Yo ! Alors, tu l’attendais la suite ? heing ? oh ? Allez….gaz !
L’objectif principal, à dire le cap Nord, point septentrional de l’Europe, étant réalisé au petit matin du 14 juillet, j’entamais dans la foulée la deuxième partie de ce voyage vers le Sud en passant par la Finlande…
Je t’ai laissé sur la première étape, à Irvola. Le lendemain…
Vendredi 15 Juillet 2022
Rien de spécial a te raconter, rien de très photogénique a te partager. Ce pays est une ligne droite entourée d’arbres diverses et variées qui cachent l’horizon sauf aux abords des innombrables lacs.
De temps en temps on aperçoit des rennes déambulant sur le bitume ou broutant sur le bas côté, aidant ainsi a casser un peu cette monotonie routière. Celui-ci, n’étant pas farouche sur un shooting imposé, photo prise à seulement deux mètres.
D’ailleurs, ici, quand on te fais un appel de phare, ce n’est pas pour t’avertir qu’il y a les forces de l’ordre dans le secteur mais le risque de t’emplafonner un cervidé. Néanmoins, je suis sur qu’il y a des tas de trucs intéressants a voir en ayant plus de temps pour les découvrir, comme ce moment ou j’aperçois derrière la cime des arbres, un dôme d’église atypique attisant ma curiosité. Il faudra que je prenne une bifurcation pour passer cette végétation luxuriante avant de découvrir un village..
Je termine cette journée à Karsimaki ou le total du jour s’établie à : 648 kms en 9 hrs.
Le fait marquant du jour est d’un autre ordre. Il me faut trouver rapidement un dealeur de pneus car a force de rouler sur des routes droites, celui de l’arrière train s’use rapidement et à ce rythme, je risque d’avoir de sérieux ennuies pour ma sécurité.
Samedi 16 Juillet 2022
480 bornes avalé en 6hrs…
… je me pointe dans la périphérie de la capitale finlandaise, Helsinki, il est 14.30
J’avais repéré un shop multimarque de moto, espérant qu’ils puissent m’aider ou me renseigner ? Niet et pourtant, ils n’ont pas démérité jusqu’à appeler un confrère chez le pays voisin, l’Estonie.
Un autre shop ne me sera pas d’aide et le fait que ce soit le début du weekend n’arrange pas la sauce. Tous, ferment leurs portes à 16hr jusqu’à lundi..
Pour une fois, je pose la tente à 16 hr, fatigué de ces trois jours de routes impinables, je n’en pouvais plus.
Total du jour : 551 kms
Dimanche 17 Juillet 2022
Helsinki, 8hr du mat ! Dégun !
Je quitte la Scandinavie, la Finlande par voie Maritime il est 9hr, direction l’Estonie, sa capitale Tallinn et la porte d’entrée sur les pays Baltes.
Quand tu regardes la map du coin ci-desssus ou ci-après, tu observeras que Saint Petersbourg n’est pas loin et rien que le fait de l’écrire, je rêve… je rêve de Russie, de parcourir ce pays… C’etait dans les clous, ça se fera un jour !
A Tallinn, j’aurais voulu visiter le centre historique médiévale, conservé entre ses murailles, sauf que :
- Dimanche est synonyme de grosse affluence touristique.
- J’ai bien amorcé une circulation inside, trop compliqué.
- Laisser l’Autrichienne seule avec les bagages, pas convaincu.
- Finalement, toussa à arrangé Maguy qui n’avait pas envie de forcer.
Pour autant, l’avantage de pouvoir prendre les airs avec Drony me permet d’avoir d’autres perspectives sympathiques mais à condition d’en avoir l’autorisation, sur cette ville ? Ce pays ? C’est en tout cas ce que me suggère le message affiché sur mon écran de pilotage, autrement dit, les ondes bloquent le decollage…
Du coup, en ce début d’après midi, je continue le planning routier en version escargot, permettant de préserver un peu la gomme restante du pneu pour rejoindre Riga, la capitale du deuxième pays Baltes, la Lettonie.
J’y ai trouvé un concessionnaire pour la mob.
Vers 17hr30, j’installe le campement non loin de la cité. La aussi, j’ai bien tenté deux vols au dessus du nid de coucou, et par deux fois, un message sans équivoque m’est parvenu dont le plus marquant, « vous êtes a proximité d’un centre pénitentier »….euh…
Total du jour : 353 kms
Lundi 17 Juillet 2022
Ce matin, je croise les fingers dès le réveil avant de prendre la direction de la périphérie de Riga ou se trouve le garage moto.
