Hola, que tal ?!!
Avant de commencer cet épisode, je m’adresse à toi, nouvel arrivant sur ce blog. Tu n’es pas forcement au courant de qui est le conteur ? Ou encore la raison de cette nouvelle aventure ? Je t’invite à clicker sur le lien ci-dessous, le texte que tu y trouveras englobe toussa toussa…. Au passage, n’hésites pas à partager le lien avec ton entourage, la cause est noble.
Jumping zeb’Tour’ – Cagnotte caritative
Sinon, si tu veux lire les épisodes précédents, il te suffit de faire défiler la page d’accueil…cqfd 😀
Petite parenthèse effectuée, maintenant, la suite…
Je te quittais dernièrement sur le retour épique à Rio Grande après la visite éclair à El Fin del Mundo, Ushuaia.
A la casa Azul de Graciela, j’y resterai 5 nuitées, contraint et forcé en raison d’une météo venteuse qu’il ne fallait pas affronter. Cette mise en standby ne fut pas dérangeante pour autant puisque de toute façon j’avais prévu une pause, le temps de composer tranquillement le dernier épisode.
Qu’il fut bon de se reposer chez Graciela, sexagénaire rayonnante, profitant chaque soir de nouveaux clients de passages, de discussions autant enrichissantes que plaisantes, mélange de tourisme venu de tous bords, aussi bien étranger que natif….
Graciela n’est pas avare sur les palabres, il suffit de mettre une pièce pour engager facilement une conversation. Elle connait un peu notre langue, une aubaine pour ma pomme et mon apprentissage de l’Espagnole, alors lorsque je pousserai ma curiosité sur un mot une phrase que je cherche à comprendre, j’ai la traduction casi simultané etc.
Dans un autre registre, je profiterai de cette pause pour faire changer le pneu arrière qui est dans un sale état après 16000 kms et faire la vidange. La encore, c’est un sujet qui prêterait à quelques paragraphes supplémentaires…..En résumé, le scooter passe ici pour un ovni même pour un mécano.
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Etapes n°41 – Vendredi 27 Janvier 2023 – J+100
Je profite de la seule fenêtre météo correct pour quitter Rio Grande mais avant, il faudra faire un arrêt obligatoire à l’hostel “El fin Del Mundo”. Connu de tous les motards passant par cette voie obligatoire jusqu’àu bout du bout, le patron se fait un plaisir de te remettre une sorte de certificat de passage.
En devanture, tu trouves un monument dédié au premier motocycliste Argentin ayant rejoint l’Alaska depuis Ushuaia. Un exploit en cette époque lointaine où les conditions de roulage n’étaient pas vraiment les mêmes qu’à ce jour. Alors il faudra faire honneur en affrontant courageusement le zef latérale qu’il avait du certainement se coltiner lors de son périple.
80 kms plus loin, c’est la frontière, les formalités administratives des deux pays qui se partageant l’île avant de la quitter définitivement via le détroit de Magellan.
Cette fois, l’itinéraire du voyage va me faire rester quelques jours au Chili qui m’accueille courtoisement ?
Je pensais pouvoir faire le plein sur la seule station essence se trouvant à mi-chemin ? Le service m’annonce qu’il ne prend pas les cartes de crédits, seul le cash est accepté. Wesh ! Amigo, pour le moment, je n’ai pas traversé une seule localité avec un distributeur...
Heureusement, le zeb est quand même assez prévoyant, ma réserve de carburant Argentin sera suffisante pour me permettre de relier l’étape du jour. Punta Arenas.
Total kilométrique du jour : 430 – Cumulés : 15973 kms
A l’hospedaje, une auberge de jeunesse, le propriétaire Edouardo loue tambien son bout de jardin pour poser la tente. Ce sera encore l’occasion de faire connaissance avec d’autres travellers muy sympatico, comme Kévin, un jeune de 19 ans qui voyage depuis deux ans autour du globe avec son vélo ! Audrey….si tu me lis, tal vez una proxima vez. etc
J’y découvre un port, son passé colonial et une zone franche qui aurait pu contenter un achat matérialiste à “bon marché” ? Que dalle ! Le coup de la vie au Chili est quasi identique à la France et cette soit disant zone franche n’en ai pas vraiment une, un peu comme dans les aéroports internationaux, une arnaque.
Point de vue historique, j’apprendrai que Puntas Arenas, de par son emplacement, fut le principal port pour la navigation entre les océans atlantique et pacifique. Avant l’ouverture du canal de Panama en 1914, les navires passaient par le détroit de Magellan pour éviter le difficile passage du Cap-Horn.
Autre information culturelle ? Peut-être que tu me demanderas que sont ces boules de pingpongs photographiées plus haut ?
Parait-il des radars de surveillance du trou de la couche d’ozone ? En effet, cette zone géographique du globe serait très impactée sur cette catastrophe à venir.
