Hola, que tal ?!!
Avant de commencer cet épisode, je m’adresse à toi, nouvel arrivant sur ce blog. Tu n’es pas forcement au courant de qui est le conteur ? Ou encore la raison de cette nouvelle aventure ? Je t’invite à clicker sur le lien ci-dessous, le texte que tu y trouveras englobe toussa toussa…. Au passage, n’hésites pas à partager le lien avec ton entourage, la cause est noble.
Jumping zeb’Tour’ – Cagnotte caritative
Sinon, si tu veux lire les épisodes précédents, il te suffit de faire défiler la page d’accueil…cqfd 😀
Petite parenthèse effectuée, maintenant, la suite…
Après le parc du Sud Lipez en Bolivie, nous atteindrons le désert d’Atacama, le Chili et le village de San Pedro où nous passerons 4 jours de relaxitude bien appréciable.
Histoire :
“Le village Oasis chilien est situé dans le bassain du salar d’Atacama, sur le haut plateau de la Puna, en plein désert. Le tropique du Capricorne passe à quelques kilomètres au sud. Il est dominé par les volcans Licancabur (5916 mètres d’altitude) et Sairecabur (5971 mètres)…. Le village existe depuis l’ère des Incas alors qu’il était occupé par les peuples Atacama, qui y développèrent une civilisation avancée, produisant des céramiques et de la vannerie…Le climat est extrêmement sec et les précipitations n’atteignent que 35 mm par an..”
Hyper touristique, tu y fais vite le tour des ses quelques ruelles de terres battues composées essentiellement de restaurants, boutiques à souvenirs, hôtels etc. autour de sa place principale, son église historique. « Grâce à sa construction en terre et son cuir de lama qui sert à accrocher les poutres de bois, cette église fait le charme du village de San Pedro de Atacama. »
Et donc, rien de bien passionnant néanmoins le pueblo conserve un certain charme d’antan sur fond de paysage volcanique.
Une fois que la température du lieu est prise, il sera temps d’organiser notre séjour autour de son parc national.
Pour cela, il y a bon nombre d’agence de tourisme qui peuvent t’aider et proposent différentes options. Ici, la concurrence est rude, nous n’allons pas nous en priver.
Ce qui nous est proposé ressemble fortement à ce que nous avons déjà visité au Sud Lipez, il n’est donc pas nécessaire d’en remettre une couche d’autant que cela demande un certain budget. En revanche, il y a tout de même deux visites qui semblent intéressantes, la vallée de la lune en journée et l’observation du ciel en soirée.
Et c’est avec cette dernière que nous commencerons notre tour touristique.
Un bus viendra nous chercher à la nuit tombée pour quelques kilomètres de route. Une fois sur place, l’organisation est bien rodée, nous serons dispatchés en trois groupes de couillons, trois ateliers avec guides, le premier avec télescope amateur, le second sur l’explication des étoiles, la voie lactée etc et pour le troisième, souvenirs photographiques avec fond étoilée.
Malheureusement pour nous, nos connaissances en espagnol limitées ne nous aideront pas à tout comprendre, loin de là, néanmoins, je suis sur que cet univers doit être passionnant avec tous les éléments de compréhension.
Le lendemain nous enchaînons sur…
« La vallée de la Lune (« el valle de la luna ») est un petit désert. C’est un sanctuaire naturel composé de différents minéraux, ce qui donne à voir un paysage lunaire à couper le souffle ! Depuis 1982, la vallée de la lune se trouve dans la réserve nationale Los Flamencos. A seulement 13 km de la ville oasis de San Pedro de Atacama, elle est facilement accessible en voiture ou en vélo. Vous pouvez aussi louer les services d’une agence pour vous rendre dans ce lieu magique. »
Affluence touristique, cent cinquante million de minibus se chargent de transporter tout ce petit monde venu de tout horizon, au travers d’un circuit calibré, sans débordement et avec guide. Et dire que nous ne sommes pas en haute saison !
