Suasdai !
La suite….
Mardi 13 Décembre 2016
Si la veille, le temps n’était pas vraiment au beau fixe pour faire la balade autour d’Angkor, aujourd’hui, ça n’a pas l’air de s’arranger.
Je quitte Siem Reap pour le Centre du pays, la ville de Kompong Thom qui se situe à environ 150 kilo.
Après le kawak, je gaz sous un léger crachin.
Sur le trajet, je rencontre une ribambelle de vendeuse a «Krolan»
Un mélange de riz gluant, haricots noir et noix de coco, cuit dans un morceau de bambou….j’adore !
La recette en image.
Plus loin, je choperais une averse intermittente jusqu’à ce que j’arrive à destination en fin de matinée ou je me dégoterais la Guest house repéré sur internet, la bonne affaire.
7 dollars la chambre, avec balcon, frigo, teloch. Tous le confort et la propreté d’un 5 étoiles au Cambodge.
Ensuite, j’aurais juste le temps d’aller déjeuner avant de rentrer fissa sous un début d’averse que je croyais passagère mais qui s’avèrera définitive jusqu’au soir.
Ca m’arrange, j’ai un article a écrire.
Mercredi 14 Décembre 2016
Pourquoi venir a Kompong Thom ?
D’une part, elle est pile poil sur mon trajet, avant de remonter au nord mais elle a aussi l’avantage de n’être qu’a deux pas d’une ancienne cité pré-Angkorienne du VIIe siècle.
Sambor Prei Kuk
« Ensemble de monuments préangkoriens le plus imposant du Cambodge qui comprend plus d’une centaine de temples, essentiellement en brique, éparpillés dans la forêt….fut la capitale du Chenla durant le reigne du roi Isanavarman au début du VIIe, et demeura un important centre d’enseignement pendant la période angkorienne…..leur agencement –une tour cernée de sanctuaires, de bassins et de portes – pourrait avoir inspiré les architectes d’Angkor cinq siècles plus tard…. »
Ce matin, le temps a l’air d’être dégagé ? Normalement, c’est la saison sèche mais le dérèglement climatique sévit aussi dans cette partie du globe.
J’en profite pour tailler la route sur une distance totale de 30 kms depuis ma guesthouse pour arriver sur le site.
L’entrée est de 3 dollars et pour ma pomme, possibilité de visiter le secteur en mob étant donné l’éloignement de certains temple dans la forêt.
Le premier ensemble qui jouxte la roue est en travaux de rénovation/reconstruction. Il est dédié à Gambhireshvara, l’un des nombreux avatars de Shiva.
A l’intérieur du principal monument, un énorme Yoni comble l’espace. (symboles féminins de la fertilité)
Sur les façades, on distingue encore, après 1400 années d’ancienneté, des gravures religieuses du lieu.
Pour le reste, je déambulerais dans la forêt en n’omettant pas de rester sur les sentiers car j’ai oui dire que des mines meurtrières seraient toujours enfouis….
Je quitte le lieu en fin de matinée pour aller me restaurer et faire la petite vidange de la mob à la sauce jap’s. (enfin, je crois)…
…..avant d’aller me mettre à l’abris et d’attendre le passage de la douche.
Plus tard, malgré le temps exécrable je me rendrais sur le lieu de ma deuxième visite du jour :
Phnom Santuk
« Des effigies de bouddha et des pagodes parsèment les environs boisés de Phnom Santuk, la plus importante montagne sacrée de la région et un lieu de pèlerinage bouddhiste immensément populaire… Desservi par un escalier de 809 marches ou par une route de 2,5 km, cet extraordinaire ensemble de vat et de stupas domine la campagne alentour…. »
Un trajet de 15 kilo me faisant passer devant un village réputé pour ses tailleurs de pierre.
Arrivé en haut, par la route qui grimpe copieusement sur un revêtement plus que douteux , je découvre l’ensemble des temples récents et les sculptures que relate le guide.
