L’été indien sous l’insularité des « routes à cochon»…

Hola, qué tal ??? depuis le temps…

Je ne vais pas tarder a programmer un voyage à l’Ouest du globe sur une courte période mais l’objet de cet article n’est pas de te conter mon histoire dans un pays exotique comme à l’habitude, non, pour le coup, je débute une série d’article a venir sur mes prochaines explorations occidentales.

Depuis que je suis motard confirmé, j’ai toujours eu envie de partir à l’aventure en deux roues à travers l’Europe, voir plus loin….mais point de vu budget, c’est une autre histoire. 

L’asie du Sud et du Sud-Est sont des destinations qui ne demandent pas énormément de flouz pour voir du pays. Le carburant est à moins d’1 euro, ce loger correctement ne demande pas plus de 10 euro et tu peux te nourrir décemment avec moins de 2 euro. Pour un budget de Backpaker, c’est THE destination « place to be».  

Alors qu’en France ou ailleurs sur le vieux continent, autant sur le budget essence et boustifaille, on peut arriver a s’en sortir mais pour ce qui est du logement, hotel, la, ça coince et c’est même impossible pour une bourse à des années lumière d’un nanti gavé, si je veux partir assez longtemps.

Le calcul est vite fait, pour une chambre d’hotel entre 40 et 70 euro selon les endroits (voir plus chere) et sur une période à minima d’un mois….je te laisse faire le calcul. Une blinde ! 

Ne me reste qu’une solution à moindre cout, le camping ou bivouac à « l’arrache » !

Un mode de logement que je ne connais quasiment pas,  pour cause,  « Maguy » aime avoir son petit confort ….ma précieuse.

Il a fallusse que je la raisonne et lui fasse comprendre que si elle veut voir d’autre contrées « On two wheelers in europe », il va falloir faire des compromis !

Dans un premier temps, je lui ai donc trouvé une tente qui ne prend pas bcp de place sur la moto, se monte rapidement et donne pas mal de volume pour être a l’aise inside….Maguy fut ravie !

Puis, un matelas gonflable, Duvet, Réchaud à gaz etc etc, tout le nécessaire qui a fait l’objet d’une check liste, dont je ne vais pas t’énumérer ici,  pour être en parfaite autonomie.

Toussa toussa pour dire, mais y va ou le Zeb ? 

Me fallait un petit trip simple, pas très loin de mon domicile pour tester et évaluer certaine chose sur un cours séjour et puisque l’Eté indien pointe enfin son nez chez nous autres les sudistes, ce sera ….

Zebulon en terre Corse. 

Mercredi  11 Octobre 2017 

La moto chargée des valises (merci amigo) et du top case, cette espèce de verrue immonde qui dénature totalement l’équilibre esthétique de ma charmante gazelle autrichienne, mais, qu’il faut reconnaître, est vraiment parfait pour l’emport dont j’ai besoin, en l’occurrence, duvet, tente, matelas, marteau, lampe, flotte, laptop…

Oh fait ! La moto ?

Elle est d’origine Autrichienne et le modèle est une Ktm Adventure 1090 spécialement équipée pour mon handicap. Confortable, légère, puissante et peu gourmande, c’est l’engin idéal pour ma pomme qui pourra m’emmener loin, très loin. 

Je gaz en milieu d’aprem sur Marseille ou j’embarquerais sur le Piana de la compagnie CMN sur lequel, une amie y bosse..

  

Plus tard, grace à un tour de passe-passe de relation-ship, j’aurais le privilège de visiter le ferry de A a Z ….. (gracias ! )

Deux photos pour illustrer ma visite avec ici la salle des machines et ses énormes bourrins au nombre de 4…

J’apprendrais, entre autre, qu’une fois le boat en mer, deux stabilisateurs sortent de leur logement et permettent aux navires d’être stables et d’éviter le roulis, tu le savais toi ?  

Et au moment du départ, assister en live aux manœuvres d’appareillage depuis le poste de commandement.

    

Ciaoo la bella, a plus !

Jeudi 12 Octobre 2017

Nous arrivons sur le port de Bastia aux environs de 7H30, au moment ou le blond donne des signes de vie…

Ah Bastia ! C’est toujours un plaisir que d’arriver dans cette ville via la mare. 