Ca peut toujours paraître étonnant à ces altitudes et pourtant, non ce n’est pas de la neige mais les reliquats d’un lointaing passé océanique, ses traces, du sel cristallisé !
La fin de journée nous emmène sur un spot pour un petit apéro avec breuvage local un peu à l’écart et sur une jolie vue, avant de finir avec nos semblables, parqués, pour un couché de soleil vraiment pas romantique au Mirador de Kari.
Comme une sorte d’oppression psychologique, je fuirai cette masse fissa fissa, essayant de trouver un point de solitude relatif. Le constat flagrant de la vieillesse, plus tu prends de la bouteille, plus tes choix de route t’emmènent vers d’autres horizons peut-être moins sociable…
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Etapes n° 78 – Dimanche 09 Avril 2023 – J+172
Avant de quitter le camping, je questionne un peu ma tenancière sur l’environnement et la chaleur ambiante matinale. Le manque d’eau commence à se faire ressentir sérieusement, on peut imaginer qu’ici aussi, ce business du tourisme de masse autour de son parc désertique ne laisse pas envisager un avenir prometteur…pour l’environnement.
Sur la route du départ, un dernier coup d’oeil sur cette vallée, ses volcans emblématiques qui jouxtent le village puis je rejoins un autre plateau, la ville minière de Calama, univers toujours aussi désertique, mieux vaut ne pas tomber en rade dans ce secteur.
Grace à l’application de voyageur, nous finirons par trouver un spot de dodo improbable au milieu de cette immense région sans eau, dans le secteur de Maria Helena, un canyon, une rivière, un espace aménagé avec retenue d’eau, des tables, barbecue et possibilité de poser le campement pour la nuit. Gratos, What else ?
Total kilométrique du jour : 218 – Cumulés : 25681 kms
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Etapes n° 79 – Lundi 10 Avril 2023 – J+173
Départ matinale, direction la playa !
Deux heures plus tard, une odeur agréable me prend le nazo, l’embrun maritime, Tocopilla, une ville portuaire dédiée au chargement minier m’ouvre la porte sur l’océan pacifique, attendue, désirée, après 6 semaines passées dans les terres.
A partir de là, c’est plus de 200 kilomètres de parcours le long de cette côte de toute beauté. Je ne vais pas te faire encore le coup du sentiment de joie inérieur, bla bla bla, comme sur le précédent épisode, simplement que pour le méditérannéen que je suis, l’eau me manquait terriblement. La montagne ça vous gagne mais je préfère le monde maritime, une évidence.
A tel point que je m’y traîna à la vitesse d’escargot, profitant de chaque instants, de chaque horizons se profilant derrière chaque virages de ce décors mélangeant flots et falaises vertigineuses.
Nous arrivons en fin d’après midi à Iquique, grande ciudad sans peu d’intérêt sauf d’y trouver un pseudo camping, sur les hauteurs, donnant l’occasion de retrouver un couché de soleil sur la flotte.
Total kilométrique du jour : 318 – Cumulés : 25999 kms
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Etapes n° 80 – Mardi 11 Avril 2023 – J+174
Pour quitter cette ville, pas d’autre choix que de retourner dans les hauteurs du plateau désertique et c’est sur la voie rapide, qui gravite, que j’aperçois l’énorme dune de sable dominant la ville. Puis la route vers le nord se poursuit s’en réel occasion de shooter, désert aride, couleur terne.
En revanche, lors du dernier tiers de ce road book du jour, tout change !
Deux jours plutôt, nous décidons une étape supplémentaire avant de rejoindre la frontière du pays et c’est encore grace à cette application magique pour le voyageur, Ioverlander, que nous trouvons un spot dantesque, la bonne pioche du jour ! A Pisagua, petit village sur le bord de l’océan.
Pour l’atteindre, il faut faire un aller/retour de 80 kms, Accessibilité et paysage unique, je m’y pointe en tout début d’après midi.
