Guayasamin et sa griffe artistique vibrante…

Hola Muchachos et Muchachaussettes !

Voila trois semaines que je suis arrivé en Amérique du sud et déjà, pas mal de kilomètres parcourus autant en bus qu’à pieds. Même si je suis heureux et chanceux d’être libre de mouvements ici et ailleurs, il y a toujours un petit plus qui manque, ma moto par exemple…

Jeudi 04 Janvier 2018

Ce matin, je rejoins la capitale de l’Equateur qui se retrouve être à vue d’œil, à mi-chemin de mon road tour 2017/18. Il me reste encore 4 semaines de voyage à gérer pour remonter jusqu’à destination finale, Carthagène en Colombie, une ville qui devrait me permettre de finir ce trip en toute beauté.

 

Nous quittons Banos à 9hr pétante, ponctualité assez rare qu’il fallait noter. Pour cette fois-là, j’avais pris soin de réserver ma place assise du bon côté du bus, ce qui m’a valu de jeter un dernier coup noeil sur le volcan Tungurahua sous sa barbe à papa.

Au bout de 3 heures, nous arrivons à proximité de Quito avec en guise d’accueil, un autre volcan actif, le Cotopaxi.

« Joyau « de l’avenue des volcans », le Cotopaxi est, à 5897 M, le deuxième sommet d’Equateur. C’est le plus haut volcan encore en activité du pays et l’un des plus hauts du monde…. » 

Avant d’arriver à l’énorme gare routière de « Quitumbe » gérée un peu comme un airport.

 

Pour rejoindre le centre-ville éloigné, il y a trois lignes de bus qui desservent une bonne partie des secteurs principaux de la métropole. C’est le même système adopté à Lima sauf qu’ici, depuis la gare routière, le transport est gratuit jusqu’à l’arrêt qui t’intéresse et sinon, c’est 25 cts de Dollars pour n’importe quelle trajet quelle que soit la distance.

Je prendrais la ligne que contrôle la compagnie Ecovia, elle va me permettre de rejoindre le quartier Mariscal par son côté Ouest. Il me faudra 45 mn bon poids ainsi que 30 mn à pieds pour trouver ma guesthouse réservé :

Arco Sol

Juan Rodríguez Diego de Almagro

30 Euro pour 3 trois nuitées, vraiment sans plus, j’ai déjà eu bcp mieux pour ce prix niveau confort.

Je comptais me reposer un peu au calme, en vain, l’hostel est en parti occupé par une clientèle que je connais bien, des hindous. Niveau discrétion, on est à des années lumières des standards européens…enfin, j’me comprends….

Alors du coup, 31/32, je me tire occuper le reste de l’après-midi en allant au musée Guayasamin.

Un coup de bus et taxi plus tard je me retrouve chez l’artiste qui avait attiré mon regard à Loja. Un dessin shooté à l’hôtel dès mon arrivé en Equateur.

Je ne savais alors de qui il s’agissait et c’est Eric, globetrotteur/photographe et plongeur qui m’a donné l’info…..(ce qui me prouve que tu me lis et ça fait plaiz)

« Installé dans un quartier populaire tranquille dominant Quito, ce grand projet du peintre a pris forme à la fin de sa vie. On y trouve sa dernière villa transformée en maison musée, et, à côté, la Capilla, un bâtiment bunker aux lignes inspirées de celles d’un temple inca »

Entrée de 8 doll, (4 for me)

La visite commence par la piole ou on y apprend par le biais d’une vidéo de mise en bouche puis par le guide des tas d’infos sur ses œuvres et diverses collections anciennes qui occupent le très beau volume du salon, de la chambre jusqu’à son atelier restés en l’état depuis sa disparition.

 

Malheureusement, je n’ai aucune photo a te proposer (interdiction), sauf celle-ci en guinch (de mauvaise qualité) prise pendant le visionnage de la vidéo ou celles prises à l’extérieur des quelques œuvres de l’artiste exposees dans son jardin.

   

Guayasamin a fait don de la quasi-totalité (de ce que j’ai compris) de ses œuvres à l’Etat Equatorien par le biais d’une fondation. Cette décision fut prise en parfait accords avec ses 7 enfants héritiers, dans un but de conservation nationale.

Dans l’anti chambre de l’atelier, il y a des photos ou on le voit prendre la pause avec des chefs d’état, tonton est la…Avant de descendre au sous-sol qui expose quelques œuvres, il y a encore une vidéo qui le montre dans son atelier en train de faire un portrait du célèbre guitariste de flamenco Paco de Lucia.