“La réduction de la couche d’ozone dans cette zone très proche du pôle Sud… la quantité d’ozone présente dans la stratosphère diminue de 30 à 50 % au moment de l’arrivée du printemps austral “ . Clik par ici pour plus de détail.
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Etapes n°42 – Dimanche 29 Janvier 2023 – J+102
Je quitte cette étape un peu la tête dans le brouillard avec des restes de vino tinto et d’une excellente soirée autour de mon premier Asado Chilien.
La remontada se poursuit jusqu’à Puerto Natales sur ces terres hostiles toujours accompagné de Guanacos ici et là. Au fur et à mesure de l’avancé, les Andes se découvrent avec magie.
La cité est un port, comme son nom l’indique, d’ou partent des ferries qui traversent les fjords de la cordillère jusqu’à Puerto Montt. Une navigation de 3 ou 4 jours qui permet de découvrir cette région unique au fil de l’eau et d’autre part, qui a l’avantage d’éviter des 100aines de kilomètres de routes.
Total kilométrique du jour : 260 – Cumulés : 16294 kms
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Etapes n°43 – Lundi 30 Janvier 2023 – J+103
Je ne ferai pas cette croisière car si elle offre des perspectives visuelles inédites, que j’imagine magnifique, elle empêche surtout d’aller parcourir les quelques parc nationaux côté Chilien et Argentin se trouvant sur le parcours, en Patagonie Austral.
Le parc Torres del Paine.
“Sa principale fonction est la conservation des paysages, des écosystèmes, des espèces et de la diversité génétique du massif Del Paine. Sa surface se caractérise par son hétérogéneiité paysagère où convergent des montagnes, des glaciers, des vallées, des étangs et de grands lacs….Il tient son nom de trois formations granitiques emblématiques du massif Del Paine ; les Torres (tours). Celles-ci confèrent un fort attrait touristique. De nombreux sentiers et refuges permettent d’en faire un lieu majeur de Trekking. “ (source wikipedia)
Mes copains bretons et provençaux en camping-car qui me devancent sur l’itinéraire, l’ont déjà parcourus il y a peu. Je sais que ce parc se traverse via une piste et que cela mérite quelques jours de randonnées. Deux jours plus tôt, à Punta Arenas, je rencontre un couple de Marseillais qui partait se faire le trekking de ….. 10 jours ! En pleine autonomie. Donc, avis aux amateurs qui me lisent…
Comme tu sais, la période de convalescence de Maguy va se prolonger jusqu’à ce que je rentre en Provence. Autrement dit, il vaut mieux éviter de forcer lorsqu’il s’agit de faire de la marche, cela dit, j’ai pu lire ici et là que la piste qui chemine le parc est en elle-même une randonnée.
Let’s see !
Depuis Puerto Natales, je passerai par la voie du sud qui offre rapidement un panorama passionnant, le massif se découvrant au fil des virages tantôt sur piste, tantôt sur asphalte dégradée.
Le premier point de vue organisé, en bouche un coin, même si le vent à cet endroit fut assez violent, qu’il était bon d’apprécier ce décors naturel.
Plus loin, l’entrée du parc national, un droit d’accès de 30 euro autorisant 3 jours de présence consécutive. Un tarif exclusivement destiné aux étrangers ! Maguy ou pas, le gringos doit payer !
La caissière : “Mais parce que tu fais l’effort d’apprendre ma langue, ce sera moitié tarif” … Gracias Senorita !
Ensuite, même si parfois il fallut affronter les assauts du zef, la poussière et les bus touristiques, la récompense visuelle tout le long de cette voie contournant le massif fut gratifiante, jusqu’à ce que je découvre enfin les fameuses Tours Del Paine ! Que bonitas ! ….
Malheureusement, les photos présentées ici ne sont pas exactement ce que j ‘ai pu observer sur place. Le petit Fuji est performant mais sur certaines prises de vue, il a tendance à aplatir l’horizon. En réalité, ça en jette vraiment beaucoup plus ! Un peu comme la chaîne des Dolomites en Italie ou encore la route des grandes Alpes Française.
Apres 50 kms de roulage, je finis par me caler au second et dernier camping officiel dans le parc où je me fais défoncer la carte bleue ! 28 euro !
Et sinon, la piste ? Compliqué avec le vent aux endroits où la couverture montagneuse est absente mais relativement facile, à condition de ne pas trop forcer sur la vitesse. Les chocs de la fourche contre le plastic du carénage rappelant souvent à l’ordre que le scoot n’est pas fait pour cela.
Total kilométrique du jour : 152 – Cumulés : 16446 kms
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Etapes n°44 – Mardi 31 Janvier 2023 – J+104
Le parc touche à sa fin quelques 8 kms après le camping puis je retrouve le plaisir du bitume lisse durant 17 kms. Toujours dans ce décors fabuleux qui s’éloigne tranquillement au gré de ma propre vitesse d’escargot qu’il me plait d’exercer ce matin là.
