Hola, que tal ?!!
Avant de commencer cet épisode, je m’adresse à toi, nouvel arrivant sur ce blog. Tu n’es pas forcement au courant de qui est le conteur ? Ou encore la raison de cette nouvelle aventure ? Je t’invite à clicker sur le lien ci-dessous, le texte que tu y trouveras englobe toussa toussa…. Au passage, n’hésites pas à partager le lien avec ton entourage, la cause est noble.
Jumping zeb’Tour’ – Cagnotte caritative
Sinon, si tu veux lire les épisodes précédents, il te suffit de faire défiler la page d’accueil…cqfd 😀
Petite parenthèse effectuée, maintenant, la suite… A Tupiza, la Bolivie.
Au dernier épisode, je t’expliquais sommairement notre intention d’aller visiter le parc national du Sud Lipez.
“Sur 15.000 Km2 ce haut désert andins (+ de 4000 mètres d’altitude) fait parti de la province du Sud-lipez. Il est situé dans la région de Potosi et à la limite avec le nord du chili et la région d’Atacama. Son chef lieu est le village de San Pablo de Lipez, faible population avec moins de 5.000 habitants.
Il est bordé au Sud par le secteur du Sud-Lipez, au nord par le Nord-lipez jusqu’aux canyons colorés de Tupiza. C’est certainement la région la plus spectaculaire des Andes avec une géographie à couper le souffle. On y trouve d’immense zone désertique et minérale, de nombreuses lagunes multicolores, des geysers et eaux thermales avec pour toile de fond les volcans qui dépassent les 6000 mètres.” Lien source
Pour parcourir cette région, il faut passer par une agence de tourisme soit depuis Tupiza soit depuis Uyuni, qui organise l’excursion en 4×4 obligatoire, sur 3 où 4 jours, au choix.
Nous choisirons le pack de 3 jours car le 4 ème est consacré au salar de Uyuni et comme tu sais, nous l’avons déjà fait.
Les prestations comprennent le transport, les nuits en auberges et les petits déj/repas concoctés par une cuisinière qui fait partie du voyage. En revanche, il faut raquer en supp l’entrée dans le parc qui est de 150 Bolivard (de mémoire).
Par le biais du “bouche à oreilles” entre travellers, nous n’avons pas eu besoin de chercher une agence de tourisme pour comparer les tarifs. Le savoir faire de Palermo, son véhicule et son épouse cuisinière nous ont été vivement recommandé.
La veille du départ, ils viendront nous rencontrer au camping pour les présentations d’usages et le déroulement de ces 3 jours d’itinéraires. D’emblée nous sommes conquis par sa sympathique personnalité.
Y’a plus qu’à !
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Etapes n° 73 – Mardi 28 Mars 2023 – J+160
Nous quittons Tupiza vers 7h30 pour rejoindre rapidement le début de la piste qui se trouve à proximité de la petite ville. L’ascension commence à travers un premier décors rougeoyant surprenant par ses formes géologiques.
Arrêt photo, explication sur la composition minérale du coin, rencontre animalière, la pratique off-road en toute liberté commence son opération de séduction jusqu’à ce que nous arrivions sur un pueblolito, pour l’arrêt déjeuner.
Loin de tout, couleur locale, ambiance…Pour la digestion, rien de tel qu’une petite déambulation sur le site de la “ciudad encanto”.
Palermo en guide avisé nous fait découvrir ses connaissances et sa trouvaille qu’il est apparemment seul à connaître parmi tant d’autres tours opérator. Effectivement, nous ne serons pas dérangé durant la demi heure passée sur place !
Une toute petite entrée dans la roche, difficile pour Maguy, donnant accès sur des cavités dont une typée cathédrale, étonnant !
En sortant, c’est une rencontre du troisième type, 30 millions d’amis, la Viscache.
“Ce petit rongeur de taille moyenne est très proche du chinchilla.
L’animal aime vivre dans les rochers, principalement dans la région des Andes qui s’étend du Pérou à l’Argentine. Il se nourrit de plantes, d’herbes et de lichen qui poussent en abondance à cet endroit. Son épais pelage lui permet de résister facilement au froid présent dans la région. En fin d’après-midi, on peut le voir s’adonner à d’étonnantes danses qu’il effectue afin de marquer son territoire.”
Plutot strange pour nous autre européen, une espèce de mix entre Lapin, lièvre et tronche plate du rat.