Té vé, plus royaliste que ça, je te file le lien youtube de celle-ci  clik la et prends 5 mn de ton temps, ça vaut le coup…

Le volume de sa maison est carrément hallucinant, le rêve !

si tu veux en savoir plus sur l’artiste, il y a dans un premier temps son histoire avec wikipédia

et puis un autre lien sur ses œuvres avec gogole.

Après, je descendrais au musée en contre bas qui présente certaines de ses œuvres en grand et très très grand format sur deux niveaux..

 

J’ai adoré ! Merci encore copain pour le tuyau ! Mon guide en parle, mais avec tous ce qu’il y a à visiter sur Quito, j’aurais pu louper l’affaire.

Retour taxi, bus et maison…

La Tuile du jour

A la maison, je constate qu’il me manque kekchose dans mon sac à dos…

Samerlipopette ! Ma tablette Kindle (liseuse) et partie dans d’autres mains.

Quand j’ai pris le bus pour le retour, c’était l’heure de pointe autrement dit, il y avait foule dans la cage à poule, serrés les uns contre les autres. Au tout début du transport, j’étais contre la porte d’entrée puis suivant les autres arrêts, je me suis retrouvé poussé naturellement au milieu en essayant de trouver un point d’accroche pour rester debout à chaque freinage, tu vois le topo ?

Pour celui ou celle qui me collait le dos, forcément, se retrouver devant un sac sans que son propriétaire n’ai de contrôle visuel, la tentation fut trop belle ! Il suffisait juste d’être délicat….

Le pis dans cette histoire est que dans un premier temps j’avais connaissance de ces agissements et d’un autre, lorsque je m’enquille dans le bus contre la porte, je percute sur une nana qui porte son sac façon kangourou, à ce moment-là, j’aurais du prendre en compte ce signe et agir en conséquence, je n’en ai pas tenu compte !

Une erreur que je paye cash ! Pourtant, je suis toujours sur mes gardes car je sais très bien que nous ne sommes pas dans un monde de Bisounours.. 

La leçon du jour est apprise et assimilée ! J’ai toujours tendance a dire que le zumain n’intègre pas ou jamais un fait tant qu’il ne le subit pas personnellement…

Pour finir ce paragraphe, je n’ai pas honte de raconter ma mésaventure parce que le partage, sert à tous les niveaux…surtout pour les voyageurs 😉 quant au dérobeur, il ou elle ira surement avouer son péché au curé du coin et fera actes de pénitence, Rrrrrrésous pardonne….

Vendredi 05 Janvier 2018

Le coup de bol du jour.

Je n’ai quasiment pas étudié mon book sur la ville et ce jour, je ne sais pas vraiment quoi faire ? On dirait que c’est une seconde nature pour le zebulon en voyage, laisser faire ce qui doit être au fur et à mesure….comme la tablette té !

En revanche, je sais qu’il y a un promène couillon qui tourne toute la journée sur un circuit. Il fonctionne comme celui pris à la Havana en 2016, à dire, tu payes un forfait unique et tu utilises le bus ou bon te semble sur les arrêts programmés.

Quand je sors de la guesthouse en début de matinée pour me trouver un shoot à café, je vois le truc à deux étages passer juste sous mon nez et s’arrêter devant un commerce. Le temps que je percute et que j’essaye de le rattraper, il est déjà trop tard (Maguy fait ce qu’elle peut).

Le coup de bol est que l’arrêt aux stands sous mon nez est un shop qui vend les tickets. C’est 15 dollars pour la journée, je n’en payerais que la moitié par mon statue puis j’attendrais qu’il repasse à l’heure suivante.

Cela va me donner, l’opportunité de bosser un peu plus mon bouquin en tant que bon élève de fond de classe scolaire, proche du chauffage. C’est vrai qu’en y repensant, je faisais toujours mes devoirs à la bourre, c’est d’ailleurs pour ça qu’aujourd’hui, je ne suis pas devenu un érudit des grandes écoles…..mouarf !

Bon, à ma solde,  mes voyages typés reportage me demandent pas mal de taf  et du temps chaque jour car entre le traitement des tofs , l’écriture puis la mise en page du blog, cela m’occupe énormément. L’avantage est que depuis que je raconte ma vie en voyage, j’ai rattrapé pas mal d’années de lacunes en orthographe…

Le programme du jour ?

Je vais dans un premier temps me faire promener dans le vieux quartier colonial qui présente une architecture similaire à celle de Cuenca en version « Big One », à la différence que le secteur présent n’est pas plat.

Les photos ci-dessous vont te donner la perspective lorsque nous monterons voir la statue de ? No lo Sé ! Mon book n’en parle pas mais le point de vue est magistral, nous y resterons 30mn.

