Hola, que tal ?!!
Avant de commencer cet épisode, je m’adresse à toi, nouvel arrivant sur ce blog. Tu n’es pas forcement au courant de qui est le conteur ? Ou encore la raison de cette nouvelle aventure ? Je t’invite à clicker sur le lien ci-dessous, le texte que tu y trouveras englobe toussa toussa…. Au passage, n’hésites pas à partager le lien avec ton entourage, la cause est noble.
Jumping zeb’Tour’ – Cagnotte caritative
Sinon, si tu veux lire les épisodes précédents, il te suffit de faire défiler la page d’accueil…cqfd 😀
Petite parenthèse effectuée, maintenant, la suite… A Lima. c’est le départ
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Etapes n° 91 – Mercredi 10 Mai 2023 – J+203
Lima, grande mégalopole de plus de 12 millions d’habitants, “avec une superficie de 2664 km2, elle est considérée comma la ville la plus étendue sur un desert, avant le Caire…”
Notre lieu de villégiature pour cette pause touristique se situant au sud de la capitale, pour la quitter, il va falloir la traverser où essayer de la contourner pour rejoindre la Panamérican qui file au nord.
Autant te dire que cela ne va pas être une mince affaire.
Je rejoins l’autoroute en suivant les informations de mon gps, 1hr plus tard, je me retrouve dans diverses Barrios, capharnaum de circulation, marchés du matin et en prime, confronté à bon nombre de déviations pour cause de travaux permanents.
Je n’en menais pas large lorsque j’étais coincé entre deux véhicules car la ville n’a pas bonne réputation point de vue sécurité.
Pour autant, comme pour toutes les réputations de ce type, du moment que tu n’attires pas l’oeil du prédateur avec tes accessoires à souvenirs, par exemple, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Il suffit d’observer son environnement proche et être prêt à anticiper….Et si tu manques à ces règles de base, tu croiseras souvent des gens honnêtes pour te le rat peler.
Car oui, même si on voit rarement des bisounours se promener la bouche en cul de poule version réseaux sociaux, la majorité de la population est bienveillante envers son prochain quel qu’il soit.
Plus tard, je reconnais un horizon aperçu deux jours plus tôt, le centre historique de la cité mais à la différence que j’aurai droit cette fois ci, à un comité d’accueil des forces de l’ordre surprenant.
Depuis que je suis au Pérou, ce sera le septième arrêt obligatoire pour vérification des papels de l’équipage ! A quelle sauce vais je être dégusté ?
Les premiers contrôles furent cordiales, en revanche, plus je m’approchais de la capitale plus la sensation d’être pris pour le pigeon touristique se faisait sentir, je te raconte vite fait l’un d’eux pour l’anecdote.
Tu es sur l’autoroute, ça trace à vive allure, ça double en gymkhana, à droite, à gauche, les bus te font des queues de fish etc, rien d’anormal sur ce déplacement… Tu vois le tableau ?
Au loin, tu devines deux bagnoles de flics stationnées de chaque bord (il y a un terre plein qui sépare les quatre voies). Des agents en mouvement, ils ne sont pas là pour surveiller vu le signe que je reçois, ordre de m’arrêter sur “la voie d’arrêt d’urgence”.
En France, c’est comme ça qu’elle est nommée mais ici ?
Le gars me demande les papiers, carte grise, permis, assurance et soudain, je le vois sortir de sa poche un carnet magique, tel un Garcimore sur de son coup ! (Je revois encore les éclats de rire de Denise Fabre…)
“Vu l’année de ton scooter, selon la loi bla bla bla, tu dois avoir un certificat de contrôle technique…”
Ah ! La bonne blague….je le sentais venir !
Débute alors le jeux du qui qui lachera le premier ?
Autre règle de base dans un cas comme celui ci, toujours répondre dans ta langue natale, et, si tu peux ajouter un petit plus à la conversation avec le langage des mains, ce ne sera pas négligeable, bien au contraire. Le décryptage de tes réponses jumelées ne feront que rajouter de l’embrouille à la cabessa de ton interlocuteur. Kesydit ? 😀
Je lui réponds trinquillement :
– “Non, ce véhicule est en transition temporaire sur votre territoire, il est éstranger et dans mon pays, il n’y a pas de CT obligatoire pour les deux roues. De fait, étant donné que mon passage sur ton autoroute est furtif, je ne suis pas soumis à TON carnet bonux !”
