Bondia, como vai ?!!
Avant de commencer cet épisode, je m’adresse à toi, nouvel arrivant sur ce blog. Tu n’es pas forcement au courant de qui est le conteur ? Ou encore la raison de cette nouvelle aventure ? Je t’invite à clicker sur le lien ci-dessous, le texte que tu y trouveras englobe toussa toussa…. Au passage, n’hésites pas à partager avec ton entourage, la cause est noble.
Jumping zeb’Tour’ – Cagnotte caritative
Sinon, si tu veux lire les épisodes précédents, il te suffit de faire défiler la page d’accueil…cqfd 😀
Petite parenthèse effectuée, maintenant, la suite…
- Etapes n°19 – Samedi 19 Novembre 2022 (je n’ai pas fait exprès, j’te jure..)
Comme je le disais lors du précédent épisode, cette région du Minas Gerais est vraiment superbe mais hors mis le côté naturelle, elle regorge de trésors architecturaux historique.
Ce sont les propos élogieux que j’avais lu sur mon guide papier (électronique) lorsque je traversais le fleuve amazone il y a quelques semaines. Ils ne pouvaient que susciter un intérêt sur la composition de mon road-book au Brésil.
« il va falloir que je passe par la ! »
Toujours fidèle à mes habitudes, je quitte de bonne heure la magnifique cité d’Ouro Preto et l’auberge de jeunesse qui m’accueilli deux nuitées. Le terme de ce logement était parfaitement adéquat vu la fréquentation du moment et c’est la que tu te rends compte être dans une tranche d’age supérieur.
En cours de route, je m’arrêterai à Congonhas pour sa basilique singulière.
“ Postée au sommet d’une colline, elle fut érigée en 1758…elle est ornée de splendides peintures mais son intérêt véritable réside dans le travail du sculpteur…Sur le parvis de la basilique dominant la vallée, le sculpteur a exécuté 12 statues en pierre à savon, représentant les prophètes qui annoncent la venue du Christ…”
Le temps de faire mon tour de couillon jusqu’à gratter une pose photographique de la marée chaussée, pour une composition originale mais non prophétique…
….il me faut continuer encore une bonne centaine de kms pour rejoindre ma destination finale, Tiradentes.
Lorsque j’installe la tente au camping du coin, je ne mettrai pas longtemps pour décider de prolonger mon séjour initial, le lieu est totalement magique ! Un grand espace botanique où coule la rivière en contrebas et le chant des piafs en maître des lieux. Un must, la piscine pour se rafraîchir…. Tarif : 7 euro !
Total kilométrique du jour : 185 kms – Cumulés : 6738 kms
Tiradentes
“Charmante cité coloniale du Minas Gérais, fondée en 1702 par les colons de Sao Paulo à la recherche de mines d’or… Nichée dans un cirque de collines, la petite ville a conservé intacte son architecture coloniale pleine de cachet avec ses rues pavées qui ondulent comme des vagues, ses petites églises…Le week-end, une dizaine de wagons tirés sur 12 kms par une locomotive à vapeur de 1908..” fait son show !
Le camping étant situé devant la ligne du tchoutchou, je ne manquerai pas d’y faire une série de photos sur ses passages consécutifs avant de le rejoindre en gare du village.
C’est l’Attraction touristique par excellence avec un grand A.
Les deux jours suivant me permettrons de mettre à jour l’épisode 3 puis de visiter relax le village lorsque la cohue du week-end se sera évaporée. Et, il sera temps de faire le premier service vidange pour le petit…. Photos !
- Etapes n°20 – Mardi 22 Novembre 2022
Ce séjour empli de quiétude fut très bénéfique pour ma pomme. Prendre un café au bord de l’eau tous les matins, au calme, à la fraîche, en dilettante totale. Qué bueno ! Seul les couples de perruches alentours qui n’arrêtaient pas de tchatcher, d’un arbre à un autre venaient interrompre le silence d’or, de vraies pipelettes !
Today, je m’engage sur une nouvelle voie, la visite d’une grande ville. Ce n’est pas forcément mon kif mais celle-là, je l’avais coché sur la case « immanquable » si je venais un jour au pays, Rio de Janeiro j’arrive !