Jusqu’à ce que je me carre une autre piste plus cassante que la veille sur plus de 20 kms. Si mon passage ici aurait été l’année prochaine, j’aurais pu sans doute bénéficier de la route qui est en construction !
Durant ces deux jours, j’en aurai bouffé de la poussière à chaque croisement de véhicules. Les bus touristiques en autres qui détruisent la piste de part leur vitesse de passage créent ses horribles “Tôles ondulées” qui compliquent tout. Quant à nouveau je retrouve un excellent revêtement jusqu’aux limites géographiques territoriales, il faudra de nouveau affronter le supplice du jour en retournant chez les Argentins. Compliqué sur plus de 10 kms.
L’anecdote du jour
Je crève pour la première fois du voyage en arrivant devant la station essence du village d’Estancia. J’ai envie de dire, une fois de plus, un coup de bol car je ne suis pas seul sur la route où il n’y a pas âmes qui vivent.
Le temps que je me dessape, j’enchaîne avec une prise de renseignements auprès d’un maçon qui exerce à proximité des pompes.
“Oui, il doit y avoir une Gomeria (un réparateur de pneu) sur la deuxième rue” et pendant ce temps un autre gars intervient pour me demander si j’avais crevé ? “pincho ? “
Quelques minutes plus tard, il me propose de le rejoindre avec le scoot à quelques mètres, à côté de la station, une construction. Par déduction, j’imagine que c’est le boss du maçon car je le vois demander à deux autres employés de venir l’aider pour démonter la roue.
Moi, je reste sans voix de la situation, plutôt surpris de cette aide providentielle aussi rapide …encore une fois ! Mes anges …
Nous repérons la fuite, une belle entaille sur le côté, il sort son attirail de réparation, de la colle et des rustines ! Mais je suis obligé de sortir de ma léthargie lorsque je le vois sortir son tournevis et tenter de démonter le pneu à l’ancienne….euhhhhhh !
Moi : “Attends, on va faire autrement”
Donc pour la première fois je crève, pour la première fois je vais utiliser mon matos de réparation classique européen. A dire, le kit mèche, des cartouches de gonflage et même un mini compresseur à air.
Je lui montre vite fait comment installer la mèche collante et 10 minutes plus tard, après les remerciements d’usage, me voila reparti vers ma destination finale du jour.
Une lettre à la poste ! Truc de ouf !
En revanche, cette crevaison est synonyme d’inquiétude car depuis Rio Grande je remarque que le pneu devient lisse sur un des côtés. Il va falloir songer à le changer des que possible. Je me pointe à EL Calafate en fin de journée.
Total kilométrique du jour : 361 – Cumulés : 16807 kms
Le lendemain,
Perito Moreno, le Glacier
“Le glacier est l’un des trois de la Patagonie qui n’est pas en recul. Le front du cite fait approximativement 5000 mètres de longueur, sa hauteur est de 170 mètres dont 74 mètres sont émergés, le reste se trouvant sous les eaux du lac Argentino. Il avance d’environ deux mètres par jour (700 mètres par an). A certains endroits son épaisseur atteint 700 mètres…” (source wikipédia)
Ce n’est qu’à 80 kms du camping …. Gaz !
50 kms de bout droit dans un environnement toujours fantastique, avec en bout de mire la cordillère des Andes. Le reste se passe dans un dédales de viroles plaisantes pour le motard, l’entrée du parc Nationale (15 euro, Gratis pour Maguy, Gracias) et enfin, l’objet de la visite du jour qui se découvre.
Grandioses !
Pour la visite, tu peux soit suivre la meute touristique permanente le long du sentier aménagé faisant face au monument ou alors, tu raques 15 balles pour une des deux croisières sur le lac.
La surface de la glace me fait penser à un vacherin, meringue patissière à profusion. spectacle d’une beauté unique. Régulièrement, tu peux entendre des craquements, des pans de glaces qui s’effondrent dans l’eau. Je réussis à capter ce moment.
A la fin de mon tour de couillon pédestre, j’ai failli aller sur l’un des départs de boat le moins chéros mais finalement l’afflux touristique important aura eu le dernier mot….j’ai eu ma dose de sociabilité.
Sinon, un autre détail, Perito Moreno est le deuxième site après Torres del Paine que je n’aurai pu voir si j’avais pris la croisière à travers les Fjords Chilien. Il en reste un troisième…
Retour sur mon lieu de villégiature en quête d’un pneu ? En vain.
Total kilométrique du jour : 175 – Cumulés : 16982 Kms
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Etapes n°45 – Jeudi 02 Février 2023 – J+106
La veille, comme d’habitude je me penche sur les prévisions météo, comment va se comporter le vent les prochains jours ?