Si le centre ville mélange architecture moderne et ancienne restaurée, ce n’est pas vraiment ce que j’ai pu observer alentours. Il y a encore de grandes portions de routes pavées que j’imagine être de l’époque soviétique ? Bonjour les amortos. Ca sautille dans tous les sens ! En même temps, pour un Zebulon, c’est un terrain connu….
L’ancienneté du tramway pourrait résumer à lui seul les finances public de ce petit pays ?
J’avais lu un papier sur la région et ses peuples qui étaient ravis d’être dans la C.E.E, ils pensaient que cela allait leur donner un meilleur niveau de vie…
2hrs plus tard, me voila prêt a quitter le pays, ma roue arrière ayant trouvé une chaussette à sa taille ! Balle neuve ! Comme on dit dan’not’jargon…Gaz !
Direction la Lituanie, une autre ancienne contrée faisant partie jadis de l’U.R.S.S, et sa capitale Vilnius ou je m’y présente vers 16hrs, à l’heure de pointe.
L’idée de venir ici était de chercher des vestiges architecturaux soviet dont ont pourrait dire aujourd’hui qu’ils sont de style Art Déco… En photographie, j’adore jouer avec les lignes. (Ci-dessous, un immeuble d’Helsinki)
Sauf que, Vilnius est une grande ville avec son trafic et bin tu sais quoi ?….ca m’a gonflé !
Me suis trouvé vite fait un camping en dehors de tout ce capharnaum, en pleine nature. Pour 10 balles, la tenancière me propose la petite cabane au fond du jardin sous un air de Francis, avec son lit, le tout accompagné d’un termos de café en guise de bienvenue. What else ?
Seul, au calme…ou comment finir une journée relax apres 370kms.
Finalement, nuit courte, je me suis tellement habitué à ma bulle de confort sommaire que dormir dans un vrai lit, à l’ombre, m’a quelque part dérangé.
Je quitte ce lieux magnifique et paisible de bonne heure pour poursuivre ma route vers le sud. Une centaine de kms avalée avant une première pause improbable. Je rejoins une amie férue de voyage hors-piste en deux roues, faisant la route inverse jusque Tallinn…
Content de t’avoir vu A… good vibes et à très vite !
Puis, continuation vers le sud, la Pologne et son trafic de camion qui m’ouvre le passage que je zappe rapidement en sortant des voies rapides. L’intérêt se trouve ailleur, dans la cambrousse avec la vie qui va avec. Ambiance !
Mais la réalité du Lagomorphe et son horloge me ramène à l’évidence, il faut du temps pour rejoindre la ville de Cracovie, tout au sud alors de fait, retour sur l’autobeurk !
Petite parenthèse stp : Taing, ce blog me surprend toujours, grace à lui j’apprends des nouveaux mots, le Lagomorphe par exemple, désigne la famille auquel appartient le lapin …..ah ah ! tu es surpris toi aussi heing ! Avoue… 😀
Une parenthèse qui me tend la perche sur un léger rappel au cas ou tu aurais oublié lorsque je cite le Lapin, l’horloge, personnage du dessin animée d’Alice aux pays des merveilles. Une métaphore parfaite, selon moi, pour signifier que le temps s’écoule et que dans ce trip, je n’en ai pas des masses… On n’est bon ?
L’itinéraire m’impose le passage obligatoire dans le secteur de Varsovie et ses bouchons et après deux semaines passées sous des températures printanières nordiques, dans la dizaine de dégrées, je retrouve un bon 30° qui me grille de l’énergie. Ce basculement soudain de température n’a rien de plaisant car avec l’équipement de protection pour le motard, en dessous, ca commence à faisander… 😛
Je pose la tente dans la périphérie de l’objectif du jour, il est 19hrs. (Nota à moi même, quand je rentre, il faut faire refaire la selle. Mon séant est à l’agonie…)
Total du jour : 774 kms en 10 hrs
Mercredi 20 Juillet 2022
Day off ! (Repos)
Ah ! Je t’ai pas dit.
Cela fait 17 jours que je roule et pour l’instant, la moyenne kilométrique n’évolue pas vraiment puisque je suis toujours légèrement au dessus des 500 kms/jr !