Au camping municipal, en fait c’est un air de repos aménagé au dessus de la plage, il n’y a personne à l’horizon sauf un locataire nomade en camion aménagé qui m’indique le bureau du “Jefé”, l’employé municipal qui gère le lieu et à priori, c’est gratos !
Histoire :
« C’est un port du nord du Chili, à l’Ouest de la route panaméricaine…La citée fut florissante grâce au salpêtre mais fut par deux fois détruite et incendiée…Reconstruite en bois de Chiloé apporté de la mer, elle déclina à la suite du tarissement des sources et n’a plus qu’environ 250 habitants au débuts du XXI è siècle…”
Le temps de me faire quatre pâte à la Carbonara (suivant le programme de prise de masse pour Maguy), je m’en vais me relaxer au bord de cet endroit exceptionnel de quiétude, Dégun sauf les piafs qui plongent à répétition pour capturer leurs proies où encore les phoques naviguant au large, à bonne distance de la plage et de mon objectif photo.
Plus tard, nous irons visiter le village, son architecture et le passage du tsunami suite à un tremblement de terre sous marin survenu en 2010. Source wikipédia
Le couché du soleil ici eu une toute autre envergure, un privilège sans pareil.
Total kilométrique du jour : 176 – Cumulés : 26172 kms
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Etapes n° 81 – Mercredi 12 Avril 2023 – J+175
Le café du matin n’en sera que meilleur avant de se résigner à quitter ce lieu. J’y serai bien resté au moins une nuit supplémentaire voir plus mais il y avait un impératif de taille, aller récupérer un colis venu de France.
Prologue
Depuis Ushuaia/Rio Grande et Bariloche en Argentine, les kilomètres continuent de s’enchaîner et amandoné je vais me retrouver encore une fois confronter à un problème récurrent pour le scooter, le changement des peneus.
Cela dit, j’ai encore de la marge avec le train actuel avant de les changer et selon mes prévisions, je devrais pouvoir atteindre l’Equateur.
Pour mémoire, j’avais fait changer le peneux arrière à Rio Grande, El Fin del Mundo, une ville proche d’Ushuaia, et celui de l’avant à Bariloche, tu te souviens de l’aide extraordinaire reçu de mes copains argentins ? C’est dans l’épisode 7.
Alors même si pour le moment je n’ai pas à me soucier de ce détail technique, la question est de savoir ou vais je trouver des remplaçants ?
Mes recherches commencent lorsque nous sommes encore à Salta, Argentine, début Mars.
Sur Mercadolibre (le Ebay Amérique du sud), je n’en ai pas trouvé sur l’itinéraire du nord, seul le Brésil pourrait me rendre service ? Dans ce cas, il faudrait un contact sur place qui se chargerait de me les envoyer et bien sur, une adresse de réception.
Dans un premier temps, je pense à mes anges gardiens brésiliens, lorsque je suis tombé en panne de batterie (Episode 3) mais c’est à Carlos que nous pensons, architecte itinérant, il vit au Bresil. Nous l’avons rencontré lorsque nous étions au camping de Puerto Madryn, il fut présent lorsque Maguy subit la casse, le jour de la finale de foutchball. Avantage, il parle notre langue.
Du coup, je le contacterai et bien évidemment, il me répondra par la positive. C’est la première option que je garde sous le coude. Reste à trouver une adresse de réception, qui ne va pas être évidente, mais ça je ne le saurai que bien plus tard.
Lorsque je serai en Bolivie, je chercherai une ville se trouvant sur la suite de l’itinéraire vers le nord, ce sera Arica au Chili. Ce pays se rapprochant le plus d’un fonctionnement à l’occidental point de vue postal, je contact directement quelques garages moto qui auraient, dans un premier temps, potentiellement des gommards en stock ?
Nada !