(Petit encart sur le CT des motos : En europe, en France, ces sal…de lobbyes européens sur ce buisness, Dekkra en l’occurence, ont réussi le coup magistral de nous l’imposer ! Qui gouvernent ? Qui défend le peuple ? A gerber ! Mais je m’égare…)
Je lui sors mon document d’importation temporaire des Douanes.
D’habitude, je reste assis sur mon canapé mais pour rajouter un peu de bleuf à l’échange, puisque le gonz fait semblant de lire les petites lignes, je me mets directement à sa hauteur. Sur ce dernier point, la soupe de ma jeunesse ayant eu plus d’effet sur la croissance de l’humain…merci maman !
“Tu es en infraction”
– “Non, je ne suis pas en infraction….ce véhicule est de passage blabla bla…”
Une fois, deux fois, trois fois les mêmes repliques, chacun s’obstinant dans ses arguments.
Finalement, l’autre ne comprenant pas ce qu’un zébulon au double language, à l’accent plein de “heing” lui signifie, il finira par lâcher prise ! Circuler, y a rien a gratter par ici….cordialement !
Petite précision : Aux bureaux des douanes, il y a une affiche explicative sur la corruption policière qui sévit au pays, avec un numéro de téléphone pour aider les touristes. Au cas où, j’étais prêt à dégainer le portable….
Et pendant le déroulement de ce jeu de dupe :
“ En théorie, l’espérance de vie d’un automobiliste qui quitte sa voiture sur une autoroute, même s’il le fait sur une bande d’arrêt d’urgence, est de dix à vingt minutes maximum”
Revenons.
Pour cette pause obligatoire dans le centre historique de Lima, une fois que le flic aura mes papiers en main, il scrutera au plus profond de la couleur verdoyante de mes yeux, à la recherche d’une quelconque faiblesse, tout en me demandant :
“Marijuana ? “
J’ai failli éclaté de rire…. – Euh, j’ai pas compris là, c’est Marcel Beliveau ? Elle est où la caméra ?
Alors lui, il tentera SON affaire par le biais du permis de conduire international qui n’aurait pas été valide ….next !
Après plus de 2 heures passées dans ce labyrinthe increible, je finis tant bien que mal par rejoindre la Panamérican qui longe le Pacifique jusqu’à Puerto Supe. Petit port pétrolier, il y a un hôtel qui loue son espace pour le campement, coin de verdure, piscine.
Total kilométrique du jour : 212 – Cumulés : 29129 kms
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Etapes n° 92 – Vendredi 12 Mai 2023 – J+205
Dans le secteur, il y avait le site archéologique d’Aspéro qu’occupait la plus ancienne civilisation d’Amérique du sud, les Carals. Source Wikipédia
Je n’en ferai rien, préférant profiter d’un bain rafraîchissant entre deux siestons et travailler un peu l’écriture à te conter.
L’itinéraire se poursuit à travers le désert jusqu’à Chimbote, une grande ville qu’il faudra obligatoirement traverser avant de rejoindre la suivante Trujillo.
Nous nous y arrêtons pour deux nuitées.
Total kilométrique du jour : 389 – Cumulés : 29527 kms
Trujillo,
“Troisième ville la plus peuplée du pays, Trujillo fait l’effet d’une oasis sur cette côte désertique. Le centre colonial, avec ses balcons de bois, ses grilles de fer forgée et ses anciens palais donne un beau cachet à la cité….Elle fut fondée en 1534 par Diego de Almagro, ville prospère grâce notamment à la canne à sucre….elle joua un rôle important durant les combats pour l’indépendance…»
Très peu de photo de cette pause, car nous ne sommes allés visiter que la place principale, son église. Néanmoins, tu peux aller voir l’article que j’avais pondu il y a plus de cinq ans lorsque j’y avais séjourné plus longuement. Tu y trouveras beaucoup plus de photos sur son centre, click par la
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Etapes n° 93 – Dimanche 14 Mai 2023 – J+207
Comme je l’expliquais dans le précédent épisode, prendre le temps au temps, profiter des lieux de repos que nous trouvons au fil du chemin.