     

« Ce qui frappe dans le centre historique c’est le foisonnement d’art baroque gravé dans la pierre. L’architecture coloniale de la ville lui a valu d’être la première (avec Cracovie en Pologne) à être inscrite au patrimoine mondial de l’humanité en 1978. »

Ensuite, redescente dans le vieux quartier, je m’y ferais déposer devant la plaza Independancia. Il y a pas mal de visite a faire dont le palais présidentiel.

« Bâti au XVIIs, il à été remanié dans les années 1806 sur ordre du baron de Carondelet, noble d’origine française devenu président de l’audience royale de Quito. C’est ici, en 1822, que les Espagnols signèrent l’acte de capitulation consacrant l’indépendance de l’Equateur »

Rends toi compte, c’est comme si l’Elysée était visitable pour n’importe quelle touristo !

  

Bueno, il suffit de se faire enregistrer, passeport en main et d’attendre son heure de visite, la mienne étant prévu 3 heures plus tard, je déciderais de quitter la place et de continuer le tour de couillon avec l’idée d’être de retour à l’heure du dit rendez-vous.

Sauf que :

Faire le tour du circuit m’aura pris plus de temps que prévu et voyant que j’allais louper le meeting j’ai donc changé mes plans fissa en m’arrêtant à la basilique Del Voto Nacional. Entrée 2 doll + 2 doll ascenseur.

« Ce monstre néogothique a été dessiné par un architecte d’origine française, Emilio Tarlier, qui s’est inspiré de la cathédrale  de Bourge…outre ses dimensions qui culmine à 117m , elle a la particularités d’avoir des gargouilles  en forme d’animaux du pays….un ascenseur conduit jusqu’à mi-hauteur de l’édifice ou est installé un café. De là, on peut encore grimper dans l’une des tours par des escaliers en colimaçon et même partir à l’assaut des tourelles. »

 

Impossible de la manquer tellement elle en impose !

Après la visite sur le plancher des vaches, je profite de l’aménagement touristique en hauteur pour grimper dans un premier temps jusqu’aux troisième niveaux qui donne accès au cotés Ouest, entre les deux tours.

 

Avec vue sur la Nef, la tour d’en face et sur le vieux quartier.

Ensuite vient le moment critique pour le plongeur en eau profonde et son paradoxe.

Il fut un temps, il m’arrivait souvent de descendre dans les abysses, au maximum 75m et sans aucune forme d’angoisse, alors qu’à l’air libre, c’est autre chose ! Aussi, lorsque je me pointe sur la passerelle en bois, brinquebalante, pour enjamber la nef, je ne peux m’empêcher de penser à la hauteur du truc sous mes pieds…

Le pis étant devant la passerelle de ferraille donnant accès au premier niveau de la tour. D’un certain pourcentage frôlant la verticale, j’ai du lutter mentalement pour aller obtenir ce point de vue :

Mais quand j’arrive devant le deuxième accès pour rejoindre le second niveau de la tour, la, c’est un refus catégorique. Nada, niet, ouste et basta !

 

Tu remarqueras qu’il n’y a aucune protection, aucun élément de sécurité qui ne viennent te suppléer si tu venais a te manquer. 

La suite se fera à pieds et toute en descente jusqu’au retour de la place de l’indépendance.

Un peu plus loin il y a une autre église, La Compania, entrée 2 doll

« Fondée en 1605, l’église de la compagnie des Jésuites mit plus d’un siècle pour être achevée, précédée d’une façade baroque, elle dissimule un intérieur d’une richesse époustouflante. Ce serait l’église la plus couverte d’or du pays… »

Malheureusement, pas de photos à te proposer car interdite, sauf celle-ci en guinch en fin de visite qui en dit long.

Ca me rappelle une anecdote dans un palais d’un maharadja, en Inde. Je me fais choper en flag de shoot interdite. Pour me faire pardonner, le gardien me demande une pièce d’Euro pour sa collection, il aura eu 10 Centimes.

C’est vrai qu’elle en jette, ça brille de tous les côtés et les décos sont d’un très haut niveau de détails. A l’inverse, ce qui me trouble le plus est le côté touristique du lieu de culte, mélangé avec les fidèles venus prier….buisnes is buisnes quand tu nous tieng !

Sur la fin de journée, j’ai loupé le dernier passage du promène couillon, il a fallusse que je prenne le bus de la ligne Trole qui m’a déposé sur le côté Est de mon quartier et j’ai du marcher un bon morceau. Cela dit, j’ai découvert une autre facette de mon quartier Mariscal qui est le secteur festif de la ville. Incroyablement fréquenté dès 17hr. (que je n’ai pas pris en tof )

Samedi 06 Janvier 2018

Venir en Equateur, c’est forcément passer par la Mitad  Del Mundo.

Kézako ?