Je connais la Corse pour y être venu à quatre reprises en bonne compagnie.

Pour ce cinquième séjour, je veux la découvrir par moi-même, sur un rythme qui me convient pour apprécier et shooter les paysages comme j’aime a le faire lorsque je voyage en solo. Prendre le temps au temps….vivre le présent à sa juste valeur.

Je ne suis sur l’île que pour 5 jours et mon plan de route est simple, en faire le tour. Je devrais passer par les itinéraires classiques mais le but étant de découvrir d’autre route que je n’ai pas eu l’occasion d’emprunter jusqu’ici.

Il est 8hr lorsque je gaz en direction du ch’nord, le Cap Corse.

Apres Erbalunga, j’apercevrais un des nombreux ravages d’incendie lors de cet Eté accompagné d’une horde de velocyclopedale.

Et ma première tour Génoise sur la route qui borde le littoral.

Apres Macinaggio, dernier petit bourg /port de la côte Est, la route s’enfonce dans les terres, la montagne ou je m’attarderais un chouya pour prendre en photo le premier village perché, Rogliano, éclairé d’une belle lumière matinale.

Plus loin, il faut sortir de la route principale et faire un détour pour rejoindre le nord/nord de l’île.

Une petite route bien agréable dûment accompagnée jusqu’au petit port de Barcaggio.

 

Dégun !!!

C’est le maître mot de l’endroit et plus ou moins depuis le début de mon road book, il n’y a aucun touriste pour le moment.

Derrière la mobylette, le pointue et l’ilot, au fond, tout au fond….si si, regardes bieng……GENES, l’Italie et un peu plus à gauche, Nice. 😛

 

Apres ce premier petit moment de quiétude, heureux d’être ici, je continue en direction du moulin Mattei, premier point de vue de la côte Ouest et toujours sur le Cap Corse.

Je n’ai pas pris de tof, car il fallait marcher…pas trop envie de bon mating, mais je t’ai trouvé un blog qui en parle :

« Situé dans le cap au col qui domine Centuri le moulin Mattei porte le nom de l’inventeur du célèbre apéritif « cap Corse » .Dans les années 20 après avoir racheté un des trois moulins en ruines qui se trouvaient à cet endroit Louis Napoleon Mattei  l’a fait aménager comme support publicitaire . »

Clik ici pour le blog 

Le moulin passé, s’offre à toi un panorama dantesque qui se prolonge jusque sur les côtes de l’ile rousse, la Balagne tout au loin en passant sur une route à cochon, une route pour motard.  Autrement dit, qui incite à faire le « couillon »  pour nous autre les espèces d’hostralomotardus…..non non, j’ai dit prendre le temps au temps, tranquille le Zébulon !

 

La encore, un petit crochet s’impose en dehors de l’itinéraire prévu, le village de Centuri  et surtout son petit port en contrebas.

L’an passé nous y étions venus prendre un repas, l’affluence touristique du mois de Juin en est tout autre en comparaison de ce jour.  Etonant….toujours dégun.

Reprise de la route principale qui longe les contreforts des falaises jusqu’à Canari, jolie petit village que j’avais connu en 2005, il est dans les hauteurs…connu aussi pour sa mine d’amiante.

  

Puis Nonza, site classé et qui clôture la fin du Cap Corse avant d’entamer la région viticole de Patrimonio et St Florent ou je m’y arrêterais pour la pause rafraîchissement après environ 120 bornes de viroles.Top ! 

 

Vient ensuite, le désert des Agriates….encore une route de « cochon » en quittant St Florent.

A la fin du desert, je quitte définitivement le Cap Corse pour rejoindre la Balagne via la nationale qui vient depuis Corté, et avant Ile Rousse, je prendrais la bifurcation qui mène à Belgodère ainsi que bien d’autres villages haut perchés de la haute Corse.

    

Au croisement du village de Cateri, que je laisserais sur ma droite, continuation vers Calenzana qui est un des villages d’ou partent les randonneurs chevronnés pour le célèbre GR20.

En bas, le golfe de Calvi.

Les paysages grandioses me feront vite oublier les quelques kilometres passés sur cette route manquant clairement d’entretien.

A Calvi, quand je pointe mon nazo , il est 16hr et il est temps de trouver un camping afin d’y passer ma première nuit chez les Corsu.

