Question : la binouze peut elle être exemptée d’un précepte ?

Namasté !

4ème semaines on the road, j’avance doucement mais sûrement. En revanche, il va falloir que je bosse sérieusement le planning routier a venir, car si je continue dans cette lancée, je risque de me trouver le cul entre deux chaises à la fin des trois mois d’autorisation de territoire….

La suite.

Dimanche 09 Décembre 2018

Jour de déménagement, 11ème étapes, Vadodara.

Si tu as lu la petite mésaventure du précédent carnet, j’en ai très peu dormi d’ailleurs, je me tire rapidos du coin et c’est tout juste si je prends la photo rituelle de l’hôtel avant de partir.

Rien de spécial sur ce trajet, mise a part le bitume assez endommagé durant toute une partie ainsi que pas mal de trafic.

Il me faudra 8 heures pour rejoindre ma destination et 265 kilomètres soit une moyenne de 33 kms /Hr.

L’hôtel Pearl sera mon point de chute. L’établissement est neuf avec tout le confort à l’occidental. Je recommande. 1200 roupies la nuit soit 15 euro.

C’est exactement ce qu’il me fallait pour recharger un peu les batteries au calme durant les deux jours qui vont suivre.

Lundi 10 Décembre 2018

Vadodara

« La ville compte plusieurs sites intéressants, mais un détour se justifie surtout pour la proximité de Champaner et Pavagadh, classés au Patrimoine mondial… »

Après une bonne nuit de récupération, la visite principale du jour est donc culturelle.

Le petit déj à l’Indienne ingurgité, il me faudra un bon moment pour arriver a sortir de cette ville de prêt de 2 millions d’habitants.

Tant bien que mal avec mes GPS locaux et ma carte, je rejoins le site de Champaner qui se situe à 55 kms du centre ville de Vadodara.

« Après la conquête de Pavagadh, le sultan Begada fit de Champaner, au pied de la colline, une nouvelle capitale splendide. Mais sa prise par l’empereur moghol Humayun en 1535 et le transfert de la capitale à Ahmedabad eurent raison de sa gloire et tomba en ruine….Coeur du site, la citadelle s’enorgueillit de mosquées monumentales qui datent du XVIe, mêlant les architectures hindoue et islamique…. »

Plus ? C’est par la click la oh !

Un détail qui ne trompe pas quand tu arrives à proximité d’un site fortifié, c’est la porte.

Plus loin, j’arrive donc sur la citadelle au pied de la montagne qui abrite encore aujourd’hui un petit village. Je fais mon tour de couillon jusqu’à ce que je tombe sur la mosquée principale de l’ensemble, en dehors des remparts.

Toutes les mosquées que tu vas voir en photos ne sont plus affectées au culte, j’imagine que c’est en raison du classement Unesquo afin de préserver les monuments ?

« La plus spectaculaire, l’immense Jama Masjid..un porche merveilleusement sculpté débouche sur une cour ravissante… »

Il faut débourser 600 roupies pour avoir l’accès à l’ensemble des monuments. Maguy aura eu beau négocier, en vain… Faudra vraiment un jour qu’on m’explique pourquoi sur certains sites l’handicapé rentre gratos et d’autres, il doit raquer….maaaa fois !

Ensuite, je file prendre l’air frais, dans les hauteurs. Il y a des arches que j’avais vu en photo, les restes d un bâtiment le long d’un rempart….

Ils me donnent l’occasion d’avoir la vue sur l’horizon avec ici le principal édifice religieux que j’ai visité.

Plus tard, la route continue son ascension sur le flanc de la montagne pour arriver au site Hindou, un autre lieu saint.

« Il semblerait que Pavagadh, au sommet d’une colline stratégique, ait été fortifié dès le VIIIe. Aujourd’hui une foule de pèlerins se fendent de l’ascension jusqu’à rejoindre, tout en haut, le temple de Kalikamata, dédié à la déesse Kali… »

Je ne ferais qu’y passer car n’étant pas hindouiste, je ne voyais pas l’intérêt de me farcir le parking, le téléphérique et les marches pour arriver au sommet. Kali ne m’en voudra pas.