« Juste au-dessous du sommet, côté sud, plusieurs bouddha couchés ont été sculptés dans le roc au fil des siècles ou récemment réalisés en ciment. »
Anecdote
J’avais laissé un morceau de brioche dans un sac, accroché à la bécassine. Lorsque je reviens pour la chevaucher, à la fin de la visite, mon desert sucré a disparu…
L’endroit est cafit de figue molle ! (primate)
Sur la descente, je m’arrête à mi chemin pour admirer l’horizon…
Les nuages pluvieux étant bipolaire, je n’ai eu le temps de sortir du site qu’il a fallu me mettre à couvert rapidement pour éviter le mini déluge.
Plus loin, il n’a pas plu d’un iota mais l’horizon qui m’emmène droit à la maison m’obligera a m’équiper définitivement du poncho kway.
Jeudi 15 décembre 2016
Bon, c’est pas que, la pluie, ça va un moment mais si c’est pour rester cloitrer la journée, il vaut mieux que je continue ma vie de nomade en poursuivant mes objectifs de route.
Car ce matin, rebelotte et dix de der, comme dirait mister Cabrel : « et ça continue encore et encore… »
Trajet du jour : 200 kilometre pour rallier la ville de Kratie, l’avant derniere étape de ce road trip Cambodgien.
Il faudra que j’attende une heure avant que le déluge matinal ne me laisse une fenêtre d’accalmie et que la route inondée s’évacue un peu.
Un répit temporaire, juste le temps pour me laisser charger la bécassine, enfiler mon vetement de pluie, faire la photo traditionnel d’avant départ et hop, gaz durant une quarantaine de kilometre sous la flotte.
Le reste du trajet se fera finalement au sec.
A Steung Trong, je prendrais le ferry boat pour traverser le Mékong avec une légère angoisse. Connaissant les embarcadères de la région, j’avais la hantise de me retrouver sur un accès boueux et glissant (souvenir vietnamien), autant pour rejoindre le bateau que pour le quitter de l’autre côté. Cela n’a pas été le cas puisque la terre était plutôt bien damée.
Cela dit, il y a la possibilité d’emprunter un autre itinéraire, plus au sud, sur la ville de Kampong Cham qui possède un pont enjambant le fleuve.
Plus simple mais qui m’aurait rajouté 70 bornes de plus et 1hr30 de trajet alors que la, c’était quand même bcp plus fun malgré la petite angoisse…
J’arriverais à Kratie en début d’après midi ou je descendrais à la Guest house
7 dollars la chambre basic, sdb…. Typé root.
Au moment ou je ressorts, la pluie se re-pointe. Ca aurait pu m’agacer mais non, au contraire, je l’en remercie de m’avoir laissé tranquille durant les deux tiers de mon voyage matinal.
J’irais prendre la température de la ville un peu plus tard.
Vendredi 16 Décembre 2016
On prend les mêmes et on recommence. Rituel désormais classique depuis Mardi.
Matin, ciel semi dégagé….
Kratie
« Magnifiquement située au bord du Mékong, Kratie possède de longues berges depuis lesquelles on peut admirer les plus beaux couchers du soleil du Cambodge. C’est aussi l’endroit privilégié pour observer les dauphins de l’Irrawaddy, dont le nombre ne cesse de décroître dans le Mékong, la ville affiche un riche héritage architectural… »
Pour le coucher de soleil, je crois qu’ici je vais pouvoir me gratter et pour les dauphins, hum….je connais trop bien ces excursions qui te font miroiter et payer un max pour arriver au final « je n’ai rien vu »
Je ne suis toujours pas devenu « Rothschild », je préfère garder mes sousous pour faire autre chose, le financement de mon prochain visa par exemple, que d’une approximative aléatoire.
Néanmoins, si ton budget le permet, il y a aussi la possibilité d’aller faire du kayak pour aller les voir.