La ligne de l’Equateur, celle qui fut initiée par des savants Français du 18eme et envoyés en Equateur (qui n’était pas encore l’Equateur d’aujourd’hui) par ordre du roi Louis XV, en 1736, pour une mission de  mesure. Le territoire était alors une colonie du royaume Espagnol ….

Je ne vais pas te faire le speech de l’origine de toussa toussa car cela me prendrait trop de ligne, trop de temps pour mettre ça en forme ici et frinchement, tu sais bien que ce blog à vocation d’avoir une lecture légère.

Néanmoins, si tu veux enrichir ta culture générale, à moins que tu ne connaisses déjà l’historique, je te propose de cliquer sur le lien que je te file ci-dessous pour lire un article rédigé par des gens gens qui savent bien mieux écrire que ton serviteur… léger 😛

Click la   

Pour rejoindre ce site qui est situé à une vingtaine de kilomètre de Quito, il faut emprunter la ligne de bus « Metrobus » qui te mènera jusqu’àu terminal « Ofelia ». De là, il y a un quai dédié « Mitad Del Mundo » pour le bus suivant…

8 dollars l’entrée.

« Vous y verrez le monument en l’honneur de la mission géodésique française (1736-1739) portant l’inscription latitude 0‘ 0° 0 » et bien sur, la ligne de l’équateur, toute jaune, avec les directions des points cardinaux….. Pourtant, la véritable ligne de l’équateur se trouve en réalité a 240 m au nord… »

On dira qu’ils ont édifié ce site pour une question pratique au vu de l’environnement ?

En entrant sur le site, on y découvre une grande allée menant au monument, il y a les statuts des protagonistes Français, Espagnol et Equatorien, bcp de boutiques à touriste, un musée du chemin de fer national, un du chocolat et un autre consacré à la bière !

Mais le premier sujet de shoot qui m’interpelle, la cox des années 60 dans un son jus, garée sur le parkinje !

Viens ensuite la promenade qui commence par le rituel, se prendre en photo entre les deux lignes, le cul entre deux chaises, entre hémisphère sud et hémisphère nord puis accéder au sommet de la tour surmontée d’un globe par ses trois étages qui alignent diverses expo dédiées.

En haut, faire le couillon le cul au nord. 

(Pour une fois que je mets ma figure de poulpas sur le blog, note le, note le…)

Redescendre et faire l’autre tour par le sud et revenir sur l’Ouest ou bien évidement le rituel ne fait que continuer pendant que le zeb, en attendant d’’avoir l’opportunité de saisir l’idée de shoot sans qu’il y est de tiers, se fait son propre rituel avec Maguy au nord et Béquille au sud.

Quand tout cela fait,  il faut étancher un peu la soif avec la dégustation artisanale du musée dédié…. au Nord.

Au sud, je me ferais tamponner le passeport d’un geste officiel pour l’occasion….

Avant de quitter les lieux, ne pas oublier de faire un tour à l’expo Française qui explique vraiment très bien, en français, les débuts de cette mission et tout le toutim…

…puis pour clôturer cette journée hémisphère Nord ou Sud, juste à côtés des Français, une expo sur Guayasamin, le peintre.

J’adore !

Retour à Quito en milieu d’aprèm ou j’irais me faire une autre partie de déambulation dans le quartier colonial avec espoir que le palais présidentiel soit visitable ? Bein non, le samedi c’est repos.

Quelle journée ! Encore bien remplie avec pas mal de déplacements….

Dimanche 07 Janvier 2018

Dernière étape en Equateur, direction Otavalo.

Je n’ai pas de ticket de bus mais le book indique qu’il y  a des départs régulier depuis la gare routière du nord, « Carcelen ». Pour la rejoindre, il suffit de prendre la ligne de bus « Trole » qui file jusqu’au bout.

Pour 1,5 dollars, je quitterais la capitale vers 9hr en jetant un dernier coup d’œil sur sa pollution ambiante et au loin, le fameux Cotopaxi, la photo ne montre pas sont léger fumant.

Deux heures plus tard je me retrouve aux portes d’un autre volcan, le Taita Imbabura d’un côté et de l’autre le Mama Cotacachi dont je n’ai pas de photos puisque sous la barbe à papa…..

Et de me faire lacher sur le bord de la route.

Je le saurais plus tard, mais je n’avais pas pris la bonne compagnie qui va jusqu’au terminal d’Otavalo, il aurait fallu prendre la compagnie « Los Lagos ».

Un taxi plus tard, je descends chez :

Hostal La Rosa

Calle Vicente Ramon Roca y Manuel Quiroga

32 dollars pour deux nuits, Chambre confortable avec sdb, Immeuble récent avec accueil sympathique du gérant aux bons conseils. 

