière car si le corps était en manque d’exercice, ce n’est pas le cas de mon canasson qui a besoin d’être préservé. Je ne peux plus me servir du frein arrière, les plaquettes sont sur la ferraille et celles de l’avant n’en pensent pas moins….au secours !
L’anecdote du coin viendra de mon tenancier, un sympathique proprio qui me proposera un job de manager pour son établissement avec logement et repas inclus……sans salaire. Merci Miguel mais j’ai encore la chance de pouvoir visiter le monde.
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Etapes n° 109 – Vendredi 30 Juin 2023 – J+254
Une semaine passé ici, un petit Jugo de Cana de Azucar fraîchement pressé avec une pichnette de citron, un must ! Le truc sucré plein de saveur qu’il faut pour le road book du jour, gaz to the nord, chez Hans, son camping au bord du lac.
En cours de route, il faudra s’arrêter une nouvelle fois à la “Mitad del Mundo”, l’autre, qui accueil le premier cadran solaire visible depuis l’espace sur le positionnement exact de la lattitude 0” du globe.
“Le cadran solaire de Quitsato est le premier et unique monument de la “moitié du monde” qui se trouve exactement sur la ligne de l’équateur, le parallèle zéro. Ce cadran a un diamètre de 54 mètres, élaboré en grande mosaique de pierres qui désignent les différentes lignes des solstices et équinoxes, tout comme les heures de la journée. Il fonctionne par la projection de l’ombre d’un grand cylindre de 10 mètres de haut placé en plein centre de cette plateforme circulaire sus ces différentes lignes.“
Je me pointe à Ibarra en fin d’après midi, l’ampoule du phare me lâche, un signe supplémentaire ! Il est temps de faire un gros check-up sur le scoot, sur Maguy et continuer ma remise en forme physique avant d’entamer la suite du périple dans quelques semaines…
Total kilométrique du jour : 310 – Cumulés : 33098 kms
Avant de terminer cet épisode qui clôture la première partie du périple, je te laisse avec quelques stats récoltées pèle mèle tout au long de la route et l’itinéraire approximatif depuis le départ de Cayenne le 20 Octobre 2022.
- Kilométrage : 33637 kms parcourus.
- 269 jours de routes.
- 225 kms/jr en moyenne.
- Litres d’essence : 965 ce qui donne de 2,87L/100Kms (économique le gonz !)
- 7 pays traversés (En comptant la Guyane que je ne connaissais pas) mais autant de passage frontière entre l’Argentine et le Chili.
- 9 mois de voyage.
- 216 nuits dans la tente.
- 109 étapes.
- 4800 mètres, l’altitude max où le scoot à roulé.
- C’est autant de Cervezas…
- Mais c’est surtout autant de moments fabuleux tous confondu….merci la vie !
A suivre….
A plush dans l’ bush….
Le zeb !
Nancy
Quel magnifique episode. Toutes ces emotions, ces paysages . ..merci merci
Prends soin de toi
La bises
Fifi guitare
J’ai étudié avec attention les statuettes dans la vitrine de la villa musée… Bravo pour tous ces compte-rendus bien complets !!
Martine DAGUES-BIE
Coucou
Ton incroyable périple fait rêver, sauf le zoo
Nous, nous sommes installés à Miramont Latour. Un petit village du Gers où tu seras le bienvenu
Bises de nous deux
Martine
Eric Vadon
Hola
Et bééé ! Tu te fais encore un joli « p’tit » tour
Régales toi bien
Benatar
Merci pour ces recits et photos toujours aussi colores !!! Ta Provence sera heureuse de t acceuillir grosses bises
Vero et Jacques
Montoya Fabienne
Quel bonheur et satisfaction ce moment où je m’installe paisiblement et hop, je clique sur ton lien… Le voyage peut commencer !
En effet, ce lac dans le cratère est à couper le souffle, on peut imaginer l’immensité des lieux..
Encore une partie du voyage bien variée, par les paysages et par les émotions également !
Nouvelle expérience pour toi, qui nous prouve à tous, qu’il y a toujours de belles surprises dans l’inconnu…
Merci Toff!