La piste continue jusqu’au nouveau village de San Antonio de Lipez et plus tard l’originel surnommé le pueblo fantasma et pour cause, c’est un lieu chargé d’histoires érotiques, un euphémisme….
Nann, j’déconne ! le village Fantasma se traduit par Fantôme ! …. Ca va ça va 😀
Il est en ruine, et, selon l’explication d’un autre guide local lors de la petite visite, la population aurait été totalement décimée suite à une épidémie de lèpre. La légende raconte que ce serait une femme vêtue de blanc descendant des montagnes sur son chwal, genre sorcière, malédiction….etc. Par contre, elle ne dit pas s’il elle avait un balais…..Ca va ça va !
A cette occasion, notre ascension n’aura cessé de progresser dans les hautes sphères jusqu’à atteindre un peu plus de 4900 mètres d’altitude, de profiter d’un peu de neige et de se prendre un orage virulent sur la tronche, typique des montagnes.
Nous dégagerons fissa de cet endroit electrique, quelque peu mystique, avant de récupérer un chouia de chaleur sous un soleil couchant, lumière apaisante, à une altitude légèrement plus basse pour une pause photo bien agréable.
Je me souviens encore de l’euphorie ambiante sur cette aparté privée, peut être dû à l’altitude où à l’abus de feuille de coca ?
Nous savions qu’il été préférable de prendre des médocs dédiés au mal des montagnes avant notre venu. On peut penser que le traitement ne fut pas encore assez actif à ce moment là pour certain d’entre nous. Je me sentais comme un peu “Boracho” (Ivre), dans ce superbe cadre idyllique.
La majorité de cette journée ce passera en dehors du parc national que nous atteindrons en début de soirée. Après 11 heures de pistes nous arriverons au village de Quetena Chico à la nuit tombée, une auberge, soirée légère, dodo reposant.
Le deuxième jour.
Petite nuit sympathique à plus de 4000 mètres. A cette altitude, je m’attendais à avoir plus froid en attendant que notre chauffeur/guide charge nos sacs et tout l’attirail pour l’autonomie alimentaire, il ne faisait que 5°.
Après un petit déj réconfortant, nous quittons les lieux à la même heure que la veille pour parcourir une circuit bien rodé dans ce fameux parc du sud Lipez.
Le premier arrêt se passe autour d’un enclos, des lamas rassemblés pour la nuit avant de les laisser partir vaquer sur l’Altiplano. Pour info, la laine produite par les animaux est “récoltée” toutes les 3 années à la façon d’un mouton.
La piste s’enchaîne toujours dans un paysage exceptionnel, nous en prenons plein la vue, immensité géologique déconcertante pour le meditérranéen que je suis, puis les yeux se ferment au gré du balancement de l’auto suivant les courbes nonchalante de la terre battue. Les songes s’installent, profiter une éternité de cette ambiance exceptionnelle hors du temps, hors d’un monde moderne qui part vrille.
Si la veille, l’euphorie psychique venait sans doute de l’adaptation aux hautes sphères jamais atteinte jusque là, ce matin, c’est dans un autre registre que ma joie intérieur se manifesta.
Alors comment décrire se ressentie ? Comment expliquer l’inexplicable ?
Malheureusement, je n’ai pas les compétences linguistiques pour développer une réponse qui pourrait se vouloir romanesque vu ce que je viens d’écrire mais pour faire simple, puisque de toute façon c’est la vocation de ce blog, il y a des moments, dans un périple de baroudeur au long court, qui te font toujours prendre conscience combien tu es chanceux de vivre cette passion voyageuse librement. Humilité, reconnaissance infinie, siempre et même si le temps passe inexorablement, merci la vie, merci l’univers, profitons !
Je ne suis pas randonneur, en revanche je peux imaginer ce que peuvent ressentir les explorateurs pédestres au milieu d’une nature tellement surprenante et magnifique….
Sentiment jouissif d’un autre type.
On n’est bon ? Revenons.
Après notre découverte matinale des camélidés pomponnés, une deuxième pause, un lac qui reçoit les flamengos, des flamants roses puis un autre lac, une résurgence d’eau volcanique bénéfique pour la santé, un terme y est aménagé, il est temps d’en profiter plus longuement.