Quand je me pointe, c’est dimanche est la ville est relativement calme en comparaison de la grouillante Quito que j’ai laissé avec plaisir. Les grandes villes ne sont décidément pas faites pour moi.

Le peuple Otavalo

« Otavalo possède une très ancienne vocation commerciale en partie du à sa géographie. Les terres sur lesquelles vivent les Indiens Otavalos se situent à l’endroit ou la cordillère s’affaisse…la culture de ce peuple est l’une des plus vivantes du pays et c’est aussi l’une des plus étudiées au monde….Ils portent encore souvent les costumes d’une grande élégances, les femmes sont vêtues d’une longue jupe bleu marine, un corsage a dentelle brodée couvre le buste tandis que le cou est enserrée dans un ras-du-cou multifil de perles de toute beauté, quant aux hommes, ils portent un pantalon blanc, un poncho bleu marine et les cheveux long qu’ils rassemblent en une natte est coiffée d’un chapeau en feutre. Tous sont chaussés d’alpargates (des espadrilles) » 

Dès mes premiers pas en allant sur le grand marché artisanale du secteur, c’est d’emblée ce que j’observe, les tenues traditionnelles ainsi que les nattes pour les hommes. Même les gamins du plus jeune âge en sont pourvus.

Plus loin et excentré du centre-ville, l’autre marché générale non touristique ou il est toujours facile de rencontrer toutes les couches sociales et à l’occaz, tant qu’a faire, le mix fruité que j’invente (fraise, banane, coco) avant de demander la permission du click « Puedo por favoir ?  » .

Ici le fromage dont je te parlais la semaine dernière.

  

Retour dans la cité à la recherche du shoot ? Je rencontre Juan qui me choppe en flag.

 

En fait, quand je le croise sans qu’il me voit, je l’observe de loin car sa posture était une bonne composante pour un déclenchement de clik, le truc est que je ne voulais pas de passant en contre plan. Alors j’attends.

Finalement, son sourire m’a ouvert la porte et nous discuterons sommairement. Evidemment, mon faible vocabulaire ne vole pas haut mais il suffit pour faire connaissance avant de lui demander de poser pour moi…

       

Le soir venu, un petit tour sur la place qui se découvre de son marché en journée et un petit repas local dans une gargote temporaire.

Lundi 08 Janvier 2018

Today, j’ai envie de bouger voir encore d’autres horizons et c’est en sirotant mon café agrémenté de pain au fromage (frinchement, moi qui ne bouffe jamais le matin…) que mon book m’indique une ville voisine. Cotocachi. 20 mn de trajet pour 25 centimes de dol.

« Situé à 11km au nord d’Otavalo, la cité dont le nom évoque à la fois une terre indigène et un volcan de plus a grimper…elle est connu pour sa maroquinerie d’excellente facture qui dépasse largement les limites du canton puisqu’ils exportent dans le monde entier… pas mal de randonnées dans le secteur tout comme à Otavalo »

Un village bien tranquille avec ses petites rues, écoles, place centrale, église et bien sur les boutiques de son savoir-faire local.

 

Quelques heures plus tard, en attendant le bus du retour…

….qui malheureusement, n’arrangera pas ma sauce. Depuis le réveil matinal je me trimbale une légère migraine me tapant sur le système, j’irais finir ma journée au pieu…

Mardi 09 Janvier 2018

Après 14 jours de présence en Equateur, je quitte le pays pour le troisième et dernier de mon trip, la Colombie.

Petit bilan :

Comme au Pérou, j’ai un gout de trop peu.

Le pays est beaucoup plus petit que son voisin au sud mais les possibilités de visites sont toutes autant grandes et intéressantes avec sa route qui longe l’Océan Pacific ou encore à l’opposé, l’Amazonie. Sans parler des iles Galapagos accessibles à d’autres bourses que celle d’un simple routard. 

Il à fallusse choisir un itinéraire et le mieng à été de prendre au plus simple et au plus facile, sur la Panamérica en bonne partie. Il m’a donné un bon aperçu du pays avec de magnifiques paysages et un riche passé culturel de par son ancienne colonisation ou encore en finissant en beauté avec les Otavalos

Enfin, globalement, j’ai eu un meilleur feeling avec sa population qu’avec celle du Pérou. On me l’a dit, plus tu vas remonter vers le nord, plus tu vas te rapprocher des Caraibes et plus les mentalités, les visages auront tendance à s’assouplir.

En quittant l’hôtel de bonne heure, je m’attends à une longue journée et pour cause, je n’ai pu réserver aucun ticket de bus et je ne sais pas à quelle heure je quitterais Otavalo ? Je sais que j’ai une correspondance à prendre dans une autre ville mais à quelle heure ? Enfin, le plus long va certainement être le passage aux frontières etc etc….Bref, c’est le flou total, en avant pour un nouvel épisode….