Bien que je ne sois pas musulman, non plus, il me reste encore de la visite sur le site Unesco dans la plaine et une école ?

Ce matin la, en me levant du pied droit au réveil…ouais, je ne me lève jamais du pied gauche, j’avais pensé que ce serait peu être un jour de distribution scolaire dans un coin paumé à travers ma visite ?

Ce sera dans ce petit établissement niché dans la citadelle qu’une partie de votre don sera distribué. Well done !

Continuation sur les autres sites…

…jusqu’à la dernière mosquée. Il pense que c’était celle du sultan ou je croiserais une autre classe scolaire en sortie culturelle. Le principal, les profs, les minots furent vraiment très sympathiques.

4 heures de présence à la campagne, au calme dans ce lieu pas vraiment touristique pour l’occidental, semble t il ? Je n’ai croisé qu’un couple d’Espagnol.

Dégustation d’un petit jus de canne avant de me rentrer tranquillou.

Mardi 11 Décembre 2018

La grosse visite de la veille me permet aujourd’hui de me la faire vraiment cool et c’était le but. Il faut dire que ces derniers jours, j’ai pas mal accumulé de fatigues nerveuses. Peuchère ! Alors même si j’ai toujours l’envie de rouler sans cesse et d’en prendre plein les yeux, la sagesse du dieux Ganesh ou encore le pragmatisme du capricorne m’oblige a me poser obligatoirement.

Aussi, une bonne grasse mat pour débuter cette journée avant d’aller découvrir le palais Laxmi Vilas.

« …ou vit toujours la famille royale de Vadodara, fut construit au XIXe…c’est le palais le plus grandiose de l’ère du Raj au Gujarat avec un intérieur très orné, ou on découvre des mosaiques, des lustres et des œuvres d’art bien préservés ainsi qu’une très belle collection d’armes.. »

400 roupies l’entrée. ( La ! J’ai bien compris puisque c’est privé)

« Tu ne peux photographier qu’avec un téléphone portable et seulement l’extérieur »

  • HEING ?

C’est ce que me raconte la dame venu à ma rencontre lorsque je prends l’unique photo prise avant de rentrer.

  • « Mais c’est insensé ! Alors je ne peux pas shooter avec mon appareil mais juste avec un téléphone ? Ou est la logique ? » …. Bien sur, je n’ai pas mon portable sur moi. Dans l’luc le zeb !

Dans le tarif il y a un audioguide en franchich qui explique pas mal de choses durant l’heure sur ce magnifique édifice, l’histoire de la famille, des anecdotes, etc…

Le maharaja Sayajirao III fut un grand modernisateur, c’est lui qui donna à la ville le statut de capitale culturelle du Gujarat.

Plus tard, il sera temps de faire l’entretien du chameau chez un mécano agrée et de lui faire son nouveau certificat de pollution « contrôlé ».

Je reviens sur un paragraphe que j’avais écrit lors de l’achat de mon destrier, pour mémoire :

« Pour les papiers ? No problèmo, c’est comme en Indonésie ou au Vietnam. Il n’y a qu’un propriétaire qui apparaît sur la carte grise officiel, pas de changement et la facture mentionne que tu en es le proprio actuel. La différence avec les deux pays cités est que….j’y reviendrai plus tard 😉 »

La voilà la première différence, il faut faire établir ce document, dans une station essence ! Celui que j’avais lors de l’achat à Delhi était périmé depuis 8 jours. Aussi, avant que je me fasse contrôler au cas ou …. mieux vaut faire renifler le chameau et dépenser 20 roupies pour un bout de paperasse !

Pour la seconde, il s’agit de l’assurance au tier obligatoire. Celle que je possède est encore valable jusque fin janvier, je m’en occuperai en temps voulu.