Le road book du jour totalise 247 kilo.

La saison touristique étant largement terminée, les campings ferment pour la plus part, je l’apprendrais à mes dépends. Heureusement, en bonne fouine invétéré,  j’en trouverais un ouvert à proximité du centre historique.

Camping « U Libecciu » pour 10 euro la nuit et toutes les commodités qui vont avec y compris l’accueil sympathique du gérant.

Voila ma deuxième installation, la première s’étant passé lors d’une nuit au Salle sur Verdon courant septembre pour un premier test.  

Une fois en place, je m’en irais fouiner un peu pour redécouvrir cette ville et sa citadelle qui ne m’inspirera pas l’effort pédestre.  Faignasse ! Bon en même temps, je suis un peu vanné.

Vendredi 13 Octobre

Première nuit plutôt pas mal et le matos une fois rangé, continuation vers le sud. Je gaz il est 9hr du mat sous un ciel quelque peu menaçant. Faudrait pas qu’il flotte car je n’ai pris aucune affaire de protection, la météo m’aurait- elle menti ?  hum…

Le programme du jour s’annonce encore plus alléchant .

4 dizaines de kilo passé sur une route escarpé cabosseuse qui longe la côte, j’arrive au croisement qui indique le village de Galéria. Il n’est pas sur mon trajet et nécessite à un aller/retour, j’y suis allé par curiosité …sans plus.

      

Reprise du road book et plus de 50 bornes supplémentaires de « route à cochon » m’attendent avec cette fois un parfait revêtement.  De la viroles a gogo qui incitent à la débauche motarde en bonne et du forme …..

   

Pour ma part, je prendrais mon temps.

Cela dit, la formule « prendre son temps » veut elle forcement dire que je me suis traîné ?  Chacun à sa propre définition mais l’essentiel étant de se faire plaisir avec son niveau de pilotage et sans omettre que la route n’est pas un circuit…..dit il 😛 . L’Autrichienne est un excellent jouet…

Ici, la réserve de Scandola sous les couleurs automnales,  accessible uniquement par la mer ; Il parait que les mérous  font la taille de baleine….euh……et c’est un site patrimoine Unesco

 

Vient ensuite le village de Porto, site classé.

Et après ? Bin après ça continue….de la viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiirole encore et toujours !

Mais entre deux photos et le temps au temps, les calanques de Piana, les grandioses, les fabuleuses calanques !

C’est wachement beau quand même, tellement que les photos ne reflètent qu’une infime partie, il faut le voir en réel pour mesurer l’éclat.

Ensuite, l’itinéraire quitte les routes qui longent la côte pour rejoindre un peu l’intérieur de l’ile qui va me mener jusqu’à Cargese, la ou tout a commencé, pour la petite colonie venu de Grèce en 1675. Mes origines.

Si cette partie de l’histoire en terre Corse t’intérèsse : c’est par la …

Ici, les fameuses églises, Orthodoxe et Catholique se faisant face. Vue prise du port.

La catholique

L’orthodoxe

Apres ce pan historique personnel, je reprends ma route et plutôt que de prendre le trajet classique sur la belle portion de bitume qui suit la côte et rejoint Sagone puis Ajaccio, j’ai préféré quitter Cargèse en prenant de la hauteur et de la difficultés par les routes à chèvres…

Route a chèvres ? 

Autre définition d’hostralomotardus,  au contraire de la route à cochon, c’est une route d’une largeur équivalente à un seul véhicule, qui comporte bon nombre de virage serré, qui est susceptible d’accueillir des gravillons « farci farla », des trous, aucune barrière de sécurité sur les ravins et en cas de chute etc….bref, tous les ingrédients qui risques de te faire partir au tas…la gamelle quoi. 

Donc la, pour le coup, « prendre le temps au temps….promenons nous dans les champs » sous un air bucolique.

Pour l’emprunter ? Il suffit de suivre le chemin de Paomia, indiqué dans le centre de Cargese.

Puis direction Vico et d’autres villages comme Arbori, Casaglione, qui me feront redescendre vers la mer après cet encart de deux heures passées dans les hauteurs. Route fatigante mais qui en valait la peine.

 

Arrivé sur la baie de Liscia vers 16hr30, je décide de me poser dans le secteur, j’ai repéré deux camping sur internet, l’endroit m’a l’air parfaitement adapté pour le repos.