Pour le moment, l’organisme résiste pas trop mal à cet effort quotidien, en revanche il est préférable d’anticiper toute baisse de forme en faisant une pause pragmatique. Vieux motard que jamais…
Deux nuitées dans le secteur vont me permettre d’enclencher le mode touriste. Bob ricard, Marcel, Short addidas moule bite, Spartiates et chaussettes montantes, sacoche Kangourou, tu vois le tableau ?
Tu connais mon amour pour la vieille pierre, l’ancien, le créatif ? Non loin de Krakov (Cracovie) il y a Les mines de sel de Wieliczka, Classée à l’Unesco, c’est dire ! Plus de 300kms de galeries, de soutènements, d’ingénieries et ses sculptures ! Ou comment l’homme a fait de son taf, une oeuvre d’art.
Le clou de la visite t’emmène dans une énorme galerie ornée d’apparats et d’une chapelle, le tout sculpté a partir des parois rocheuses.
Frinchement, me suis régalé ! Une superbe visite culturelle mais comme toujours, il y a le revers de la médaille du côté de la Maguy quand je lui en demande trop. Epuisée avec quelques douleurs recurrentes qui s’augurent !
Pourtant, dans mes pérégrinations diverses, j’ai déjà eu fait beaucoup plus que les quelques 400 marches d’escaliers et autres avancés pédestres durant deux heures.
Est ce le manque d’entrainement qui s’est fait ressentir ? L’accumulation de fatigue dont je te parlais plus haut ? Putaing cong, je vieillis voila tout 😀
Il m’aura fallut une bonne pause dans un fastfood, à la fraiche, agrémenté de nourriture anti-gastronomique, de soda sucré à gogo mais frais, pour récupérer de l’énergie.
Par la suite, j’irai faire un petit tour dans le centre historique de Krakov pour tenter de voir sa basilique, son château ?
La chaleur du jour, les feux rouges incessants, les bouchons pour y accéder et l’obligation de solliciter une Maguy déjà éprouvée m’ont fait rendre les armes…basta cosi !
Jeudi 21 Juillet 2022
Continuation vers le sud. J’avais prévu un passage par la Tchèquie ? Ce sera la Slovaquie. Why not ?
Sur la route de la frontière, je découvre un nouvel environnement fort plaisant de la Pologne, il s’avérera être similaire chez son voisin slaves, en plus des châteaux d’époque et des moissons en pleine effervescence.
Une journée de routes d’enfer au sens propre comme au figuré, j’en ai suinté ! Les températures n’ont cessé de monter en flèche au fur et à mesure de l’avancée routière jusqu’à atteindre une oscillation stable entre 37 et 39° durant l’après midi…hum, un vrai plaisir 😀
Bien que je sois né provençal, de fait, habitué à une chaleur estivale dès le plus jeune age, le choc est perceptible. J’ai pris 20° en deux jours ! A chaque arrêt imposé, ce fut 1,5 L de flotte avalée au risque de subir la déshydratation. Encore une fois, ce n’est pas tellement la température qui me gène, mais l’equipement de protection qui accentue l’effet.
En fin de journée, je passe par la capitale du pays, Bratislava et un peu plus loin, c’est la frontière autrichienne, sa capitale Vienne. Un dernier coup de gaz sur quelques kilomètres avant d’atteindre le camping de Klosterneubug.
Les Alpes en approche…
Total du jour : 571kms en 11 hrs.
Vendredi 22 Juillet 2022
Vienne, tout comme Salzbourg, deux villes culturellement intéressante mais… ce fatche de lapin, l’horloge, pas’l’temps !
Passer par le pays de l’impératrice de mon enfance télévisuelle, la belle Romy, méritait quand même un détour par la ville ou mon destrier fut assemblé ou comment rendre hommage à un outil matériel qui ne cesse de me faire plaisir.
Interlude !
Question : Aurait elle une âme (la moto, tu suis ? 😛 ) pour qu’elle s’en rende compte ? On ne le sera jamais, cela dit je vais te raconter vite fait une anecdote sur le souvenir d’un petit destrier acheté à la capitale du Vietnam, Hanoi et avec lequel j’ai parcouru 12000 bornes à travers son pays d’origine et ses deux voisins, le Cambodge et le Laos. (Ci-dessous, sur la route de Dong vang, Vietnam, devant le temple d’Angkor wat et frontiere nord, Cambodge, montagne de Luangprabang, Laos)
Au cours de ce voyage de 3 mois, Hanoi to Hanoi en passant par Saigon, Pnom Penh, Ventiane, je n’ai cessé de lui faire un entretien régulier, de changer les pièces d’usures ou cassées, de le bichonner. Finalement, je réussis ce défi, sorti de mon imagination, comme prévu et sans trop d’encombre.