Fin d’aprèm, je ne pouvais quitter la ville sans avoir mes photos du palais. Il fallait te montrer l’édifice…avec en prime la lumière douce d’une fin de journée.

C’est sur qu’avec mon appareil, l’angle aurait été meilleur mais faute de mieux…

Vraiment très beau ce mélange éclectique d’architecture.

Pour l’anecdote, les gardiens du palais étant à l’agachon sur ceux qui seraient tentés de frauder et ton conteur en particulier puisque j’ai toujours mon APN en bandoulière, l’un d’eux viendra me voir à la va vite lorsque je dégainerai le téléphone « no photo no photo »……oh ! Calmez vous !

Mercredi 12 Décembre 2018

Jour de déménagement, 12ème étapes, Nandurbar.

Je quitte mon hôtel « grand luxe » pour mezzigue avant de te shooter la vue à quelques encablures sur ceux qui n’ont pas cette chance.

La bonne paire de claques prise dès 7hr du mat, il me faut enchaîner sur cette journée qui sera longue…..très longue même !

8kms pour rejoindre un périphérique et en sortir 2hrs plus tard pour la pause ptit déj « Iddli ». Les routes secondaires, et leurs lots de surprises, m’attendent de pied ferme.

Cette version du mets végétarien ne diffère pas de l’autre cuite à la vapeur qui a ma préférence, tu tailles en morceau et tu sauces le tout. Me régale.

Ici un saddhu…..il était joyeux quand il m’a vu faire demi tour et lorsque je lui ai demandé le shoot, le minot aussi, faut pas croire….

Incrédibeule india

Je roule sur un bon rythme, sur une portion pas trop casse cul pour mon chameau lorsque j’ai cette sensation bizarre que quekchose ne va pas….je m’arrête avant de constater que le gommard arrière est dégonflé.

  • Samerlipopette de mon vier ! J’ai encore creuvé !

Puterelles ! J’ai pas le temps de gueuler, que je me vois un gars se mettre à mon côté et qui me baragouine l’anglais, you need help  ?

Je suis sur le bord d’une route étroite ou ça circule pas mal et quand on connaît les risques. En face, il y a une échoppe, des gens attendent pour prendre un bus, un tuk tuk. Touti me disent qu’apparemment il y a un réparateur à trois kilomètres.

Je tente l’affaire pour y aller ? Le type me dit qu’il me suit au cas ou mais je ne fais que deux pas, le peuneux est vraiment à plat maintenant et impossible dans ces conditions d’avancer sereinement au risque de se faire happer. Mercredi ! Pour rester poli…quoi que mon vier….euh….

Le gars me dit de pousser le bordel vers l’échoppe histoire de se poser en sécurité.

« Donne moi ton numéro de tel ? Je vais voir directement le réparateur »

  • J’en ai pas ! (carte sim indienne)

« heing ? »

  • Bin quoi, j’en ai pas besoin puisque je suis autonome et puis quand j’ai besoin d’aide, tu t’arrêtes pour me voir….

C’est ce que je lui sors sous un air chanceux. Ca le fait rire et il s’en va.

Un quart d’heure plus tard, il rapplique avec le mécano, démonte la roue illico et repartent.

Durant la bonne demi heure qui passe, tu le sais, l’indien est curieux. J’aurai droit à deux visites dont la dernière avec un jeune sachant dialoguer en roosbeef. Le temps passera plus vite jusqu’a ce qu’ils reviennent avec ma roue réparée.

  • Combien je te dois ? 

« Rien ! C’est pour moi ! »

  •  Mais non mais non !

« Mais si mais si….. » ( l ‘ indien est testard, quand il a décidé…)

Ils savent tous que j’ai encore de la route a faire avant la nuit. Aussi, ils ne me retiendront pas plus et c’est avec un sentiment profond de gratitude, les deux mains jointes sur la poitrine en signe d’adieu, que je quitte mon ange gardien (en pull bleu foncé)

Namasté !