Je me pointe dans le secteur du centro, en tout début d’après midi après 7 heures de routes, pour n’y rester que deux nuitées.
Seulement deux nuitées ? Porqué ? Effectivement, tu pourrais me dire que c’est très peu consacré pour cette métropole mondialement connue pour ses films, ses plages, son Cristo Redentor mais aussi ses favelas etc… Je t’explique plus loin.
Pour l’heure, vu que mon temps est compté, je vais me concentrer sur les deux visites à ne pas manquer. Aussi, à peine mes bagages déposés à l’hotel “libertin” , déniché sur booking.com pour 20 euro avec le garage, Pas cher mon fils…
Libertin ? C’est ce qui est annoncé sur le site de réservation et personnellement, cela ne me dérange pas d’avoir un miroir au plafond…. lol 😀
Parenthèse : Au cours du périple do Braziou, je ne compte plus les établissements au nom d’emprunt explicite se trouvant à l’extérieur de villes, villages ne laissant aucun doute sur la clientèle ciblée. On peut y voir par exemple des statuts d’Adam et Eve dans le plus simple appareil posées en façade ou sur pieds. Discrétion oblige, ils sont tous pourvus de garage… Pas vu pas pris !
Revenons !
….Je demande quelques renseignements à mon hôte si il est possible d’aller visiter en scoot, un des sites majeur à ne pas louper sur Rio, The pain de sucre ? Et pardi !
Le gps m’indique 8kms à faire le long de l’océan. Ca déroule tranquillou tout en dégustant visuellement la géologie unique et immanquable au loin, mais soudain je me rendis compte où j’étais en train d’évoluer sur mon destrier !
“Putaing ! Mais je roule dans Rio de janeiro ! Owe ! «
Effectivement, parfois il y a des moments qui te font sortir de cette routine voyageuse, imparable, comme un éclair qui fait l’effet d’un booster d’éveil sur ce que tu es en train de découvrir, de vivre tout simplement…. Sans aucun doute, un de plus qui marquera à jamais la mémoire dans ma vie de motard/scootard.. Rio quoi !
“Pour saisir la situation exceptionnelle et le génie de cette ville, il suffit, en effet comme le dit la chanson, de monter la-haut. Il ne se passe pas une heure sans qu’on n’aperçoive le Corcovado ou le Pain de sucre.”
« Le “Pao de Açucar, l’une des visites incontournables, même si c’est la foule et que le prix du billet augmente d’année en année…On y accède par deux téléphériques successifs…le rocher mesure 396 mètres de hauteur… d’en haut la vue est grandiose…”
Grâce à Maguy, je ne paierai que la moitié du tarif soit 15 euro.
Qui n’a pas vue la scène épique de Roger Moore dans James Bond ? Un extrait par ici qui devrait te faire sourire :
James bond – cable car in Rio de Janeiro
Sur la gauche, la plage de Copacabana, au centre les quartiers différents et sur la droite le centro avec ses buildings, l’aéroport…mon quartier !
Etant donné l’heure à laquelle je suis arrivé sur site, je n’ai pas pu bénéficier d’une belle lumière sur l’ensemble, contre jour total ! Cela dit, le ciel était beau et ce jeux de lumière brûlée, ajoutée à la chape de pollution ambiante, stagnante au-dessus de la cité donne un effet photographique assez sympa après une petite retouche numérique.
Total kilométrique du jour : 344 – cumulés : 7102 kms
Le lendemain, le soleil est encore présent alors de bon matin, je file direct au Corcovado que j’espère atteindre en deux roues, tout du moins, jusqu’au parking obligatoire de la mi-ascension ? Imagine le tableau, le scoot sur le Corcovado, j’m’y voyais déjà, en haut de l’affiche…..sauf que la route montagneuse étant faite de pavées, je décide un autre plan.
Pour accéder à la fameuse statue emblématique de Rio, plusieurs possibilités :
-
Tu prends le funiculaire au bas de la montagne.