Bref, je m’en vais fouiner sur la route « tape-fion » qui longe le fleuve en direction du nord auquel je rebrousserais chemin 20 kms plus loin car d’une part, je n’arrive pas a trouver l’inspiration photographique et d’autre part, l’horizon nuageuse ne m’incite guère la poursuite.
Le temps que je revienne, on prend les mêmes…..durant tout l’apres midi bloqué at home.
Samedi 17 Décembre 2016
Haaaaaaaaaaaaaalélouya ! La météo sur le net ne s’est pas trompé, enfin du soleil plein fer !
Apres le kawak, je profiterais vite fait du soleil avant qu’il ne se barre ? Sait-on jamais.
Dans un premier temps, je prendrais la route N7 voir si je trouve de quoi shooter ?
Et mis à part les ébénistes locaux, je rebrousse la aussi mon chemin pour me diriger de l’autre coté, plus au sud cette fois, du coté des villages traditionnels de la minorité Cham (Musulman), le long du Mékong.
La culture du maîs y est prépondérante dans le secteur.
Fin de journée avec un constat flagrant sur ce séjour à Kratie, je n’ai eu aucun feeling et que peu d’inspiration photographique…..maaaaaaaafois !
Dimanche 18 Décembre 2016
Le guide en fait tellement de baratin sur Kratie que finalement, cela m’a plutôt déçu et si ce n’est le fait que j’ai perdu une journée a cause de la pluie, je serais parti plus tot.
Mauvais feeling.
Ce matin, je quitte ce lieu pour continuer vers le nord, vers Stun Treng, la dernière ville étape avant de rejoindre la frontière du Laos.
Un itinéraire de 150 kilo de ligne de droite et j’ai envie de dire, com’ d’hab !
Rouler au Cambodge pour un motard n’est pas vraiment ce qu’il y a de mieux en terme de sensation, c’est en général un pays plat. Les trajets entre chaque ville sont rébarbatif puisque ce sont des lignes droites continues, alors quand tu roules à 50 kms de moyenne…..c’est long, mais c’est long….tu peux pas t’imaginer.
Je préfère de loin me trainer la bite dans les montagnes.
3 heures plus tard, me voila en train de chercher une guest house, toujours pareil, repéré sur le net la veille.
Totalement à l’écart du centre ville (mieux vaut être motorisé), une bonne affaire, surtout comparé à mon logement de Kratie. Des chambres aménagées en forme de U sur un terrain, 8 dollars avec fan, sdb, wifi, au calme et confortable.
Stun Treng
« la ville est située sur les berges du Tonlé San qui rejoint le puissant Mékong à la lisière de la ville. Cité paisible sans grand attrait, elle est traversée par un important trafic routier, vers le Laos, entre autre. »
Question feeling, bizarrement, je préfère ce lieu…
Depuis cette ville, il y a des excursions à la journée pour aller observer les dauphins et faire du kayak près de la frontière laotienne.
Sinon, que faire ici ?
Rien de chez rien, surtout au niveau culturel mais de toute façon, je suis en stand by, j’attends mon heure….
En fait, que je t’explique.
J’aurais aimé partir visiter les montagnes de la province du Ratanakiri, plus a l’Est du pays, mais les trajets s’avérant long et au vu du temps qu’il me reste pour atteindre la limite de mon visa, j’ai préféré m’abstenir.
De fait, j’ai géré mon temps sur les deux cités (Kratie et Stun Treng) avant de quitter le pays.
Comme les jours précédents mon départ du Vietnam, il y a un peu plus de 3 semaines, j’appréhende, sans m’en rendre compte, le passage de la frontière du Laos.
Passera passera pas ? Avec la bécassine…
Dernièrement, la mob a atteint le cap des 6000 kilo depuis que j’ai quitté Hanoi. Le passage au Laos est la dernière porte incertaine a franchir. Celle du Vietnam, synonyme de fin du voyage, sera normalement une formalité puisque la mob est originaire.