En clair, rien de bon…..mais alors rien de bon ! D’autant que dans peu de kms, à l’échelle du Zebulon, à dire environ 300 kms, une partie de l’itinéraire du nord va être très compliqué. Des choix cornéliens s’imposent, soit je reste dans cette ville, solutions easy, soit je continue encore un peu ?
7hr, je chope une fenêtre météo venteuse facile pour la durée du trajet en direction d’El Chaten pour découvrir le majestueux Fitz Roy.
“Son nom fut donné par l’explorateur Francisco Pascasion Moreno lors de son exploration de la région. Il choisit ce nom en l’honneur du captinaine du HMS Beagle, Robert Fitzroy….Son altitude est de 3405 mètres, il a été gravi pour la première fois par les alpinistes français Lionel Terray et Guido Magnone en 1952…” (source wikipedia)
L’itinéraire du jour se poursuit le long de la chaîne de montagne sud Américaine et très vite, l’emblématique pic de la région s’élevant dans les airs fait son apparition sur la perspective.
Cette région est encore une fois hyper photogénique, je ne me lasse pas de shooter jusqu’à ce que j’arrive sur ma destination finale, le petit bourg qui reçoit bon nombre de randonneurs de tout horizon.
Ici, il n’y a qu’une seule station essence et dans ce cas, il est de coutume de faire le plein rapidos au risque de devoir attendre encore plus longtemps le prochain approvisionnement commun. Faire la queue ne fut finalement pas déplaisant à la vue du cadre majestueux.
Total kilométrique du jour : 229 – Cumulés : 17211 kms
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Etapes n°46 – Vendredi 03 Février 2023 – J+107
Pour le coup, je suis ravi d’être venu ici la veille, car ce matin en quittant le camping, un dernier coup d’oeil sur le sommet ? Sous les nuages orageux, il flotte ! Néanmoins, le paysage se prête toujours volontiers au shooting, surtout avec cette lumière particulière du matin
Puis, les prévisions météo se confirment, la tempête montre son nez quand j’arrive à Très Lagos pour faire le plein de pétrole.
Depuis le retour en Argentine, je suis désormais sur l’axe ouest qui remonte au nord du pays, sur la mythique “ruta40”. Elle débute au sud depuis Rio Gallegos jusqu’au nord du pays sur pas moins de 5000 kms et elle fait partie de l’itinéraire de la panamerican qui se poursuit jusqu’en Alaska.
Sa renommée est connue de tous les motards et autre véhicules qui décident un jour de l’emprunter car elle est réputée compliquée à différends endroits où l’Etat ne fait pas le nécessaire pour soit l’entretenir soit la bitumer. préférant consacrer ses efforts sur la “ruta3”, celle que j’ai emprunté pour descendre jusqu’au sud.
Et justement, le road book du jour me fait emprunter une section sans bitume surnommée “los setenta tres malditos” (les 73kms maudits). S’y aventurer marque les esprits tellement les conditions routières semblent difficiles. En période hivernale elle serait impraticable et lorsque les beaux jours arrivent, les services publics viennent y poser des chapes de “Ripio” (graviers) sur les endroits en sale état. Mais là, on ne parle pas de bouche trou….ca se passe sur des centaines de mètres.
Une fois ce cataplasme posé, les véhicules qui passent régulièrement, finissent par créer des ornières épaisses. Un sillon commence à se définir jusqu’à ce que cela en deviennent la seule trace à suivre et pour les deux roues, pas d’autres choix. Malheur à toi si tu t’y écartes car sinon, c’est le plantage assuré dans l’amas de graviers formé sur les cotés.
Alors si tu ajoutes au tableau le vent qui rentre en scène, il va forcement vouloir jouer avec toi en te poussant hors de cette trajectoire, s’engage alors un lutte de tous les instants.
On n’est bon ? Revenons !
Je profite des connaissances routières de la tenancière de la station essence qui m’indique la meilleure option pour moi. “Il vaut mieux que tu prennes l’autre piste”.
Elle rallonge de 50 kms la précédente mais elle serait plus soft pour l’équipage. Le trajet en totalité, ripio plus bitume passerait alors de 173 kms initialement à 230 et sans station de ravitaillement jusqu’a destination finale.
Je décide de tenter l’opération en faisant également le plein de mon jerrican souple mais lorsque j’arrive sur place, les jeux sont faits, le vent est trop fort pour tenter quoi que ce soit. Demi-tour fissa avant de me caler à l’abris, au camping de Tres Lagos qui me permettra d’étudier en permanence la météo tout au long de l’après-midi. Comme un toc !
Total kilométrique du jour : 130 – Cumulés : 17341 kms
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Etapes n°47 – Samedi 04 Février 2023 – J+108
Chronologie sur une impatience caractérielle
“La vertu de cette impatience qui nous saisit, et nous pousse à agir est de prendre le pas sur nos peurs, sur notre conscience qui veut tout régenter et craint de perdre le contrôle…l’impatience peut nous protéger de la résignation, si dangereuse quand elle s’installe…”
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3h du matin ! Je ne dors plus depuis un bail.