-
Tu prends un minibus qui se trouve à côté du funiculaire
-
Tu prends un taxi ou un Uber qui te conduisent jusqu’au parking obligatoire pour tout indépendant (celui dont j’avais l’intention de rejoindre) et ensuite tu prends un minibus. (Cette solution permet de gratter quelques Reals)
Vu l’heure, 8H15, je gare le scooter devant la station du funiculaire, en sécurité et en vu de tous. (A mon retour, il y aura une voiture de la P.Municipale garée devant, mieux que ça !)
Mon feeling du moment n’est pas à l’envi de m’emm….je trace direct acheter un ticket pour l’ascension sur rail soit 28 euro et sans réduc handicap. La solution du funi avec un F, étant la plus avantageuse pour Maguy puisque tu arrives quasi direct aux pieds du Cristo.
Il parait qu’il y a plus de 600000 visiteurs chaque année alors évidemment quand je m’y pointe, il y a déjà foule ! Une véritable kermesse à selfies et posing en tout genre…Sont en forme les gonz de bon mating !
Chacun veut son shoot en croix, en bouche de travers, le fion en bombe…bla bla bla, tu connais ma musique. Si Dario Moreno serait encore de ce monde, il en aurait surement fait un update, un arrangement de sa chanson !
Néanmoins, il est vrai que cette autre vue sur la ville est bluffante, on y voit toutes les plages renommées d’un côté, le famouse Pao de Açucar au centre et à l’extrémité ouest la très célèbre enceinte de footcheubol, le stade du Maracana
Pour la petite anecdote du Cristo, elle fut dessinée par Carlos Oswald mais sculptée par le français Paul Landowski à Boulogne Billancourt, il ne l’a jamais vu sur pied ! “Commencé en 1922, le christ fut finalement inauguré en 1931”
La boucle est bouclée !
En mars 2014, je parcourrai pour la deuxième fois le Vietnam en deux roues. J’étais parti depuis Saigon me faire une boucle de 3700 kms au pays dans une bonne partie du sud-Est. La dernière étapes avant de revenir sur Ho Chi Minh (Saigon) me mena sur Vung tau, il y a une statue du Christ dans le style de Rio.
Je me souviens encore de cette visite dont l’ascension à l’intérieur de l’édifice jusqu’au teston, perché à 32 mètres de hauteur. Souvenirs souvenirs !
A l’époque, je partageais mes photos sur mon premier blog, il était gratos. Par bonheur, il est encore en ligne ! Si tu es curieux, click sur le lien ci-dessous pour voir les photos que j’avais prise. Il faut faire défiler jusqu’en bas.
Revenons !
Dès mon retour sur selle, il ne fallait pas oublier d’aller, aussi, se trémousser sur le paséo de la plage de Copacabana, se siroter une Caiperinha ? Ca va tranquille, juste une légère, c’est l’heure de l’aperobic ! Ce n’est pas l’envie qui m’a manqué à condition de trouver un parking adéquat ? En vain ! Ici on ne se gare pas à l’arrache. Il parait que la fourrière est un vrai casse tête.
Je terminerai cette journée exprès chez moi, le centre, pour le découvrir dans un premier temps sur mon destrier puis en mode pédestre.
Ce secteur est intéressant point de vue architectural car il conserve encore d’anciens immeubles contemporains, restaurés ou non avec ses enseignes d’un autre temps. On y découvre toute une vie foisonnante ainsi qu’une réalité sociale qui s’observe sans difficulté et le tout se trouvant au milieu de buildings affairistes, d’hôtels de luxe… Paradoxe quand tu nous tiens !
SIl ne fallait pas manquer un édifice religieux à proximité, pour changer de l’accoutumé, c’est bien celui de la catedral metropolitana.
“Construite entre 1964 et 1976, cet immense édifice de beton issu du courant Brutaliste de l’architecture dite moderne, évoque une pyramide maya futuriste…elle peut accueillir jusqu’à 20000 fidèles”
Muy interessante !