Sauf que….fermé !

Obligé de continuer mon road book en direction d’Ajaccio ou finalement je trouverais un camping ouvert du coté de Porticcio, à quelques kilo de la ville de l’empereur.

Le road book du jour totalise 250kilo de route.

Camping « U Prunelli », 13 euro la nuit….gavé de moustique.

Après l’installation, petit tour sur Porticcio, station balnéaire « impinable » qui est juste bonne pour y prendre le couché de sun plein Ouest afin d’y marquer mon histoire avec ma brêle….euh….

Samedi 14 Octobre

8hr du mat, le café qui fume…m’aide a ranger mon barda…sous l’œil du piaf rougeot, curieux et pas craintif pour un brin, venu à ma rencontre ou plutôt, bec’ter les miettes de pain laissées la veille.

9hr, je file toujours plus au sud, vers Bonifacio avec un itinéraire hors des sentiers balisés en passant par les montagnes, direction Aullene et le col st Eustache dans un premier temps.

 

Encore une superbe découverte, dans cette région de l’Alta Rocca et à défaut de faire le « cochon », la route étant détrempée par endroit ne m’inspirant que peu de confiance,  je croiserais les premiers…groins.

Puis de rejoindre Sartene que l’archéologue Prosper Mérimée (1870) trouvait que c’était la plus corse des villes corse.

Je ne m’y arrête qu’à l’extérieur pour y faire la pause casse-croute, la place centrale étant blindée de monde pour cause de marché, j’avais un point de vue plus sympa et moins bruillant.

Ensuite, gaz to Bonifacio, dernière agglomération du sud/sud de l’île.

Une ville que je connais assez bien puisque j’y avais séjourné non loin de là, à Figari (Ber, si tu me lis, merci) mais aussi parce que j’ avais eu la chance de participer à un stage de plongée sur les îles Lavezi durant une semaine en totale autarcie. Un privilège !

Et sinon, la « caguade » du jour !

Mon tour de couillon dans la ville du bas et du port effectué, je finis par monter à la citadelle pour shouter les fameuses falaises.

Je gare la brêle sur un terrain qui me semblait d’aspect meuble, surtout en posant le pied a terre. Sauf que, béquille en place, au moment de descendre,  elle s’enfonça légèrement mais suffisamment pour que mon destrier, bien aidé par le poids des bagages, bascule définitivement à terre. 

Maguy, comme d’habitude, ne m’étant d’aucune aide pour tenter d’éviter la chute, je me retrouve en deux-deux, couché sous la mob.

Pour une fois, je ne suis pas coincé puisque la valise latéral à fait office de protection me permettant de me dégager rapidement.

Je peste comme un chien bossu corse, mon vier ! Evidemment, j’étais à des années lumière de penser a faire une photo de ma belle sur le flan mais je te laisse imaginer la scène.  Pour autant, je n’ai pas « honte » de raconter mon erreur. Ca fait partie du personnage.

Une fois debout, il m’est impossible de relever la mob tout seul.

Deux touristes au loin n’ont même pas bronché d’un iota ……et c’est un local qui vient à ma rescousse tout en continuant de tchatcher au téléphone, nous la relèverons à deux .

Oh  grand merci, poignée de main chaleureuse « entre motard, il faut s’aider » qu’il me dit avé l’accent qui va bieng….

La mobylette n’a rien eu de bien important, seul une égratignure sur le pare-main et le crash bar qui ont parfaitement jouer leur rôles respectif de protection. Par contre, la valise, elle, est bien éraflée !

Cela dit comme  je recherche toujours le côté positif d’un fait,

  • La démonstration efficace de l’ensemble fixation/valise de la moto, rien n’a bougé ou cassé malgré la chute et le poids conséquent de l’ensemble.
  • Je prends cet épisode comme une leçon très instructive dans mon apprentissage des voyages au long cours, en version mule européenne.  Les erreurs servent à progresser et réfléchir différemment surtout avec une « Maguy » qui montre ses limites.

Bref, la photo de la célèbre falaise prise, je me barre fissa.