Il y a une possibilité de rouler aujourd’hui et elle se situe entre 4hr du mat jusqu’à 11hr voir midi. Alors soit je prends cette ouverture, soit je plante ici jusque mardi car entre les deux, ce serait trop compliqué pour rouler, que fais je ?
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4h15, le campement est chargé sur le scoot….je gaz ! On va bien voir ?
Au lieu d’aller au plus facile, je tente le coup de poker sur la fameuse “malditos”, empêche moi ! Chuis un fou moi, owe ! (Sketch de l’humoriste patrick Bosso)
Avant d’attaquer cette section, un paradoxe, il y a 50 kms à faire sur un parfait revêtement.
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5hr du mat, je me pointe devant le ripio, gonflé à bloc !
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5H02mn, je ne fais pas 100 mètres que je sens le pneu avant dégonflé !
Fichtre ! Ce coup ci, pas de service de dépannage des cieux, “t’as voulu jouer mon gars ? Demerde toi ! “….wesh !
Tant bien que mal, je réussi à trouver la fuite, colmater et regonfler dans la demi-heure qui suit dans un noir total…..à la lampe frontale.
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6H32, je réussi à faire 19 kms en quasiment une heure mais je décide de m’arrêter pour faire le plein d’essence avec le jerrican, celui-ci se balance de tous les cotés sur les bagages. A force d’être gansaillé, il va finir par se foutre au tas. Cela me permettra en mismo tiempo de baisser le centre de gravité du chargement totale.
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6H40, je repars en ne pouvant éviter un gros cailloux, pneu à plat, et mon vier !
Durant l’heure qui suivra, je tenterai de trouver la fuite ? En vain. Et à force de vouloir gonfler le pneu, mon compresseur finira par se vider de son énergie. Il faudra que j’attende patiemment que celle-ci se recharge grâce à l’aide du moteur Honda.
Pendant ce temps là, je n’y ai vu personne, aucun bruit, sauf de temps en temps le vent qui commence à faire son apparition. J’y vivrai aussi le premier Sunset du voyage, lumière magique, ambiance, solitude profonde….
Difficilement appréciable vu les circonstances car en effet, je sais que la situation n’est pas bonne au vu de ce qui s’annonce dans quelques heures…..
La persévérance sera enfin récompensée lorsque je parviens à identifier la fuite. Elle venait en faite de l’embout du compresseur qui n’était pas bien fixé ! Qué quiche !
Mais alors, pourquoi le pneu s’est subitement mis à plat après la rencontre contre la pierrasse ? J’imagine qu’il n’y avait pas assez de pression d’air lors de la réparation, il a suffit d’un gros choc pour faire décoller l’hermétique du pneu tubeless.
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7h40, je repars….. pour vivre définitivement les aléas de cette piste difficile sur ripio, terre battue, pierrasse, tôles ondulées, sable…
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11Hr, j’arrive enfin sur le bitume avec le point levé de la victoire.
Une vraie épreuve épique pour l’équipage où j’ai failli m’en prendre quelques unes, mais avec un pilotage mesuré et une concentration de tous les instants, je m’en suis sorti. En comparaison, la piste du Brésil après la Guyane, souvenir, est une autoroute.
Cette journée restera sans doute gravée à vie dans la mémoire du voyageur.
Le temps que je prenne la photo souvenir de mon exploit personnel, la puissance du vent annoncée a déjà fait son apparition, je dégage fissa pour finir les 40kms restant du trajet jusqu’a Gobernadore Gregores, en traviole.
Le camping municipal me donnera tout le repos nécessaire avec une autre surprise auquel je ne m’attendais pas.
Total kilométrique du jour : 179 – Cumulés : 17520 kms
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Etapes n°48 – Lundi 06 Fevrier 2023 – J+110
Au camping, j’ai eu l’agréable plaisir de revoir Guillermo et Lucia.
Pour mémoire, j’avais passé une soirée en leur compagnie lorsque je quittais Buenos Aires. Eux et Christian, le chilien avec sa famille, ça te parle ? J’en parle dans le 4ème épisode.
Nous passerons tranquillement le dimanche autour d’un Asado à discutailler de tout et de rien jusque tard. Merci pour mon espagnol et ce merveilleux moment !
Depuis notre rencontre il y a deux mois, nous nous sommes pratiquement suivie sans le savoir. Ils sont d’une gentillesse incroyable et lorsque au cours de la journée, j’explique mon soucis avec le pneu avant, nous finissons par trouver des annonces sur le “ebay amérique du sud” (Mercadolibre) .
– Oui, mais comment faire pour le paiement, la livraison ?