Ca me ferait vraiment kaguer de ne pas pouvoir passer chez les Lao, je veux finaliser la boucle ! oh !
Bref, j’irais visiter un peu les lieux avant de tomber sur un spot « bon plan relax » le long du fleuve pour siroter un café glacé XXL, des fois que mon niveau de stress ne soit pas assez élevé ! Enfin, j’me comprends !
Pour terminer cette journée, un peu plus loin, depuis le pont qui relie la direction du Laos, couché du blond sur le Mékong.
Lundi 19 décembre 2016
Pas grand-chose de prévu, le fameux stand by J-1.
Petite prise de température sur l’énorme marché matinal de la place centrale.
Les gens venus des alentours, en moto, en voiture et en barque depuis la berge et les canaux qui font face à la ville.
Ici, le nouveau pont qui relie la ville de Préa Vihar, qui était auparavant totalement isolé du pays ainsi que son temple du même nom.
Celui-ci qui a fait et fait toujours conflit entre le pays et la Thailande, ce dernier revendiquant la propriété alors qu’il est en territoire Cambodgien. Pourtant, en 2013, le tribunal international de Lahay confirma à nouveau le jugement de 1962 établissant la nationalité Cambodgienne du temple….
Pour revenir sur le pont, il a aussi raccourci les distances entre le Laos et la ville de Siem Reap.
Le fouinage du centre ville et alentours étant arrivés au terme, je continuerais mes déambulations hasardeuse en allant sur l’autre rive.
Je n’y trouverais que dalle d’intéressant et c’est en revenant sur mes pas, en faisant un petit crochet sur une piste, que je tomberais sur une fabrique de brique avec baraquements des ouvriers.
Fin de journée, une dernière petite vidange Cambodgienne pour mon fidèle destrier…. la cinquième au pays et contrairement aux déboires du Vietnam, aucun ennuie majeur a déplorer.
Mardi 20 Décembre 2016
Jour J, Mon deuxième passage de frontière.
Je quitte la guest house et la ville vers 8hrs pour un trajet de 70 kilometre ou je pense arriver vers 9hr30.
Je ne sais pas à quelle sauce les gars de l’immigration de part et d’autre vont me bouffer, alors autant y aller tôt, au moment ou ils seront repus de leur petit déjeuner.
La route, pourrit sur pas mal de tronçon, ne m’empêchera pas d’avoir eu un bon rythme, je suis sur place, il est 9h15.
Dernière petite photo du pays avant et devant son poste de frontière qui cloture 3000 kilometre de route au Kampuchéa.
J’ai lu certain écrits de voyageur qui relatent une corruption active sur ce poste, faisant payer 1 dollar pour le tampon de sortie ?
Je gare la mob devant l’entrée du bureau, il ne me sera posé aucune question qui l’a concerne et aucun « frais de tampon ».
Puis je file a la frontière du Laos, à deux cent mètre de la, ou je ne prendrais pas de photos.
Le 1er round passé, qu’en est il du second ? Pour illustrer mon récit, j’ai recup une tof sur le web du poste de frontière Laotien.
Quand j’arrive devant la première barrière, les gars me font signe de me rendre sur le coté gauche de la « gate », ci dessus (ce qui s’avérera être la bonne affaire)
Je gare la brêle et rentre dans le batiment en pensant tomber sur les types de l’immigration ? Que dalle ! Il n’y a que des portes closes. En fait, je suis à l’arrière des guichets « sortie du territoire » !
Les autres guichets qui me concerne, sont à l’opposé ! Tu suis ? Il fallait aller sur le coté droit de la « gate »….mouarf !
Du coup, je comprends très vite que personne ne verra ma bécane en la laissant sur cette partie de l’édifice.
Une fois les papiers remplies, 30 dollars pour le visa + 1 dollar de « fee » (c’est affiché sur la vitre, certainement pour le café ou la bière ? )
On me dit d’attendre 5 minutes devant l’autre bureau.