Deux heures plus tard, je passe à travers une campagne qui ne laisse pas de doute sur l’agriculture locale, la canne à sucre, avant d’arriver sur Nandurbar.

Je ne trouverai pas d’hôtel, ils étaient soit crades ou trop chèrs, ou les deux à la fois. Y a quoi ici pour pratiquer de tel tarif ?

Lorsque je visite le dernier logement, il est 16hr15. 

Je sais que j’ai encore 1 bonne heure devant moi avant que la nuit ne tombe…..gazzzz jusqu’à la prochaine ville qui se situe à 30 bornes. Je suis fatigué mais j’accepte le jeu, on verra bien….

Pour autant, mes pensées commencent à s’imaginer une nuit à la belle étoile, au froid…comme les malheureux que j’ai croisé ce matin sur le trottoir, comment ce plaindre ?

A Dondaicha vers 17hr, je me pointerai au premier hôtel venu ou il y a du beau monde fringué, un mariage. La réception m’annonce qu’il n’y a pas de chambre de dispo mais me demande de patienter 5 mns.

Un coup de fil plus tard, on me dit que c’est bon, une chambre va se libérer pour 1000 roupies….uf ! Après coup, peu être qu’ils ont fait le nécessaire pour ne pas me laisser dehors ? Mon ange gardien ?

10hr se seront écoulées depuis mon départ matinal et 315 kilomètres.

Jeudi 13 Décembre 2018

Jour de déménagement, 13ème étapes, Phardepur

La nuit aura été vraiment profonde ! Je file de bonne heure, toujours, car je ne sais jamais à quelle sauce la route va me déguster…

La pause ptit déj avec ici une parotha, galette oignons patates.Me régale !

Puis l’itinéraire continue sur la route S19, un calvaire durant 50 bornes. Le scoot n’aime pas ces routes, il n’est pas fait pour ça. Parfois, je roulerai au pas pour éviter de trop nous secouer. Et toujours l’angoisse de creuver !

Ne sachant toujours pas lire l’Hindi, j’arriverai tant bien que mal en milieu d’après midi après 7hr30 de route et 230 kilomètres, soit une moyenne de 30,6 km/hr. A noter que la veille, malgré le fait que ce fut une longue journée, je terminais ma journée avec une moyenne de 31,5 km/h.

Hôtel Agrawals restaurant and lodging, 1800 roupies pour deux nuitées. Correct. Sans wifi.

Vendredi 14 Décembre 2018

A Phardepur ? C’est un petit bourg qui accueille pas mal d’hébergements 3 kms en amont des grottes d’Ajanta.

« Site assez extraordinaire, il fut redécouvert par les anglais en 1819 lors d’une chasse au tigre, après mille ans d’abandon ! Entièrement dédié au bouddhisme, les grottes d’Ajanta qui s’articulent au dessus d’une rivière sur le flanc d’une falaise en fer à cheval, doit sa notoriété à ses peintures murales, qui compte par mis les plus belles de l’art bouddhique. Elles datent du Ve et VI e….On compte 30 grottes dont 5 Chaityas (sanctuaires) et 25 Viharas (monastère)… »

Le site classé Unesco ouvre ses portes à 9hr. Il faut se rendre dans un premier temps sur le parking général ou il y a un musée qui jouxte et une bonne quantité de boutiques a souvenirs, puis se rendre à l’embarcadère « shuttle ».

Des bus qui font les navettes jusqu’au site qui se trouve à 4kms dans les gorges d’une rivière comme cité plus haut. Après, c’est l’entrée à 600 roupies puis la visite qui commence par une ascension menant sur le bord de la falaise. 

Des porteurs sont à dispo pour les visiteurs plus handicapés. C’est l’occasion de se mettre dans la peau d’un Maharaja ou de sa femme la Maharani. Moi, j’ai maguy avec toute ma reconnaissance.