Le lendemain de mon retour je file voir un potentiel repreneur, je me retrouve dans le trafic du coeur historique grouillant de la capitale révolutionnaire et bien tu sais quoi ? Le moteur a cassé !
Cela aurait pu arriver très loin de la, dans des endroits réculés ou je me sentais très seul loin de tout sur des kms comme cette fois la ou je me vautre dans une coulée de boue ! Elle a donné tout ce qu’elle a pu pour que je puisse réaliser ce rêve fantastique. Tu retrouveras les articles de cette aventure en cherchant un peu sur le blog 😉
Enfin, toussa pour dire que cela m’avait interloqué à l’époque, alors pour le fun, pourquoi ne pas faire plaisir à une Brêle qui a passé le cap des 100000kms a me supporter…
Revenons stp… 😀
Le lieu de naissance se trouvant à Mattigohfen, une ville du nord-Ouest du pays et étant ce matin à l’Est, c’est l’occasion de découvrir un peu plus les paysages de l’ancien empire. 100 bornes de campagne agricole avant d’arriver aux rives du fleuve Danube avec une portion d’itinéraire totalement superbe !
En début d’aprem, petit passage à l’usine de la maison mère, photo pour la postérité et puis s’en va…
On peut comprendre l’implantation de cette usine de moto dans le secteur car l’environnement y est plutôt vallonné et plaisant, ce n’est pas loin du Tyrol et des Alpes. Terrain de jeux très favorable 😛
Apres une incursion passagère en Germany pour éviter la périphérie de Salzbourg, je rejoins le lac de Zell am See pour y poser le lit. L’endroit est au pied des montagnes et un des sommets important des alpes m’y attend.
Total du jour : 451 kms en 9hrs.
Grosse saucée hier soir jusqu’à tard, du coup, acquisition de sommeil récupérateur dans le néant…ou très peu, ou pas assez ? Accumulation de fatigue garantie.
Pour cette journée, la météo ne s’annonce pas terrible non plus, mais j’ai une fenêtre de tir qu’il ne faut pas louper.
5h40, je suis levé et au camping, pas un bruit sauf mon bazar, les voisins devait être content.. 😀
Le programme routier du jour est assez chargé, la chaine montagneuse du sud de l’Europe m’ouvre les bras avec le sommet du Grossglockner et son premier col pour débuter une longue série qui va s’enchainer sur les jours suivant. Par contre, l’accès de celui-ci n’y est pas gratos, une blinde !
La montée se passe bien et je profite regulierement de faire voler Drony pour quelques clichés mais très vite le ciel se gâte, ça gronde et si vite que je me retrouve à l’abri sous un tunnel en attendant que le déluge, cachant l’horizon, se calme. Les orages de montage ne perdurent pas, en général ? Ce fut le cas au bout de 45 mns.
S’ensuivra un crachin ambiant qui ne m’empechera pas de pratiquer quelques vols permettant de te montrer que la monotonie des paysages Finlandais est loin derrière moi. 😀
Le clou de cette itinéraire humide étant la decouverte du glacier nommé. La chance de profiter de l’endroit sans trop de monde, ambiance !
Le bon timing entre le départ du camping très tôt et la mauvaise météo annoncée m’auront finalement permis de profiter du massif souvent en quasi exclusivité. Découvrir tranquillement au gré des multiples lacets du road book, prendre le temps d’apprécier ce privilège….. Quant au lapin d’Alice ? Un petit bras d’honneur en toute cordialité 😛
Comme par magie, les nuages se dissiperont lors de la descente jusqu’à ce que l’horizon m’annonce le deuxième objectif du jour, le massif alpins des Dolomites, le sud du Tyrol, l’Italie.
Je redécouvre cette impressionnante chaine tout en rejoignant Cortina d’Ampezzo. Nous y étions passés il y a quatre ans, en route vers la Croatie. (L’autrichienne et ses débuts européens)
La aussi, le visuel est grandiose, sentiment d’être une nanoparticule au milieu de géants à chaque avancée du trajet. Apres Cortina (ci-dessus), c’est l’ascension par différents cols jusque celui du Passo Pordoi. Le plus beau, le plus vaste du secteur.