Trujillo ne fut pas mémorable, en revanche, toujours en fouillant sur notre application de voyageur, nous parvenons à repérer un lieu plutôt bien placé. A Jequetepeque, nous débarquons en fin de matinée dans un ranch, des chwals, un ptit restau familiale blindé. Au Pérou, c’est le jour de la fête des mamans !
Le tenancier nous expliquera que sur sa commune, il y a une tradition ancestrale de dressage des chwals. Nous aurons droit à une démonstration technique, traditions, parade amoureuse… c’était beau !
Ce seront les seules photos prises au cours de ce séjour qui ne devait être au départ que pour une nuitée de transit, elle se prolongera en deux supplémentaires….prendre le temps au temps…jte dis !
On n’était bien là, haaaaaaaaaa Tintin ?
Total kilométrique du jour : 129 – Cumulés : 29655 kms
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Etapes n° 94 – Mercredi 17 Mai 2023 – J+210
Il faudra quitter ce jardin idyllique, paradis des animaux avec encore un accueil comme jamais, sauf peut être celui des oies, de vraies chiens de garde qui se montrèrent territoriales….et bruyantes.
Nous déménageons en direction de Chiclayo, une grande ville que cette fois je parviendrai à contourner sans suivre les indications de mon Gps. Il me fait tourner en bourrique, comme à chaque fois.
Je n’en ai que très peu parlé jusqu’à présent, avant d’arriver au lago Titicaca il me semble ? Rouler dans ce pays par ses propres moyens c’est constater qu’ici l’écologie n’est pas vraiment le soucis du gouvernement, la population n’en pense pas moins.
Chacun décharge ses encombrants quel qu’il soit, au abords des villes, sans ce préoccuper du lendemain. Sur la route, régulièrement on passe à travers des feux, la fumée qui s’en dégage ne laisse pas de doute sur le combustible.
Terrible !
Le contraste est saisissant, à quelques kilomètres de là se trouve le musée de Lambayeque. Eclairer sa culture personnelle en essayant d’oublier temporairement les visions routières précédentes.
Je le connais, j’y suis déjà venu le 24 Décembre 2017 et à l’époque, les photos y étaient interdites !
«Structure imposante en forme de pyramide de la civilisation Moches…ce musée exceptionnel contient d’inestimables richesses trouvées en 1987 dans les tombes de la Huaca Rajada, à 35 kms au sud-est de Chiclayo. Il s’agissait de la plus grande découverte archéologique au Pérou depuis au moins 50 ans….
En 1987, après que la police eut mis la main sur des objets volés, dont des têtes en or d’une grande valeur, Walter, actuel directeur du musée, se mit à soupçonner que quelques chose de plus grand gisait dans la région, avant de s’orienter vers la pyramide de Sipan….il put entreprendre les fouilles lorsqu’un jour, bingo ! El Senor de Sipan était la depuis 1750 ans, avec plus de 1000 objets parmi les plus fins de l’art Mochica…puis d’autres tombes furent découvertes…
La finesse et la beauté des pièces découvertes dans les tombes sont à couper le souffle…»
Visite toujours aussi intéressante qui se fait façon IKEA sur trois niveaux. Tellement riche, qu’à la fin des 2 heures de piétinement, tu es content d’en sortir.
Je disais plus haut que les photos étaient autorisées, je ne suis pas pour autant satisfait de celles ci, difficile d’avoir de la netteté, il y a eu beaucoup de déchés. Il semble que mon appareil donne de plus en plus des signes d’usure.
En fin d’après midi, nous rejoignons un parc d’attraction aquatique, ils acceptent de nous laisser un espace pour la nuit.
Total kilométrique du jour : 166 – Cumulés : 29838 kms
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Etapes n° 95 – Jeudi 18 Mai 2023 – J+211
Le lendemain, nous rejoindrons la ville de Puira, rien de bien intéressant à raconter pour ce secteur. Je profiterai de cette pause pour y faire l’entretien obligatoire du moteur totalisant à ce moment là 62952 kms.