J’avais prévu de trouver un camping dans le secteur mais lorsque j’arrive à Porto Vecchio aux alentours de 15hr30,  je ne me sens pas de glander par ici le reste de la journée. Je décide de poursuivre mon road book en ayant pris soin de sonder sur internet quelques adresses de camping, sur le village de Zonza, dans les hauteurs de l’Alta Rocca.

Ici, la baie de porto Vecchio.

Plus loin, un lac/barrage qui subit de plein fouet la grande sécheresse de cet été.

Encore quelques kilometre avant d’arriver au premier camping municipale de Zonza que je trouverais fermé et les deux suivants, proche du village, ne me laisseront pas d’espoir une fois devant leur porte….fermés aussi !

Je tente un quatrième à 8kms de la, en dehors de mon itinéraire prévu ….fermé !

Il est 17hr ! Que faire ?

Il est interdit de pratiquer le campement sauvage mais si je ne trouve rien, je n’aurais aucun scrupule pour planter la tente quelques part.

Pour l’heure, il ne fait pas nuit, je continue mon road book en direction des aiguilles de Bavela, l’incontournable.

Le petit moment de bonheur passé la haut dans cet environnement unique, j’entame la descente vers Solenzara et le retour sur la côte Est. D’après « gogole », il y aurait un camping en fin de descente.

Bingo ! Après 280 kilo de route, pour la plupart viroleuse, je me pose enfin, il est 18hr.

  

Camping « U Ponte Grossu », 10 euro la nuit.

Celui-ci est carrément top car il est en pleine nature, au bord de la rivière ou j’aurais droit à mes petits copains du soir, pas du tout farouche.

Dimanche 15 Octobre

Hier soir, fut une soirée plutôt sympathique dans la nature avec le bruit de la rivière en fond de cale et ce ciel d’un noir absolu comme on n’en trouve plus sur le continent ?  

Tellement sympathique qu’à 22H30, je me suis endormi comme une masse.  

Ce matin, le rituel du café se prolongera un peu plus que d’habitude, l’endroit est tellement reposant et calme qu’il m’a fallu un petit moment pour me décider a partir et lorsque je démarre la mob pour la faire chauffer, j’ai presque honte de ce sacrilège, aussi, je ne traîne pas et je me mets vite en selle pour descendre sur Solenzara qui n’est qu’a 10 kms.

  

Je continue ma remonté vers le nord en empruntant cette longue ligne droite qui rejoint Bastia en passant par Ghisonaccia. Après  Aléria, mon application « carte routière » m’indique de tourner sur la gauche en direction de Tallone, Moita.

Tout au fond, les montagnes de la « Castaniccia », la haute corse, ses villages hauts perchés, ses routes à chèvre…

 

Après Moita, je prendrais Pietra di Verde, Pietricaggio, Piedipartino…

  

Ici les châtaigniers sont légions, et je ne serais pas étonné que le nom de la célèbre bière, la Pietra, soit originaire du coin puisqu’elle est faite à base de farine du fruit de l’arbre

Nb : effectivement, sans le savoir…. 

     

Sur cette portion de route, il n’est pas question de faire le cochon car comme expliqué plus haut, la moindre fausse manœuvre au détour d’un virage serré et c’est le ravin sans sommation, au revoir et merci ! D’ autant que souvent, les routes ne sont pas plus large qu’une voiture. Trouble du vertige, s’abstenir.

Mais finalement, quel bonheur de se traîner la bite dans ce coin….magnifique Castaniccia. Quelle nature !

Vivre dans ces villages éloignée n’est pas chose simple en cas d’urgence, ici la solution des airs reste la plus rapide…je croiserais deux pistes d’atterrissage pour hélicoptère.

Ici, une église abandonné attire mon attention qui mérite plus que la photo.

Comme tu as pu lire, c’était un ancien couvent pour le moins historique par les faits.

Plus loin, Morosaglia, le village natal de Pascal Paoli, considéré comme le père de la patrie corse.

Une fois la pause réhydratation liquidée, je me présente au porte de Ponte Leccia en début d’après-midi ou je compte poser la tente et continuer mes balades du jour, sauf que….tu connais la suite.

J’ai du remonter en direction de Corte, à 9kms de Ponte Leccia sur le petit village de Francardo pour trouver enfin un lieu de repos après quatre tentatives infructueuses et 36 kilo de routes supplémentaires.