Le gars m’appel et commence a me faire la conversation : et tu vas ou ? et que vas-tu faire ? et qu’est il arrivé à Maguy ?
«Elle a explosé a l’armée, une bombe !»
(Dans le genre mytho, ya pas mieux ! Beaucoup me prennent pour un militaire alors parfois, l’occasion d’en jouer est trop belle, comme ici présent…..lol)
En fait, il me l’a fait a l’envers pour m’annoncer qu’il y a 2 dollars en sus pour des frais de chez plus quoi ! (Corruption or not be)
Bien sur, la aussi, il est dans ton droit de ne pas payer mais pour ma pomme, il me faut faire profil bas et ne pas faire de vague, le passage de la brêle étant ma priorité.
Finalement, ce poste de frontière qui paraissait archi corrompu ne l’est pas plus que celui de Ha Tien, au sud du Cambodge. Te souviens-tu des 5 dollars que j’ai payé en plus du visa ?
Pour le coup, j’économise 2 dollars puisque la note final des pourboires sera de 3 dollars.
Pour revenir sur les histoires de certains internaute « révolutionnaire » que j’ai lu de ci de la, du genre :
« Non, je ne participe pas a cette corruption, je ne payerais pas quitte a planter la tente ! Et ce n’est pas en payant que vous arriverez a faire cesser ce racket organisé (s’adressant aux autres voyageurs) » et gna gna gna…
2 dollars pour un pourboire, franchement, ce n’est pas la mer a boire. Si j’étais a leur place (douanier rousseau) avec un salaire de 200 ou 300 dollars par mois, que je voyais défiler chaque jour tous ces touristes plein de pognon, en tous cas, ayant un bien meilleur pouvoir d’achat que le mien, j’en ferais de même !
Pour finir brièvement, ce sont ces mêmes donneur de leçons qui te dictent une morale, qui, une fois revenus en Europe, votent et élisent blanche neige aux pays des merveilles ! Une fois a gauche, une fois a droite, ad vitam aeternam ! Et le pire, est qu’ils croient dur comme fer qu’ ils sont en démocratie……pendant ce temps, blanche neige, alice, mickey et consorts se fendent la poire et se prennent du gras double à chaque mandat électoral…..Vive la démocratie ! Tu parles d’une foutaise….allez vous garer bande de naze !
Mais revenons….euh …
Le douanier Rousseau tout souriant, revenant avec ma monnaie sur 10 dol, m’invitera a continuer ma route au pays avec un welcome des plus cordiale …..mouarf !
Dernier round, le passage de la barrière de sortie.
Il n’y en a pas ! En revanche, durant les 5 minutes d attente j’ai eu le temps d’observer le manège au loin et j’y ai vu un bonhomme en uniforme qui contrôle sec.
Je retourne discrètement à la brêle, qui est bien cachée, en ne voyant pas le gars au loin « il est ou ce … ? «
Merci ma bonne étoile !
Je ne lâcherais pas la tension du câble d’accélérateur jusqu’à ce que j’arrive a destination, 30 kilo plus loin, de peur que l’ont me rattrape pour me dire :
«Mister, votre moto n’est pas autorisée sur notre territoire ! »
Ici, la première photo chez les Laos devant un temple et l’énorme bouddha qui domine une colline et l’horizon. (il n’y avait pas d’accès routier pour y monter)
Quelques kilomètre plus tard, je rejoindrais l’île de Don Khong, faisant partie du territoire des « 4000 îles » de Si phan don ou je me dirigerais droit sur un de ses petits bourgs, Muang Khong, qui rassemble toutes les guesthouses insulaire.
Apres ma deuxième tentative, je déposerais mes bagages chez la Souksabai guesthouse.
50000 Kip (monnaie Lao) soit 6 dollars la chambre, fan, wifi.
Je n’en reviens pas de cette matinée qui se sera passé comme une lettre à la poste, j’ai tellement lu d’histoire différente sur le passage en bécane, allant du très compliqué pour certain, a l’opposé pour d’autre.