  

Je fais parti de la première palanquée, il y a une classe scolaire, plusieurs prof dont un qui me tape le bout de gras depuis le bus et deux autres gars qui maîtrisent bcp mieux leur sujet anglophone. Je les retrouverai plus tard pour une discussion générale bien sympathique.

Une fois à l’intérieur, je suis les conseils de mon guide du routard en me dirigeant directement vers le dernier temple car c’est le premier qui reçoit la lumière du soleil levant et au vu de la distance, il y a pas mal de marches en perspective. En revanche, j’aurais le privilège de la solitude, du calme et de la beauté du lieu à mon aise car la majorité de la palanquée s’attèle a visiter dans l’ordre chronologique.

 

C’est assez magique quand tu découvres l’ensemble sur la longueur, on peut imaginer la tronche des rosbeefs quand ils ont redécouvert ce que des hommes avaient édifier voilà des lustres, avec des outils rudimentaires, à la gloire d’une philosophie.

Je m’attarderai sur certaines grottes mais j’y reviendrai plus longuement lors du retour.

J   

Tout au bout donc, il s’agit du numéro 26 dans l’ordre, le plus beau sur l’ornement intérieur.

«Le quatrième Chaitya de la série. Le superbe bouddha allongé en position d’attente du nirvana…une scène mythique, les filles de Mara essaient de séduire le bouddha pendant sa méditation en dansant et jouant de la musique… »

J’y reste un bon moment tranquille au calme avant que la classe scolaire n’arrive pour la séance photos selfies.

Puis retour et découverte plus en profondeur des autres temples/monastères pendant que la foule de touristes, majoritairement indien, se fait sentir. Photos pèle mêle…

Sur la fin d’après midi, à la recherche d’un portrait, une scène ? Avant la nuit.

Samedi 15 Décembre 2018

Jour de déménagement, 14ème étapes, Ellora.

De bon matin, je suis en train de charger mon destrier que le gars de la sécurité de l’hôtel vient me gratter « l’amitié » avec ce petit geste des mains universel. Tu sais, ce petit mouvement entre l’index et le pouce….du coup, un peu agacé, j’en ai oublié de prendre ma photo rituelle d’avant le départ….

Pardi qu’à la fin du mois son salaire n’est pas mirobolant. En moyenne c’est 100 euro pour ses petites gens et encore. Néanmoins, eux, ils ont un taf, un lit et ne crient pas famine.

Je ne juge pas et il a raison de me la faire à l’envers car il sait très bien que j’ai un niveau de vie bien plus supérieur que le sien. Que ferions nous à sa place pour vivre mieux, gilet jaune ?

Cela dit, je préfère donner ponctuellement à d’autres gens bien plus misérables que je croise trop souvent. Oh pas grand chose, ni pour la conscience mais juste comme ça, peut être aussi parce qu’ils ne me demandent rien..

En voyage typé routard solo, on ne peut pas recevoir toute la misère du monde sur les épaules, il faut se blinder mentalement ou alors on reste sagement dans sa zone de confort ou sur les plages de phuket avec ses semblables….

Tcheu de con ! Je ne sais même pas pourquoi je te raconte ça…..Poursuivons !

Plus loin, j’attendrai que mon thé se réchauffe avant de prendre la route sous le soleil levant qui m’annonce d’emblée…

 

2 heures plus tard, je m’arrête pour reposer un peu l’équipage, l’occasion de gouter des beignets de legumes bien gras;  avant de terminer ce puterelle de trajet en construction qui fut interminable. J’en peux plus ! Ou sont les routes glissantes du Rajasthan ???? Ca devient pénible.

Penses tu ! 4 hrs pour faire 110 km ! Je me félicite par la même occasion pour ce nouveau record de vitesse moyenne soit 27 kms/hr ….. Youhou, je ne me suis jamais autant traîné la bite !……Mais non mais non, ce n’est pas vulgaire, il s’agit juste d’un langage commun de motard 😛

Je me pointe au village d’Ellora aux alentours de 11hr30 et au bout de 2 tentatives, je fini chez hôtel Ellora Crown, sur la route d’Ahemdabab. 1000 roupies la nuit. Bien, calme et très bon accueil.