Tu sais que je n’ai pas en adoration les grandes agglomérations mais parfois, il faut faire acte d’exception qui confirme la règle, c’est une ville qui vaut vraiment le détour, il y a tellement à faire qu’il faudrait y passer un minimum de deux semaines….. avec le budget adéquat 😉
- Etapes 21 – Jeudi 24 Novembre 2022
Alors pourquoi ne suis je resté que deux nuitées chez les Cariocas ? Hormis le coté finance.
Depuis quelques temps, je suivais la météo sur mes applications avec assiduité, elle n’était pas bonne pour les prochains jours dans la région et lorsque je quittais Tiradentes deux jours plus tôt, c’est sous une couverture nuageuse menaçante que le trajet s’effectua durant une bonne partie.
En revanche, je savais que sur Rio, je trouverai la clémence sur un bref séjour mais après ?
Hier soir, je ne sais pourquoi j’allume la téloch, je tombe sur une chaine d’info en continue qui balance des news sur des inondations en cours, dans les environs de Sao Paulo. C’est pile poil ce que mon téléphone m’annonçait avec ses cartes en rouge vif, synonyme de danger. L’itinéraire vers le sud doit me faire passer par cette mégalopole dans peu de temps, sans avoir l’intention de m’y arrêter.
Il est 6hr du matin lorsque je descends prendre le café au troquet du coin, il flotte depuis quelques heures vu l’accumulation d’eau qui s’écoule sur le bas du trottoir. Pour le coup, je ne m’y attendais pas car c’était plutôt prévu dans la matinée. shit ! Le point positif ? J’ai pu faire mes visites avec un soleil plus ou moins présent ! Voila voila !
Je me suis vu dans l’obligation de m’équiper full stock, autrement dit, passage du short bien aéré au pantalon de motard coqué et imperméable. De quoi mettre à l’abri l’électronique de la Maguy qui n’aime pas l’eau….
Et de l’eau, je vais m’en prendre plein la tronche pour sortir de cette urbanisation matinale et intense. D’habitrude, je fais du gymkhana pour éviter les trous diverses, mais là, alors là, il a fallut rajouter le paramètre inondations diverses des égouts débordant.
C’était chaud mais comme chaque peine mérite son labeur, je ne vivrai ce supplice qu’une quarantaine de bornes, me laissant ainsi découvrir peinard la suite d’un magnifique paysage longeant la côte jusqu’à Paraty.
Total kilométrique du jour : 257 – Cumulés : 7409 kms
A Paraty
Encore un camping top !
Cette étape n’était pas prévue au programme, car après Rio, j’avais l’intention de commencer la longue route qui devrait me mener à Foz Iguazu. Mais ça, c’était sans compter sur le bagou des Brésiliens qui ont cette faculté de discutaille de tout et de rien, avec n’importe qui.
De fait, même moi l’estranger qui ne parle pas leur langue, c’est au camping botanique de Tiradentes que je fais la connaissance d’un couple. Ils sont retraités, ils voyagent avec leur vieux 4×4 toyota sans age et malgré les années, ils sont toujours avec leur tente. Respect !
Lui, viendra souvent me voir dans mon coin ou à la cuisine partagée. Nous échangions toujours avec gogole traduction, c’est comme ça qu’il me montrera le camping de cette ville historique, en bord d’océan, pour pas cher mon fils !
Vas y ! qu’ils me répètent les deux aventuriers, muito bonito Paraty ! Muito muito muito ! (très très beau). Effectivement, je trouve l’info sur mon guide, je l’avais complètement zappé ! Fichtre de moi !
Un peu d’histoire :
“Petite ville coloniale intact est un des hauts lieux du tourisme historique brésilien. Au XVIIe, elle faisait la jonction entre le Portugal et le Minas Gerais, par son port transitaient Or, Pierres précieuses…L’abolition de l’esclavage, la construction de la voie ferée entre Rio et Sao Paulo ont changé la donne, sonnant le glas de sa préeminence, et la ville, intacte, s’es endormie dans l’histoire.”
Ce jour, c’est Day-off pour le scooter, étant donné l’importance des pavées de roche qui composent toujours les rues de cette cité ancienne. Maguy est mise à contribution mais au contraire d’Ouro Preto établie en montagne Russe, ici, l’évolution pédestre s’y passe à plat. Ce fut plus simple.