- Serait il possible que tu les commandes sur Mercadolibre à ma place ?
No possiblé !
- Et si c’est moi qui les commande et te les fait livrer directement chez toi ?
La majorité n’accepteront pas cette dernière requête, sauf un dont je me dois de faire de la pub ici au cas où :
IMPORTADORA MEDITERRANEO, (tu click sur le lien, il y à les coordonnées)
Le gars dans un premier temps se démènera auprès de ses contacts pour essayer de me trouver les graals ? Possible mais avec un délai mensuel.
Epilogue
Finalement, je décide de zapper l’option Brésilienne, merci Carlos, mais ça va être beaucoup plus simple de commander directement chez un fournisseur français puis de les faire livrer chez une amiga qui se chargera de me les envoyer….
Je ne vais pas raconter ici les détails de cet envoi, la patience requise pour passer toutes les formalités et l’incompétence de certains interlocuteurs mais au final, les deux pneus commandés n’ont mis que 5 jours pour arriver à bon port !
Comment pourrais-je te remercier ? Sinon, dans un premier temps te souhaiter un joyeux anniversaire….
A toi lecteur qui ne connait pas l’univers du deux roues, la solidarité motarde n’est pas une légende ! A charge de revanche !
Quand j’arrive sur Arica, je file directement chez Jonfan qui a réceptionné le colis deux jours plus tôt. Nous avions envisagé de les changer chez lui mais vu la marge de gomme restante je préfère ne pas le faire. Pour son service, bien qu’il ne me demandera aucun frais, je repartirai avec un bidon d’huile pour la prochaine vidange en guise de remerciement.
Alors au final, peut être me demanderas tu, pourquoi les avoir fait livrer au Chili et pas en Equateur ?
D’une part, comme je l’écrivais plus haut, le Chili possède un très bon réseau de transport, je savais aussi que pour la paperasse d’importation, tout se passerait crème, sans commune mesure avec l’Argentine par exemple. (Entends tu Maguy qui peste ? Souvenirs souvenirs…) Mais la raison principale vient de mes palets bretons qui se sont proposés de les stocker dans un compartiment de leur maison sur roues.
La encore, comment pourrais-je les remercier ? Dis moi ? Toi qui me lis !
On est bon ? Revenons !
Ce soir, le dodo se passe dans une auberge de jeunesse, le long de la beach, avec un poids en moins sur l’organisation de mon voyage, comme un soulagement, une certaine délivrance.
Total kilométrique du jour : 240 – Cumulés : 26415 kms
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Etapes n° 82 – Vendredi 14 Avril 2023 – J+177
Le Chili, c’est fini, direction la frontière Péruvienne ne se trouvant qu’à une dizaine de kilomètre d’Arica.
Ca tombe bien, l’assurance du scooter pour les pays du Mercosur se termine aujourd’hui.
Les formalités administratives pour l’équipage se passeront en deux heures de temps et une fois passé les derniers contrôles d’usages douanier, il faudra s’arrêter un peu plus loin, un bureau d’assurance obligatoire pour circuler dans le 5ème pays de cette aventure.
Le Pérou, j’y suis déjà venu il y a maintenant 6 années. Un jolie périple en sac à dos depuis Lima, qui me mena sur la route du nord en bus jusqu’à Cartagène des indes, les Caraibes, la Colombie.
Cette année, le voyage va me faire découvrir bien d’autres lieux historiques que je n’avais pas fait à cette époque. Il y a deux articles sur le blog, clik, le lien est par là
Je file sur la première ville, Tacna, où j’avais l’intention de camper ? En vain, l’adresse remarqué la veille n’existe pas, il a fallu se rabattre sur le premier hôtel donnant la possibilité de mettre le destrier en sécurité.
Une fois les bagages posées, il faudra aller s’équiper d’une nouvelle carte Sim pour le téléphone et se délester de quelques euro converti en Sol, la monnaie locale.