Pas pour ton conteur car comme tu sais, Maguy n’étant pas adepte de la flotte quelle quel soit, je me consacre à mon hobby habituel, la chasse au shoot. Je n’ai pas eu besoin de chercher longtemps pour trouver un sujet d’accroche avec cet horizon matinal m’offrant un piaf couleur crevette, une vigogne (de la famille des lamas) sur fond de sommet enneigé avec ambiance brumeuse.
Les 37 degrées du bain se déversant dans le lac et la différence de l’air donnant cet effet londonien parfait, une belle composition photographique, un jolie moment d’observation.
Après cette pause relaxante, l’itinéraire du jour nous obligera à faire un aller/retour en direction du volcan Licancabur. Culminant à plus de 5950 mètres, il marque la fin du parc national Bolivien pour la partie sud, derrière, c’est le Chili.
Une autre découverte s’enchaîne après la pause déjeuner, les geysers volcaniques. Mieux vaut ne pas s’y approcher de trop prêt, une glissade est vite arrivée, l’issue serait fatale. Un fait que malheureusement deux touristes subirent au cours des dernières années, Apparemment, les autorités ne sont pas plus sensibilisées pour sécuriser un minimum l’attraction touristique ….
Puis, c’est “Laguna Colorado”, explication de Palermo notre guide et déambulation terrestre autour de cet énième lac de toute beauté. Il accueille une grande quantité de flamant rose, posés à domicile et posant généreusement pour les photographes.
Despues, il sera temps de rejoindre le deuxième dodo de notre circuit, à la limite territoriale du Parc. La journée se clôturant après 11 heures de pistes, nous sommes rincés !
Troisième jour.
Ca pique un peu plus ce matin, 1°, pourtant ce n’est que l’automne. A la saison suivante, la température peut descendre par moins 27 d’après les explications. On pourrait croire que la saison touristique s’arrête à cette période, alentour du mois de juin ? Ce n’est pas le cas. Pendant que la majorité des européens se font dorer la pilule sur les plages, d’autres préfèrent venir ici découvrir la nature sur un aspect blancas.
Ce dernier jour du circuit nous emmène dans un premier temps sur une énième particularité géologique, “Arbol de piedra”, littéralement les arbres de pierre. Mais Palermo nous conte une autre version du site, sportive dans un premier temps, une forme bien connue des footix, la coupe du monde et plus loin, un animal, le chameau.
Un jolie paysage volcanique, formé au fil des millénaires par l’érosion naturelle des éléments, le tout entouré de champs de Quinoa. la seule culture agricole possible à cette altitude.
Nous enchaînons sur une petite randonnée à “Laguna Negra”, encore un autre horizon de lave pétrifiée. A l’époque, ça devait péter dans tous les sens par ici mais pour autant, je ne suis pas plus impressionné car je sais que de l’autre côté, en Asie du sud-Est, les éruptions/explosions étaient sans commune mesure. Ainsi, je me souviens avoir séjourné sur une île, sur un lac, sur l’ile de Sumatra en Indonésie. Ce lac n’était autre qu’un ancien cratère ayant une longueur de 100 km sur 35 de large ! Je te laisse imaginer le bordel ! Si tu veux en savoir plus, c’est par ici, Le Danau Toba
Je disais donc, Laguna Negra :
Pour le coup, Maguy a assuré à travers ce dédale de prairie typée mousse imbibée, malgré que…
Ah ! Je t’ai pas raconté !
Je subis actuellement un autre changement physique majeur en plus du manque d’activité sportive, celui de la perte de masse graisseuse. Certains pourrait me demander ma recette ?
Alors, tu bouffes un repas sur deux et pas souvent équilibré, qui s’élimine sur des heures et des heures de roulage, sur un scooter, au froid où en plein cagnard etc….Dépense calorifique assurée. Après la fonte musculaire, c’est la réserve de graisse qui s’en va.
Plaisanterie à part, il me faut absolument recharger en nourriture et reconstituer un apport de graisse car le problème est que je ne fais plus corps avec Maguy.
S’il te plait, dessine moi un mouton ? Alors je vais essayer de schématiser la situation.
C’est comme si je jouais au foot et quand je donne un coup de pied au ballon, soudain je vois la Maguy se faire la belle en le suivant, me laissant en plan dans mon coin. C’est de la que vient mon surnom Zébulon, que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre…. Tournicoti….
Une autre ? Tu vois les jeux d’athlétismes ? Le saut en longueur ? Le gars qui cours et qui attéri sur le sable ? En général il arrive les pieds en avant, bah la, tu peux être sur qu’avec Maguy, elle ira plus loin…..discalifié !