Quand j’arrive au terminal à 7 hr encore à jeun, j’ai le bol de chance en guise de café, de chopper un bus qui dans la foulée met gaz pour Ibarra. Pour une fois, je n’ai pas eu le temps de prendre une tof de la gare.

45mn de route plus tard, je me retrouve devant un quai en attente imminente d’un nouveau départ (3 dollars). Il me propulsera trois heures plus loin à Tulcan, ville frontière avec la Colombie.

Info !

Si tu as besoin de changer tes derniers Dollars pour des Pesos Colombien ? Pas de soucis, il y a le choix des que tu descends du bus. Nombreux sont les « Dealers », grosse liasse apparente en main pour te débrouiller, bien pratique même si tu perds un peu au change.

Pour ma pomme, il ne me restait plus que 10 US en poche, il me serviront à payer le taxi jusqu’à la frontière, 3 dollars et pour le reste, je verrais plus tard.

12 kms de route pour rallier le poste frontière qui d’emblée m’annonce la couleur, une queue, mon gars ! PFFF que je n’ai franchement pas envie de respecter.

Je file direct voir un flic devant le bureau gérant le flux d’entrée pour lui expliquer mon cas.

« Laisse ton sac ici et va au n°1 » comprenez le guichet. Je n’étais pas le seul mais en 20 mn j’aurais mon coup de tampon de sortie.

Dernier coup nœil en arrière sur l’Equateur avant de traverser le pont qui enjambe la frontière naturelle avec la rivière en contrebas.

A l’autre poste, topo similaire avec une file monstre, grattage des autorités et grâce à Maguy, j’obtiens 30 mn plus tard l’autorisation de visiter mon énième pays sur le globe dont le 5ème  à l’Ouest. « Bienvenido, tu as 90 jours de visa gratuit senor »….gracias ! Je shoot la file pour le reportage….

Après ça, je sais qu’il y a des « Dealers »  dans le secteur pour me dépouiller de mes derniers dollars. J’aurais assez de Pesos Colombien pour prendre un « taxi Colectivo » (2000 pésos) et pour rejoindre la première ville Colombienne,  Ipiales. 

La bas tout est beau tout est sauvage… non, j’en sais rien en fait mais pas sous un air de JJ Goldman, j’espère simplement trouver un DAB au terminal ? Un bureau de change ? Car sinon ? Bah chuis un peu dans la gadou…

Au final, tu sais, je suis toujours aidé ou guidé…..il n’y a pas de hasard.

Je ne trouverais pas de distributeur automatique à la gare mais un bureau de change pour me tirer quelques Euros de ma réserve. 

Et heureusement, puisque après m’être remplumé les poches, je me mets en quête d’un départ ? Ce sera un minibus dont le tarif est de 15000 pesos. Une somme dont je n’avais pas en totalité en arrivant à la gare. La aussi, nous partirons dans la foulée…

Après 2 heures de routes dans un superbe décor, je découvre ce nouveau pays avec ses us et coutumes, des militaires qui patrouillent en bord de route !

Je débarque à la gare de Pasto, un taxi plus tard :

Hostal Guachales

Carrera 22 / 19-81 centro, Piso 2

C’est un grand appartement réaménagé en auberge de jeunesse, 100000 pesos pour deux nuits (soit 29 euro) la chambre, sdb partagée, hyper propre, accueil très sympa. Ambiance routard et en plein centre-ville.

OUF ! Quelle journée ! Vin diou ! Parti à 7hr du mat d’Otavalo, je me pose à l’auberge à 15H30. Je pense que Maguy m’a fait gagner au minimum 3 hrs de temps.

Bueno, fissa, je file voir un peu le secteur, trouver un DAB puis de me poser dans un café sur la place, à l’étage pour boire le premier jus noir local accompagnée d’une dulcé que j’apprécie fortement, un Cheese-cake qui fut excellent…..ou comment bien débuter un pays par la règle de gourmandise qui ne me lâche pas depuis mon arrivé à Lima.(Heureusement qu’au pays, je suis assez sportif et prends soin de ma ligne)

Pendant que je commencerais a bosser mon plan de route pour la suite en Colombie (pourquoi changer de fonctionnement ? ) la pluie viendra s’inviter…

Miercoles 10 Enero 2018

A Pasto

« A tout juste 2 hrs de l’Equateur, la cité est une halte naturelle pour qui veut passer la frontière, riche de quelques beaux édifices coloniaux et d’un centre animé mais rien qui suffise toutefois à retenir le voyageur plus d’une nuitée….pour les mordus de la nature, en revanche, la région déroule des paysages grandiose… »

Pour ma pomme, je pars du principe qu’il me faut minimum 1 journée pleine pour m’acclimater à un nouveau pays et donc deux nuitées avant de dérouler le tapis sur la suite des étapes.