Le reste de la journée, j’irais me balader sur une partie de l’ile, et commencer a m’acclimater à ce pays qui ne m’est pas inconnu.
Mercredi 21 Décembre 2016
Mon premier séjour au Laos remonte à Décembre 2010. Il s’était déroulé sur quelques jours à Ventiane, la capitale, puis sur Viang Vieng, un peu plus au nord et pour finir tout au sud du pays, sur Paksé et donc, « les 4000 milles iles » .
De paksé, j’avais loué une brêle pour d’une part visiter les alentours (Champassak et le Vat Phu, le plateau des Boloven) et pour partir sur un séjour un peu plus au sud, sur l’ile de Don Khong, pour sa tranquillité authentique, plutôt que les iles de Don Det, réputé pour les fetards.
Je me retrouve 6 ans plus tard au même endroit ou le calme de l’endroit qui m’avait bien plu. Ca en est même déconcertant surtout quand je repense au Vietnam et son capharnaum klaxonisant. Un ambiance totalement « Iliène »
Don Khong
« La vie s’écoule paisiblement sur l’ile, au rythme nonchalant du Mékong. C’est un lieu agréable ou passer un jour ou deux….elle mesure 18km de long sur 8…. »
Rien n’a changé ou presque, d’abord l’accès direct grace au pont qui n’existait pas, il fallait emprunter une barge, puis les routes ou je n’ai pas le souvenir d’un tel état catastrophique.
Le pont étant un avantage indéniable et plus rapide pour relier le continent, ce jour, je décide de repartir en direction de la frontière, une 20aine de bornes avant de bifurquer pour l’ile de Don Det.
J’y etais allé lors d’une excursion à la journée, en boat, depuis Don Khong mais pour cette fois, j’aimerais y circuler en mob.
Pour ce faire, étant donné qu’il n’y a pas de pont, il faut embarquer sur un « ferry » (deux barques accolé qui supportent une plateforme) qui attend le client sur la berge.
Lorsque j’arrive sur place, il y en a une qui est en train de débarquer deux motos, j’observe le manège pour voir la faisabilité que je déclinerais….trop casse gueule pour moi et Maguy.
Tant pis, je ne ferais pas Don Det et Don Khone.
« La plupart des voyageurs qui se rendent à Si Phan Don échouent sur ces deux iles jumelles…..bien sur ces iles recèlent bien d’autres attraits que la fête lorsque l’on se dirige vers le sud pour rejoindre forêts, rizières, plages, les fameuses cascades et les dauphins de l’Irrawaddy qui s’amusent ».
Pas grave, j’irais passer la journée a fouiner le long de la berge en direction de mon lieu de villégiature.
Dans l’après midi, j’entreprendrais une autre balade de taille, le tour de mon ile…
…qui s’avérera être vraiment fatigante pour mes fesses, de part l’état de « mine » que la route subit. Elle manque clairement d’entretien et avec les années qui passent, de ce qui pouvait n’être qu’un nid de poule s’est vite transformé en nid d’autruche. C’est gymkhana a toute les sauces durant une trentaine de kilo.
Ici, le chargement de riz.
Un gars m’interpelle dans l’assemblée et me demande de rester pour discuter, why not ?
Aussi, j’en serais plus sur la culture du riz au Laos et pour ce chargement. Une fois par an, il vient récupérer la marchandise que les fermiers alentour auront cultivé sans pesticide, culture totalement bio selon ses dires. Une marchandise qui est destiné a l’exportation vers l’Allemagne.
Il m’expliquera que cultiver une fois par an le riz sans engrais, ni pesticide est totalement sain pour la terre nourricière …..tu m’étonnes ! Rien a voir avec les voisins de la région Asiat, qui pratiquent l’agriculture intensive sans parler de nous autres, occidentaux, qui asséchont les ressources….jusqu’a quand ?