Total kilométrique du jour : 240 – Cumulés : 30078 kms
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Etapes n° 96 – Samedi 20 Mai 2023 – J+213
Pour cette deniere étapes au pays, nous retournons sur la côte pacifiquo. On aurait pu se croire dans une autre contrée d’Amérique centrale quand nous arrivons aux abords d’une ville “homonyme”, annonciatrice d’un lieu enchanteur pour le dodo ?
Une fois n’est pas coutume, il n’était prévu qu’une nuitée…
Total kilométrique du jour : 307 – Cumulés : 30401 kms
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Etapes n° 97 – Mardi 23 Mai 2023 – J+216
Deux jours bien sympathiques à lézarder dans ce camping familiale. Tantôt autour de la piscine en journée, tantôt sur le bord de plage devant le blond faisant sa couche sur le reflux perpétuel des vagues venus d’un horizon lointaing…
En face, c’est un autre continent, l’Australie et ses îles satellites. Calédonie, nouvelle Zélande….de nouveaux projets se dessinent ?
Une fois les songes mis de côté, il faudra reprendre une réalité routière prévisible en terre péruvienne car ce matin là, ce qui est poussière et trous visibles sur la chaussée lorsque le temps est sec en ville, se transforme en boue et passages imprévisibles de flaques par temps de pluie.
Ce n’était pas vraiment ce que j’espérais pour quitter le pays mais conclure cet épisode sur le Pérou par une note négative ? Non !
Ce n’est pas l’habitude du manège enchanté, (comprenne qui pourra…) de ne voir que le verre à moitié vide, aussi, je me dois de terminer par ce qui est positif, toujours avec humilité, la chance d’avoir parcouru son riche patrimoine culturel, ses paysages grandioses, etc
La cordillère des Andes, inlassable décors atypique dans les hautes sphères, l’emblématique lago Titicaca, son peuple autochtone et que dire de Cuzco et sa magnifique région qui conserve les nombreux vestiges de la civilisation Inca ? La cité historique est définitivement la plus belle exploration urbaine au cours de ces 6 dernier mois de voyage. Vraiment !
Je n’oublie pas les autres cultures présentes avant leur ère. Les Nazcas où les Moches par exemple, à travers cette partie du monde si désertique qui au premier abord n’attire pas et peu même effrayer quand on la parcoure en totale autonomie.
Néanmoins, tout comme la Patagonie, il y a comme une attirance mystique dans ces paysages arides. Le caractère d’une nature immaculée, indomptable ne laisse pas insensible !
Bref, il est temps d’aller explorer d’autres terres bien plus humide, celles de la septième nation au cours de cette aventure, l’Equateur.
Comment vont se passer les formalités d’importation pour nos véhicules ? Combien de temps cela va prendre ?
Une lettre à la poste ! En seulement une heure, le tout sera bouclé d’une facilité déconcertante, bienvenidos en Ecuador….y a plus cas !
Quelques kilomètres plus tard, deux contrôles routiers nous attendrons. Le premier avec la douane et le second par l’armée ! Le ton est donné ! Et après le déjeuner, comme le dicton « jamais deux sans trois » le veut, la police m’arrête. Cette fois, j’aurai droit à une remarque dont je ne vais pas laissé pour compte.
“Ton pneu arrière est malo”…..
Comme d’hab, je fais mine de ne pas comprendre, “Je ne parle pas espagnole senor”
Mais effectivement, il n’est pas très beau, je le sais, je surveille régulièrement l’état des deux. J’avais prévu de le changer quand je serai à la capitale du pays, soit Quito. Il va falloir changer les plans.
Pour revenir sur le policier ? Il me rend la carte grise et s’en va s’en rien me dire rejoindre ses congénères en amont qui s’occupent d’autres usagés. Aie ?
Personne devant moi, je profite qu’un camion me cache de sa vision pour partir…..gazzzzzzzz !
Donc je disais Bienvenidos en Ecuador
Premier constat, si en Asie tu peux passer à travers un horizon infini de rizières et en Europe, de blé. Sur cette terre du milieu, c’est la banane de tout bord qui domine, un pays joyeux ? Les cacaotiers et autres fruits exotiques ne sont pas en reste.
La fin de journée se termine sur le parking d’un hôtel, univers totalement différent des jours précédents. Tu passes d’une aridité absolue à la jungle en seulement 200 bornes, bienvenue dans une zone tempérée du globe.