Allez une dernière pour le fun, “Quand un unijambiste se lève du mauvais pied, il s’en rend compte tout de suite”
On n’est bon ? Rien de grave, c’est juste la vie d’artiste et après 40 kgs de pasta à la carbonara, ca devrait l’faire.
Quel endroit !
En fond, la montagne, désert d’altitude, en second plan la lave d’une éruption volcanique millénaire, une prairie où paître les lamas, un lac……Nous y resterons un bon moment pour profiter de cette chance avant que n’arrive plus tard d’autres touristes. Sonnant la fin de la récréation contemplative dans un silence sans pareil.
Ca valait le coup de se lever plus tôt que la plus part des autres tours. Gracias pour ce privilège absolue !
Le dernier gros spot en pleine nature nous présente un canyon, surnommé l’anaconda, avant d’aller conclure notre visite guidée à San Cristobal, son église, comme un clin d’oeil à mon prénom, comme une protection divine du saint patron des voyageurs… toujours dans ma poche.
La route du retour continue en passant par Uyuni et 180 kilomètres plus loin, notre point de départ 3 jours plus tôt s’annonce, le camping de Mario à Tupiza après 11 heures de routes.
Quelle voyage !
Petit coup de pub à ceux qui préparent une venue dans ce pays, désirant faire cette excursion.
Palermo, notre guide/chauffeur et son épouse pour la cocinera.
Lui, d’une bonne humeur et bienveillance exceptionnelle, il été aux petits soins tout le long du parcours. Sachant que ce taper trois jours de pistes n’est pas évident pour des novices, il aura été un chauffeur hors pair, attentif de tous les instants même s’il ne parle pas le français, c’était un vrai plus, surtout pour les enfants.
Il connait parfaitement la culture, l’histoire et l’environnement de son pays, ainsi, au cours de nos nombreuses discussions, nous en apprendrons encore beaucoup …
Avec ses ressources minières importantes, ce pays serait un DUBAI si seulement il avait les moyens d’exploitations industrielles….mais c’est un autre sujet.
Elle, plus discrète mais toute autant aimable et attentive que son époux, nous n’auront manqué de rien.
Pas la peine d’en faire des tonnes, tu sais que si je décide de faire un coup de pub, c’est que le gars le mérite vraiment ! Je te mets ici son contact whatssapp :
Palermo à Tupiza : +591 6790 8632
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Etapes n° 74 – Vendredi 31 Mars 2023 – J+163
Day off et intendance à Tupiza.
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Etapes n° 75 – Samedi 01 Avril 2023 – J+164
Comme je te l’expliquais lors du dernier épisode, le plan est de quitter la Bolivie par le sud en passant par l’Argentine puis de tracer sur le Chili, avant d’entamer une autre remontada vers le Perou.
Ce jour, il est donc temps de continuer le périple.
Depuis deux jours, nous étions au courant qu’il y avait encore des “bloquéo” dans plusieurs ville du pays (blocage de route à l’entrée et la sortie des agglomérations par des manifestations/revendications, impossible de passer) Tupiza était concerné. Heureusement pour nous, cela à pris fin le jour de notre arrivée il y a deux jours.
Et c’est avec confiance que je quitte le village en direction de la frontière sauf qu’en arrivant une heure plus tard à Villazon, la ville frontière, un barrage est en train de se mettre en place, pour quelle raison ?
Quelques uns m’indiquent un chemin pour l’éviter, j’aperçois effectivement quelques véhicules qui l’empruntent, une piste qui fait faire un grand détour pour rejoindre le centre de la ville mais à priori, je n’ai pas le choix.
J’arrive sur un gué et quand je vois les 4×4 faire demi tour, pas la peine de sortir de st Cyr pour comprendre que ça va être impossible pour le scooter y tambien le pilote. Néanmoins, il y a une buté sur ma gauche, un gars qui est positionné là haut me fait signe d’y monter.
“Tu peux passer par la, il y a une sortie à 400 mètres” . Gracias !
Et c’est comme cela que je me retrouve en train de rouler sur les chemins de fer jusqu’à ce que je rejoigne une autre portion de piste qui va me mener tout droit aux faubourgs de Villazon.
Ce jeux de l’évitement était finalement un peu épique mais cela aurait été trop beau pour que ça s’arrête là !