La Colombie est un pays, un peuple qui se découvre après tant d’année de « gros problèmes» tous confondus.

On me l’a dit « fais gaffe ! » et c’est vrai qu’après l’épisode dérobage de Quito, en arrivant ici, j’ai tendance à psychoter.

Il y a de quoi car après mes premiers pas dans cette ville, j’aperçois régulièrement la misère qui s’affiche cruellement. Mes étapes précédentes ne m’ont jamais donné ce gout âpres visuel auquel il est difficile de rester de marbre, même si j’y suis habitué. L’Inde est formatrice en la matière.

J’observe aussi des groupes de d’jeuns, qui matent, on dirait qu’ils sont à l’affut ? Psychotique parano le zeb ? hum….En tout cas, la règle de base qui fait mienne en étant pédestre, ne jamais se retrouver seul dans une rue. Un autre élément que j’ai adopté, le sac kangourou quand c’est nécessaire 😛

Finalement, les signes que je reçois ne me donnent pas envie de faire mon touriste de base en étant ostentatoire. L’appareil photo, même si ce n’est plus un gros bazar, reste sagement in the pocket.

Pour autant, il faut que je trouve une solution pour shooter un minimum la ville afin de te montrer ce que je vois alors quand je vois un building assez haut, un hotel, sur la place principale,  j’irais tenter avec culot l’approche simple du touriste voulant prendre des photos aérienne. 

La réceptionniste comprend ce que je lui demande et va voir son chef, un costard cravate.

Jorgé,un quinquagénaire grisonnant me tiendra le crachoir durant l’heure suivante. Nous grimperons au dernier étage puis sur le roof top.

Il me fera l’historique de sa ville avec le nombre exact d’église et les détailles qui font leur particularité, l’origine des habitations, ses patios, son état, le Narino, son peuple pré-Colombien et le pis, il me fera remarquer que j’ai manqué le carnaval 3 jours plus tôt (J’ai vu ça dans mon book la veille)

«Plus grande fête de Pasto, le carnaval de Blancos y Negros se tient le 5 et 6 janvier. Sous la colonisation espagnole, les esclaves avaient obtenu une journée de congé, le 5, lors de laquelle leurs maîtres se maquillaient le visage de noir en signe d’approbation, le lendemain, les esclaves se peinturluraient de blanc…..pendant ces deux jours, une vraie folie s’empare de Pasto… »

Il me montrera les photos pour me faire encore plus maronner….(le 5/6, je ne pouvais pas être au four et au moulin puisque j’étais à Quito. Dommage.)  

Je communiquerais sur un mélange de vache espagnol arrosé de sauce chutney à l’anglaise et quant à lui, il tentera de parfaire ses bases anglophones avec sa langue maternelle.

Il y aura pas mal d’échange intéressant, je lui poserai quelques questions dont l’insécurité au pays qui n’est pas une légende surtout dans le sud ou je me trouve. « Les gens ont très peu de boulot et les jeunes préfèrent voler plutôt que de faire autrement ». Pourtant, lorsque nous évoquons les problèmes de corruption, il a la fois envers la jeunesse et reste persuadé que ce sont eux à l’avenir qui feront changer les choses etc etc.

Jorgé fut une belle rencontre rassurante pour débuter un pays ou pour le moment, je n’ai pas de feeling. Espérons que la suite s’améliorera. Gracias amigo.

 

Début d’aprèm, il faut que je me tire d’ici pour respirer un peu de cette pression que je me mets, trop de monde, trop de circulation, il me faut un peu de liberté sans forcément penser à mes arrières. La solution fut de prendre un taxi Collectivo (dans une rue perpendiculaire à la plaza carnaval, ils sont blanc) et de filer au lac « Laguna de la Cocha » (4500 Pesos le trajet)

30 mn de viroles ou il aurait été bon d’être en mob, je me ferais déposer au bord d’un site touristique à souhait, un chenal qui héberge un  petit village composé d’habitations, de boutiques, restaurants et barques « promène couillon », disposés sur les deux rives.

Une vrai économie locale qui c’est créée autour de ce lac.

«  Au milieu d’ondoyantes et verdoyantes collines, ce très beau lac a rand d’excursions quasi incontournable depuis Pasto… »

Depuis le chenal, les barques t’emmènent faire un tour sur le lac jusque sur l’île à proximité. Elle est classée parc national « perchée à  2830m, elle recèle l’occasion d’admirer une forêt tropicale d’altitude de persistants »

40000 Pesos soit 12 euro, j’ai trouvé ça un peu chéros d’autant qu’a l’heure ou je suis arrivé il y avait foule alors si c’est pour me retrouver dans la masse….bof !