Total kilométrique du jour : 224 – Cumulés : 30625 kms
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Etapes n° 98 – Mercredi 24 Mai 2023 – J+217
Peu de kilomètres à faire ce jour mais nous savons que la configuration de l’itinéraire annonce de la montagne, retour dans les Andes.
Nous laissons la chaleur humide de la plaine pour rejoindre la jungle, les premiers glissements de terrain que nous rencontrons sont synonyme d’une grosse pluviométrie ?
Le phénomène El Nino continue toujours de sévir dans cette région, il aura fait tellement de dégâts cet hiver en terre Péruvienne.
Au passage de ces travaux en cours, je ne suis jamais rassuré et pour cause.
Souvenir du Vietnam lorsque je voyageais en mob à travers la fameuse route “ho chi minh”. Au cours d’une étape, je me pointe face à un glissement tout frais. Il y avait au moins 15 centimètres de boue et impossible de l’éviter. Je ne passerai pas au sec puisque je m’y vautrerai salement. Ce souvenir est gravé au plus profond de mon système, me rappelant à chaque fois ma condition physique..
Je raconte tout par ici : On the Ho Chi Minh road, « Nikon » qui veut…
La route serpente à souhait pendant l’ascension mais ce n’est pas la puissance du scoot qui va me faire prendre des risques, cela dit, le paysage est magnifique. Peu à peu, la végétation change, puis se raréfie. C’est le signe annonciateur d’une altitude conséquente, le froid y est également présent.
Finalement, je shoot le tableau touristique du point le plus haut de cet itinéraire, 4167 mètres. Autrement dit, quand nous avons quitté l’hôtel ou nous étions situé soit 200 mètres d’altitude, il y a eu un dénivelé d’environ 4000 mètres à se farcir.
Cuenca, située dans la vallée, nous accueille pour le campement chez Cabana Yanuncay, non loin du centre.
Total kilométrique du jour : 177 – Cumulés : 30802 kms
Les jours suivants :
«De son vrai nom Santa Ana de los de Rios de Cuenca est la 3eme ville du pays, elle est perchée à 2500 mètres d’altitude. Plus ramassé que celui de Quito (la capitale), son centre historique a été classé en 1999 au patrimoine mondiale de l’humanité comme modèle de ville renaissance, bâtie selon un plan orthogonal et les critères imposées par Charles Quint…Son histoire remonte au village Canari qui, conquis par les Incas, fut renommé Tomebamba et devint la seconde capitale de l’empire Inca. Celle-ci fut conquise en 1533 par les espagnols. Le consquitador Gil Ramirez missionné par le vice-roi du Pérou Andres Hurtado de Mendoza, lui-même originaire de Cuenca en Espagne, y fonda la ville actuelle en 1557.”
Comme sur toutes les villes historiques, il faut se diriger sur la place des Armas. Nous y trouverons la cathédrale, l’accessibilité à son toit qui donne sur les points de vue alentours. Puis, à son bord une autre église, son marché aux fleurs etc…
Jusqu’à l’heure du déjeuner ou nous irons profiter de l’ambiance du marché couvert, observer la vie qui s’y trouve, les étales de fruits frais, légumineuses et à l’étage, se restaurer de mets locaux dont le fameux plat équatorien,
Le « hornado »
“Dans la tradition équatorienne, il s’agit d’un plat préparé à partir d’un cochon de lait entier, âgé d’en moyenne 4 ans. Il cuit à feu lent, afin de permettre à la graisse du cochon de transformer les protéines en confis, en rentrant dans la chair afin de lui conférer moelleux et saveur..”
Continuer les balades vers d’autres secteurs….
Entre deux, il y aura les visites culturelles, musées sur les peuples locaux, les Capéous (en Provençal) réputés :
« Cuenca est réputée pour ses chapeaux. La tradition régionale du tissage du panama y est séculaire. On utilise pour cela des feuilles de Paja Toquila, une sorte de palmier…la plupart des artisans vendent leurs couvre-chefs inachevés à des grossistes spécialisés, qui terminent le processus de coupage des pailles qui dépassent, lavage, blanchiment, repassage et finitions. Les meilleurs chapeaux peuvent se plier et se ranger dans une boite…»
….et continuation à la recherche de shoots photographiques inspirés ou tout simplement, te faire profiter du lieu.