Quand je reprends le bitume des abords du centre ville, un autre blocage m’y attend, sur un pont, barbelés, semi-remorque, camion, manifestants…..
Un type vient spontanément me voir, il m’indique une direction qui descend sous le pont, un chemin de douanier, du sable.
Maguy prend la parole et lui indique que ce n’est pas dans son programme de cascadeuse.
Gerard comprend, j’aurais pu le nommer Raymond où Gilbert mais j’aime bien Gérard, il va voir sa direction, le QG, barricadée au milieu de l’édifice de transition.
Quand il revient, il me dit de patienter un peu avant qu’ils ne m’accordent un passage exceptionnel, gracias, j’en profite pour lui demander “que passa ? “
Je comprends à demi-mot leur revendication, toujours les mêmes, le pouvoir politique s’en met plein les fouilles sans que le peuple ne puisse en bénéficier. Pour le coup, il s’agit d’un problème d’infrastructure routière, les travaux tardent, n’avancent pas où ne sont pas lancés…
Je comprend aussi que si j’arrive a passer, ce sera un coup de bol car ils ont bien l’intention de bloquer autant de jours qu’il faudra pour obtenir gain de cause…
15 minutes plus tard, un corridor s’ouvre en ma faveur, je quitte les lieux en leur souhaitant vivement la “suerte” tout en levant le point bien haut. Dans une autre vie, mon karma a sans doute des airs de syndicaliste avéré…sans ironie !
Pour l’anecdote du lieu, au moment où j’engage la conversation avec gérard, j’entends une sonnerie qui m’interpelle et en jetant un coup d’oeil dans la direction, j’’aperçois un tchouchou, ses wagons sur la voie ferrée, celle que j’ai emprunté une demi heure plus tôt ….chaud chaud chaud cacao ! Tu le vois le squetch sous une musique à la Benny hill ? Un scooter avec un train aux fesses…
Vient ensuite, le passage de la frontière, paperasse habituelle, retour chez les amigos argentino, les voitures locales, paysages Unesco jusqu’a Humahuaca, je retourne au camping connu quelques semaines plus tôt.
Mes palets bretons finiront eux aussi par passer un peu plus tard par un jeux de dupe auquel il ne fallait pas se priver.
Total kilométrique du jour : 274 – Cumulés : 24964 kms
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Etapes n° 76 – Lundi 03 Avril 2023 – J+166
Apres ces quelques péripéties, il fallait bien passer ici un week end de glande parsemé d’Asado et de vino tinto ! La vie est si simple en Argentine et tellement attachante qu’on y resterai …. Bref, tu connais aussi mon attachement à ce pays, mais il faut reprendre la route en direction du Chili.
Pour ce faire, il va falloir passer deux cols hauts perchés que nous programmons sur deux jours de traversée.
Le premier nous fera passer par Puymamarca, que je gravite sans problème jusqu’à atteindre l’altitude max de 4170 mètres, une paille pour nous autres mais apparemment, un exploit pour cette kermesse voulant absolument son selfie bouche en cul de poule devant la borne.
Tu mettrais un droit de participation avec ticket, je suis sur que ça fonctionnerait quand même…
Ensuite, c’est la redescente en direction de Salinas Grandes, encore un grand salar, une immense réserve de sel version mini de celui coté Bolivien. Là encore, le buissness touristique fait son plein puisqu’il est possible d’aller faire son tour de couillon avec son propre véhicule moyennant finance.
J’arrive en milieu d’aprem à destination finale, le village de Susques, dans cette autre jolie Quebrada (vallée) sans camping auquel il me faudra trouver un hotel pour la nuit.
Total kilométrique du jour : 214 – Cumulés : 25178 kms
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Etapes n° 77 – Mardi 04 Avril 2023 – J+167
Le deuxième cols au programme et non des moindre ! Le Paso Jama.
Si la veille, il suffisait d’atteindre le sommet et de redescendre dans la foulée ce qui physiquement ne fut pas une contrainte, pour cette fois, ce passage va s’annoncer beaucoup plus haut et dans la durée.
Autrement dit, s’il y a un problème de santé dù au mal des montagnes, tu es malo !
Je quitte Susques sous une lumière chatoyante dans cette environnement toujours aussi séduisant mais avec un autre paramètre dont je ne me souciais guère lorsque nous étions en 4×4 au sud lipez, il fait un froid de canard, j’aurai du mettre mes gants d’hiver.