Camping « Campita », 10 euro la nuitée, le plus sommaire de tous mais la aussi, en pleine campagne, nous sommes deux clients.

Plus tard, je reprends la balade jusqu’au col de Vergio, Evisa qui délimite la haute corse et la corse du sud…(le camping est au départ de cette route)

     

Au premier abord, je pensais ne pas connaitre ce trajet mais au fur et à mesure, mon petit neurone allume la lumière et me rappelle : « figure ! nous avons pris ce col l’an passé »

Quelle route de cochon ! La moto étant moins chargé et plus maniable, le plaisir est un peu plus au rendez-vous pour un petit moment de défoulage, avec modération of corse 😛

40 kms de régalade plus loin, je m’arrête en haut du col pour profiter du moment et grignoter un morceau. Il est 15H30.

En bas, la vallée que je viens de monter avec le lac…

et en face, la côte Ouest, descente sur Porto.

Puis le retour maison en roue libre, sans moteur, durant 20kms sur un petit rythme pour profiter un max du moment jusqu’au lac….

Et le couloir serpentueux qui suit la rivière jusqu’au camping ….

Quelle journée ! Encore 280 bornes de rêves.

Lundi 16 Octobre 2017

Le duvet « 0° » a prouvé son efficacité, je sentais le froid me picoter le visage durant la nuit et ce n’est pas le compteur de la mob m’indiquant la température (6degrées) à 9hr du mat qui me dira le contraire.

Today, it’s the last day et le dernier road book.

Dernier cliché de Ponte Leccia, le pont Génois...

…puis direction Murato, dans les montagnes ou, à seulement 12 kms de la destination, un panneau m’annoncera que la route est en travaux.

Je demande aux locaux si c’est bloqué ou bien ?

« hé, ça peut le faire ou pas, mais je pense qu’en moto vous pouvez passer…. »

  • mouais, et si c’est bloqué, je fais quoi ? Les travaux sont apparemment dans l’ascension du col alors pour faire faire la marche arrière ou le demi-tour d’une moto qui doit peser 260 kilo, avec une guibole pour seul point d’appuie….mouais…. Je ne suis pas en Asie avec une mobylette poids plume.

L’épisode de Bonifacio étant bénéfique, la sagesse au rendez-vous, je prends l’itinéraire de secours qui me fera faire un détour de 30 bornes, en passant par Borgo ci-dessous.

 

ICI, les feux de cet été aux portes de Bastia

Puis le village de Rutali

Et enfin l’objet de ma visite au village de Murato, la fameuse église, de style pisant, de l’origine de l’occupant , Pise.

  

Cette année, la ville a instauré un nouveau système pour les touristes, un promène couillon qui permet de laisser le bus à l’entrée du village.

Avant d’entamer la descente sur Bastia, la baie de st Florent de l’autre coté du Cap Corse.

 

 A Bastia, je rejoinds mon amie marin pour le déjeuner, en guise d’apéro une bonne belge plutôt atypique par son nom…

Le repas apprécié, je repartirais me faire un tour de viroles « cochonne » afin de profiter encore un peu de ses faveurs, avant d’embarquer sur le bateau de retour sur la planète Mars prévu pour 18H30.

Dans un premier temps direction la vallée des vins de Patrimonio et son église qui ne se trouve qu’a 20 bornes de Bastia. Juste pour le fun et c’est ça kébon en Corse pour un motard, pas besoin de faire des kilomètres pour trouver des routes sinueuses…

 

Ensuite, c’est le retour sur Bastia, la recherche d’un point de vue assez haut pour shooter la vue d’ensemble de la ville et puis l’embarquement sur le Piana de la CMN.

Petit clin d’œil perso, la mob a parcouru ses 10000kms depuis le 23 juin dernier.

Pour finir, j’ai bénéficié encore une fois de la grace du commandant de bord pour profiter du poste de commandement et ainsi avoir le privilège du point de vue sur Bastia en quittant le port.

Voili voilou, clap de fin pour ces 5 jours passés en terre corse.

1300 kilomètre de balades ou je me suis franchement régalé et en y recevant pas mal d’enseignements sur beaucoup de points qui me servirons a n’en pas douter, sur mes prochains trip/projet à venir. Mission accomplie.

Merci de m’avoir lu jusqu’ici et à très bientôt pour d’autre récits made in zebulon. Pace e salute.