Puis la descente vers Canazei avant de découvrir sa grosse affluence touristique alors inconnue en mois d’avril lors de notre passage. Ca randonne sévère dans le coin, j’imagine que certain camping seront full ?
J’essaie un etablissement non loin de la ville qui me refuse l’accueil, une première dans ma vie de routard, si je ne reste pas trois nuits ! C’est quoi ces pratiques ? Le second sera dans la même stratégie de racket…mais qu’est ce que c’est ? Owe ? Finalement le gars me trouve un emplacement.
Et pour continuer de clôturer cette fin de journée sur une note négative, la tente continue de se désagrégé.
Faut que je te raconte..
Hier soir, je me débrouille de trouver un tube aluminium d’un mètre et de le faire couper en petit morceau dans le but de remplacer l’autre tube, celui de la canne anglaise qui sert a tenir la tente depuis la Norvege. Tu te souviens ?
Ce soir, je teste ce kit de réparation réfléchi et dans un premier temps tout se passe bieng, je m’occupe d’installer la deuxième armature et la patatra ou plutôt, crac la rondelle ! C’est désormais deux autres arceaux qui me lâche, Samerlipopette !
Ca tombe bien, j’avais coupé le tube en quatre morceaux….ouais ! positivons !
Tant bien que mal, j’ai pu monter cette structure bancale et heureusement car ils annoncent la flotte pour la soirée, again and again….
Total du jour : 250kms en 9hrs
Ce matin soleil plein fer mais méfi, selon mr météo application, ca risque de changer dans la secteur que je m’apprête a affronter.
Et affronter, c’est vraiment le verbe adéquat pour le Stelvio !
Mythique col de montagne, la troisième route la plus haute d’Europe après les cols de l’Iseran et de La Bonnette, les deux situés côté franchich. La différence se porte sur l’accès fait de lacets beaucoup plus compact et nombreux pour l’Italien.
Mais avant, un dernier moment passé à l’heure ou la lumière est encore douce, dans les majestueuses et hypnotiques Dolomites.
Après, c’est gaz sur Merano avant d’entamer une autre vue alléchante qui se dessine et préfigure une montée vertigineuse.
Il faudra passer une série numérotée de 49 tournants nécessitant une concentration de tous les instants avant d’obtenir la récompense du sommet. Pour clôturer ce passage heureux, une petite montée dans les airs by Drony, perspectives uniques. Magnifique !
La descente côté Bormio est toute autant superbe…
…. avant d’enchaîner la suite en direction de Tirano, son train reliant le pays Helvete voisin et qui sera mon fil conducteur photogénique durant un bon moment jusque la station de ski de Saint Moritz, repaire de millionnaires, ses cols, ses lacs, la Suisse.
Mes notations d’avant voyage m’indiquaient plus de cols a parcourir en Suisse pour ce jour, sauf que la réalité du terrain change la donne. D’une part, je n’aurais pas le temps pour gazer sur le reste et d’autre part je n’ai pas envie d’avoir des frais bancaires dans ce pays hors U.E (Essence, camping et autre).
De fait, je modifie en bifurquant sur l’Italie et me trouve rapidos un camping dans un petit village, Borgonolo, il est 16hrs…
Une fois de plus, cette journée fut une réelle régalade pour les yeux, les sens et les roues de la belle ou comment divertir le psychique qui lui même fait oublier au physique qu’il a le séant en feu après tous ses kilometres parcourues depuis le début… 😀
Sinon, vu l’heure d’arrivé au camping, j’avais prévu un programme de glandouille reposante, justement, pour continuer a divertir l’autre dans la joie et la bonne humeur, sauf que, je perdrai trois quart d’heure sur le montage du couchage au lieu des 8mns chrono !….. Mettant en exergue mon impatience légendaire, put…ça me gonfle !
J’imagine que la scène du motard n’arrivant pas mettre sur pied sa tente a certainement fait l’objet de quelques moqueries ou d’interrogations du voisinage temporaire ? Jusqu’à ce qu’une dame bien aimable vienne me voir pour proposer son aide ?