Dimanche 16 Décembre 2018

Venir à Ellora c’est :

«  A ne pas manquer, site Unesco depuis 1983. Après un peu de marche, on grimpe une sorte d’éperon rocheux pour découvrir, sur le flanc d’une falaise d’une centaine de mètre de hauteur et sur une longueur de 2km 34 cavités plus ou moins profondes, plus ou moins travaillées. Elles ont successivement appartenu aux trois grandes religions de l’Inde, à savoir : le bouddhisme, l’hindouisme, le jainisme…au contraire d’Ajanta, le site d’Ellora n’est jamais tombé dans l’oubli…dans l’ordre chronologique, les premières furent construite entre les Ve et VIIe, les deuxièmes entre le VIIIe et le Xe et les dernières, Jains, entre le IX e et le XIe »

La veille, me suis renseigné sur l’heure d’ouverture car je sais que plus tôt j’y serai, mieux ce sera pour la tranquillité avant que la masse n’arrive, celle qui n’aime pas se lever de bonne heure.

6hr du mat, il fait encore nuit, je patiente non loin du bureau d’entrée, en sirotant mon « chai », le levé du jour.

20 mn plus tard, m’étant allégé de 600 roupies je me retrouve devant le monumental temple de Kailasha.

Le numéro 16 sur la liste, le plus gros :

« Le fleuron d’Ellora pour sa beauté, ses dimensions. Rendez vous compte, c’est la plus grande structure monolithique du monde ! Elle fut entièrement creusée dans la roche….en 150 ans ! Ce qui frappe aussi, c’est le contraste entre cette masse brute et la finesse des sculptures qui la décorent….Kailasha c’est le mont himalayen ou réside Shiva…. »

Si tu en veux plus sur celui ci clik la ho !

Après la porte, le porche, on arrive devant un tableau ! (une déesse aux gros nichons qui se pelote)

Avant de découvrir ce lieu qui me laissera couac durant un bon moment ! Enormissime ! C’est le mot.

Pour la décomposition des photos vite fait.

Au milieu, le gros bloc d’un seul tenant, c’est la base des temples qui se trouvent à l’étage, le plus gros est encore en activité. A l’intérieur de celui ci, il y a le lingam, symbole du dieu Shiva et de la virilité. Tout autour du bloc, c’est ornementation à profusion, bas relief etc…..truc de malade !

Sur les cotés de la falaise, le couloir qui fait le tour du temple est également richement décoré de sculptures tableaux.

 

Enfin, il y a d’autres cavités au dessus du couloir mais non accessible sauf une qui compose une palanquée de sculptures de déesses, grandeur nature, en version canapé «Tea time, on discute le bout de gras entre fille »

Pendant l’heure ou je m’y suis attardé, nous n’étions qu’une dizaine de personne et il n’y avait quasiment pas de bruit mis a part les cuit cuit. C’était top !

A Mamallapuram, un site qui se trouve non loin de Pondichery au sud, j’y avais découvert en 2012 cet art Dravidien. Photos pour mémoire.

Ensuite, je me tire vite fait vers le côté Est et le premier qui m’interpelle ne paye pas de mine depuis l’extérieur, mais sur le fond d’un mur…

 

Encore des gros sboob qui accompagnent Ganesh, il ne devait pas s’ennuyer le bougre.

Le travail en relief est hallucinant. (photo prise dans la quasi pénombre, c’est l’appareil qui optimise un max et finalement le résultat n’est pas trop dégueu pour un appareil non professionnel, Fuji c’est du bon matos, rien à dire )

Ici Shiva et son épouse, la déesse Parvati.

La, c’est le début des temples bouddhistes et sur celui ci, la partie intéressante se situe au troisième étages.