Lors de ma venue, Il y avait un festival de littérature, les rues étaient très animées en plus de l’attrait touristique du lieu. Ici et là, diverses ateliers d’échanges organisés sous abris par la Municipalité ou par d’autres groupes indépendants.
Des auteurs diverses y présentent leurs ouvrages, s’ensuit des entretiens, dédicaces, le public est ravi. Cela se passe en journée jusqu’au soir venu. Ensuite il y a enchaînement avec de la musique locale jusque tard.
En cherchant sur le net, je suis tombé sur le site de la mairie qui annonce avoir invité pour ce 20eme anniversaire d’organisation, la nouvelle prix Nobel de littérature, la française Annie Ernaux
Je ne l’ai point vu mais je me suis tout de même prêté à l’intéressement des débats, histoire de faire comme les autres 😀 C’était surtout une occasion de me familiariser un peu plus avec la langue. Evidemment, je ne comprenais pas grand chose, en revanche, il y a des mots qui ne laissent aucun doute sur le sens du dialogue puisque similaire à notre langue.
Je prends pour exemple cette association indépendante dans l’organisation du festival, qui dénote avec le reste de part son ancien bus de transport scolaire jaune, amerlock, servant de librairie roulante. J’irai souvent les voir puisque non loin du camping.
Il y eu entre autre un concours de poésie, ce mot est employé de la même manière en portugais, sous leur chapiteau. Le public est installé assis, couché, debout, jeune, moins jeune, devant la tribune.
Chacun est libre de présenter sa copie poétique de la manière qu’il le souhaite. Et ce qui était jolie à observer sans comprendre le texte était l’expression corporel et orale que chacun donnait. Une véritable leçon de théâtre, type cours Florent chez les parisiens.
Pendant ou à la fin de chaque prestation, rires, sifflets et acclamations accompagnaient la sortie de tribune…c’était beau….une régalade… (Voila voila, c’était mon côté poet poet ! 😛 )
Paraty m’a bien plu avec ce festival inattendu, son passé ancien, niché entre océan et montagne. A cette addition, tu ajoutes une Caiperihna bien chargée de Cachaça, le rhum local, servie le soir à l’apéro devant les forums….
….c’était à chaque fois l’occasion d’expérimenter la marche du crabe dans ses formes diverses lorsque je partais me restaurer ! Tudo Bem ! Mon compte était bon, Paraty m’avait séduite sans prendre garde ! 😀
Bref, je décide de repousser mon départ d’une nuitée et le lendemain, je file voir ce qu’il se passe dans ces montagnes environnantes. Il faut y aller le matin car chaque après-midi, l’environnement favorise les formations nuageuses, entrainant les chutes de pluie jusque dans la vallée.
Je monte jusqu’en haut voir si le cristo est la ? Environ 1000 mètres d’altitude dans ce parc où la faune présente est signalée par des panneaux. J’aurais tant aimé voir un fourmilier. Bon, c’est sur que sur la route, ça ne risque pas d’arriver surtout quand la faune humaine fait son bazar !
Pour le reste, ce sera le long de la côte histoire d’avoir quelques shoots terrestres et aériens du voisinage avant de terminer devant l’écran de l’ordi pour commencer l’écriture, à l’abri de la pluie habituelle.
- Etapes 22 – Dimanche 27 Novembre 2022
C’était ma dernière escale au Brésil en bord de l’océan atlantique, place à quatre jours de bitume soit plus de 1500 bornes pour rejoindre….
Quand je lève le camp, certains vont débuter leur nuit avec morphée. La dernière soirée du festival fut très festive de ce que j’ai pu entendre au loin.
Le trajet du jour va me faire longer encore un peu la côte escarpée que je suis depuis Rio avant de quitter définitivement cet environnement pour une ascension montagneuse dont je me suis délecté !