Jeudi 22 Décembre 2016
Bonne entrée en matière que ce petit séjour sur Don Khong, vraiment, m’enfin, deux nuits suffisent après, comment dire…..c’est trop calme….
Cela dit, elles m’auront permis d’établir globalement mon plan de route pour le Laos, qui bien sur, sera succeptible de changer suivant l’évolution de mes envies.
Je quitte l’endroit de bonne heure pour rejoindre Champassak, à 120 kilo d’ici.
Le paradoxe du jour
J’ai quitté l’ile en traversant un pont qui enjambe le Mékong et lorsque j’arrive a proximité de ma destination finale, je dois retraverser le fleuve pour rejoindre l’autre rive. Il n’y a pas de pont, le seul se trouvant à 30 kms plus au nord, à Paksé.
Pour ce faire, je m’attends a passer ce cap sur un ferry, qui à la capacité d’embarquer des bagnoles, comme tu peux voir sur cette tof ci dessous, c’est tout du moins ceux que j’avais emprunté lors de mon passage en 2010.
Finalement, je n’aurais pas d’autre choix que de louer les services d’un autre genre de ferry ou je laisserais faire à la manœuvre mon captain temporaire.
Champassak, un petit bourg bien sympathique ou je me dégoterais une petite guesthouse à prix d’ami (6 dollars la nuit) dans un cadre tout autant sympathique qui me poussera a remettre en question mes projets.
En effet (ça fait très bcbg), j’avais pensé visiter le site « patrimoine mondial » majeur du coin durant l’après-midi et reprendre la route au lendemain. Mais après tout, vu l’aspect tranquille du bourg, mon logement, le feeling, pourquoi ne pas repousser ma visite au lendemain matin ? A la fraiche ? D’autant que je sais qu’elle ne va pas être de tout repos….
Tia compris zè ! Les voyages en solo permettent d’évoluer en permanence selon ses envies entre le neurone du coté gauche et celui du coté…….ah bin non, y’en a plus.
Le reste de la journée se passera a découvrir l’environnement….
…. un temple Angkorien, à proximité du « majeur », le Ho Nang Sida.
« Il date sans doute du début du Xe et aurait été le sanctuaire d’une autre cité antique »
Plus tard, plus récent, le Vat Muang Kang.
« A quelques 5 km au sud de Champassak, au bord du Mékong….l’étonnant haw tai, (bibliothèque du Tripitaka, recueil des textes sacrés bouddhiques) combine éléments d’architectures coloniale française et bouddhique laotienne…. »
Vendredi 23 Décembre 2016
8hrs, après le café gratos de la guesthouse, je file visiter l’objet de ma venu sur Champassak. (j’aurais du me lever plus tot….pffff)
Le Vat Phu
« L’ancien sanctuaire khmer du Vat Phu est l’un des joyaux du Laos. Edifié à 1400 m sur les contreforts de la montagne , il est petit comparé aux grandioses temples d’Angkor. Toutefois, le site dégage une atmosphère magique….tous ses éléments et la disposition du sanctuaire, unique dans l’architecture khmère, ont valu au Vat Phu de figurer au patrimoine mondial de l’Unesco en 2001 ;;;;; des inscriptions en sanskrit et des sources chinoises confirment que l’endroit est un lieu de pèlerinage depuis le milieu du Ve siècle… » …. C’est dire !
Le reste, c’est par la wikipédia
En 2010, il y avait une simple guérite et deux gardiens, devant le « Baray » (bassin royale) pour l’accès au site payant.
Ce fut gratos pour Maguy et j’avais eu aussi le privilège de pouvoir rentrer avec la brêle jusque devant les deux temples.
Images d’archive :
En 2016, ils ont totalement changé l’accès avec un nouveau guichet, un parking et des navettes (bus electrique) qui emmènent le touriste pour couvrir la distance jusqu’au site (environ 2kms).