Cuenca n’a pas trop changé depuis mon dernier séjour, et, mis à part l’installation du tramway qui fait office, la ville a toujours ses airs de noblesses sinon plus.
Je profiterais de ces 4 jours de pause pour aller faire changer mon peneu arrière. Le garagiste me confirmera qu’en Equateur, on ne plaisante pas sur ce domaine, au contraire des pays précédents. “Tu risquais que ton engin soit mis en fourrière…”
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Etapes n° 99 – Lundi 29 Mai 2023 – J+222
Grace à notre tenancier ayant un bagou hors pair, ce séjour chez l’habitant sera aussi l’occasion d’en connaitre un peu plus sur les natifs du secteur. Peu avare sur ses origines mixes, de son grand père Marseillais expatrié et de sa grand mère Canaris, dont les Incas se seraient appropriés le savoir.
Lui même, retraité de médecine, il fut président de l’alliance française sur la ville, muy interessante.
Nous quittons la ville de bonne heure pour rejoindre un site Inca à 75 kms.
Ingapirca et justement :
“Les Cañaris occupent le site à partir de l’an 500 jusqu’à la conquête Inca au milieu du XVème siècle. Ils s’en servaient comme lieu d’observation du ciel en raison de son altitude : 3160 m. La majorité des vestiges Cañaris se résument à leurs fondations, à l’exception d’une reconstitution, d’une habitation Cañari et d’une sépulture…..A la fin du XVème siècle, suite aux conquêtes de Tupac Yupanqui, son fils, l’Inca Huayna Capac y ordonna la construction de nouveaux bâtiments. Le temple du Soleil en est la pièce maîtresse. Il était utilisé comme lieu de cérémonie bien sûr mais aussi comme observatoire puisque qu’on peut voir l’alignement du soleil lors des solstices. Le site prend alors le nom d’ Ingapirca: le “mur Inca” en langue Quechua.” Source
Malheureusement, lors de notre passage nous trouvâmes porte close, ce sera la seule photo prise au delà de la clôture.
La suite,
Initialement, nous avions prévu de poursuivre l’itinéraire principal qui file vers la capitale, mais c’était sans compter sur les infos trouvées d’une part sur Gogole maps qui mentionne une section coupée. Et d’autre part, en fouillant un peu plus sur notre application de voyageur, la communauté nous indique un glissement de terrain.
Pour contourner le problème, les services des voiries se sont servies d’une piste alentour sur une trentaine de kilomètres. Dans quel état est cette nouvelle voie ? De la terre ?
Au vu de la météo humide que nous avons eu ces dernier temps à Cuenca, on peut imaginer que l’aspect de cette bifurcation ne soit pas plaisant pour les roues ? Pour ma part, je ne veux même pas tenter l’affaire boueuse.
De fait, nous changeons nos plans pour prendre la direction de l’Ouest en quittant les Andes, les montagnes.
Après deux heures de viroles descendantes, plaisir du motard assuré, je me retrouve à nouveau dans la plaine entouré de champs de bananiers jusqu’à Cumana où nous posons le campement chez l’habitant.
Total kilométrique du jour : 244 – Cumulés : 31055 kms
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Etapes n° 100 – Mardi 30 Mai 2023 – J+223
La nuit fut orageuse à souhait et une fois n’est pas coutume, je la passais à l’abris sous le auvent que m’avait proposé la tenancière. Ce matin, le soleil est de retour pour accompagner un parcours qui va s’annoncer épique….mais ça, nous ne le savions pas encore.
Selon nos infos virtuelles, nous apprenions la veille au soir qu’il y a eu ces derniers jours un énième glissement de terrain sur notre route, un axe majeur qui relie la capitale. Pfff, décidément !
De toutes les infos recueillis, virtuelles ou locales, toutes se contredisent. Tantôt tu passes tantôt c’est compliqué, nous sommes conseillé sur une trajet qui serait plus accessible ?
Je m’y rends en éclaireur habituel pour seulement quelques kilomètres ! Je tombe sur un rétrécissement de chaussée, un début de piste qui remonte dans la jungle…..euh….