“Ne t’inquiète pas, si tu veux, je me charge de tout”
Les annonces de magasins se trouvant sur Buenos Aires et eux mêmes vivant à la capitale, il se propose d’acheter le pneu. Leur fils se chargerait de le faire livrer sur la ville qui semble la plus facile en temps de livraison, se trouvant sur mon itinéraire.
Je garde la proposition de Guillermo et Mercadolibre sous le coude.
Cette histoire te surprend ? Comment ne pas l’être ! Ce voyage est magique, mais attends, ça ne s’arrête pas la…..il va falloir attendre la suite, si j’arrive à tout caser dans cette épisode.
Revenons !
Pour l’heure, je continue la remontada avec l’épée de Damocles au dessus du teston. Est ce que ce pneu va tenir le coup pendant cette étape ? Vais-je devoir encore subir une crevaison ? Il y a de quoi être inquiet car en scrutant le gommard, je constate des craquelures sur le côté où il y a encore des crampons, un peu comme une orange qui sèche avec l’usure du temps. En même temps, il a déjà parcouru plus de 17000 kms…
Sur le premier tiers du parcours, Eole ne me laisse pas de recours, il faut tracer coûte que coûte car si j’ai le malheur de vouloir m’arrêter, ce serait pire, heureusement, la tournure prendra un autre sens au tiers suivant, donnant plus de puissance au scooter. Comme un coup de pied au fion !
L’anecdote du jour,
Après 226 kms, je rejoins l’unique station service sur le parcours où je revois le motard chilien qui m’avait doublé 30 mn plus tôt, il m’informe que la pompe est à sec ! Nous discutaillons un peu sur mon autonomie supplémentaire : “Tu as de quoi ? “ , “Combien penses tu faire avec ? “…..
Normalement, je devrais pouvoir faire les 134 kms séparant la prochaine station, à condition que le vent continue à me pousser.
Arrive un autre motard, la bouche en coeur sans jerrican supplémentaire, je comprends très vite que ce n’est pas un hispanique mais un amerlock, alors naturellement, je fais l’intermédiaire avec le Chilien qui ne pipe pas un mot de l’ingles version chewing gum.
“Combien d’autonomie te reste t’il ?” – “La prochaine pompe est à 226kms” etc etc; Nous lui indiquons que s’il veut continuer son voyage, il va falloir attendre le ravitaillement qui devrait arriver dans l’après-midi ou revenir d’où il vient, soit les 134kms, et ! De se munir d’un jerrican de secours !
Pendant que je vide mon supplément portatif, le Chilien, grand seigneur sur son Harley, vient me donner un litre de sa reserve….Muchas Gracias Amigo !
Comment interpréter ce geste ? Je te laisse méditer, interrogation écrite à la fin de la lecture…. 😀
Je me pointe à Perito Moreno en milieu de journée pour passer le reste de la journée en compagnie d’un jeune Français voyageant en sac à dos et d’un couple de Neo Zélandais retraités, motards. Encore une jolie moment !
Total kilométrique du jour : 367 – Cumulés : 17887 kms
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Etapes n°49 – Mardi 07 Février 2023 – J+111
Hier soir, je lance une bouteille à la mer sur les réseaux sociaux : “Qui connaitrai un revendeur de pneu en Argentine ? “ . Très vite je reçois une adresse à Esquel.
Tu te souviens de mi Amigo de Puerto Madryn, Fabian ? J’en parle dans le dernier épisode, Nous sommes toujours en contact et je sais qu’il doit venir passer ses vacances dans le secteur de cette ville. Du coup, je lui demande d’appeler le “dealeur de gomme” pour voir s’il aurait la taille de mon destrier ?
Suite à la réponse semi-positive reçu au tel, je vais tenter le coup pour aller voir ce qu’il a en stock mais cette décision a l’inconvénient de faire modifier mes plans de routes.
Après Perito, j’avais prévu de passer en carretera Austral, au chili. Une route qui remonte sur plus de 1000 kms et qui serait de toute beauté jusqu’à Puerto montt. D’ailleurs, à chaque fois que j’ai eu l’occasion, j’ai pris renseignements sur son état et à chaque fois j’ai eu la même réponse, “Si tu prends le ferry depuis Chile Chico, après c’est du bitume tout le long”.
Malheureusement, ma destiné doit me faire monter plus au nord sur la ruta40, soit plus de 500 kms, Dans l’éventualité d’avoir un nouveau peneu, je n’ai pas envie de me taper le retour. Tant pis ! L’aventura es l’aventura y si no, no es l’aventura…
De fait, je rejoins Gobernador Costa au camping municipal. Cout : 200 pesos, soit au taux actuel 0,54 cts d’euro.