Un mini col du Stelvio, les alpes, l’italie, si tu connais. (CF carnet de route Europe). Ca virole sévère et le scoot s’y est senti vraiment à l’aise sans trop forcer, je me suis même fait des copains de route qui n’ont pas osé me repasser lorsque les lignes droite reprirent la normitude sur le plateau…
Cela dit, la suite fut aussi une vraie régalade visuelle sur du lisse comme jamais, un parcours qui m’a réconcilié un chouya avec les routes chaotiques du pays.
A Sao Paulo, je pensais la traverser sereinement puisque nous sommes dimanche ?
Que néni ! La mégalopole de plus de 12 millions d’habitants ne se repose jamais. Je salue largement l’aide précieuse de mon ami Tomtom gps car si au début tout se passe sur l’autoroute, le reste n’était que labyrinthe sur, comme à l’accoutumée, des routes de meeeeeeeeeeeeercredi ! Pour atteindre la sortie.
C’est ballot, autant ce fut un plaisir de dérouler les kms en matinée autant ce passage dans la première ville du pays à anéantie, dans la noirceur de mots bachibouzouk, mon excès d’enthousiasme, retour à la réalité.
Pour finir cette journée de 8 hrs, il fallait bien que je me fasse rincer par un orage diluvien ? Il fallait bien continuer de tester les capacités de l’équipage dans ces conditions avant d’arriver au campement ? Tudo Bem ! 😛
L’application de voyageur I-overlandeur m’indique une pousada qui accueille notre communauté, à Cesario Lange où je poserai la tente sous un manguier…Dommage, ce n’est pas encore la saison de la cueillette.
Total kilométrique du jour : 456 – Cumulés : 7940 kms
- Etapes n°23 – Lundi 28 Novembre 2022
Continuation matinale en direction de Tibagi. Le décors se modifie au fur et à mesure de l’avancée, propice à l’extension des terres agricoles.
Je n’ai pas pris la flotte mais en regardant les infos à l’heure du repas pris dans une garguotte, j’ai pu voir qu’il y a eu des inondations dans le sud de l’Etat dans lequel je roule, le Parana.
Fidèle à mes prévisions, je ne roule pas plus de 8hrs pour arriver au camping repéré la veille. Encore une pousada dans un endroit fort sympathique mais très vite je découvre aussi l’envers du décors. Les joies de la nature environnante avec ces saletés de mini moucherons qui n’ont de cesse de te harceler, de piquer le moindre espace de peau à l’air.
Total kilométrique du jour : 466 – Cumulés : 8406 kms
- Etapes n°24 – Mardi 29 Novembre 2022
3eme jours de trajet, la fatigue est présente mais j’encaisse ! C’est dans ces moments là que le confort de la moto me manque terriblement mais j’assume ce projet ! Oh !
Ce matin, en prenant le café de bonne heure sur une table du terrain aménagé, une espèce de Paon me découvre avec surprise au détour d’un arbre, évalue la situation “putain je fais quoi ? Un humain bordel !” . Il aura fallut que je fasse un léger mouvement pour que le piaf s’envole dans un hurlement à mourir de rire ! Lopette !
Je gaz vers 7hrs à travers un paysage devenue totalement agricole, mélange de couleurs, perspective vallonnée et le tout avec un ciel aux nuances menaçantes ! L’itinéraire fut superbe…Dommage que l’appareil photos aplatit énormément l’horizon constaté.
Début d’aprèm, je stoppe juste avant Campo Mourao. Il y a une marina privative au bord d’un un lac artificiel, des bateaux sur rack, un espace de barbecue, jeux pour enfant et annoncé camping ?
Je demande au gardien qui vient répondre à la sonnette…”Installes toi sous la terrasse, il y a l’électricité, la lumière, la cuisine et ça te fera un abri supplémentaire”….why not ? Obrigado !
Demain, c’est la dernière ligne droite sur cette terre Brésilienne avant de traverser ma deuxième frontière, celle de l’Argentine et une question existentielle se pose depuis quelques jours,
Comment vais je obtenir du cash money dans ce pays ? Le nerf de la ….du voyage !
La question n’est pas aussi simple que tu le penses, elle méritera sans doute un approfondissement lors du prochain épisode car il va y avoir matière à texte.