 

Avec cette première palanqué « de bouddhas en position de méditation et donc mortel. »

Puis la suivante dans la continuité, « ils sont devenus immortel comme l’indique leur position d’enseignement ».

Comment reconnaître le signe de l’enseignement ? On ne le voit pas sur les sculptures car elles sont abîmées mais il y a deux photos plus haut que j’ai mise sur Ajanta. Le bouddha tient ses doigts comme s’il les comptait, autrement dit les cinq préceptes bouddhiste qui sont :

  • ne pas tuer
  • ne pas voler
  • ne pas commettre d’inconduite sexuelle (l’adultère…)
  • ne pas mentir
  • ne pas prendre de substances altérant l’esprit (boire de l’alcool…)

Cheu de con, ca fait quasiment un mois que je n’ai pas touché de binouze ! Un record ! Une bonne mousse bien fraiche pourrait elle se souscrire au précepte ? Sinon, chuis bon partout, cong !

Toujours sur la continuité plein Est, on arrive sur les premières grottes bouddhistes creusées entre le Ve et le VIIe. Je ne ferais que la première, Maguy commençant à tirer la sonnette d’alarme, il a fallu gérer pour la suite.

Sur la 10, le Chaityas interne, la déco de la face avant et la résonance étonnante de la grotte, digne d’une cathédrale, dénote.

Puis, il me faut retourner vers le plus gros, le Kailasha, et poursuivre en direction des restant, à l’Ouest.

Celui la est grandiose aussi pour la qualité de ses sculptures en relief.

Ensuite, il faut prendre une navette pour rejoindre les 4 temples Jain qui sont à l’autre bout du site. Les deux premiers sont communicant de l’intérieur.

En façade, ça ne casse pas trois pattes à un canard ainsi que sur la première salle du rdc….

 …mais en y regardant bien lorsque l’on monte à l’étage.

Ca fait un petit moment que je suis cuit aux patates et ce n’est pas la pause bus qui arrangera la sauce mais avant de partir, il fallait un dernier effort et non des moindres…

L’ascension ne fut pas simple et méfi ou tu mets les pieds. Néanmoins chaque peine mérite son du, la vue en valait vraiment le coup.

Revenu sur le plancher des vaches, je n’ai pu résister de rentrer à nouveau dans l’entre de l’énormité sculpturale.

Il faut dire que pour l’amateur de vieilles pierre, il y a tellement de détails à observer, comme cette peinture d’époque que je n’avais pas vu lors de mon premier tour. 

On ne peut se lasser de mater l’endroit ou un temps il ne fut qu’entièrement dédié au culte. Désormais, à l’ère de la modernité technologique, c’est un autre genre de culte qui domine, celui du selfie.

C’est une maladie cette habitude de se prendre en photo à tout bout d’champs ! Qui aurait cru un jour que le zumain développerait une telle adulation, voir addiction, en public pour sa propre personne, symptôme d’une société nombriliste à souhait ? D’une certaine catégorie ? D’une génération en devenir ? Le pays n’a pas le monopole de ce constat mais il a une différence singulière, quand il y a un blanc bec dans les parages ne voulant rien d’autre que de profiter du moment présent,  il faut absolument aller le déranger pour se le farcir.

« Hey sir, selfie selfie ? Pliz »

Une fois je veux bien, deux fois…mais quand c’est trop, c’est tropico , oh ! No ! Sink you !

Et je finis par fuir,  lassé en laissant ce lieu grandiose à son peuple après 6 heures de visite. Je le quitte un peu dubitatif en me demandant ce que doivent penser leur dieux avec cette facheuse habitude de mongolito ?

Et ma voisine qui attend la réparation de sa roue, elle en pense quoi ?

Allez, that’s all pour ce carnet et cette semaine très culturelle.

Namasté

Le zeb

(P.S : Définition du selfie : Autoportrait numérique, généralement pris avec un smartphone)

13 Comments

  1. Toto

    Noël au soleil ça va oui?
    Tes photos sont sublimes quelle chance que tu as grrr
    Bonne fête de fin d’année ma Salette.
    Bizouille mon Poto

    Toto.