Je n’ai pas eu le privilège de rentrer avec la mob, pour autant, la politique gouvernementale ? N’a pas changé quant a la gratuité de l’entrée pour les personnes à mobilité réduite. Gratos pour mezigue.
Photo ci-dessous, lorsque tu arrives a proximité du site ou tu peux distinguer clairement une rangé d’arbres et d’anciennes terrasses.
La visite commence derrière le baray, ou j’empruntes la première allée délimitée par des bornes qui mène jusqu’au deux pavillons rectangulaires…
Lors de ma venu, ils n’étaient pas dans cet état de restauration, comme tu as pu noter sur mes photos d’archives. Ils sont métamorphosés !
Jusqu’ici, je n’étais pas dans l’inconnu mais par contre, pour la suite de la visite, je vais totalement découvrir puisqu’à l’époque, je n’avais pas pu y accéder car j’étais venu sans mon aide de camp « lady canne anglaise ».
La deuxième allée, toujours bordée de bornes, sur un sol jonché de dalles un peu chaotique, annonce la couleur pour Maguy, méfi !
Le premier escalier est quant à lui fermé, pour cause de délabrement, il faut passer sur le coté. Première escalade qui te mène au niveau supérieur. Un « Dvarapala » (sentinelle) se dresse, épée brandie ….
« lors de notre passage, il portait une robe de moine orange et une ombrelle rouge »
De la, un petit escalier donne sur une voie en gré, puis un autre escalier et une autre terrasse…
Note la taille et l’épaisseur des dalles toutes identique….
Sur cette tof, tu peux voir la tronche de l’escalier….Maguy en bave !
Arrive le dernier escalier d’aspect plus simple mais tout autant compliqué parce que la chaleur aidant, et la taille de certaine pierre, des marches.
Enfin, le plaisir de découvrir l’effort fourni et le pestacle du lieu magique avec au loin, les deux grands bassin d’ablution, les temples inférieur, les allées etc
En haut, le sanctuaire qui renferme des bouddhas et des linteaux d’origine ou je passerais pas mal de temps a déambuler et observer les détails qui me sidèrent toujours autant. Cette précision de taille qui perdure apres tant d’années.
Sur le fond, dans la roche « est sculpté d’une « Trimurti » de style khmer qui représente la trinité hindoue : Shiva, Vishnou et Brahma. »
Apres la visite de ce lieu magnifique, je te laisse imaginer, le repos mérité assis sur un bloc taillé, a admirer la vue plongeante durant l’heure.
Fin de matinée, me revoila de retour aux pieds des temples du premier niveau ou les vaches m’accueilleront…
Je suis vané ! Asséché ! Je me suis mis la couane ! Et pourtant, lorsque la navette électrisante me dépose devant la nouvelle entrée, cela ne m’empêche pas de continuer encore un peu pour aller visiter le musée attenant qui regroupe quelques sculptures retrouvées sur site et suivre un peu l’historique, la découverte du lieu par les franchich, en 1866…avant de rentrer at home.
Le repas encaissé et la sieste digéré, je ressortirais en fin d’aprèm voir s’il y a matière a shoot pour clôturer ce séjour ?
Quoi de mieux qu’un bouddha ou le chat perché !
That ‘s all pour cette fois
J’en profite pour te souhaiter un bon bout d’an et comme on dit en Provence
« A l’an que ven que se siam pas mai que siguem pas mens »
A plouch !
SITLAMOIAUSSI
Hello le voyageur solitaire
Quelle expédition ! Encore de merveilleux moments passés à l’autre bout du monde que de shoots qui nous font tout autant voyager….
Merciiiii encore pour le spectacle photographique
De gros bisous et que ce debut 2017 continue de te porter dans ce mouvement
christophepoli
merci sand, tes messages font plaisir a lire, bizettes
Roy
ôh, ôh,ôh !!! Reste bien sur les grands axes et gaffe aux mines.
Bisous de nous deux et bonne année.
Roy & Monique