Pour l’heure, il faut d’abord terminer ce carnet de route Do Braziou.
Total kilométrique du jour : 341 – Cumulés : 8747 kms
- Etapes n° 25 – Mercredi 30 Novembre 2022
6H50, en route le Zeb ! Le planning du jour est chargé !
L’environnement à cette fois totalement changé car si la veille, il y était plutôt varié, là, c’est un horizon relativement plat, verdoyant d’une monoculture, j’imagine du soja ? Le Brésil étant un grand producteur.
Six heures plus tard, j’arrive sur Foz do Iguazu avec cette excellente moyenne kilométrique de 59 kms par heure…..wouaaaah ! Truc de ouf ! Comme j’ai mis du gros gaz….euh…. 😛
Total kilométrique du jour : 355
Une fois le campement posé, il fait chaud contrairement aux jours précédents, j’enchaîne la suite en direction des chutes d’Iguazu à 20 bornes.
“Iguazu, en langue guarani, signifie “grande eau”, un bel euphémisme. Plus de 200 chutes se pressent ici sur un front de 2,7 kms, dévalent au coeur d’une végétation tropicale exubérante….Aucun endroit au monde, pas même le Niagara, ni les chutes Victoria, n’impressionne autant par sa puissance. …Classée au patrimoine Unesco, faisant partie des 7 merveilles naturelle du globe…”
Déjà, en payant le parking du site, le tarif annonce la couleur, c’est quasi ce que j’ai payé pour le camping soit 40 réals. (8euro)
Le ticket d’entrée pour les Cataratas est à 23 euro, sans réduc pour Maguy avec obligation de payer en carte de crédit sur une borne. Même là il y a réduction de personnel ! Il n’y a plus de guichetier, j’aI du mal a comprendre vu le pognon qui est brassé ici….car il y a foule !
Ensuite, tu prends un promène couillon qui t’emmène à travers la jungle durant 13 kms jusqu’au site.
Et la, c’est la stupeur ! Wouuuuuuuuuuuuuah la vache !
Au premier abord, la vue est saisissante, grandiose, magnifique lorsque tu arrives en haut de la terrasse aménagée. Le bruit des trombes d’eau qui dévalent est assourdissant !
Puis, avec l’ascenseur et passerelles, tu accèdes aux différents spots qui t’offres le spectacle de cette nature brutale, effrayante et à la fois splendide. Les effluves qui n’en finissent jamais donnent un rafraîchissement bien venu au bout du bout, tu en ressors negué !
De l’autre côté, c’est l’Argentine, d’ailleurs, j’aperçois le drapeau national entre deux brumes. Apparemment, ce n’est pas du tout la même visite de leur côté puisque si au Brésil, c’est en version panorama, chez eux, c’est une vision plongeante sur les falaises.
Alors, quel est le meilleur spot ? Les deux mon général, selon le guide.
Il y a quelques temps, on m’avait dit qu’il fallait aller dans le sud du pays, parait-il magnifique mais il a fallut faire un choix, soit j’allais dans cette direction pour finir le road-book Do Braziou avant de passer la frontière par l’Uruguay soit je traçais à l’Ouest pour voir les chutes….Aucun regret !! Il ne fallait pas louper ce spectacle.
Demain je traverse le fleuve pour un autre pays, une autre culture, une autre langue, de nouveaux paysages et puisqu’ il y a des rafraîchissements servis bien glace sur le ponton d’accueil, quoi de mieux que de siroter un verre en admirant le panorama pour fêter cette fin heureuse.
Une synthèse vite fait ? Je ne vais pas en faire des tonnes, heing !
J’ai adoré la navigation sur l’Amazone, les rencontres fortuites, l’architecture coloniale, les couleurs, les traditions, les dunes du parc Lençois, l’Etat du Minas Gerais, Rio de Janeiro, mes anges dépanneurs… la liste est longue !
Trois chiffres : 9102 kms – 42 jours – 25 étapes
Ca, c’est pour l’apparence enjoliveuse du récit mais pour le reste ?