Au vu de la flotte qui est tombée cette nuit, il ne faut pas avoir une logique surdimensionnée pour deviner ce qui se trame en passant par là. J’informe mes acolytes de voyage car avec leur maison sur roues, je n’ose imaginer la galère s’il fallait faire demi-tour ? Dans le doute, nous prenons la décision de prendre la route principale.
Environ 80 bornes plus loin, le verdict tombe, nous ne pouvons plus poursuivre. Nous tombons sur une queue, un barrage, il y a eu un autre glissement, des travaux de déblaiement sont en cours.
Pour combien de temps ? Nous voila dans la panade, que faire ?
La providence nous sourit quand l’hôtesse d’un bus de voyage nous informe qu’ils vont prendre un itinéraire bis,. Il devrait prendre plus de temps mais faute de mieux ?
Cet itinéraire qui nous mena en haute altitude, à plus de 3800 mètres, sera entouré d’une chape nuageuse, empêchant toutes perspectives lointaines sur le vide. Pire, un brouillard épais sera de la partie lorsque nous atteindrons le sommet. Et pour parfaire l’idylle voyageuse du jour, une piste avec parfois de la bouillasse nous accueillera avec malice…Wesh, sympa !
Sueur froide sur le froid ambiant, je m’en sortais finalement bien malgré quelques glissettes contrôlées.
Puis ce fut le retour sur le plateaux, horizon dégagé et après Rio Bamba j’empruntais un bitume parfait. Viroles envoûtantes, circuit Paul Ricard jusqu’à ce que ce satanas de gps me fasse emprunter une piste de 10 kms….
Je saurai plus tard que ce n’était pas nécessaire de l’emprunter.
Ce n’est pas la première fois que le bougre me donne ce genre de farce, j’aurai du comparer cette proposition de bifurcation avec bigbrother maps plutôt que de le suivre bêtement !
Pour le coup, la fatigue du corps et de l’esprit m’empêcheront tout raisonnement productif en ce sens. Je n’avais qu’une hâte, arriver le plus tôt possible au prochain terrain de camping pour me poser.
A Banos, traduction « les bains », j’en aurai bien pris un en guise de détente musculaire…
Total kilométrique du jour : 254 – Cumulés : 31309 kms
A suivre…
A plush dan’l’bush
Le Zeb ! 🙂
Toto la Carcasse
Je te l’avais dit de rouler sans contrôle technique est dangereux Salette
Bizouille Carcasse
Gaffe à toi hein
philou
Yo ma caille !
content de te lire, ça faisait longtemps (oui, j’avais zappé quelques épisodes de ta folle aventure…)
Encore de bien belles images qui font rêver… et avec les récits qui vont bien !
à bientôt pour les prochaines étapes,
Allez roule ma poule !
Fifiguitare
Compte-rendu impeccable, comme à chaque fois ! Que d’aventures, tu es indestructible, bravo !!
Pimouss
Aloha Grand’Homme ^^
Qué suce pince !… A chaque tour de roue je me demande dans quelle galère tu vas te fourrer. Mais Zébulon le chat s’en sort toujours indemne !!
Merci pour la régalade matinale, détente du neurone assurée.
Bizzz et gaffAtoi 😉
Éric Vadon
Hola collègue voyageur. Assez occupé je n’avais pas lu ton parcours depuis quelques épisodes. J’avoue avoir fait une lecture en diagonale mais merci pour tous ces partages qui me font revivre mes passages dans ces contrées. Si t’es toujours à Banos, ce que je doute, les bains sont apaisants et il y a a voir une cascade vraiment impressionnante par sa puissance. El diablo si je me rappelle bien.
Lorsque tu sera à quito, ne manque pas le musée de Guayasamín, un artiste équatorien dont certaines oeuvres m’ont vraiment touchées. Profites à fond. Bises.
Eric
Eric Vadon
Suis bête, tu es déjà allé au musée de guayasamìn il y a quelques années je ne me rappelais plus que je t’en avais déjà parlé.
Fabienne Montoya
C’est avec 1 semaine de retard que je t’ai lu, mais toujours un régal merciii
De
BJ Christophe tout est parfait,,les commentaires les photos,que du bonheur,un voyage magnifique par la pensée dans mon canapé,tu passes par toutes les températures climatique,bon courage à toi,et encore merci biz le Stéphanois.