Je préférerais me faire une balade champêtre sympathique durant les deux heures suivantes au calme.

La ptite histoire de ce combi VV ci-dessous, une famille d’Argentin qui fait le tour d’Amérique avec peu de moyen, a tel point qu’il y a des messages d’appels aux dons pour le carburant apposés sur la carrosserie.

Cela me rappelle le vécu d’un poto motard, Audois, qui m’avait raconté qu’à son époque, avec son Estafette… (Si tu me lis….dédicace !)

That’s all pour ce 4ème carnet, il en reste encore 3….

Tchuss
Le zeb

P/S : Rico, j’ai répondu a ton dernier commentaire, vas y voir…(Pasto, Popayan, Cali, Manizales, Jardin, Medellin, San Gil, Santa Marta,Carthagène pour la suite du prog)

11 Comments

  1. Papet

    Hello désolé pour ta tablette, mais on devrait lancer une souscription pour te la remplacer a tous on devrait y arriver. On te doit bien ça toi qui nous fait voyager depuis plusieurs année.
    A bientôt pour la suite…La biz

  2. Eric V.

    Hola amigo 😉

    J’ai bien vu ta réponse, et oui, je comprend. Et pis, franchement, l’improvisation, c’est super. La Colombie est justement le pays où je n’ai fait qu’improviser (c’était d’ailleurs pas du tout prévu que je m’y rende lors de mon long trip en solo). Pour ce pays, ce qui est génial, ce sont les rencontres que tu pourra y faire. Les gens sont vraiment très accueillants. Ils ne faut pas hésiter à demander s’il faut éviter un endroit, d’ailleurs, très souvent, ils te le disent directement. Pour ce qui est de la suite de ton parcours, il n’y a pas beaucoup de choses que j’ai vu, j’étais resté un bon moment à Leticia (je suis arrivé en Colombie en bateau via Iquitos au Pérou).
    – Popayan : très jolie et sympathique (j’y ai fait une soirée mémorable)
    – dans le coin il y a San Agustin qui possède un très beau site classé à l’Unesco…mais c’est très touristique. J’avais visiter, juste avant, le site de Tierradentro où j’étais tout seul à contempler les tombes pré-colombiennes, mais c’est beaucoup moins accessible forcément.
    – Santa marta et Taganga : j’étais allé là-bas pour faire une plongée ou deux. Si tu fais un tour à Taganga, il fallait se méfier des flics qui avaient la réputation de mettre des « trucs interdits » dans les sacs de touristes. Je n’ai eu aucun problème mais c’est vrai que les jeunes flics étaient dans tous les cas de bon gros kéké !
    Pour le club de plongée c’était le « calipso dive center », très sympa. Par contre, eau très trouble le jour de la plongée.
    – Carthagène, très jolie forcément, même si on te propose beaucoup trop de drogue dans le rue, à force, c’est un peu lourd.
    Les danses de mapélé sont impressionnantes à voir, sacré rythme !!! 😉

    Enfin bon, la Colombie est, avec le Népal, le pays où j’ai fait les plus belles rencontres. J’aimerai beaucoup y retourner pour mieux visiter
    Amuses toi bien et j’ai hâte de lire la suite

    à plouf

  3. Nono de toulouse

    Belle balade Tof ! Tu n’as pas l’air de t’ennuyer et tes photos nous font faire un excellent voyage pour le moment!
    Bon trip!

  4. JC

    Hello Christophe bien jolie les photos et commentaires dommage que le métier de voleur soit universelle dans tous les pays. Mais garde la pêche bravo pour ton courage et merci à toi biz

  5. BOUZAGLOU MICHEL

    C’est de la bonne,,,elle vient de Colombie !!!!! J’y ai un peu goûte grâce à toi,,,et elle est bonne en effet,,,je parle de ta narration,,,of course !!! On va finir par y être accro, à force ! Vivement la suite,,,suis déjà en manque :::::::::::
    Bonne continuation,,la bise

  6. Montoya

    Je ne vais pas te dire que les voyages forgent l’experience, car tu es expert en la matière depuis belle lurette!!! il ne l’emportera pas au paradis celui-là
    Allez, c’est rageant, mais la suite t’attend voyageur !!
    bonne continuation

  7. Ta tablette…M’enfou. Pas question que je file une rondelle pour te la remplacer.
    Des trucs pareils ne t’arriveraient pas à Marseille. A + et fais gaffe.
    Biz, copain.
    Roy.

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