Total kilométrique du jour : 371 – Cumulés : 18258 kms
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Etapes n°50 – Mercredi 08 Février 2023 – J+112
A Esquel, Station de ski, nichée entre les montagnes de la cordillère, il faudra que j’attende l’ouverture du revendeur prévu à 16hrs alors entre temps :
La Trochita
“En francais, la petite voie étroite, signifiant “écartement” en espagnol d’argentine. Appelée officiellement Viejo Expreso Patagonico, est une ligne de chemin de fer à voie étroite et à vapeur située en Argentine….Il s’agit d’une ligne commerciale reconvertie en ligne touristique…” (source wikipédia, article intéressant ! )
Le promène couillon d’antan fonctionne une fois par jour, départ à 10hr du mat pour une balade prévue durer 3 heures . Le coût prohibitif pour l’estranger que je suis est de 41 euro, sans possibilité de réduction malgré une Maguy….”Tu dois racquer mon gars ! “….. Wesh, mais ce sera sans moi ! Je suis déjà en promenade…
Plus tard,
Les gommards proposés sont un poil plus gros, au lieu de 110/70-16, sont disponibles en 110/90-16. Ca aurait pu passer mais avec modification sur mon destrier. Rouler sans garde-boue ne me convient pas. (Greg si tu me lis, mon aventure n’est pas encore typée à la Mad-max 😀 )
La encore, je reçois une générosité bienveillante de la part du patron qui contactera son carnet d’adresse à la recherche du graal durant le reste de l’aprem ? En vain.
L’unique solution à ma disposition restera celle de Mercadolibre comme citée plus haut. Je t’avoue qu’à ce moment là, une montée de stress s’est fait ressentir, dépité ! Hasard où pas, je reçois dans la foulée un message de Fabian qui prend des news, me demande si j’ai pu faire monter le pneu ? Je lui explique la situation.
Comme toujours, sa spontanéité naturelle me surprend au vif : “No te preocupa ! Je commande le pneu pour toi, tu me rembourses en cash et on fait livrer au camping ? “
Ah, je t’ai pas dis : il est prévu que je rejoigne la famille où il crèche pour leur vacaciones, un peu plus haut, à Lago Pueblo mais la solution de livraison me parait compliqué, le camping étant situé dans un bled paumé.
Je contact Guillermo qui me confirme sa proposition et deux heures plus tard, le pneu est commandé ! La livraison sera prévu a Bariloche, grande ville du secteur où le transporteur y a une succursale, ce n’est qu’à 120 bornes de Lago Pueblo.
Total kilométrique du jour : 205 – Cumulés : 18463 kms
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Etapes n°51 – Jeudi 09 Février 2023 – J+113
Avant de rejoindre la famille, je ne voulais pas quitter cette station touristique sans voir le très photogénique tchoutchou du coin. Shooting en gare et plus loin sur le trajet en marche.
A Lago Pueblo, le décors, la végétation ont totalement changé….je suis dans les Andes argentine mais toujours en Patagonie.
Total kilométrique du jour : 169 – Cumulés : 18632 kms
Je passe deux jours mémorables avec mon poto Fabian et sa famille. Visite du coin, les lacs, Asado, partage et arrosement en bonne et due forme. Bonheur en barre ! Relâchement total !
Grace à eux, Guillermo, Lucia, Graciela et tant d’autres sur mon parcours, mon espagnol a prit une envergure étonnante. Ce n’est pas encore du bilingue mais j’arrive a me faire comprendre sur beaucoup de chose et quand je n’ai pas le vocabulaire adequat, je trouve la solution autrement. Le secret pour apprendre une langue ? La pratique ! Et les Argentins sont très fort pour t’y forcer.
- Epilogue, le fil conducteur de l’épisode, le peuuuuneu !
Samedi 11 Février 2023
Guillermo me demande si je peux lui rembourser la facture ? J’avais prévu de lui verser le montant une fois que je serais sur Bariloche. Même si je ne le connais que peu, j’ai une sorte de confiance, peut être naîve, qui ne s’explique pas. Il n’y voit pas d’inconvénient et m’indique la procédure pour déposer le flouz sur son compte.
Fabian me fait remarquer que pour déposer du fric, il faut une carte bancaire locale et d’autre part, es-tu vraiment sur que ce n’est pas une arnaque ?
Je lui donne la facture avec le numéro de tel du commerçant qui lui confirme l’achat. Dans la foulée, il me propose de verser lui même le fric a Guillermo.
Moi : Appele Guillermo, au moins tu pourras te faire une idée et l’informer de ta proposition ?
Le deal fut trouvé rapidement, une fois que nous aurons le numéro de suivie du colis, le virement sera fait dans la minute. (Que j’ai bien sur remboursé)
Lundi 13 Février 2023.
La commande est arrivée plus vite que prévu, ! La veille j’avais démenagé de Lago Pueblo à Colonia Suiza, un bourg se trouvant à 25 bornes de Bariloche.