NB : Spéciale dédicace pour toi, S et tes équipiers, vous avez été formidable !

NB 2: A toi, nouveau lecteur, si tu n’aurais pas compris de qui s’agit « Maguy » ? C’est ma prothèse de Jambe, ma guibole  😉

 

 

15 Comments

  1. Eric V.

    Hola collègue voyageur,

    ça fait plaisir de te lire à nouveau, tu t’es fait un jolie road trip en Corse!! Si t’as l’occasion un de ces 4, vu que tu campes maintenant, va en Bretagne, c’est loin mais c’est également très beau !!!
    à bientôt

  2. Marco

    Hello le Zeb !
    Bien content de voir que tu reprends tes périples, et sur une super meule …

    … J’ai fait le même truc que toi en solo l’an passé à la même époque avec ma Pépète toujours la même, mais sur 15 jours.
    Par contre j’ai loué un studio tout équipé au centre (Bravone) et ça m’a coûté 220e pour les 15 jours. Je préfère cette soluce, pas de matos à trimballer puis à monter, chercher un camping hors saison et autres galères avec en plus un confort de bourge pour un prix de miteux !
    Excellent souvenir : la toute extrémité du Cap Corse, Barcagio et Taulare que j’ai vu pendant des années du large puis enfin de la terre.
    La bizz, l’ami.

  3. Philipo

    Salut Cricri
    Quelques images d’un déjà vu d’un mois passé.
    Tu sembles paré pour des suites avec l’autre chienne que tu aime.
    Lol

  4. Vince

    Ciao,

    Tu viens de rendre un bel hommage à l’île de Beauté, cinq jours c’est peu mais bien assez pour me remémorer les balades que j’ai pu faire.
    Par chance, nous avons pu en faire une en très bonne compagnie
    Très content de t’avoir lu, porte toi bien et le bonjour à Maguy

  5. Michel BOUZAGLOU

    eh ben mon Cri CRI,,,encore un beau trip pas trop loin de la Bouilladisse cette fois çi,,,comme quoi,,,des fois,,,,Enfin, je vois que tu deviens un vrai campeur,,,très bonne expérience,,,la Corse,,,,,à renouveler ???? bises

  6. Sebastia Sylvie

    Oh grand merki zebulon!!!

    pour éveiller que de bon souvenirs en moi , j avais presque oubliée cette grande beauté sur cet île paradisiaque.qui porte fort bien son nom
    Moi je dis chapeau bas pour chacunes de tes aventures..et now ton nouveau gout pour le bivouac mais surtout ton audace
    Continue de nous faire rêver..
    oh toi Grand Aventurier Audacieux !!!
    A tres vite de te lire
    Mucchas gracias amor !!
    Besos

  7. Salut Zeb ! j’ai fait deux fois le tour de Corse en becane ( 1986 & 2006 ) effectivement faut aimer le cochon et la virole ! dommage que tu n’ai pas traversé le desert des Agriates ( qq km apres Saint Florent sur la D81 tu tourne a droite et tu fait une quinzaine de bornes de piste ), avec ton trail c’etait du gateau jusqu’a la plage de Saleccia , il y a un super spot ou tu peux louer des canis en pierre : Camping U Paradisiu , un plan « in to the wild  » ( enfin ça fait + de 10 ans ) tout change vite ! un peu comme Rondinara en 86 , il y avait rien , meme pas de route , maintenant ya camping ,resto , bungalow , et trop de monde …. bonne route …ciao

  8. Esquiaou

    Il y a ceux qui vont en Corse et ceux qui font la Corse, un grand merci, les images et l’écriture passionnantes. Superbe monture et le bivouac, une autre façon de voyager, pénible par mauvais temps mais qui donne un autre sens au mot liberté. Encore merci, je me suis régalé.

  9. tchoise

    Cc
    Ça m’a fait super plaisir de te lire et un vrai régal pour les yeux que les photos sont magnifiques tu m as fait partir en vacances
    Des coins de Corse superbes
    Merci c’est sympa
    Je te souhaite une bonne continuation
    Bisous

  10. Val

    Ah qu’elle est belle la Corse ! Superbes photos et tes anecdotes qui me font rire même quand c’est pas rigolo ! Et le piaf rougeot …c’est un rigaou

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