Sinon, un petit tour de couillon vite fait, rien de bien particulier sauf peut être l’église de la place principale, typée cathédrale.
Total kilométrique du jour : 75 – Cumulés : 26502 kms
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Etapes n° 83 – Samedi 15 Avril 2023 – J+178
J’enchaîne de bon matin.
Tacna, étant situé dans les terres, je devrai faire une trentaine de kilomètres pour rejoindre l’océan et poursuivre le long de cette côte qui n’a plus l’attrait spectaculaire de ces derniers jours au Chili. Bordée de nombreuse usines diverses, le désert y est gris, comme le ciel du jour jusqu’à ce que j’arrive sur un point de verdure, irrigation massive, rizicultures, champs de piquanté…
Au deux tiers du parcours, l’itinéraire doit me faire remonter dans les terres, vers la montagne mais je me retrouve coincé par la police, route bloquée pour je ne sais quelle raison, je crains le pire.
Pour mémoire, je t’en ai parlé sur l’épisode 9 de cette aventure, depuis quelques mois le pays a ses propres problèmes sociaux qui se manifestent par des routes bloquées, empêchant toutes circulations, il y aurait aussi de la violence sur certains secteurs. Comme je l’expliquais sur cet épisode, la tendance allait à l’apaisement mais pas sur tout le territoire.
Alors, bloquéo ou pas ? En attendant, il a fallut faire demi-tour sur une cinquantaine de kilomètres afin de reprendre un autre itinéraire et rejoindre la destination finale du jour, Aréquipa et mes compagnons de voyages sur l’unique air de camping de la ville.
Un maison d’hôtes vieille de plus de 200 piges mettant à disposition un bout de terrain, le long d’une avenue, pour les travellers de notre type.
Total kilométrique du jour : 482 – Cumulés : 26984 kms
Le lendemain,
Arequipa
“Est la deuxième ville du Pérou, elle se niche à 2300 mètres d’altitude, au pied des volcans Misti, Picchu et Chachani. Les colons espagnols on largement profité du Sillar, ces pierres blanchis issues de la roche volcanique, pour la construction du centre-ville. Reconnue Patrimoine Unesco, l’architecture est unique et il fait bon se balader dans les rues au hasard des cloîtres …Elle constitue un départ idéal pour l’acclimatation à l’altitude dans les Andes. »
L’avantage de notre lieu de logement étant son emplacement idéal pour aller visiter le centre historique de cette cités, à quelques centaines de mètres.
Direction la plaza de armas, ses églises et la cathédrale ayant l’apparence de celle de Saint Jacques de Compostelle, en Espagne, saisie le regard dès son apparition.
« Elle fut construite initialement en 1656, puis détruite par un incendie en 1844. Reconstruite, elle a été de nouveau détruite par un tremblement de terre en 1868, puis de nouveau rebâtie dans un style néo-renaissance. Le séisme de 2001 à renversé l’une des énormes tours, elle fut réparée fin 2002… Elle est l’une des 70 églises dans le monde autorisées à arborer le drapeau du vatican… » Source wikipédia
Il parait qu’elle aurait été construite sur les fondations de temples Inca ?
Les autres églises à proximité, ont un intérêt plus décoratif de part leur façade sculptées d’origine.
Durant ces quelques heures à déambuler tranquillement, Maguy n’aura pas eu à trop forcer et l’opération reprise de poids suit son cours tranquillement sans que cela ne gène son porteur.
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Etapes n° 84 – Lundi 17 Avril 2023 – J+180
Un petit week-end d’acclimatation parfait pour la suite de l’aventure dans les hautes sphères, ce jour, c’est le retour sur l’Altiplano.
Mais avant, il a fallu quitter la circulation anarchique de cette cité millionnaire en habitants, un vrai bordel, concentration de tous les instants au risque de se faire harponner par je ne sais quoi qui roulent….