Euh…..Vous savez jouer au Mikado ? …… Grazie but it’s broken ! .. je vais finir par y arriver…
Total routier 318 kms en 8hrs
Lundi 25 Juillet 2022
La mise en roue se fait rapidement et annonciatrice de viroles à répétitions dès le départ. Finalement, le changement de planning de la veille fut judicieux car sans préméditation, je découvre l’excellent col Passo del Spluga, son plateau et son barrage, au plus bas, côté Lombardie.
La redescente côté Helvetes, toute autant jolie, me dirige vers le col suivant, celui de San Bernardino.
2h30 pour faire 80 bornes, c’est du bonheur en barre, les arrêts sont souvent quasi obligatoire, c’est tellement beau.
La suite se profile vers le col du Gothard par une route serpentueuse à souhait dans le même style que celle du Stelvio à la différence d’y trouver des pavés en remplacement du bitume. L’équipage se voit guansaillé de toutes parts et le passage des lacets ne furent pas évident mais l’ascension en valait la peine pour son décors. Saute saute Zébulon …
L’autre versant offre un meilleur roulage et très vite c’est le col suivant le planning qui se verifie, celui de la Furka. Sa vallée, la montée, ses très photogéniques tchoutchous rouges, ses pics enneigées ! waaaaaaaaaaza !
Avant de quitter cette lignée, un dernier petit col méritait un allé/retour de quelques lacets, le col du Grimsel.
Puis c’est la descendada, le gps m’annoncent très peu de temps pour retourner en Italie et me poser autour du lac Majeur sauf que je n’avais point vu une indication majeure, il fallait prendre un train pour passer un tunnel. Un détail sur lequelle je n’ai aucunement envie de me reposer.
Plan B, repérage sur la carte, programmation de l’ami Tomtom, et c’est donc encore par un col, celui de Simplon que je passerai à nouveau la frontière jusqu’au lac, sous un air de Mort Schuman.
Je stop à Dormelleto, un camping en bordure d’eau ou j’atteins un record de tarif pour la nuitée, 30 euro ! Même en Norvege, ou le coût de la vie est bien plus onéreux que dans le sud de l’europe, je n’ai jamais eu a payer cette somme ! Pour info, la moyenne sur ces 23 derniers jours était de 16 euro/nuitées. Bref, ce jour, Mort ! il ne neige pas sur le lac Majeur...
Je mettrai un peu moins de temps a installer le couchage grace à une dose de technique et de self-control car l’angoisse de péter à nouveau un morceau d’arceau ? ….
Total de la journée 430 kms en 10hrs.
Mardi 26 Juillet 2022
Le retour au pays est tout proche, et pour l’occasion, j’ai prévu un passage par le col du Galibier et un dernier dodo en camping, à Briançon.
Chaque matin, lors du rangement du campement, je suis en principe assez calme mais depuis quelques temps, je m’aperçois qu’un rien peut venir saper la zenitude du reveil. Et devine qui a le privilège de venir foutre l’embrouille ? ….bon bon bon….
Au café avant le départ, comme d’habitude la mise en route du lobe frontal s’impose d’elle même sur l’évolution de la journée, sur le ou les objectifs à atteindre tout en ayant le gps en main pour la programmation. Mais ce matin elle a tendance à prendre une autre tournure …
- le Galibier, je l’ai fait X fois.
- Les campings saturés depuis l’autriche, le bruit etc….je t’avoue que les mioches qui braillent …euh..
- Le monde sous-marins, une passion, me manque.
- Et, la tente bordel ! Ce n’est plus possible !
Ce qui est bien quand tu voyages en solo, est que les questionnements/décisions ne tergiverses pas longtemps. Le gps m’indique 500 et quelques brouettes de routes et l’heure d’arrivée à 17h30 en Provence. Gaz !
Un passage par Turin, le fort Italien d’Exilles et au fond, c’est le Galibier.
Puis Montgenevre, le fort de Briançon.
Le lac de Serre-ponçon et son niveau qui n’arrête pas de baisser, Sisteron et sa citadelle, la Durance.
Les Pénitents du village des Mées
Et puis notre Sainte baume, Le Garlaban, les Cigales, la Méditerranée juste derriere et Jojo mérou qui m’attend…. Un final pour ce dernier trajet à 514kms en 10hrs.
Maintenant que la boucle est bouclée, il est temps de trouver l’inspiration pour écrire une fin de compte rendu ?
Je trouve que c’est un exercice toujours plus difficile que les speechs de début, et comme toujours, je n’y arrive pas ! A vrai dire, je n’ai pas envie et tu sais pourquoi ?