Le passage des frontières, réuni dans un bureau coté argentin, se passera à l’allure d’un péage. Plus loin, il y a un portique qui mentionne les limites territoriales, l’altitude locale de 4320 mètres. Je m’y arrête pour la symbolique car cette fois ci, c’est la der des der, je dis aurevoir à « Argentina te quiero » sous une pulsion nostalgique.
Tu m’auras tant donné sur tes terres, n’en doute pas, je te reviendrai un de ces jours pour visiter tes enfants. Prends soin de toi…
Depuis le départ matinal, l’ascension vers les hauts plateaux n’a cessé. Plutôt soft avant la frontière, ce portique annonce un changement radical qui va me mener une 20 aines de kilomètres plus tard, au plus haut soit 4839 mètres selon l’application du téléphone.
Le scooter me surprend toujours autant, il avance sans broncher et sans toussoter, une régularité rassurante pour un tel engin. Alors bien sur, il pète moins le feu que sur le bord de plage mais il fait le job ! C’est du Honda quoi !
Globalement, l’équipage va évoluer entre 4500 et 4700 mètres approximatif durant pas moins de 80 kms.
A chaque arrêt photo, le souffle se fit court et je sens durant toute ce parcours, comme une sorte de bouillonnement interne. Que passa ?
En prévision, j’avais repris le traitement anti-Mal des montagnes la veille au soir, à cela j’y ajoute les feuilles de coca logées derrière la gencive dont il ne faut surtout pas mâcher où avaler. Il faut simplement laisser agir la salive durant des heures.
Tu vois l’écureuil de chez Tic et Tac, qui récolte les noisettes et qui les logent dans la chebou, les joues bien gonflées ? Bein là c’est pareil ! Par contre, si tu veux parler, faut éviter les faces à faces et ouvrir le mode traducteur “Amster”, il y à des applications pour ça.
L’acclimatation durant les semaines passées entre 3000 et 4500 n’y ont rien fait, où si peu, semble t’il ? Le zeb a finalement pas mal de sensibilité à ces hautes sphères.
Pour autant, je ne force pas l’accélération de mon destrier pour dégager fissa de cette zone, sauf qu’en il faut gravir une côte, je n’ai aucune peur de ce sentiment hors du commun, je trace dans une sérénité dont il faut absolument se délecter, profitant de chaque instant de ces moments uniques.
Ce n’est pas tous les jours qu’un motard/scootard se déplace à plus de 4500 mètres entre lago, univers désertique et volcanique !
Ici, c’est du même acabit que le sud Lipez, d’ailleurs, la frontière n’est plus qu’à deux pas avant d’entamer le dénivelé inférieur de 2000 mètres jusqu’à atteindre le désert d’Atacama et sa ville emblématique San Pedro.
Total kilométrique du jour : 285 – Cumulés : 25463 kms
Je termine donc cet épisode comme je l’ai commencé par le grandiose parc national Lipez ! Je te le souhaite …
A suivre…
Affectueusement, le Zeb.
Montoya
Ho lalaaaaaa Comme tu m’as régalée avec cet épisode épique, c’est le moins qu’on puisse dire! Que d’aventures mémorables tu vis là, de moments inattendus, et toujours sur le ton de l’humour ! Bravo Tof ! c’était exquis!
Ce parc est une pépite dis donc.. je crois que c’est mon passage préféré de ton histoire baroudeuse !
Ride safe and take care✌️et encore merci pour ce partage où tu nous en met plein les rétines
Fifi guitare
Tes photos sont superbes ! Et tes commentaires plein de fraîcheur ! Je te cache pas que quand t’as parlé de Fantasma, le village érotique, j’ai scruté minutieusement toutes les photos à la recherche du détail caché… Et pour finir, à Pâques, chez mon beauf, y avait un argentin qui a fait un agneau en broche (en croix, en fait…). J’ai pensé à tes asados !! J’ai eu la flemme de faire la photo parce que je suis 1.000 fois moins fort que toi !!! Profite-bien et continue à nous faire rêver avec tes belles aventures !
la biz’ !!
TOTO
Photos magnifiques tu me régale ma Salette
Gaf à toi hein.
Bizouille
Despreaux J C
Bonjour mon ami , photos et commentaires superbes, il est sur que à 4800 m la respiration doit être difficile, et les températures changeantes .un très beau périple pour toi. bravo de te lire de nouveau,biz prends soins de toi amitiés