Forcement il y a eu la part négative du réseau routier, en clair, j’en ai bavé, le scoot aussi, mais c’est l’jeux ma pauv’lucette. Néanmoins, tu connais ma vision positive des éléments, j’ai fini par retrouver le self-control et la remise en question d’antan que je m’imposai lors de mes voyages exotique.
Une réflexion très nombriliste d’un occidentale ayant la chance de pouvoir découvrir le monde, je n’oublie pas la misère rencontré au fil du parcours….. Humilité, toujours !
Bref, muito muito obrigado Do Braziou, merci pour avoir fait que ce passage sur ton sol reste un souvenir inoubliable. Merci pour m’avoir mis le pied à l’étrier dans cette aventure hors norme car demain, c’est un autre chapitre qui s’ouvre, d’une toute autre envergure.
A suivre…
A plush dan’l’bush
le zeb
Bravissimo !!!
Ce fut un regal.
Bonne chance pour la suite
La bise
Qué merveille, je me doute bien que l’on voit que le côté positif de ce voyage, mais il faut avouer que ça vaut le coup, tu nous fait rêver…les images sont superbes, je me doute que les pavés ne doivent pas faire rigoler, mais c’est tellement beau.
Encore merci, c’est un voyage fabuleux et je te suis gré de, me, de nous le faire partager avec des commentaires extraordinaires.
Jacques.
Qué merveille, je me doute bien que l’on voit que le côté positif de ce voyage, mais il faut avouer que ça vaut le coup, tu nous fait rêver…les images sont superbes, je me doute que les pavés ne doivent pas faire rigoler, mais c’est tellement beau.
Encore merci, c’est un voyage fabuleux et je te suis gré de, me, de nous le faire partager avec des commentaires extraordinaires.
Jacques.
PS. j’ai beaucoup aimé la photo des rolling stones chez le coiffeur
le coup d’oeil jacques ! vieux motard que jamais ! merci de tes com’…c’est toujours un plaisir de te lire, profite bien la nav, biz a vous deux
Bravo pour cette 1ère partie du voyage ! Tu prends un mec normal, rien que ça, ca justifie un voyage. Mais pour toi, c’est juste le début de l’aventure… Respect !!
Bonjour Christophe
Longtemps absent de tes écrits , retrouvé aujourd’hui et … c’est toujours un vrai régal . Les photos sont toujours présentes et accompagnent ceux-là.Bien vues et bien senties .
Continue , tu nous régales !
Tu décris si bien les lieux, les ambiances. J ai retrouvé le Brésil que j’ai connu à travers tes mots. Merci
Je ne m’en lasse toujours pas 😉
Merci pour la bonne rigolade matinale sur la rencontre avec ton « paon ». Deux lignes et paf ! j’ai la pêche pour la journée ^^
La bise Grand’Homme
Coucou Christophe,
un régal de suivre ton voyage, cela réveille des envies d’ailleurs. le 1er chapitre se termine, en route pour le Venezuela.
J’espère pour toi et ta monture que les routes seront plus douces.
Bises guyanaises
Salut Tof,
J’avais pris un peu de retard sur tes CR, je viens de le rattraper.
Tu m’as fait rêver durant ma matinée merciii !
J’adore lire tes récits (je t’entends parler en même temps que je te lis, c’est bon, car tu manques) et je ne parles pas des photos, cette architecture et ces paysages me donnes des envies de dessiner et aussi de voyager.
Vivement la suite en Argentine.
Profite bien et continue à nous régaler comme ça.
La bizzz mon poulet ✌
HO TOI !!!
Le mec normal ne sera plus jamais le même après un tel voyage… Grandissant, enrichissant, qui nous laisse rêveur ! bien qu’on ait conscience des diverses difficultés qui peuvent être rencontrées..
Mais ce n’est pas comme si tu ne t’étais pas entrainé !
Bon, les miroirs au plafond, un rêve… mais il parait que ce n’est pas bon pour les esprits les miroirs dans la chambre … -:) Tu m’as fait rire
Ride safe and take care !
A plush copain !
Mais quel kif cette étape ! Whaouuu, m’ont rafraîchies les chutes
Bonne continuation …..biz