Parce que mon esprit est toujours en train de vagabonder dans d’autres contrées, d’autres projets de voyages. Autrement dit, une sorte de mouvement perpetuel signifiant que sur ce blog, l’adjectif Fin ne trouve pas sa place…
Bientôt un nouveau chapitre On two whelers devrait demarrer…. Keep in touch !
Quelques chiffres :
- 11483 kms
- 23 nuits, moyenne de 18 euro/nuits en camping
- 24 jours de trajets
- 478 kms/jr de moyenne
- 573 litres d’essence
- 4,9L/100 (économique la katosh)
- 13 pays traversés
- 3 kgs de riz
- 500 gr de café
- etc
Un superbe voyage et à l’heure ou je t’écris ces quelques mots, il ressort forcement de nombreux souvenirs de route dont les plus marquants sont sur la Norvege, ses fjords, son archipel des Lofoten ! et ses nouveaux cols alpins parcourus, une nature grandiose…….voila le mot pour resumer ce trip, GRANDIOSE !
Un petit mot juste pour toi qui me laisse souvent des encouragements ici ou ailleurs par écrit sur mes efforts de rédactions ou photographiques, merci merci merci ! C’est d’un réconfort gratifiant incommensurable … si si ! Je sais, tu sais d’ou je viens…
A ploush dans le bush !
Zeb
Gil
Bravo Maguy et cricri
Nancy
Et ben , c etait une regalade ce deuxieme volet. Bravo pour tout :les images…mais aussi et surtout pour le recit.
Merci pour ce partage
La bises
Montoya
Toi t’appelle ça « grandiose », moi j’appelle ça « l’immensité », et comme on est petit devant cette nature, où on lui doit reconnaissance!
Je suis très heureuse pour toi, de pouvoir vivre ces Kiffs qui te comblent, et cette liberté épanouissante
ces paysages, ces routes, ces roches taillées … merdoum, à force de te lire et de me régaler, tu m’as mise en retard pour mon depart en week-end Ardechois avec fiston
Merci merci pour ton partage copain
et bonne préparation pour la suite
Valerie Diguet
Superbe descendada !
☆☆☆☆☆
Bravo pour tout et merci pour le partage
Despreaux J C
Merci et bravo Christophe pour ces beaux périples et commentaires, chapeau un repos bien mérité pour toi,tu dois avoir la peau des fesses bien tanné biz à toi de nous faire voyager retrouve le calme des profondeurs sous marines, en souvenir de nos plongées à la Ciotat
Alary Jacques
Encore une sacrée balade, j’ai fait aussi la Pologne en 1981… en vélo, en venant de la Norvège par Stettin, avec une copine, tout allait bien, j’ai visité Varsovie, Katowice là à cause des mines de charbon les Tshirt blancs devenaient gris, Cracovie où nous vu Carmen à l’Opéra, version 19ème siècle avec ballets comme ça se faisait à l’époque,et bien sûr les mines de sel de Wieliczka, je dois avoir une bonne centaine de diapos de la mine et bien sûr un morceau de sel. Puis ce fut Gdansk, Walesa, les grèves, magasins vides, même dans les meilleurs hôtels il n’y avait que des œufs à manger. Je me souviens des grévistes sur le port derrière des grilles d’usines où ils s’étaient enfermés… Nous avons pu embarquer sur un des rares ferrys vers Stockholm nous n’étions que 5 ou 6 passagers. Je pense que tout est différent maintenant.
Tu as fait une sacrée virée et m’a rappelé de bons souvenirs. Continue…
Salut, Jacques
jean françois Leriche
Honnêtement CHAPEAU pour l’ensemble (photo, commentaires, abnégation, ténacité, optimisme, côté physique et psychique …: le blog en général !!!)
Eric Vadon
Tu nous fais rêver !!
A...
Génial ton trip ! J’ai tout lu et tout regardé !!! Merci du partage, des prises de vue, du style, j’adore :))
Et quel moment de s’être retrouvés en Lituanie !!! ^^
On va se revoir un peu plus prêt, un peu plus souvent 😉
A…
Caty Estournel
Super je me suis régalée de te lire ! Les Lofoten c’est vraiment beau ça donne envie d’y aller
Frédérique
Quelle régalade encore !
Vivement la prochaine virée
Bisous mon Topain