Je mettrais une heure avant de rejoindre, enfin, la nationale qui ne cessera de grimper tranquillement jusqu’à atteindre le plateau Andin, volcanique, bordé de lagune avec flamants roses, Vigognes et autres Alpaguas à plus de 4000 m d’altitude.
Malheureusement, ce jolie tableau routier est entaché par une pollution plastique catastrophique !
En Europe, Occident, on nous bourre le crane sur une écologie nécessaire pour le futur à tout point de vue, ici, on s’en cogne royalement ! Lors de mes pérégrinations asiatiques, j’avais déjà constaté cela, “on consomme, on jette sur place”
Au Pérou, j’ai l’impression que c’est pire, on se déleste de ses poubelles sur le bord de la route sans aucune conscience collective….Vaste sujet !
Après la pause déjeuner dans un pueblo et la curiosité de l’estranger, plus forte que tout pour le petit local, je me pointerai un peu plus tard à Juliaca, horizon urbain repoussant avant d’arriver sur ma destination finale, Puno, un peu moins dense, sur les rives du Lac Titicaca.
Je n’y ai pas trouvé de camping mais il ne faudra pas longtemps pour réserver un logement sur Air b’n’b. Un hostal, un garage, un appart tout confort pour le solitaire à quelques pas du Lago.
A noter que ce jour, je n’y ai du subir aucun blocage de manifestants dans ce secteur, comme indiqué sur le site gouvernemental. Il semblerait que la situation s’améliore réellement sur ce point ?
Pour mémoire, nous avions préféré passer la frontière du pays par la cote pacifique car celle du nord présentait de nombreux risques.
Total kilométrique du jour : 322 – Cumulés : 26306 kms
Le lendemain. le lac.
“Il est situé dans la cordillère des Andes, est traversé par la frontière entre la Bolivie et le Pérou. C’est le plus grande lac d’eau douce d’Amérique du sud. Il est considéré comme le plus haut navigable du monde (Alt. 3812)…. Dimension de 90 kilomètres de longueur par 80 kilomètres de large. Profondeur moyenne de 107 mètres, max 307 mètres….est composé de plusieurs îles, les principales sont Amantani, Taquile et Isla del Sol pour la partie Bolivienne, toute trois habitées ” Source Wikipedia
L’intérêt de ce lac est donc la navigation mais surtout, d’aller à la rencontre d’un des peuples natif qui y vit sur des îles flottantes, les Uros.
« Peuples de pêcheurs péruviens, ils utilisent le roseau pour faire la plupart des choses comme leur maison, leur bateau ou encore leur îles. Tout est fait en Totora, leur roseau local. Leurs îles sont aussi tenues par des roseaux qui sont accrochés au fond de l’eau pour éviter qu’elles ne se déplacent sur l’eau. Comme les roseaux se désintègrent à partir du bas des îles, les résidents doivent ajouter plus de roseaux à la surface. C’est à la fois doux et spongieux. Elles sont souvent épaisses de 1,5 à 2,5 mètres…
Les Uros tirent leur subsistance de la pêche et de la vente de leur produits artisanaux faits de roseaux pour les touristes. Ils chassent aussi les oiseaux, récoltent leurs oeufs et cultivent quelques pomme de terre, oignons sur les îlots”.
Pour aller à leur rencontre, il faut soit passer par des agences de tourismes qui organisent le tour de couillon sur l’eau et la visite, soit aller directement à la source.
Par le biais du bouche à oreilles entre voyageurs, nous avons pris connaissances quelques jours plus tôt qu’il y avait la possibilité d’aller directement voir un gars issu de cette communauté qui se charge du tour.
Yordi, vit à l’autre bout de la ville, c’est en fait le quartier dédié à ce peuple ayant fait le choix de vivre sur terre sans pour autant abandonner leur traditions, loin de là, car comme cité ci-dessus, la tourisme est devenu une source de revenue non négligeable. Ils ont leur propre quai qui abritent leur boats.