  2. Christophe

    Salut,bonz et happy zen,5 clous pour les photos des grottes…. J’arrive bientôt mais juste pour udaipur,bundi et richikesh….Goodtimes

  3. Montoya

    « je selfie, donc je suis », véritable quête identitaire, avec sa dimension de trompe l’oeil du miroir virtuel…
    La population subit un mal être..

    bref.
    et merci pour les claques, que tu nous mets avec tes photos, et qui nous rappellent à l’ordre!

    Un bon bout d’an Tof, à l’annee prochaine

  4. Paul Denizet

    Chapeau Christophe pour ce magnifique périple plein d’images magnifiques.J’espère que tu as passé un noël reposant et agréable.
    Encore un grand bravo.
    Bises.
    Paul

  5. Eric V.

    Hola collègue voyageur

    Et bé, tu m’a fait réver avec lAjanta, Ellora et Mamallapuram. Quels sites magnifiques !!! Ah ils sont forts ces Indiens !
    Tu me redonnes envie de retourner en Inde pour bien visiter cette fois-ci, pas juste un aperçu d’une semaine avant de rejoindre le Népal.
    C’est un très beau parcours que tu nous fais partager, merci
    Prends soi de toi et bon bout d’an !

  6. Despreaux

    Bravo Christophe toujours des beaux récits, des photos superbes, passe de bonne fêtes bien loin de de ta case du midi. Mes meilleurs vœux pour 2019 Biz à bientôt sur la toile

  7. eymard

    Bonne année 2019 de « routard motocycliste » Christophe !!!!
    Profite bien .
    Continu ton périple en nous « shoutant » de belles images avec ton APN ou ton TEL !!!!
    C’est vraiment un « bô » reportage complétement dépaysant .
    A+

  8. Haensel

    Salut c’est Christophe,je t’ai piqué une photo pour la nouvelle année et illustrer mon premier jour en Inde(arrivé fatigué,je repars cette nuit vers Jaipur,bundi…)
    Gros bisous,fais attention aux tsunami mon ami!!

    • zébulon mai-min

      namasté chri, aucun soucis bien au contraire….c’est dommage de se louper once again. Je suis à hampi jusqu’a ce soir, demain je file sur hassan. Je me souviens de notre rencontre ici, depuis, hampi a complètement changé, ils ont détruit en bonne partie le village selon les désirs de l’unesco. Désormais, toutes les GH sont soit en face, sur hampi island, franchement, on se croirait sur goa tellement il y a de touristes tous confondues, soit sur new hampi, chez l’habitant. C’est ce que j’ai choisi car je suis motorisé, totalement dépaysant et chez l’habitant. Bon trip et peut etre un de ces jours si je passe dans ton coin, dans le sud ouest, lors d’une virée moto….biz et happy new year

  9. Esquiaou

    L’internet bien utilisée est une sacrée invention, la preuve c’est que je peux admirer le résultat de tes pérégrinations, grâce à tes photos sublimes et tes commentaires qui en sont les reflets uniques. Lors de mon premier voyage en Jordanie, début 80, je m’étais un peu perdu dans le désert et était arrivé dans un petit village ou je fus assailli par les minots de l’école qui m’ont pratiquement dévalisé de tout ce qui pouvait servir à écrire. L’année suivante, lors d’un deuxième voyage, j’y suis retourné mais cette fois lesté de pointes Bic, de crayons mine et de couleur, de blocs, de carnets et de cahiers à colorier, je te raconte pas la fête au village, moments inoubliables qui font que l’on se sent bien.
    Je vois que tu connais bien la pratique. Quant aux selfies…quelle pitié!
    Je te lis toujours avec autant d’intérêt, tes témoignages de voyages, les visions de ces monuments uniques me font ressentir à quel point je me sens privilégié par ton amitié.
    Va bien,
    Jacques.

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