De bon matin je file récupérer mon graal du moment à la grande ville et devine ce qui m’arrive en cours de route ? Pincho ! Faut le vivre ! J’ai bien galéré pour trouver la fuite et je confirme qu’une fois de plus, cette crevaison est du au dessechement de la structure constaté. Il est vraiment temps que je le change.
Comme sur Rio Grande, je passe l’après-midi en ville à chercher un monteur ! En vain ! Manque de bol, les seuls spécialisés pour moto sont en vacaciones, quant aux autres :
8 refusent catégoriquement de m’aider et 3 peuvent le faire à condition que j’enlève et remonte moi même la roue…..euh, attends, je demande à Maguy ce qu’elle en pense ?
Mais sinon, por qué ? Il n’y a rien de compliqué à dévisser trois boulons ! Sérieux ! C’est ton métier où pas ? Ca m’a rendu dingue ! Surtout sur l’un d’entre eux, il n’avait aucun client ! C’est quoi le projet ? Vous ne voulez pas travailler ? Le fric du gringos vous dérange ? ….
Mon salut viendra sur le chemin du retour à casa, sous la flotte, lorsque je tenterai une dernière fois une échoppe qui à tout compris ! En un quart d’heure, il s’est pris 5000 pesos in the pocket (soit 13 euro, une belle somme en argentine) les doigts dans le nez….Bravo ! Sans ironie.
Voila comment le fil conducteur de cette épisode te raconte, façon Zebulon, deux types de comportements qui pourrait faire l’objet d’une étude sociétale. L’un étant l’incroyable générosité bienveillante de mes rencontres fortuites et l’autre, le revers de la médaille dans un autre registre, pour je ne sais quelle raison.
Ce voyage est décidément passionnant à vivre.
A suivre…et à plush dan’l’bush !
le zeb
Sabine Ricci
Magnifique… Merci pour ton partage…
Sophie
Impressionnant !!!
Quelle aventure !
Que de rebondissements
Una nuevella !!!!
Tu nous gâtes y a pas à dire
J’espère que la suite sera quand même plus tranquille
NonoBiker
Quel épisode… J’ai retenu mon souffle plus d’une fois…!
L’aventure solitaire a son lot de surprises… Bonnes et mauvaises…
Seul le résultat compte, tu avances avec un tas d’images et de souvenirs en tête…
La richesse c’est ça…!
Charavin Christian
Encore et toujours un plaisir de te lire !!!
Ce voyage et vraiment plein de péripéties et de belle rencontres.
Tu le mérite vraiment
J’attends la suite avec impatience
La bise Poto 😉
Bruno Krysko
– Quelle aventure mon Tof !! Et c’est pas fini ! Hâte de lire la suite…
Alary Jacques
Je suis fasciné, quel périple! et ce n’est pas fini…c’est con un pneu, heureusement tu as rencontré des gens généreux, sauf à la fin. Mais à part ces incidents futiles (?) je vois que tu as profité du paysage et qu’à travers ton reportage, tu nous en as fait profité.
Je te remercie du fond du cœur pour ton partage. Un voyage et une randonnée fantastique, je te suis sur Google Maps. Bonne route, on te suit.
Jacques
Nancy
Ho la la, quel periple passionnant. On deguste la lecture comme un paquet de bonbons enveloppes d images splendides.
J espere que ce sera plus tranquilou maintenant afin que tu continues ce voyage sans commune mesure, sur un destrier en « pleine santé ». A tres bientot. Amicales pensees
Fifi guitare
Pétard, chaque fois que je vois une photo d’asado, je salive !! Je vais plus oser faire de BBQ en ta présence : tu dois tellement te régaler avec la viande locale que même une côte de bœuf d’ici te laissera complètement froid ! Ou alors je vais m’entraîner en attendant ton retour… Allez, je commence demain !
Karine VILLION
Pour résumer : » Oh pétard, quelle aventure!!! »
Bisous Christophe
Fabienne Montoya
je suis sans mots avec tes péripéties, qui t’ont forcément nourri de montée d’adrénaline ou de stress!!! résultant une expérience plus qu’enrichissante!
Tu m’as régalée avec le Parc Torres Del Plaine, wahouu je m’y verrais trop avec mes chaussures de rando!
Je te souhaite néanmoins une suite plus « paisible », j’ai ressenti l’ascenseur émotionnel d’ici
Bisouilles Toff !
Martine DAGUES-BIE
Coucou, incroyable toutes ces péripéties dans ces paysages grandioses. Le sentiment d’être seul au monde doit être fort.
Je t’admire mon ami
Prend soin de toi
Bises Guyanaises
Jean-François leriche
Waouh !!! ET CES PARCS CHILIENS !!!!!!!!!!! Merci !
Amaury
Bravo,
Je te vois depuis La Ciotat.
Comme j’ai un peu parcouru le monde, je suis dans tes émotions.
Tu vas. Je t’accompagne.
Merci de nous faire vivre ça.