La veille au soir, pendant que j’investissais mon nouveau logement, mes palets bretons, eux, poursuivaient le chemin jusqu’au lieu dit, non loin, avant de rencontrer le padre du contact, qui leur donnait la possibilité de squatter le parking de sa piaule, en toute sécurité.
Je les rejoins plus tard.
Situé sur les bords de l’eau, il règne une quiétude villageaoise inconnue jusqu’alors, sauf peut être dans mes souvenirs d’enfance, sans télevision etc… Le modernisme a “tué” et divisé tellement de valeurs simples…
Nous y organisons notre visite sur l’une de ces îles flottantes, celle de sa famille, plus celle d’Amantani à plus de 2 heures de nav. Nous avons rendez vous pour 7hr le lendemaing.
Voila pour le speech explicatif, on n’est bon ?
7H23, la navigation commence à travers quelques chenaux situés en pleine végétation, les fameux roseaux Totora, jusqu’au village flottant.
Nous débarquons, la déambulation sur cette structure flottante se fait bizarrement, surtout pour une Maguy pas très rassurée. Les embarcations qui passent à proximité, laissent derrière quelques vagues qui se ressentent aussi tôt sur ce sol, équilibre précaire. On peut imaginer la situation lors de tempêtes.
Nous aurons droit aux explications d’usages, la fabrication du lieux, l’entretien, les traditions et patin couffin, le tout se terminant évidemment par un commerce de souvenirs pas obligatoire mais presque.
Plus tard, nous enchaînons par un tour couillonesque à bord d’une des embarcations locales avant de continuer la journée sur une autre plus moderne.
Si tu enlèves le programme touristique parfaitement rodé, ce fut une visite intéressante. Pour le coup, nous avons la chance d’être en saison basse, mais comment cela se passe t’il à l’inverse, ça bouchonne sur le lac ?
Un peuple à part, on peut comprendre leur différences sur le plancher des vaches avec le reste de la population Péruvienne et finalement, les souvenirs me reviennent lorsque je repense à cette visite sur le Tonle sap, le plus grand lac d’eau douce d’Asie du sud-Est situé au Cambodge. Les villages flottants qui se forment au gré des fluctuations du fleuve Mékong. La-bas, on peut aussi se rendre compte de cette différence marquée avec le reste du pays.
Nous quittons le village pour deux heures 30 de nav et à bord, c’est une autre version populaire “bouche en cul de poule version réseaux sociaux” qui nous accompagne sur l’horizon de l’Altiplano Bolivien, ses sommets enneigés à plus de 5000 mètres d’altitude.
Le débarquement sur l’île d’Amantani
“ 4000 habitants y vivent, et comme ceux de l’île de Taquile, les habitants d’Amantani sont aussi connus pour leurs textiles, ainsi que leurs céramiques. La plupart des habitants vivent dans des maisons de pisé. Il y a un petit centre de santé et une école et, alors qu’il n’y a pas d’hôtels sur l’île, certaines familles proposent des repas et l’hébergement pour les touristes. En retour, les clients sont censés apporter comme cadeau de la nourriture (par exemple de l’huile de cuisine, du riz ou des fruits – le sucre et les sucreries en général étant déconseillés car les soins dentaires sont inhabituels sur cette île….” Source Wikipedia
La déambulation sur ce bout de terre ne fut pas évidente pour Maguy et d’un point de vue touristique, j’aurai pu m’en passer, pour autant, aucun regret.
Le bilan de cette journée fut très appréciable d’une part avec la découverte de ce peuple et son mode de vie, ajouté à cette navigation sur le lac, son environnement….
A suivre,
A plush dans’l’bush…
zébulon mai-min
Beug sur commentaires
Despreaux J C
Bonjour Christophe, très beau résumé,je ne me lasse pas de lire tes textes et photos,de suivre tes aventures encore merci,le pays ne te manque pas trop mes amitiés bonne continuation de te lire